• (Chaos - huile sur toile 170 x 130 - 1986 du célèbre peintre Julien Bernabé)





     





     POÉSIE de Mathieu Caron





     





    Si je suis un clown, je ne suis pas drôle,






     




    voir le monde à l'envers



    à l'endroit où tout est à l'envers,




    ne rien savoir et ne rien prétendre



    avant de connaître tout ça et son contraire




    apprendre à aimer l'autre comme il est,




    apprendre à s'aimer comme nous sommes,



    comme nous étions avant de se connaître




    depuis que tout est à l'envers,




    sans dessus et sans dessous,



    à l'endroit où nous avons connu l'amour nu




    maintenant dis moi que tu m'aimes encore.




     



    ...J'entre ici sans joie et sans larmes,




    je commencerai cela ainsi, je hais la guerre et le pouvoir




    je n'ai pas peur de la nuit noir, je suis le roi nada




    je n'ai pas peur des beautés fiévreuses, ni des fleurs coléreuses




    je n'aime pas les vierges sanglantes de la télévision affreuse




    je m'abreuve au sexe de la nuit furieuse




    j'entre ici ...




    Je vais resté sans rien dire




    jusqu'au jour.




    Où je ne dirai rien,




    inutile de vouloir tout savoir,




    Maintenant la pluie et l'éclaire,




    ensuite le bruit de ta voix résonne




    fort doucement et voilà déjà demain




    la neige maculée recouvre la cicatrice




    et dans la lune




    vous concevez déjà toutes les formes,




    vous savez pourquoi l'image d'une danse.



    ...




    Tenir tout en place ou le déplacer pour créer de l'espace,




    on verra où ça ira




    ici ou là, de toutes façons en avant c'est la mort




    car il n'y a pas de freins, c'est toujours le même refrain




    et j'attends quoi moi, et toi




    allez




    en avant, un deux trois.............................................




     



    Regardez là-bas.




    Soumis à la loi,




    les squelettes civils




    traînent leurs chaînes aux pieds,




    enchaînés au maître de leur trépas.




    Un deux trois...



    Surface dure,



    froide,



    l'univers étrange infinité

    s'étend sans limite ni sacrifice.



     


    La ville dénominative nous sert,

    dans la matrice rationnelle, à la réalisation.



    Encore faut-il créer une relation urbaine entre la ville et sa dérive.


     



     


    Nos ravissantes villes se sont bâties sur l'absurde,



    sur un glissement d'orgueil, d'assujettissement,



    et l'humanité a toujours fait preuve de grande absurdité,



    d'abaissement,



    les unes après les autres, nos civilisations asservissantes

    nous entraînent vers l'avilissement. 



    Le plus absurde de toute notre ignorance



    c'est cette volonté d'ignorer.



     



    Piégé au cœur de la ville inébranlable, intouchable,

    je suis inatteignable, au cœur de la ville insensible.


    Surface dure, froide,




    l'univers étrange infinité




    s'étend sans limite ni sacrifice




    pendant que je souffre intensément




    dans les forges brûlantes de ma ville,




    la liberté fracasse sa prison de glace.




    Qui sont ces hommes libres?



    Et je pleure pour ceux qui meurent aujourd'hui


     



    Soleil flambant nu au cœur de l'hiver,

    fonce à tout allure et défonce l'univers instable 




    et nous entraîne avec lui dans l'interminable




    spirale chaotique, vers des mondes inconnus de tous.




     




    Nous sommes voyageurs de nulle part,



    dans l'intelligence universelle, entre la longueur et la distance.




    Sommes-nous soumis au destin ou au hasard?




    Voilà la question; ce n'est pas d'être ou de ne pas être, 

    mais pourquoi ou pour rien...




     


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