• Les nominations des César 2011 viennent tout juste de tomber.

    Voici le récapitulatif complet de la sélection 2011.

    Le 25 février 2011, les César seront remis au théâtre du Chatelet. La cérémonie sera présidée par Jodie Foster qui succède à Marion Cotillard , tandis qu' Antoine de Caunes remplacera Valérie Lemercier et Gad Elmaleh comme maître de cérémonie. L'Académie des César vient de dévoiler la liste officielle des nommés.


    Meilleure adaptation :

    Julie Bertucelli pour L'Arbre

    Robert Harris et Roman Polanski pour The Ghost Writer

    Eric Lartigau et Laurent de Bartillat pour L'Homme qui voulait vivre sa vie

    François Ozon pour Potiche

    Bertrand Tavernier , Jean Cosmos et François Olivier Rousseau pour La Princesse de Montpensier


    Meilleur espoir masculin :

    Pio Marmai pour D'amour et d'eau fraiche

    Edgar Ramirez pour Carlos

    Arthur Dupont pour Bus Palladium

    Raphael Personnaz pour La Princesse de Montpensier

    Grégoire Leprince Ringuet pour La Princesse de Montpensier


    Meilleure espoir féminin :

    Audrey Lamy pour Tout ce qui brille

    Leila Bekhti pour Tout ce qui brille

    Yahima Torres pour Vénus Noire

    Anais Desmoustier pour D'Amour et d'eau fraîche

    Léa Seydoux pour Belle Epine


    Meilleur montage :

    Hervé Deluze pour The Ghost Writer

    Marilyne Monthieux pour Serge Gainsbourg (Une Vie Héroique)

    Annette Dutertre pour Tournée

    Luc Barnier pour Carlos

    Marie-Julie Maille pour Des Hommes et des Dieux


    Meilleure musique

    Bruno Coulais pour Océans

    Alexandre Desplat pour The Ghost Writer

    Grégoire Hetzel pour L'Arbre

    Delphine Montoulet et Tony Gatlif pour Liberté

    Yarol Poupaud pour Bus Palladium

    Philippe Sarde pour La Princesse de Montpensier


    Meilleur son :

    Philippe Barbeau Jerome Wiciak, Florence Lavallé pour Océans

    Jean-Marie Bondel Thomas Desjonqueres, Dean Humphreys pour The Ghost Writer

    Jean-Jacques Ferrand, Vincent Guillon et Eric Bonnard pour Des Hommes et des Dieux

    Olivier Meauvezin, Severin Favriau et Stéphane Thiebaut pour Tournée

    Daniel Sobrino, Jean Goudier et Cyril Holtz pour Serge Gainsbourg (Une Vie Héroique)


    Meilleure photo

    Christophe Beaucarne pour Tournée

    Caroline Champetier pour Des Hommes et des Dieux

    Pawel Edelman pour The Ghost Writer

    Bruno Keyzer pour La Princesse de Montpensier

    Guillaume Schiffman pour Serge Gainsbourg (Une Vie Héroique)


    Meilleur Costume :

    Olivier Beriot pour Adele Blanc-sec

    Pascaline Chavanne pour Potiche

    Alicia Crisp-Jones pour Tournée

    Marielle Robaut pour Des hommes et des Dieux

    Caroline de Vivaise pour La Princesse de Montpensier


    Meilleur décor :

    Michel Barthélémy pour Des Hommes et des Dieux

    Guy-Claude François pour La Princesse de Montpensier

    Albrecht Konrad pour The Ghost Writer

    Christian Marti pour Serge Gainsbourg (Une Vie Héroique)

    Hugues Tissandier pour Adele Blanc-sec


    Meilleur Court-métrage :

    Logorama

    Petit Tailleur

    Une pute et un poussin

    Monsieur L'Abbé

    Un transport en commun


    Meilleur second rôle féminin

    Laetitia Casta pour Serge Gainsbourg (Une Vie Héroique)

    Valérie Bonneton pour Les Petits Mouchoirs

    Julie Ferrier pour L'Arnacoeur

    Anne Alvaro pour Le Bruit des Glaçons

    Karine Viard dans Potiche


    Meilleur second rôle masculin :

