• Jusque dans mes nuits...

    Je suis dans la maison. Il veut entrer. Je refuse. Je cours me réfugier dans le dressing et je me cache sous une pile de vêtements. Il grimpe sur le toit, arrive à entrer en passant par une fenêtre qui était ouverte. Il m'appelle, me cherche partout, entre dans le dressing... il pousse les vêtements, mais il ne me voit pas. Je reprends ma respiration. Au bout de quelques longues minutes, ma fille entre dans le dressing. Elle m'a vu m'y cacher. Elle vient pour me faire un gâté, me dire bonne nuit. Je veux lui faire un bisou mais elle me met en danger. Je lui dit de vite repartir dans sa chambre et de ne rien dire, de ne pas faire de bruit...

    Je me réveille en sursaut.
    Ce n'était qu'un rêve.


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  • le coeur en équilibre

    J'ai rempli cette semaine de beaucoup de choses pour ne pas tomber dans la tristesse de la solitude de ce week-end du 15 août. Des sorties, des amis, des tchats pour tester de m'ouvrir sur de potentielles nouvelles rencontres mais sans grande motivation, ni grand intérêt de ma part (surtout lorsqu'au passage tu tombes sur le profil de ton futur ex-mari...).

    Mais 3 semaines sans les enfants, même si j'ai pu passer une journée avec eux au milieu de tout cela, c'est une éternité. Ils me manquent terriblement. Vivement ce soir que je les retrouve... et que cette sensation pesante de tristesse en filigrane de mes journées puisse enfin s'envoler tant leur présence me remplit d'amour et de bonheur.


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  • Fragile

    Etre reboostée après 3 semaines de vacances. Appeler pour parler aux enfants que je n'ai pas vu depuis 10 jours. Apprendre qu'ils ne sont pas avec leur père mais chez leur grands-parents, parce qu'il était "invité". Sortir pour aller boire un verre et voir, en passant, sa voiture devant la maison de la nounou. Se dire que merde, alors qu'il est rentré de vacances à peine le matin même, il  n'a même pas pu attendre encore quelques jours avant de la voir et qu'il a préféré larguer les enfants dont il me reproche que je ne les lui laisse pas assez, pour vivre son petit plaisir personnel...

    Encaisser. En parler. Essayer de passer à autre chose maintenant.


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  • I'm back

    Je reprends le boulot aujourd’hui. Je vois que pendant mon absence, certains se sont bien amusés en commentaires. Merci à ceux qui connaissent vraiment mon histoire de me soutenir. En réalité, je m’en rends compte peu à peu, j’ai à faire à ce qu’on appelle un « pervers narcissique ».

    C’est difficile pour moi de l’admettre, mais cette piste lancée il y a deux ans par une amie psy se confirme de plus en plus aujourd’hui. Même s'il ne l'est peut-être pas à 100% il en a 80% des traits. Quand j’ai lu cet article, j’ai eu le sentiment de reconnaître ma vie. Je vous le livre ici, pour ceux que ça intéresse : http://www.espritsciencemetaphysiques.com/empathe-et-un-narcissique.html

    Alors oui, j’ai eu une aventure, une merveilleuse aventure pendant 4 ans avec un être exceptionnel. Et c’est cette relation qui m’a sauvée. Grâce à lui, j’ai peu à peu repris confiance en moi. Grâce à lui, j’ai enfin eu un miroir positif de ce que j’étais. Grâce à cette histoire j’ai progressivement pris de l’assurance, j’ai changé ma façon d’être. C’est bien parce que mon mari avait de moins en moins d’emprise sur moi qu’il a fini par se trouver une « autre cible ». Et qu’il m’a subitement laissé tomber sans la moindre pincée d’émotion du jour au lendemain après 24 ans de relation. Je devenais de moins en moins intéressante pour lui, de plus en plus difficile à manipuler. Il a même appelé ma mère, ma sœur et mon beau-frère pour leur expliquer qu’il ne me quittait pas du tout pour une autre, mais bien parce que je l’avais trompé "il y a 4 ans". Sans jamais se remettre en question. Comme toujours depuis toutes ces années. Et au bout de 2 mois à me répéter qu'il ne me supportait plus, que j'avais changé etc... il a quand même essayé de me "baiser" (désolée, il n'y a pas d'autres mots"), parce qu'il était sexuellement en manque. Où est le respect et la considération de l'autre dans tout ça ?

    Je sais que je vais aborder les mois les plus difficiles de cette séparation. Mais ces vacances dans le sud et en famille m’ont aidé à me ressourcer. Je suis prête.

