• Café de la Radio

    Je néglige scandaleusement quelques rubriques de ce blog. Celle des bistrots par exemple. Un seul article jusqu'à présent. Ce n'est pas faute pourtant de travailler mon sujet. Une préparation minutieuse. Vous connaissez le conseil : cent fois sur le métier...
    Par exemple, il n'est pas neuf heures et je sors déjà d'un estaminet public où j'ai pratiqué le rituel du matin : café et presse quotidienne. Pour ça, le meilleur endroit dans les parages, c'est le Café de la Radio, 73 boulevard Carl-Vogt. Il ouvre à six heures et demie, donc les premiers cafés ont été tirés quand vous entrez (les suivants sont meilleurs). La serveuse est très efficace, les journaux en nombre suffisant. Diverses vagues de consommateurs dans le décor crème et bordeaux. Ça se vide un peu à huit heures et ça s'anime de nouveau vers neuf heures, quand les entreprises du quartier font la pause.
    Les clients sont mêlés, ce qui est parfait. Ouvriers du bâtiment, artisans, employés et journalistes de la tour de la télévision qui est à deux pas. A midi, plat du jour classique et bien servi. Le restaurant est réputé pour ses filets de perche et ses frites.
    Deux belles terrasses sont installées pendant l'été, l'une ombragée, protégée, l'autre qui donne sur la rue. Celle-ci, très ouverte sur le carrefour formé par la Rue de l'Ecole-de-Médecine et le Boulevard Carl-Vogt, est appropriée pour ceux qui aiment lorgner les passants (et les passantes). Le patron à la belle moustache s'appelle Jésus. Ce qui, certains soirs un peu nostalgiques, vous pousse à la chansonnette. (« Si j'avais pas connu Jésus/Ma vie aurait été foutue... »)