    Niels Arestrup pour L'Homme qui voulait vivre sa vie

    François Damiens pour L'Arnacoeur

    Gilles Lellouche pour Les Petits Mouchoirs

    Michael Lonsdale pour Des Hommes et des Dieux

    Olivier Rabourdin pour Des Hommes et des Dieux


    Meilleur film d'animation

    Arthur 3 : la guerre des deux mondes de Luc Besson

    L'homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie

    L'Illusioniste de Sylvain Chomet

    Logorama de H5

    Une vie de chat de Jean-Loup de Felicioli


    Meilleur film documentaire :

    Benda Bilili de Florent de La Tullaye

    Cleveland VS Wall Street de Jean-Stéphane Bron

    Entre nos mains de Marianne Otero

    Océans de Jacques Perrin

    Yves St Laurent Pierre Bergé L'amour fou de Pierre Thoretton


    Meilleur film étranger :

    Inception de Christopher Nolan (US)

    The Social Network de David Fincher (US)

    Invictus de Clint Eastwood (US)

    Bright Star de Jane Campion (NZ)

    Les Amours imaginaires de Xavier Dolan (Quebec)

    Dans ses yeux de Juan Jose Campanella (Argentin)

    Illegal d' Olivier Masset Depasse (Belge)


    Meilleur scénario original :

    Mathieu Amalric Marcello Novais Teles et Philippe di Folco pour Tournée

    Bertrand Blier pour Le Bruit des glaçons

    Xavier Beauvois pour Des Hommes et des Dieux

    Gustave Kervern pour Mammuth

    Baya Kasmi et Michel Leclerc pour Le Nom des gens


    Meilleur premier film :

    Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert

    L'Arnacoeur de Pascal Chaumeil

    Serge Gainsbourg (Une Vie Héroïque) de Joan Sfar

    Tout ce qui brille de Géraldine Nakache

    Tête de Turc de Pascal Elbé


    Meilleur réalisateur

    Mathieu Amalric pour Tournée

    Olivier Assayas pour Carlos

    Xavier Beauvois pour Des Hommes et des Dieux

    Bertrand Blier pour Le bruit des glaçons

    Roman Polanski pour Ghost Writer


    Meilleure actrice :

    Isabelle Carré pour Les Emotifs anonymes

    Catherine Deneuve pour Potiche

    Sarah Forestier pour Le Nom des gens

    Charlotte Gainsbourg pour L'arbre

    Kristin Scott Thomas pour Elle s'appelait Sarah


    Meilleur acteur :

    Gérard Depardieu pour Mammuth

    Romain Duris pour l'Arnacoeur

    Eric Elmosnino pour Serge Gainsbourg Une Vie héroïque

    Jacques Gamblin pour Le Nom des gens

    Lambert Wilson pour Des Hommes et des Dieux


    Meilleur film

    L'Arnacoeur de Pascal Chaumeil

    Le Nom des gens de Michel Leclerc

    The Ghost Writer de Roman Polanski

    Tournée de Mathieu Amalric

    Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois

    Serge Gainsbourg (Une Vie Héroique) de Joan Sfar

    Mammuth de Benoit Delepine et Gustave Kervern


     


    Alors là je suis amèrement surprise de ces nominations qui excluent dans les récompenses des plus prestigieuses l'excellentissime PETITS MOUCHOIRS qui ne se distingue que dans les catégories "meilleurs interprètes" en espérant toutefois que les nommés décrochent la statuette (surtout Gilles Lellouche que j'adore).... un absent de marque qui ne manquera pas d'être sans nul doute remarqué.

    Par contre agréablement surprise des nominations pour Tout ce qui brille et pour Tête de turc de Pascal Elbé que je vénère et adule et qui m'a beaucoup touchée avec ce premier film poignant.

