• [Critique] Society



    Titre
    : Society

    Réalisateur : Brian Yuzna
    Année : 1989
    Avec : Billy Warlock, Devin DeVasquez, et d'autres gens tout aussi connus
    Genre : Horreur, gore, thriller


    Premier film réalisé par Brian Yuzna (Re-Animator 2 & 3), Society a ce statut d'oeuvre culte du cinéma gore qui attire forcément la curiosité. Sorti à une époque riche en productions du genre (entre Frank Henenlotter, Stuart Gordon, Sam Raimi, Peter Jackson et compagnie, y'avait des choses à voir!), Society bénéficie des effets spéciaux de Screaming Mad George, qui son clairement le principal argument du film et ce que l'on en retiendra le plus.

    Comme son titre ne le suggère absolument pas, le film nous parle de paranoïa, de complot et de manipulation. Le pauvre Bill, un lycéen assez populaire et rejeton d'une famille riche de Beverly Hills, est persuadé que quelque chose ne tourne pas rond dans sa famille. Il croit entendre et voir des choses plus qu'inquiétantes, qui l'instant d'après s'avèrent n'être que des hallucinations. Incapable de discerner la réalité de ses visions, il se méfie de plus en plus de ses parents et sa soeur. Pire, à chaque fois que quelqu'un cherche à lui révéler quelque chose, ce dernier se retrouve à mourir...Quitte à mystérieusement réapparaitre en pleine forme quelques jours plus tard. Par contre, comme son titre le suggère, le film va nous parler de la société dans son ensemble, et celles des gens importants de Beverly Hills en particulier. Voilà pour l'histoire. Autant le dire tout de suite, jouer avec la possibilité que tout se passe dans la tête de Bill était une bonne idée, mais l'aspect thriller parano ne prend pas des masses. Certes le climat de mystère est bien là, entre ce qu'il croit entrevoir, une grosse femme géante vraiment laide qui apparait sans raison ici et là, les références à "la société", mais est saboté par des seconds rôles imbuvables (la copine de Bill aurait pu être jouée par un gant de vaisselle, elle aurait été plus supportable) et un rythme soporifique. 



    On attend plein d'espoirs d'admirer quelques maquillages ou effets gores, mais ceux-ci restent rarissimes. Le but était peut être d'amplifier le choc de la dernière partie, de laisser planer le doute sur la santé mentale du héros, ou juste de meubler, allez savoir. Toujours est-il que le final, sombrant dans l'horreur total, est visuellement apocalyptique. Imaginez une orgie de vieillards difformes, comme fondants sur place, se mélangeant à la manière du Cannibalisme de l'Automne de Dali. Yuzna y va à fond dans la farce grotesque (la "face de cul"), et en profite pour faire passer le message de son film : les riches se nourissent des pauvres. Mouais. Un peu facile comme thème, et pas amené de la manière la plus adroite. On la sentait venir celle-là...Cependant, la critique d'une société pourrie et arrogante, bien que naïve, vient finalement renforcer un climat de paranoïa qui ne disparait jamais vraiment. Dommage qu'au final on n'arrive pas à se souvenir d'autre chose qu'un type retourné comme une chaussette et d'une paire de fesses avec un visage. Mais c'est à la base pour ça qu'on avait voulu voir le film, après tout. Hormis dans sa dernière partie, Society manque de folie et l'intrigue ne retient pas l'attention sur la durée. En résumé, on peut dormir pendant une heure, facile. 

    Note finale : 6,5/10


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