Titre : The Devil's Rock
Réalisateur : Paul Campion
Année : 2011
Avec : Craig Hall, Matthew Sunderland, Gina Varela
Genre : Horreur, Fantastique

En bon fan d'Hellboy, il suffit que les mots "magie noire" et "nazis" se mélangent pour attirer mon attention. Essayez de trouver un truc plus cool que des nazis invoquant des démons. Allez, à la rigueur, des nazis dans l'espace...Peu importe, The Devil's Rock parle justement de cet aspect intriguant du troisième Reich, dont les recherches surnaturelles et ésotériques ont été bien réelles. 

La veille du débarquement, deux soldats néo-zélandais entrent dans un bunker nazi isolé sur une ile et découvrent que tous ses occupants ont été massacrés ou se sont suicidés. Tous sauf leur chef, qui semble terrifié par un démon gardé prisonnier, qu'ils avaient invoqué pour gagner la guerre. Voilà pour l'histoire. Très vite, le nombre de personnages tombe à trois : le capitaine allié Ben Grogan, le capitaine nazi Meyer, et le démon (qui s'amuse à prendre l'apparence de la femme de Grogan). Un décor unique, peu de personnages : le huis-clos est un moyen intelligent de composer avec un petit budget. Dommage que l'histoire ne soit pas des plus originales, et surtout, qu'elle repose sur une incohérence grosse comme une maison : franchement, qui serait resté dans le bunker en découvrant ce qui s'y passe (la porte en reste grande ouverte)? Je sais qu'on est dans un film d'horreur, mais quand même...Et même si le film est court (1h20), on a quand même parfois l'impression de tourner en rond. The Devil's Rock aurait été un excellent court pour une anthologie ou une série type Masters of Horror en fait.



Cependant, The Devil's Rock est bourré de qualités. Tout d'abord, son histoire, bien que classique, permet d'accumuler toutes les références mystico-sataniques imaginables. Entre un clin d'oeil appuyé à Indiana Jones, une ambiance à la Hellboy et des références ouvertes aux Grands Anciens de Lovecraft, The Devil's Rock est assez jubilatoire quand il évoque une partie de l'histoire qui déjà beaucoup fait fantasmer (Hitler et sa Lance de Longinus...). De plus, le colonel nazi est assez intéressant, en anti-héros civilisé et dangereux, on ne sait pas trop si il est victime ou coupable, si on doit lui faire confiance ou pas...De plus, le film n'utilise pas d'effets numériques, et ça, c'est assez rare pour être souligné. Du coup, le look du démon (une version féminine de Darkness dans Legend mélangée à Bib Fortuna de Star Wars) fait plaisir à voir (même si la réverbération sur sa voix est un peu too much), les effets gores sont réussis...Bref, bravo aux maquilleurs (ça, en Nouvelle-Zélande, on sait faire!), The Devil's Rock fait plaisir à voir. Malgré une histoire pas particulièrement ambitieuse, le film est donc une série B très sympa, réalisée avec sérieux. Un résultat carré, très pro et assez divertissant, à défaut d'être génial.

Note Finale : 7/10