• les métaphores


    Les métaphores sont...
    des boucles d'oreilles sur la langue !


    Plus "phores" encore que de simples comparaisons
    entre deux registres du langage,
    notre français en est farci : 
    et elles s'incrustent dans le discours courant
    comme un piercing sur le bout de la...

    C'est une image qui se superpose à une autre
    ou en remplace une autre,
    mais d'un domaine complètement différent.


    Exemple : "la neige étend son manteau blanc".
    "Neige" et "manteau" ne sont a priori pas du même registre !
    Autre exemple de Victor Hugo "...
    (Quel Dieu avait négligemment jeté)
    cette faucille d'or dans le champ des étoiles."
    Seul le contexte permet de comprendre
    qu'il s'agit d'un croissant de lune.

    Les métaphores donnent donc des images originales,
    bien plus expressives que les termes de base.
    Les poètes en font grand usage, et parfois même en abusent.
    Mais chacun est poète à sa façon et peut en créer de nouvelles !

    Il existe cependant des métaphores "usées",
    tellement utilisées qu'on ne les repère plus! :
    "une mare de sang" "un amour d'enfant" "une pluie d'étincelles".
    Quand elles ne sont pas devenues "clichés" : "avoir le coeur sur la main".



    Enfin, pour terminer, un petit exercice de style
    où je suis parvenu à réunir dans un texte court
    une vingtaine d'expressions à partir du mot "oreille" .
    Il s'agit de toutes les repérer pour les décortiquer ensuite,
    puis de découvrir l'analogie entre les termes.





    "Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !

    L’autre jour, un bavard m’a échauffé les oreilles

    pendant toute la soirée.

    Il me les cassait à répéter

    que, toutes les nuits, il entendait des voix

    et qu’il avait beau faire la sourde oreille,

    que ces voix l’empêchaient de dormir sur ses deux oreilles.


    Le bonhomme s’écoutait parler et j’avoue que

    je me faisais un peu tirer l’oreille pour la lui prêter.

    Bref, ça m’entrait par l’une et me sortait par l’autre.


    En fait, je le laissais parler aux murs

    car, de bouche à oreille, tout le monde dit que les murs en ont.


    Mais n’empêche que cela me les choquait

    et que son babillage m’y mettait insensiblement la puce,

    tant et si bien que, bien entendu,

    ça n’est finalement pas tombé dans l’oreille d’un sourd."


    Bernic 2009


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