• Synopsis : Jeanne est la doubleuse française d’une actrice américaine qui joue dans une série télé à succès. Mais le jour où l’actrice américaine pète les plombs et annonce la fin de sa carrière, la vie de Jeanne bascule à son tour… Plus de travail, plus de revenus, plus rien… A moins que… A moins qu’elle ne prenne son destin en mains et ne tente a priori l’impossible : partir à Los Angeles, rencontrer la star américaine et la convaincre de reprendre la direction des plateaux de tournage… Sur place, après quelques galères, elle croise la route d’un certain Farres qui va lui ouvrir les portes du monde merveilleux mais un peu compliqué de Hollywood.

    De Frédéric Berthe et Pascal Séries avec Florence Foresti et Jamel Debbouze

    Nouveauté

    Ce film est une première pour Florence Foresti. L'humoriste tient enfin le haut de l'affiche (après quelques seconds rôles remarqués par ci, par là) et a même co-écrit le scénario et les dialogues (avec la participation de Jamel Debbouze dixit le générique final).

    Il s'avère être un one-woman-show car elle est quasi omniprésente à l'écran et on y sent indéniablement son style, Jamel Debbouze y serait presque son faire-valoir.

    Et de ce fait, le film n'est que le reflet sans surprise de ce que l'on connaît déjà d'eux (d'autant que les meilleures - surprises - se situent dans la bande-annonce !!).

    Foresti fait donc du Foresti, à se demander si certaines répliques ne viennent pas tout droit de certains de ses sketchs (ou piquées à d'autres "le vin c'est du raisin" je l'ai entendu de Roumanoff !!), Debbouze fait du Debbouze, mais par contre ils le font bien, donc le résultat est plutôt sympathique au demeurant, même s'il n'est ni spectaculaire, ni génial, ni révolutionnaire.

    La comédie est piquante mais insuffisamment cynique, certaines scènes sont amusantes mais insuffisamment drôles, on frôle par instants le gnangnantisme et la miellosité mais les réalisateurs ont le talent de rebondir aux bons moments dans le carrément burlesque (le gérant de l'hôtel est complètement déjanté) au lieu de tomber dans le carrément stupide (c'est limite ...).

    Les quiproquos, les malentendus, les mensonges se succèdent dans une sorte de grand sketch d'une heure quarante mais les deux acteurs savent habilement les mener tambour battant en déblatérant un langage se situant entre le français et l'anglais, offrant quelques répliques assez décalées, même si redondantes (au bout d'une demi-heure ça devient lassant).

    Les deux cinéastes s'appuient sur leur pouvoir comique pour faire décoller l'ensemble et malgré quelques flottements, le tout est plutôt distrayant et se laisse apprécier sans ennui. Dans la construction, le film me fait même parfois penser à Very Bad Trip, l'héroïne étant à la recherche de celui qui, de celle qui, de ce qui  ... jusqu'à atteindre enfin son but en ayant rencontré pendant sa quête des personnages atypiques, des situations rocambolesques et des obstacles inattendus.

    Mais il y a un je-ne-sais-quoi qui manque ... ce petit plus qui nous emporterait ... ce n'est juste pas hilarant outre mesure .. la réalisation est plan plan et molle du genou ... en fait, le film n'existe que par le duo Foresti-Debbouze (malgré la présence lumineuse d'une bien jolie actrice américaine que je ne connaissais pas, Nikki Deloach) ... ils sont bons mais ils ne permettent pas de lui donner le vrai ton comique que l'on en espérait.

    De plus, la romance entre les deux personnages principaux est totalement superflue et aberrante (en copains ils sont à la rigueur crédibles, en amoureux pas du tout !!!), elle n'apporte rien du tout à l'histoire allant presque même jusqu'à la desservir (à part nous offrir une scène finale assez réussie).

    Bref, sympa mais sans plus ... il faut beaucoup aimer Foresti et/ou Debbouze, ils font bien passer la pilule (euh le chewing-gum pardon !!!!) !!!! ....


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  • Synopsis : "The Lady" est une histoire d’amour hors du commun, celle d’un homme, Michael Aris, et surtout d’une femme d’exception, Aung San Suu Kyi, qui sacrifiera son bonheur personnel pour celui de son peuple. Rien pourtant ne fera vaciller l’amour infini qui lie ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence, l’isolement et l’inhumanité d’une junte politique toujours en place en Birmanie. "The Lady" est aussi l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.

    De Luc Besson avec Michelle Yeoh et David Thewlis

    Nouveauté

    Dieu sait combien j'adore Luc Besson ! Que Dieu me pardonne ...

