• [Critique] Real




    Titre
    : Real (Riraru : Kanzen Naru Kubinagaryû No Hi) 

    Réalisateur : Kiyoshi Kurosawa 
    Année : 2013 
    Avec : Takeru Satô, Haruka Ayase, Kyôko Koizumi 
    Genre : Fantastique, SF, Drame 
    Pays d'Origine : Japon 
    Durée : 2h05 

    L'an dernier, alors que Shokuzai sortait en salles chez nous après avoir été une série pour la télé japonaise, le public nippon découvrait Real, le nouveau long-métrage en date de Kiyoshi Kurosawa. C'est donc avec quelques mois de retard que le film sort sur nos écrans, et après le fantastique diffus de Shokuzai, Real embrasse pleinement le genre avec une histoire de voyage dans l'inconscient d'une fille dans le coma et d'apparitions étranges. 



    Dans Real, Kôichi est un jeune homme dont la copine Atsumi, auteur de mangas d'horreur, est dans le coma depuis un an après une tentative de suicide ratée. En voyageant dans son inconscient, il va tenter de la ramener parmi les vivants, mais si lors de ses voyages il est normal que les rêves de Atsumi se matérialisent, ça devient vachement plus inquiétant quand Kôichi se met à avoir des visions en dehors de ces sessions. Dans Real, l'argument science-fictionnel est un bon moyen pour Kurosawa de mélanger les genres, flirtant avec le drame ou encore l'horreur lors d'apparitions de cadavres par exemple. Il peut être intéressant de rapprocher Real de Shokuzai, et pas seulement parce qu'on y retrouve Kyôko Koizumi mais parce qu'il y est à nouveau question de culpabilité et de traumatisme refoulé pendant l'enfance, Real peut se voir comme une variation plus spectaculaire ses ces thèmes. Car Kurosawa se fait aussi plaisir et n'hésite pas à y aller à fond sur les séquences visuellement folles. C'est d'ailleurs là que certains spectateurs pourraient se perdre en route, la dernière partie reposant sur un twist prévisible avant de s'embarquer dans un délire blockbuster où quelques fautes de goût laissent sceptique (ce dinosaure en image de synthèse, il est pas toujours folichon). Mais pas de quoi en faire un plat, tant l'ensemble est cohérent et justifié. Il est question d'inconscient et de refoulement, de vision enfantine et de rêve, ce qui permet toutes les folies, y compris proposer une relecture d'Orphée aux Enfers avec un plésiosaure à la place de Cerbère!

    Real est une oeuvre originale à la croisée des genres, qui souffre certes de certaines maladresses mais au fantastique assumé et à la mise en scène maitrisée, et ça fait du bien.

    Note finale : 8/10


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