• [Critique] Le Chat Noir (Masters of Horror saison 2)



    Titre
    : Le Chat Noir (The Black Cat

    Réalisateur : Stuart Gordon
    Année : 2006
    Avec : Jeffrey Combs
    Genre : Horreur, Fantastique

    Je n'ai pas (encore) vu la saison 2 des Masters of Horror. Juste quelques épisodes pour le moment, et je suis dubitatif. La première saison contenait quelques très bons épisodes (le Takashi Miike, le John Carpenter), quelques films sympathiques (les Stuart Gordon et Don Coscarelli par exemple), et des trucs vraiment pourris (le Tobe Hooper, notemment!). Soit j'ai pas encore vu les bons, soit la deuxième saison est plus que décevante. A vrai dire, il n'y a que ce bon vieux Stuart Gordon qui, jusqu'à présent, m'a convaincu. En même temps, avec Edgar Poe en background et Jeffrey Combs dans le rôle de l'auteur, il partait avec une base solide. Et Poe, ça change un peu de Lovecraft, tout en restant dans le ton!

    Le Chat Noir n'est pas tout à fait l'adaptation de la nouvelle de Poe, mais plutôt une réponse à la question que pose son éditeur au poète au début : "mais où allez-vous chercher des idées pareilles?". Visiblement, l'alcool semble être une partie de la réponse : on y découvre un écrivain souvent ivre, ruiné, incapable de retrouver l'inspiration, soutenu uniquement par sa femme malade. Très vite, la réalité semble se mélanger aux rêves de Poe, ou plutôt à ses délires morbides. Jeffrey Combs est comme d'habitude l'acteur parfait pour interpréter la folie criminelle tout en gardant une certaine forme de dignité (attention, la VF est infâme quand il est bourré). Le chat de l'écrivain apparait alors comme le responsable de ses malheurs, et, telle une malédiciton, réapparait toujours alors qu'il croit s'en être débarassé. Le Chat Noir est assez généreux en effets gores, dont l'animal est la principal victime. Youplaboum, un oeil arraché! Tralalayoupi, je tousse des litres de sang sur le piano! Hourra-youpala, voilà un coup de hache qui te fendra la tête en deux! Ces passages sanglants sont pourtant à mille lieux des délires gores excessifs de Re-Animator ou From Beyond, Le Chat Noir garde tout le long une certaine élégance victorienne appuyée par une esthétique très soignée. Le sang rouge vif rend si bien sur des tons quasi sépias! Et surtout, en prenant le temps (peut être un poil trop pour un film de moins d'une heure) de mettre l'accent sur les difficultés de Poe et son attachement à sa femme, Gordon donne à son film la profondeur qui le rend intéressant. L'horreur ne prend le dessus que dans la dernière partie du film, au fil d'un dénouement justifiant tout le reste, tout en restant intimement lié à la nouvelle dont il s'inspire, mais un poil trop prévisible.

    Bien qu'un poil prévisible (et encore), Le Chat Noir est soigné, bien joué, beau et sanglant. Ce qui est vachement mieux que certains autres segments de cette saison 2, dans laquelle les "maitres" de l'horreur s'amusent avec des histoires de ratons-laveurs maudits, de gros qui collectionne les squelettes et de Ron Perlman en fou de dieu.... 

    Note Finale : 7/10

     


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  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Mai 2012 à 16:38
    gore assuré
    Les amateurs de film gore adoreront cette saga de sang et de barbarie. Du sang qui gicle partout. C'est vraiment l'œuvre de Poe. A éviter de regarder pour les âmes sensibles, surtout la nuit.
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