    Des Hommes et des Dieux truste le haut du panier avec 11 nominations et j'ai bien peur que ce film  ne remporte "la rafle" (autre absent également, à croire que les films  les plus populaires et surtout à grand succès ne mériteraient aucune récompense ???). Je ne conteste pas le fait que ce soit sûrement un bon film, je ne l'ai pas vu, peu attirée par le sujet a priori rébarbatif et je ne voudrais pas être taxée de mauvais juge, car certes je ne me permettrais pas de juger un film que je n'ai pas vu ; et il s'avère par ailleurs qu'il a réalisé un sacré chiffre (environ trois millions de spectacteurs ... une vraie surprise !!) mais je n'ai jamais vraiment apprécié qu'un film monopolise ainsi le palmarès même un film que j'ai aimé. Je trouve ça souvent injuste et dommage pour des films plus modestes mais qui auraient bien besoin d'un coup de pouce pour rebooster leur box-office.

    Très heureuse toutefois des nominations pour Tout ce qui brille bien sûr et pour The ghost writer qui est à mon sens un grand film et ça me ferait trop plaisir qu'il fasse la nique au film de Beauvois et que les récompenses ainsi s'équilibrent entre plusieurs oeuvres marquantes de l'année 2010.

    Enfin, bizarrement certains films passés un peu sous silence pointent leur nez (Serge Gainsbourg (une vie héroïque) par exemple a été loin de faire l'unanimité tant dans les critiques que dans les chiffres, outre Tournée également). Et bizarre aussi que l'Arnacoeur, qui est une comédie certes réussie mais qui ne peut rivaliser à mon sens tant dans l'écriture que dans la réalisation avec d'autres complètement oubliés, soit aussi bien placé dans la course. Déçue de l'absence de Comme les cinq doigts de la main qui m'avait bien claquée quand même et dont les cinq acteurs principaux m'ont bouleversée, et celle de Ces amours-là d'un Claude Lelouch bien trop souvent ignoré et critiqué des professionnels de la profession. Oubliée aussi Sophie Marceau brillante dans L'âge de raison !

    Bon j'espère vraiment pas que Gérard Depardieu décroche la statuette parce que là sinon je rends mon tablier !!!!! je ne comprends pas d'ailleurs pas l'absence de Jean Dujardin qui à mon sens a proposé deux prestations plus qu'excellentes tant dans Le bruit des glaçons que dans Un balcon sur la mer.

    J'espère aussi que Raphaël Personnaz montera sur scène car je l'ai vraiment bien aimé dans La chance de ma vie (je n'ai pas vu La princesse de Montpensier donc je ne peux juger).

    Pourvu que Luc Besson aussi soit récompensé pour son immense travail mais je crains qu'il ne soit boudé ainsi que The social network à mon sens plus intelligent que Inception bien que ce dernier soit quand même assez important et magnifiquement réalisé et que je l'ai placé avant dans mon Top ten !

    Il n'y a plus qu'à croiser les doigts pour que mes films préférés entrent dans le palmarès final.

    Bref une liste qui me laisse toutefois fort dubitative, même si Les petits mouchoirs et ses 5,2 millions d'entrées n'a guère besoin de ça !! mais bon quand même !


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  • Première édition de MyFrenchFilmFestival.com. Ce festival sur Internet propose de visionner, entre le 14 et le 29 janvier, une dizaine de premiers films français et d’en distinguer quelques-uns. L’intérêt : faire connaître le jeune cinéma français à l’international.

    Les festivals sur Internet ont la cote. Il y a un mois, dans le cadre de l’année croisée France-Russie, le Mix Movie Festival proposait aux Français de visionner quelques films russes et de voter pour l’un d’entre eux, tandis que les Russes accédaient et distinguaient quelques films français.

    MyFrenchFilmFestival.com reprend le même principe : des films en ligne pendant deux semaines avec la possibilité de voter. Sa spécificité : faire découvrir aux internautes la jeune création cinématographique française à travers une dizaine de courts métrages et une dizaine de premiers longs métrages. Résolument ouvert sur l’international, le site propose les films en dix langues.

    Une sélection éclectique

    Parmi les long métrages proposés en accès payant, la sélection est pour le moins éclectique. Les internautes pourront par exemple voir (ou revoir) Espion(s), réalisé par Nicolas Saada. Le film raconte l’histoire de Vincent (interprété par Guillaume Canet) qui profite de son travail dans un aéroport pour s’enrichir en volant quelques biens. Après la mort de son collègue suite à l’explosion d’un flacon de parfum présent dans une valise diplomatique, Vincent est approché par les services secrets anglais et français pour collaborer avec eux.