    Et pour conclure sur mon autre, mon âme sœur, j’ai eu de ses nouvelles par une amie commune. Le week-end où il avait prévu de quitter sa femme, celle-ci lui annonçait un nouveau cancer, un nouveau traitement de 2 à 3 ans. Il a préféré me mentir en prétextant redonner une dernière chance à son couple. En réalité, il sait qu’il va devoir accompagner sa femme pour l’aider à surmonter cette énième épreuve et qu’il ne sera pas disponible pendant ces deux prochaines années. Il le fait pour ses filles, pour elle et il a menti pour me protéger, que je passe à autre chose et que je rencontre quelqu'un qui aura du temps pour m'aimer et me rendre heureuse.

    J'ai mis 38 ans pour le trouver et je ne suis pas certaine d'en trouver un autre avec autant de qualités, mais si on doit se retrouver lui et moi... Cela se fera sans doute.

    Je lui ai écrit un dernier message. Il m’a répondu. Et je sais maintenant que je dois le laisser tranquille pour qu’il trouve la force et l’énergie nécessaire pour affronter ces épreuves. C’est ce qu’il souhaite. Je respecterai son souhait.

     


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  • Main courante

    Il m'attendait sur le pas de la porte. Il était plus de 22h. Je rentrais d'un déplacement à Paris. Il me harcelait depuis plusieurs jours, voulant absolument me parler car il ne supportait pas que je lui ai dit ne plus vouloir qu'il emmène les enfants chez sa maîtresse tant que nous n'étions pas encore divorcé. Rongé il se sentait pris au piège.

    Je ne voulais pas le recevoir. Je ne voulais pas avoir cette énième conversation où il allait essayer de me convaincre que non, il ne partait pas pour une autre, que je me trompais et que oui, ils étaient amis mais c'est tout. Bourrage de crane. Harcèlement. Prends moi bien pour une idiote. Je ne supporte plus de le voir s'embourber dans ses mensonges pour préserver son ego, pour se déculpabiliser de déconstruire notre famille, pour me faire porter le chapeau tout entier, pour se convaincre lui-même que tout ça c'est ma faute, pour  ne jamais admettre que trouver une épaule a été pour moi la conséquence de ses actes et que j'en demandais peu de sa part pour être bien. Ce peu qu'il n'a jamais su me donner (et oui, que j'ai su trouver ailleurs pour survivre et faire survivre ma famille).

    Il a forcé le passage, me bousculant pour entrer dans la maison alors que je ne voulais pas qu'il entre. Il a hurlé, m'imposant de l'écouter. J'ai hurlé lui demander de sortir. J'ai attrapé le téléphone pour appeler la police. Il me l'a arraché des mains. Le ton est monté, il m'a bousculé, je lui ai mis une gifle...

    J'ai fini par me poser dans un coin. Je l'ai laissé parlé sans l'écouter vraiment (toujours les mêmes propos). Et quand il est parti, je suis allée déposer une main courante.

    Le lendemain, il m'appelle à nouveau.

    Il a fini par la cracher sa valda comme dirait l'autre. Oui, il est amoureux mais "non ce n'est pas réciproque, nous ne sommes que des amis".

    C'est surtout que la nounou a enchaîné les problèmes avec les mecs. Elle ne veut certainement pas se lancer dans une histoire merdique avec un mec marié. Elle attend juste que le divorce soit engagé. Me faites pas croire le contraire. Si ce n'était pas réciproque, ils n'échangeraient pas 595 textos par mois hein.

    Il a conclu par "Ca va, ça t'apaise un peu ce que je dis ?" (sous-entendu, tu vas me laisser tranquille avec la nounou maintenant ?).

    Et puis il a osé un '"tu vois, c'est pas réciproque, alors je vis la même chose que toi en ce moment qui est encore amoureuse de moi". Tu peux comparer les deux situations, vraiment ? Non, laisse moi rire.

    Dont acte. Tout ça ne change rien.

    J'angoisse car je vais changer d'avocat. La nouvelle est parait-elle réputée, mais du coup quasi injoignable en direct. C'est compliqué pour moi de ne pas pouvoir partager directement avec elle ces éléments. Il va falloir que je fasse confiance à la vie. Que j'accepte de ne plus rien contrôler. Que je me blinde. Que j'arrête d'être trop gentille. Que j'apprenne à penser à moi. Que j'apprenne à défendre MES intérêts. Mais j'ai tellement peur de faire le mauvais choix pour les enfants... C'est terriblement angoissant. Terriblement.

     

     


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