• Monsieur le Président, je vous félicite pour votre triomphe.

    Maintenant, il faut aller à l’essentiel : ne lâchez en rien l’élan moral.

    Depuis beaucoup trop de temps nous ne parlons que de chiffres, de trous financiers, de milliards manquants ou évaporés. C’était nécessaire. C’est encore nécessaire, mais ce n’est pas le seul sujet. Il est peut-être le plus important pour les actions à entreprendre, mais il n’est pas le premier à mettre en avant. La première étape est morale, exclusivement morale.

    Monsieur le Président, vous avez montré que vous n’êtes pas couard, que vous ne vous laissez pas impressionner par des aboiements. C’est essentiel de donner un contenu pratique à cela. Il faut de suite des actes qui vous situent là où vos paroles vous portent et nous portent.

    Vous avez annoncé une réduction de votre rémunération et de celle de vos ministres. Mon métier m’amène à savoir que cela ne changera rien aux comptes de la Nation. Mais ce geste venant le premier, venant sans perdre de temps en bavardages sur sa portée économique vous revêtira tout de suite d’un habit trop oublié par vos prédécesseurs, beaucoup de vos prédécesseurs, depuis longtemps.

    Ce geste, ne suggère pas un quelconque angélisme, mais le courage d’afficher publiquement et fortement votre probité. Courage de donner l’exemple, chose essentielle pour le fonctionnement de la société, avant même que les comptables ne se penchent sur l’état de ses avoirs et de ses dettes.

    N’hésitez pas à mettre face à leur image réelle tous et chacun de nos concitoyens. Il faut clairement dire : ce qui est en jeu est la preuve de la volonté d’être français, rien de moins. Que ceux qui mettent en avant leur égoïsme avant l’intérêt du pays assument publiquement leur déni.

    C’est bien d’évoquer le programme du Conseil National de la Résistance, ce véritable moment d’honneur de notre histoire,mais il faut surtout redire pourquoi il a eu lieu, pourquoi il a fallu le conclure avec toutes les forces du pays, pourquoi il est un exemple de procédure, d’entente, d’unité devant la difficulté de ceux qui se sentent membres de la même Nation.

    N’ayez pas peur, Monsieur le Président, de dire ces mots haut et fort, d’inciter tout un chacun à se montrer digne de l’honneur national qu’il revendique. Il n’est pas question de remettre des piloris dans tous les coins de rues, mais de ne pas avoir honte de dire que la morale exige de tous la protection du pays aux moments exceptionnels, difficiles.

    Et celui-ci en est un.


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  • La plupart des paris sont perdus. Le pari le moins évoqué est gagnant. Voilà un bon résultat pour le (pardon : LE) débat.

    Pourquoi ?

    D’abord, parce que, n’en déplaise à tous ceux qui prédisaient que le grand chef de guerre allait mettre en pièces le « jeune » prétendant se sont trompés. Hulk n’a pas réussi sa transformation et l’accident industriel, la sortie de route prématurée du candidat Hollande n’a pas eu lieu.

    Au contraire et c’est là que la chose a été passionnante : on a pu voir deux hommes se situer on ne peut plus clairement. Au sortir de ce débat, pas de place pour le doute, deux options clairement opposées sont face à face. Le choix n’aura pas à se faire sur la couleur d’une cravate pas plus que sur la supposée habileté de l’homme dit expérimentée.

    C’est, d’un côté, un projet clairement orienté à droite (et même, en fin de débat, quelque peu pitoyablement à l’extrême droite) face à un projet de gauche humaniste, un projet qui, sans nier les difficultés et les efforts qu’il reste à faire, tant du fait de la crise que de la gestion partisane de la dernière mandature, remet l’humain au centre de l’objectif.

    Les électeurs du front malencontreusement dit national auront à décider s’ils ont voté pour évoquer les idées qui ont si tristement marqué la moitié du siècle précédent, parce qu’ils partagent des points de vue essentiellement marqués par l’égoïsme et le rejet de l’autre ou pour se défouler de leur rage par la voix la plus absurde mais la plus gueularde.