    Autre film proposé, La Famille Wolberg, réalisé par Axelle Ropert (journaliste aux Inrockuptibles), avec François Damiens et Valérie Benguigui dans les rôles-titres. Prenant le contre-pied des films où la famille n’est que le lieu de terribles règlements de compte, la réalisatrice brosse le portrait touchant de Simon Wolberg, mari très attentionné et père envahissant.


    L’autre, réalisé par Patrick Mario Bernard et Patrick Trividic, met en scène Anne-Marie (Dominique Blanc), qui se sépare de son compagnon pour retrouver sa liberté. Mais celui-ci se remet en couple, et Anne-Marie devient folle de jalousie ; elle bascule alors dans un monde inquiétant…


    Parmi les autres films proposés : Adieu Gary de Nassim Amaouche, avec Jean-Pierre Bacri et Dominique Reymond ; Bus Palladium de Christopher Thompson, avec Marc-André Grondin et Arthur Dupont ; Complices de Frédéric Mermoud, avec Gilbert Melki et Emmanuelle Devos ; Le Bal des actrices de Maïwenn, avec Jeanne Balibar et Romane Bohringer ; Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner avec Farida Rahouadj et Reda Kateb ; Tête de turc de Pascal Elbé, avec Roschdy Zem ; Tout ce qui brillede Géraldine Nakache et Hervé Mimran, avec Leïla Bekhti.

    Six prix seront décernés à l’issue du festival (trois pour les longs métrages, trois pour les courts métrages) : le Prix des internautes, le Prix des blogueurs étrangers, le Prix de la presse internationale. A noter la présence d’un film hors-compétition : French Cancan, de Jean Renoir.

    Benoît Rivière

     

    PALMARES

     

    Prix du jury : Qu'un seul tienne et les autres suivront

    Prix du public : Tout ce qui brille

    Prix des bloggeurs : Espion(s)


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  • Synopsis : Il est parisien et l’auteur de polars à succès. Elle est l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, la star de toute la Franche-Comté, persuadée qu’elle était, dans une autre vie, Marilyn Monroe... Quand ils vont se rencontrer à Mouthe, la ville la plus froide de France, lui est en panne totale d’inspiration et elle déjà morte. “Suicide probable aux somnifères” conclue la gendarmerie. David Rousseau n’y croit pas. En enquêtant sur le passé de Candice Lecoeur, il est sûr de tenir l’inspiration pour un nouveau roman...

    De Gérald Hustache-Mathieu avec Jean-Paul Rouve et Sophie Quinton                                                         

    Nouveauté


    Grande fan de Marylin depuis toujours, j'étais sûre que ce film me plairait. Quel petit bijou ! Une divine surprise !

    J'ai adoré le blanc, la clarté et la douceur de l'image, la façon dont la caméra carresse son héroïne.

    La voix off ici n'est pas dérangeante, au contraire, elle déroule l'histoire de cette jeune fille un peu perdue par petites perles teintées d'émotion pure, choisissant de narrer juste l'essentiel et l'important (la construction m'a rappelé par moment celle du Premier jour du reste de ta vie).

    Certaines scènes sont d'une beauté à couper le souffle (les plans sur Sophie Quinton jouant la vamp sont fabuleux). Le tout est à la fois tragique et magique, plein de charme et de fantaisie, fascinant et saisissant.

    Ainsi, le mythe revisité de la légende de Marylin Monroe, dans lequel le chiffre 5 symbolique revient, récurrent, comme un fil rouge, vous noue la gorge, vous donne peut-être (et pourquoi pas ? même si trop en savoir pourrait briser le mythe) quelques clefs pour mieux comprendre la réalité à travers une fiction. D'autant que le suspense est mené intelligemment, émaillé par ci par là de répliques amusantes et de situations cocasses qui confèrent au film un côté délicieusement décalé, dont la lumière rappelle celle de l'aura de la star.

