• Banques and C°

    On en a beaucoup parlé ces dernières années, beaucoup de larmes ont été versées à l’évocation des marchés financiers et de leur vitrine publique la plus visible : les banques et organisations financières. D’un côté, larmes de perdants, nombreux depuis 2007, de l’autre, en volume d’autant plus gros qu’il fallait tenter d’escamoter les précédentes, larmes de crocodile…

    Un petit livre est venu récemment donner quelques précisions sur la vie triste, disent-ils, des banques et des banquiers. Il est écrit par M. Pascal Canfin, Député européen (EELV) et vice-président de la commission spéciale sur la crise financière. Autrement dit, témoin privilégié de la cascade de larmes de crocodile.

    C’est un plaisir de faire une petite fiche sur ce mini grand texte et d’inciter à sa lecture. Il n’est pas cher, 5€ ; pas très long, 123 pages ; sauf le titre : « Ce que les banques vous disent et pourquoi il ne faut presque jamais les croire » (éditions les petits matins)

    Je ne veux pas vous gâcher le plaisir de le lire, donc je me contente de quelques petits extraits, pour vous mettre l’eau à la bouche :   

    « Pendant les trente dernières années, les responsables politiques -de droite, mais aussi trop souvent de gauche- ont sciemment abrogé les unes après les autres les règles encadrant les activités financières. Par pure idéologie, ils ont laissé se développer une créature monstrueuse qui a totalement échappé à leur contrôle »

    Sur les agences de notation : « obtenir qu’elles n’aient plus le droit de faire des préconisations politiques »

    Sur le « Trading à haute fréquence » qui représente aujourd’hui 60% des transactions financières aux Etats Unis et 35% en Europe : « le trading de haute fréquence est le symbole des marchés financiers dont l’objectif n’est plus de favoriser le développement des entreprises mais de servir l’intérêt des spéculateurs »

    Et ainsi de suite, il décrypte les mensonges derrière lesquels se cachent la défense égoïste d’un petit nombre d’acteurs privilégiés qui pompent à leur seul profit, l’essentiel du suc de l’économie.

    C’est ce constat qui l’amène à se fixer un programme clair :

    « S’approprier les questions financières est une des clés pour sortir de la crise. Car sans démocratisation de la finance, nous assisterons à la financiarisation de la démocratie »

     


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