• Titre
    : Godzilla X Mechagodzilla (Gojira Tai Mekagojira)

    Réalisateur : Masaaki Tezuka 
    Année : 2002
    Avec : Yumiko Shaku, Shin Takuma, Kô Tagasuki
    Genre : Monstres Géants, SF
    Pays d'Origine : Japon
    Durée : 1h30 environ 


    Alors qu'actuellement un gros Godzilla americain cartonne sur les écrans du monde entier, il ne faudrait pas oublier qu'avant d'être une sacrée bestiole en image de synthèse, Godzilla a été à de nombreuses reprises un gros lézard en caoutchouc s'en prenant à de pauvres japonais qui n'avaient pas demandé grand chose, et ce depuis 1954. Tenez, prenons par exemple ce relativement récent Godzilla X Mechagodzilla (à ne pas confondre avec Godzilla VS Mecanik Monster, datant de 1974, et dont le titre en VO est le même). Réalisé par Masaaki Tezuka, aussi auteur de Godzilla Tokyo S.O.S. et Godzilla VS Megaguirus, celui-là nous montre que décidément, l'idée de fabriquer des robots géants pour combattre des monstres géants nous titille depuis un moment.



    On apprend dans ce film que "un Godzilla" (parfois aussi nommé "le godzilla" ou juste "Godzilla") a attaqué le Japon en 54 (ça on le sait), que son squelette a été gardé et qu'un autre se pointe à la fin des années 90 (pile quand une version americainte toute moisie sortait!). Résultat : bah, il casse tout. Car ici, Godzilla n'est pas le gentil Casimir affrontant toutes sortes de bestioles, il est l'ennemi des humains. Il casse tout, crache son rayon atomique de la mort et retourne dans l'océan. Traumatisé, les japonais utilisent l'ADN du Godzilla mort des années 50 pour créer un robot-Godzilla ultra balaise "au cas où". Et comme de par hasard, pendant les quatre ans qui ont servi à construire la machine, tout s'était bien passé. Mais le jour même de son inauguration, Godzilla (le vrai, pas le robot) se pointe à nouveau pour tout casser! On ne va pas pinailler : Godzilla X Mechagodzilla est plus proche d'un nanar qu'autre chose : les acteurs sont calamiteux, le suspense et les scènes de combat sont dignes d'un épisode de Power Rangers et le scénario est particulièrement idiot (il leur fait VRAIMENT une heure pour réaliser que ça ne sert à rien de tirer des petits missiles?). Les bêtes ont beau ne pas être en images de synthèse, certains effets visuels sont dignes d'une production Asylum, la musique tape sur le système, bref, Godzilla X Mechagodzilla est long. Très long. Surtout quand il se traine dans des moments d'émotion toute pourrie dont on se cogne royalement, genre fondus enchainés de japonais qui sourient. Mais voir deux grosses bestioles, dont une robot, se foutre sur la tronche et tout casser aura toujours un quelque chose de régressif sympatoche. Certains plans sont même assez sympa : au moins, dans ce film, on voit Godzilla! Pour le reste, on peut toujours s'amuser des idées nanardesques comme le robot géant qui vole et brille, qui attrappe Godzilla par la queue pour le faire tournoyer en l'air, ou qui se retrouve à avoir une conscience quand son ADN se souvient que dans l'affaire, les humains sont pas si nets.

    Bref, Godzilla X Mechagodzilla est une série B bien conne, un énième petit film avec la célèbre bestiole, histoire d'avoir quelque chose à donner aux fans les plus acharnés. Trop sérieux pour être vraiment drôle, trop déconnant pour être pris au sérieux, le film a bien du mal à séduire. Selon l'humeur, on peut trouver ça particulièrement ennuyeux ou sympatoche et vaguement distrayant.

    Note finale : 5/10 


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  • Et si j'ouvrais un peu la notion de "court-métrage" en y incluant les clips? Il faut dire qu'ils sont nombreux à être malsain, effrayant, inquiétant.... Bref, ce soir je vous propose le clip du morceau 'The Wood Hag' de The Vision Bleak. The Vision Bleak est un groupe de metal aux penchants gothiques et symphoniques et dont l'entière discographie est dédiée à l'horreur en général. Il suffit de voir les titres de leurs morceaux, entre horreur gothique ('Carpathia', 'Wolfmoon'), délires lovecraftiens ('Horror of Antactica', 'Kutulu!') ou hommages clairs au cinéma ('The Night of the Living Dead', 'Elizabeth Dane' reprendant le thème de The Fog de Carpenter...). Bref, The Vision Bleak c'est cool, c'est bonne ambiance.