    Certes, le réalisateur n'a pas la prétention d'avoir fait un biopic, loin de là.  Bien au contraire, à travers cette symbiose, il s'attache à dépeindre le portrait d'une jeune provinciale à la recherche de son identité, de l'estime de soi et d'un inaccessible rêve (le choix de la ville de Mouthe n'est pas anodin, froide, perdue entre milieu et nulle part), mais le parallélisme est si fort et la vraie Marylin Monroe si présente qu'on ne peut qu'être bouleversé par cette oeuvre poignante.

    Jean-Paul Rouve trouve ici un rôle riche et profond, inattendu et complexe, réellement bien écrit, qu'il campe avec un bel aplomb, une assurance incroyable et une bonne dose de courage (il y a beaucoup de scènes dans la neige !!).

    Sophie Quinton (actrice fétiche de Gérald Hustache-Mathieu), dont la ressemblance avec Claire Keim m'a quand même un peu obnubilée, endosse le costume de cette Marylin de province avec une belle aisance, elle est bluffante jusqu'à parfois même frôler le mimétisme, attachante et troublante.

    J'ai vraiment beaucoup aimé l'ambiance particulière de ce film, sa grande originalité, sa réalisation et son montage judicieux, son scénario intelligent  sans oublier d'évoquer la musique et le choix des chansons additionnelles qui collent vraiment bien à l'image.

    Une vraie réussite, personnelle et atypique, à ne louper sous aucun prétexte !


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  • Synopsis : Petit-fils d’une légende de rugby, fils d’une légende, et lui-même légende de rugby, Jo Canavaro élève seul son fils de 13 ans, Tom, dans un petit village du Tarn. Au grand dam de Jo, Tom est aussi bon en maths que nul sur un terrain. Pour un Canavaro, la légende ne peut s’arrêter là, quitte à monter une équipe de rugby pour Tom contre la volonté de tout le village et celle de son fils lui-même…

    De Phililppe Guillard avec Gérard Lanvin, Olivier Marchal, Vincent Moscato, Karina Lombard et Jérémie Duvall             

    Nouveauté


    Le sujet en lui-même ne m'attirait guère, plus encline à m'attacher à la relation père-fils qu'à l'histoire. Il faut dire, je vous l'avoue, que je préfère nettement - et de loin - les rugbymen sur un calendrier que sur le terrain ! Mes craintes se sont avérées fondées : le scénario est des plus classiques, sans aucune surprise ni rebondissement (à part celui du ballon ... et encore ... !), bourré de clichés et cousu de fil blanc (la fin est d'un gnangnan agaçant).

    Toutefois, il est agrémenté de bons dialogues, ponctués par des répliques qui font mouche et d'autres qui touchent, octroyant au film un capital sympathie qui passe  finalement au-dessus de la moyenne. Car servis surtout par une palette de sacrément bons acteurs, Gérard Lanvin en tête, accompagné d'un Olivier Marchal comme on l'a rarement vu, surprenant dans son rôle de macho un peu bourru, Vincent Moscato terriblement attendrissant, Karina Lombard qui apporte une touche féminine pleine de charme et le petit Jérémie Duvall, adorable et prometteur, sans omettre la pléïade de seconds rôles particulièrement savoureux.

    Là où Philippe Guillard, le réalisateur, touche, c'est qu'il est sûr qu'il maîtrise parfaitement son sujet, à défaut de tenir une vraie histoire, en offrant à son film son savoir (il est un ancien rugbyman), une immense tendresse pour ses personnages, une vraie pudeur, un grand sens de l'honneur et beaucoup d'humanité. Il leur donne une dualité plus que troublante : durs à l'extérieur ne jurant que par la loi du plus fort - voire des poings - mais tout mous et tendres à l'intérieur, fondants comme du caramel.

    Et même si la réalisation n'est pas époustouflante, pas vraiment aboutie ni travaillée, on ne peut plus plane et linéaire, manquant sérieusement d'ampleur et d'ambition, même si l'intrigue est plus que banale et construite un peu chaotiquement, il ressort de ce film une certaine émotion car on sent une belle sincérité dans l'oeil de Philippe Guillard, beaucoup de générosité et de sensibilité.

    On ressort troublés par cet amour intense entre un père et son fils souvent inavoué mais profondément et durablement ancré.


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  • Synopsis : Johnny Marco, auteur à la réputation sulfureuse vit à l'hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.