    Les électeurs du Modem, devront sortir de leur ni-ni vide et opter par le retour à l’ancienne écurie ou se rappeler ce que peuple veut dire de solidarité, d’humanité, d’équilibre entre les composantes de la Nation. Pas la nation souillée par la xénophobie et l’ignorance de la réalité historique de ce peuple, mais la Nation façonnée par l’histoire réelle qui a, seule, permis à ce petit pays, à cette petite fraction de la marée humaine de marquer tant de valeurs universelles, d’ouvrir tant d’horizons possibles à d’autres Nations proches et moins proches.

    Le vote du dimanche 6 mai se fera en connaissance de cause. Personne ne pourra invoquer d’erreur d’information, de communication insuffisante. C’est le choix véritable de l’avenir que chacun assumera avec le bulletin mis dans l’urne !

     

     

     


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    Lu dans Tweeter:

    Trocadéro=21000 m2, Sarkozy dit: 200000 personnes. Donc 9,50 personnes/m2. Avec des comptes pareils, on comprend mieux les déficits


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  • Des frontières à tout-va, les critères de la séparation, de l’éloignement, de la solitude chez soi comme facteurs clés d’identification du pays.

    Cela vient de loin, avec les tentatives plus que regrettables autour de l’identité française, avec la stigmatisation des cibles expiatoires, tombée cette fois sur les Roms. Tout un train de paroles, quelques fois des actes administratifs qui ont donné droit de cité aux idées que seul le FN osait défendre jusqu’à présent.

    Avec comme première conséquence, au lieu et place du bénéfice escompté par une majorité en mauvaise posture, ce que Jean Marie Le Pen annonçait depuis longtemps : s’il faut choisir entre l’original et la copie, c’est l’original qui l’emporte.

    Or, nombreux sont ceux qui alertent sur les conséquences de cette « glissade » Le dernier en date est l’économiste Thierry Pech qui remarque « Comme devrait nous le rappeler l’expérience des années 1930, la recette idéologique de Marine Le Pen est infiniment plus redoutable que celle de son père » Son succès au premier tour de dimanche 22 étant parfaitement corrélé avec son « cocktail national-social » (Alternatives Economiques N° 313, Mai 2012)

    Pourquoi cela ?

    Manque de programme, fuite devant toute possibilité d’avoir à défendre le bilan de la mandature qui s’achève et avec de tels poids aux pieds, course folle vers le précipice verbal pour tenter de garder le pouvoir « à tout prix »

    Quitte à envisager l’avenir du pays en petit village gaulois, en réserve d’indiens. Cela n’est que de la rhétorique de campagne électorale, sans conséquences pratiques pour le futur ? Mauvaise défense pour des hommes et des femmes qui par confort -ou lâcheté- se cachent derrière leur petit doigt. Et qui demain tenteront de se dédouaner en mettant tout sur le seul dos de celui qui a prononcé ces paroles…

    Quel dommage de voir toute une partie de la Nation oublier son histoire, oublier ce qui l’a grandi, ce qui lui a permis de figurer pendant les grandes Nations malgré sa petite surface. Il est loin le temps où le RPR Michel Noir disait préférer perdre les élections que perdre son âme !

    Vivement dimanche prochain que le « Peuple » dise irrévocablement vers quel avenir il se tourne !

     


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  • " Dans l'excellent catalogue de l'exposition "Signes de la collaboration et de la résistance" ed. Autrement 2002, p. 52, il y a deux documents concernant ce slogan.
    Le n° 105 est l'affiche officielle pour le 1er mai, décrété fête officielle du régime, à cause de la Saint Philippe, et fête du travail chômée. Trois millions d'affiches célébrant le 1er mai sont placardées dans les deux zones (après autorisation allemande dans la zone nord). le propos "Je tiens mes promesses..." est une constante dans la propagande du régime jusqu'à l'occupation de la zone sud, en novembre 1942, on comprend pourquoi. Sur cette affiche de E.-M Pérot, on voit une poignée de main entre Pétain et un ouvrier avec des cheminées d'usines à l'arrière-plan et un immense "je tiens...." au premier plan et la francisque en haut. » (Extrait du blog : http://la-guerre-au-jour-le-jour.over-blog.com/article-19001673.html)

     

     


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