    Le clip de 'The Wood Hag' date de l'an dernier, le morceau est sur leur dernier album, Witching Hour, dédié entièrement à nos amies les sorcières. Le clip est une adaptation de Hansel et Gretel, en sépia et en stop-motion. Enjoy.



     


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  • Après quelques vidéos mystérieuses qui ne dévoilaient pas grand chose de The Strain, la série de Del Toro que l'on découvrira à partir de cet automne, voici un petit trailer d'une trentaine de secondes qui en montre plus, mais toujours assez peu. 

    Tirée des bouquins du même titre, The Strain parle d'une épidémie transormant les malades en vampires. Avec de bons scénaristes et le sens visuel de Del Toro, qui a déjà tripoté le mythe des vampires modernes avec Blade 2, The Strain pourrait être vachement bien. En tout cas, de toutes les séries que l'on peut rattacher à l'horreur prévues pour les mois à venir, The Strain semble la plus solide (American Horror Story va devoir faire oublier la troisième saison, et Constantine s'annonce trop sage par rapport aux comics). 

     


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  • Titre
     : X-Men days of Future Past

    Réalisateur : Bryan Singer
    Année : 2014
    Avec : Hugh Jackman, Michael Fassbender, James McAvoy, Peter Dinklage, Jennifer Lawrence, Ian McKellen
    Genre : Super-Héros, Action, SF
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 2h10 environ 


    Au tout début des années 2000, les X-Men avaient redonné aux films de super-héros la crédibilité qu'ils avaient perdu au cours de la décennie précédente. Et puis X-Men 3 et un premier spin-off sur Wolverine étaient venus tout foutre en l'air, jusqu'à ce que Matthew Vaughn vienne fourrer son nez dans ces histoires de mutants et revienne dans le passé avec X-Men First Class il y'a trois ans. X-Men : Days of Future Past est à la fois la suite de ce film, qui se déroulait dans les années 60, mais aussi la suite de X-Men 3 et des films Wolverine. Un vrai mic-mac dit comme ça, avec à sa tête Bryan Singer, réalisateur des deux premiers X-Men.

    X-Men : Days of Future Past commence très fort, dans un futur cauchemardesque où le manque de tolérance et les délires d'extermination des hommes ont plus ou moins provoqué la fin de l'humanité. Les hommes sont presque tous morts, les mutants aussi. Il ne reste qu'un petit lot de survivants, affrontant les Sentinelles, des machines tueuses de mutants. Pour s'en sortir, une seule solution : envoyer un type dans les années 70 empêché un meurtre qui est à l'origine de tout. Et devinez qui est capable d'encaisser un voyage aussi lointain et s'en sortir plutôt bien? Bah ouais, c'est le canadien griffu. Wolverine se réveille donc avant d'avoir son squelette en adamantium dans un monde où Magneto est enfermé, accusé d'avoir tué Kennedy (on apprendra qu'en fait, non : Kennedy était un mutant!) et où le professeur Xavier n'est pas en grande forme. Un contexte historique qui permet de retrouver l'ambiance retro de First Class, le travail sur les costumes est d'ailleurs assez amusant. Si le nihilisme et la noirçeur du début du film est la première chose qui nous frappe, on se laisse rapidement porter par le jeu des acteurs. Réunir de tels acteurs (FassbenderJackmanDinklageMcAvoy et j'en passe), et se payer en plus le luxe d'avoir des seconds rôles aussi solides (Evan PetersHalle BerryEllen Page) est assez unique pour être souligné. Singer avait promis que chaque personnage des films X-Men seraient présents, il tient promesse et rend hommage à chacun des précédents films en les prenant tous en compte.