    De Sofia Coppola avec Stephen Dorff et Elle Fanning                                                                                     

    Nouveauté


    Hum comment trouver les mots pour décrire le néant ? Je n'aime pas fracasser un film mais ce film n'est pas un film. C'est rien. C'est une coquille vide. Il n'y a rien à dire sur rien. Ce n'est qu'une succession de scènes en caméra fixe qui est un peu trop souvent oubliée (les plans de 30 secondes - je sais j'ai compté, c'est dire combien je me suis ennuyée, à compter les secondes !!!! - sur une tête sous un plâtre, sur un dos, sur ..... rien !!!) où les dialogues frisent le degré zéro.

    Les seuls moments où la caméra s'anime un peu, l'image est mal cadrée, rien n'est maîtrisé.

    Même Stephen Dorff qui se traîne lamentablement en tee-shirts crasseux entre clopes et verres, même Elle Fanning qui est bien la seule à illuminer un peu le tout, ne m'ont pas retenue. J'ai fui. Chose inédite : j'ai quitté la salle avant la fin du film, après avoir étouffé quatre ou cinq baillements et piqué du nez deux ou trois fois.

    La bande musicale signée Phoenix est inexistante, dommage je pense que ca aurait le seul truc bien du film.

    Bref c'est nul et chiant. Puant de prétention, pathétique et pitoyable.

    A EVITER à tout prix surtout pour ceux qui paient leur place 10 euros.


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  • Synopsis : Julien Monnier a un sérieux problème. Il a beau être un conseiller conjugal brillant, il n'arrive pas à garder une femme dans sa vie plus de deux semaines.
    Et pour cause, depuis son plus jeune âge, Julien porte la poisse à toutes les femmes qui s'éprennent de lui. Mais pas une petite poisse. De celles qui vous envoient à l'hôpital plusieurs fois par semaines, qui brisent votre vie professionnelle ou qui vous fâchent à vie avec vos proches. Julien est à proprement parler un vrai chat noir pour les femmes.
    Joanna Sorini va vite l'apprendre à ses dépens le jour où elle le croise.
    Une carrière en plein décollage, une vie amoureuse qui semblait enfin prendre un bon tournant, tout cela risque de bien changer...

    De Nicolas Cuche avec Virginie Efira, François-Xavier Demaison, Raphaël Personnaz , Elie Semoun                             

    Nouveauté


    La bande-annonce présentait la couleur d'emblée : nous entrons de plain-pied dans une comédie romantique. Ici le comique de situation prend le pas sur le romantisme pour notre plus grand plaisir même si l'effet de surprise est quelque peu annihilé. Il est en effet dommage que la bande-annonce regroupe les meilleures scènes, ce qui fait que le rire tombe un peu à plat. De fait, je n'ai jamais vraiment ri, mais toutefois souvent souri.

    Ce qui prédomine est sans nul doute l'originalité non pas du sujet, plutôt insignifiant, mais de la façon dont il est traité. Malgré la voix-off (je n'aime pas l'artifice de la voix-off qui n'apporte en général rien et qui ne devrait pas se substituer au jeu des comédiens, ce qui est parfois le cas, en l'espèce avéré), le réalisateur a trouvé un angle assez intéressant et personnel, par une vraie modernité, un sens du rythme indéniable et quelques très bonnes idées.

    Même si les gags sont un peu surfaits et téléphonés, et pour la plupart donc réunis dans la bande-annonce, le film se révèle une vraie surprise, plaisant à suivre, porté par une pléïade d'excellents comédiens.

    Depuis ses débuts, je suis assez attentivement la carrière de François-Xavier Demaison qui a une vraie capacité à se glisser naturellement et avec beaucoup de justesse dans ses personnages, proposant un jeu particulièrement nuancé et spontané. On sent à chaque fois une implication et une certaine générosité. Il trouve ici un rôle qui lui va réellement bien dans son personnage malheureux et un peu perdu, oscillant sans cesse entre tendresse et culpabilité.

