• [Critique] Citadel




    Titre
    : Citadel

    Réalisateur : Ciaran Foy
    Année : 2012
    Avec : Aneurin Barnard, James Cosmo
    Genre : Fantastique, Horreur
    Pays d'Origine : Irlande, Royaume-Uni
    Durée : 1h25

    Peut-être le film qui a le plus fait parler de lui (en bien) lors des festivals de l'an dernier, Citadel fait partie d'une petite vague de productions irlandaises ayant été remarquées l'an dernier, avec aussi Grabbers ([critique]) et Stitches ([critique]). Mais contrairement à ces deux là, Citadel c'est du sérieux. 

    On y suit un très jeune père, Tommy, dont la femme est agressée sous ses yeux pas des types encapuchonnés et finit par mourir d'une étrange infection peu de temps après avoir accouché. Totalement traumatisé, Tommy déménage pour s'éloigner de l'immeuble délabré où a eu lieu l'agression et s'isole avec sa fille. Il n'ose plus sortir et croit voir les agresseurs de sa femme partout...D'ailleurs, ils semblent bel et bien le suivre, rôdant autour de sa nouvelle maison et semblant chercher à y entrer. Citadel nous plonge dans une ambiance particulièrement sombre, utilisant judicieusement le cadre d'une banlieue pourrie, avec ses tours délabrées, ses avis de disparition de gosses (qui semblent anormalement nombreuses), et autres lieux sordides. Impossible de ne pas penser au récent Heartless, au sujet assez proche, voire à Candyman. Deux sacrées références au rang desquelles Citadel se hisse aisément. Contrairement à des films comme La Horde ou Attack the Block, ayant eux aussi le même genre de cadre, Citadel nous place du coté de la victime d'une agression, facilitant l'identification. Sa paranoïa et son agoraphobie sont crédibles, compréhensibles, et si on trouvera toujours des gens qui n'ont rien à dire pour trouver le film un poil réac, le réalisateur s'est inspiré d'éléments de sa propre vie pour Citadel. Forcément, on se sent plus concerné que par une bande de p'tits cons qui combattent des alien en image de synthèse.



    Le casting est irréprochable. Aneurin Barnard fait un Tommy parfait, avec ses airs d'Elijah Wood en plus halluciné. Il est parfaitement secondé par James Cosmo en vieux prêtre bourru, et ce sont presque les seuls personnages (avec un gosse aveugle et une amie de Tommy), renforçant l'impression d'enfermement du jeune père. Au fur et à mesure, le scenario nous en dévoile habilement plus sur l'identité des encapuchonnés, qui s'éclaircit alors que les dimensions fantastiques du film se précisent. Un début de mythologie prend même prend peu à peu forme autour de cette tour, la Citadelle, où Tommy retourne avec le vieux prêtre et le gosse aveugle pour en finir une bonne fois pour toutes avec les êtres qui y vivent, et surtout, en finir avec ses peurs. L'occasion de nous offrir quelques scènes marquantes, dans un couloir remplis d'encapuchonnés apparemment aveugles à la présence des trois personnages, où encore la découverte d'un sous sol plein de...Non, je ne vous dirai pas, haha!

    Bien joué, bien filmé, bien écrit, Citadel est un film d'horreur intelligent, efficace, sachant être aussi bien atmosphérique que plus direct. Une très belle réussite, qu'il serait bon d'éditer en vidéo en France, et fissa!

    Note finale : 8,5/10 


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