    Et alors que X-Men : Days of Future Past aurait pu se contenter de n'être "seulement" qu'une succession de clins d'oeil où des acteurs de génie déroulent, le film a aussi un scenario béton, et un paquet de scènes spectaculaires. C'est fluide, et même quand l'histoire stagne un peu le casting assure le spectacle, parfois avec un humour qui fait mouche (les scènes avec Evan Peters sont carrément cool!). Alors que Warner/DC Comics joue la carte du sérieux-sourcils-froncés-prise-de-tête-pour-les-adultes-les-vrais et Disney/Marvel celle du cool-pop-corn-décérébré, les X-Men réussissent à être fun tout en ayant une vraie histoire, où il arrive que l'on tremble encore pour les personnages (l'univers des X-Men, contrairement aux autres super-héros, est un univers où il arrive que l'on meurt, si, si). En bref, on y retrouve le meilleur de chaque film, et c'est en toute logique que X-Men : Days of Future Past s'impose, au fur et à mesure, à la fois comme le meilleur film X-Men jamais fait, mais aussi comme un des tout meilleurs films de super-héros. Si il fallait avoir des regrets, on pourrait mentionner le thème musical de Magneto disparu depuis First Class, ou encore, forcément, le fait qu'un blockbuster tout public ne pourra jamais assumer jusqu'au bout son nihilisme.

    Au cours de ces deux heures folles, Singer réussit la priouette ultime : signer à la fois la suite d'un film se déroulant dans les 60's et d'un se passant à notre époque ne lui suffisait pas : X-Men : Days of Future Past est aussi un reboot de l'univers (sans changements d'acteurs, du moins dans l'immédiat) posant de nouvelles bases pour les films à venir. Un futur qui s'annonce radieux, et déjà prévu avec un X-Men Apocalypse teasé dans l'inévitable scène post-générique qui parlera aux connaisseurs de l'univers des mutants.

    Note finale : 8,5/10 


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  • Qui aurait pu penser, à l'époque du succès d'Avengers et du début de leur "phase 2" que Marvel traverserait autant de difficultés? Avengers était un succès phénoménal, et la suite s'annonçait radieuse : la Marvel avait embauché une poignée de réalisateurs de talent (Shane Black, James Gunn, Edgar Wright, etc...) qui promettait le meilleur pour les films à venir.

    Et puis Iron Man 3 est sorti, et était loin d'être une merveille. On se disait qu'avec Alan Taylor, réalisateur d'épisodes de Game of Thrones, Thor 2 aurait un coté plus bourrin : on a vu ce que ça a donné, après toutes les galères qu'auraient connu la production du film. On commence à se dire que l'insolent James Gunn, auteur de Horribilis et Super, n'a probablement pas pu laisser toute sa folie s'exprimer sur les Gardiens de la Galaxie, projet qui s'annonçait pourtant très bien.

    Et puis il y'a la douche froide : Ant-Man était peut-être le Marvel le plus prometteur des années à venir, simplement parce qu'Edgar Wright était attaché au projet à la fois en tant que scénariste et réalisateur, et ce depuis 2006. Huit ans que le type bossait dessus, le casting était même constitué. Edgar Wright, c'est l'auteur de Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Scott Pilgrim et Le Dernier Pub Avant la Fin du Monde : quatre films, quarte oeuvres cultes. Un des réalisateurs les plus enthousiasmants des dernières années.

    Et bien hier, on a appris que Marvel et Edgar Wright se séparait, que ce dernier ne réaliserait pas Ant-Man, le film sur lequel il a passé huit ans. Pour cause de divergences artistiques. La Marvel lui aurait demandé de modifier certains aspects du scenario, il aurait accepté de le retravailler mais ça n'aurait pas été suffisant, et il aurait fini par quitter le navire. Si il est question d'un accord à l'amiable et tout le tralala hypocrite, il faut reconnaitre que c'est décevant. Décevant de la part de Marvel, qui recrute des auteurs intéressants pour au final leur imposer le même produit aseptisé à tous, et décevant pour nous, parce qu'Edgar Wright aux commandes d'un blockbuster, ça aurait été génial.

    Il reste à espérer que Wright rebondisse rapidement sur un prochain film, qui sera de toute façon excellent. Au passage, voici la photo tweeté par Joss Whedon, réalisateur d'Avengers, posant avec un Cornetto en hommage aux films de Wright. Mignon. Un peu démago, mais mignon.

    Quelque part, il faut se dire qu'il vaut mieux ça plutôt que de voir un type aussi génial qu'Edgar Wright se faire briser par la Marvel. Ant-Man s'annonce vachement moins folichon, d'un coup. 

     


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