    Virginie Efira s'inscrit de plus en plus comme LA comédienne qui monte et qui peut assurer avec pertinence et légèreté ce type de personnage, elle est de ces actrices  grâcieuses, aériennes et lumineuses faites pour la comédie romantique telles Meg Ryan dans les célèbres Nuit blanche à Seattle ou Vous avez un message. Elle sait en tout cas se prendre des portes dans la gueule avec beaucoup d'élégance !! Je l'attends désormais dans tout autre chose, même si j'avoue qu'elle est plutôt séduisante et convaincante dans ce genre.

    La participation de Elie Semoun apporte de vrais moments drôles même s'il campe un personnage qui ressemble terriblement à ce qu'il a déjà fait précédemment.

    Mais pour moi, la vraie révélation est Raphaël Personnaz, dont le visage ne m'est pas inconnu mais je n'arrive pas à savoir où je l'ai déjà vu, et qui m'a fait assez craquer. Il est beau à tomber par terre, a un sourire plein de charme, et joue plutôt bien qui plus est, ce qui est loin d'être négligeable !

    Le film donc est loin d'être déplaisant, se regarde sans ennui, n'est pas vraiment drôle peut-être mais bien sympathique, fait avec sincérité et simplicité. Sans prétention, il permet de passer une heure et demi fort agréable ma foi.


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  • Synopsis : Jean-René, patron d’une fabrique de chocolat, et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs. C’est leur passion commune pour le chocolat qui les rapproche. Ils tombent amoureux l’un de l’autre sans oser se l’avouer. Hélas, leur timidité maladive tend à les éloigner.

    De Jean-Pierre Améris avec Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde                     

    Sortie le 22 décembre 2010


    Alors qu'on se le dise entre nous, je n'aime pas Benoît Poelvoorde qui m'agace à un point rare. J'ai été attirée ici par le sujet et par la présence d'Isabelle Carré que, par contre, j'adore. Cette actrice a une palette incroyable et une vraie sensibilité.

    Et pourtant, ici, alors que cette dernière propose, à la hauteur de son immense talent, une prestation parfaite dans laquelle elle se glisse avec une aisance déconcertante mais qui justement semble être faite pour elle tant on dirait que la femme se révèle derrière l'actrice, c'est plutôt Benoît Poelvoorde qui pour une fois me scotche.

    Enfin, il trouve une sobriété et une maladresse qui lui vont bien, qui le rendent particulièrement attachant. Il balbutie, il murmure, il fait tomber ses regards, il retient ses sourires, il est humble et simple.

    Jean-Pierre Améris maîtrise parfaitement son sujet, étant un hyperémotif lui-même, et le boucle en un film étonamment court mais intense, y approfondissant ses personnages en leur proposant une partition sans fausse note.

    Evoluant dans une atmosphère chaude et colorée, sucrée comme le chocolat, symbole de la douceur qui émane de cette comédie romantique légère et merveilleuse, qui ne tombe jamais dans le mielleux ou la miévrerie, les deux héros sont poignants et d'une gaucherie touchante.

    Certaines scènes sont d'une magie lumineuse (celle dans la magnifique galerie où Isabelle Carré pousse la chansonette en esquissant trois pas de danse est un peu maladroite mais jolie comme tout), d'autres vous titillent au fond du coeur, pour envelopper le film dans une sorte de ouate confortable.

    Le décor, très travaillé, et l'image, très soignée, contribuent à lui donner une ambiance aérienne et gourmande.

    Le scénario est très bien écrit, n'omettant aucun détail, et les dialogues sont souvent émouvants et drôles.

    On a parfois un peu de mal à situer le film dans le temps mais l'histoire finalement se révèle intemporelle et n'a nul besoin de s'inscrire sur une période déterminée. Même si la conclusion fait un peu penser à celle du Lauréat, et qui donc m'a laissée un sourire jusqu'aux oreilles !

    Alors malgré quelques erreurs mais bourrées de bonnes intentions (la ritournelle récurrente est vraiment ridicule et superflue), Jean-Pierre Améris signe une bien jolie fable dont l'héroîne fait penser parfois à une princesse de conte de fée avec ses boucles blondes, ses grands yeux écarquillés et son air ingénu, qu'on aurait aimé un peu plus longue mais qui reste un bon moment en bouche, fondante et délicieuse, pleine de charme et de magie, dans laquelle on sent une vraie implication personnelle, une belle sincérité et une certaine pudeur.


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