    Car ici je n'ai rien retrouvé de ce que j'aime de cet immense réalisateur, un des meilleurs "techniciens" que nous avons en France actuellement.

    Bizarrement et paradoxalement, alors que la réalisation est tout sauf "bessonnienne", ce film serait presque son plus personnel, car malgré tout on sent qu'il y a mis tout son cœur et qu'il s'y est totalement investi. C'est l'actrice Michelle Yeoh qui a proposé au cinéaste le scénario de The Lady. Bien qu'il ait beaucoup aimé le parcours de cette femme qu'il connaissait à peine, le réalisateur a suggéré quelques modifications au scénario original, écrit par Rebecca Frayn (et non par Besson lui-même comme souvent) qu'il considérait trop "documentaire" : "On l'a retravaillé pendant plusieurs mois pour lui donner un côté plus ample et plus "cinématographique". Pour crédibiliser et rendre plus passionnante encore son histoire, il me manquait aussi la présence d'un "méchant"."

    Là où je serais circonspecte sur ce film c'est que justement ce scénario me paraît fort simpliste et simplifié, déséquilibré, manquant de souffle et de profondeur, et même si Besson avoue avoir voulu privilégier l'histoire d'amour au parcours politique de son héroïne, la romance prend trop le pas sur ce qui aurait été le plus intéressant, surtout pour les profanes. Je ne connaissais jusqu'alors rien (ou si peu de choses) de cette femme (Prix Nobel de la Paix en 1991) et de la Birmanie, et je n'en connais après ce film pas tellement plus. On dirait presque un recueil de "La Birmanie pour les nuls", une vulgarisation de l'histoire importante de ce pays et de celle de Aung San Suu Kyi, secrétaire générale de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) opposée à la dictature en place et qui remporte les élections générales en 1990, élections annulées par la junte. Elle ne peut exercer son activité politique, étant placée en résidence surveillée (elle y restera plus de 15 ans) par la junte militaire au pouvoir mais bénéficie d'un important soutien international.

    Alors certes le point d'orgue de ce film est justement le dilemme que vit Suu, partagée entre son devoir patriotique et son amour pour son mari et ses enfants. Mais il est dommage qu'il soit exploré un peu trop longuement au détriment de son combat politique. Certes, Luc Besson définit clairement son film en expliquant que son but était de mettre en lumière la femme et non la combattante. Mais je trouve ça justement presque trop facile comme démarche. En fait, il s'avère que c'est une "petite" histoire d'amour sur fond de "grande" Histoire (avec un grand H) d'un pays. Et moi, vierge de toute promotion avant d'entrer dans la salle, je pensais naïvement que ce serait le contraire.

    Déçue également - et surtout - d'une réalisation un peu trop linéaire et sans relief, comme éteinte et plane, et pourtant c'est ce qui m'a incité au départ à aller voir ce biopic. Besson qui d'habitude met dans ses films un vrai rythme, une belle énergie, moult effets de caméra et idées fabuleuses sur ses images et dans chaque plan, semble ici avoir oublié qu'il était réalisateur, comme s'il était écrasé par le poids de son héroïne, se contentant de filmer (bon toujours bien cela reste très agréable à regarder par une photographie extrêmement travaillée et des reconstitutions minutieuses de la demeure et de certains décors birmans indispensables à la crédibilité historique et géographique) ses personnages dans un contexte un peu rigide. Bien qu'il ait rencontré les difficultés qu'on s'imagine pour réaliser ce film (certaines scènes se déroulant à Rangoon ont été réalisées en caméra cachée), tourné essentiellement en Thaïlande aux frontières de la Birmanie qui lui a refusé les autorisations nécessaires, et donc sujet à ma plus grande indulgence, je m'attendais toutefois à une fresque plus grandiose et spectaculaire. Ici, l'ennui pointe son nez par moments, c'est un peu long et lent, et certaines séquences s'étirent indéfiniment.

    Cependant, l'émotion est par instants palpable grâce à la partition d'Eric Serra mais surtout et essentiellement à l'interprétation lumineuse et magistrale de Michelle Yeoh qui s'est impliquée énormément dans son rôle. Elle fut la seule à obtenir un visa d'entrée en Birmanie (depuis interdite de territoire), a pu parler à la vraie Aung San Suu Kyi, s'est imprégnée du personnage en visionnant des heures d'images d'archive, a appris le birman, a mis un point d'honneur à reproduire parfaitement les gestuelles et attitudes, ses manières de s'exprimer, jusqu'à être bluffante de ressemblance.

    David Thewlis est également poignant et j'ai beaucoup aimé sa prestation toute en nuances.

    Le film est sauvé par les deux acteurs, Michelle Yeoh trouvant là sans nul doute le rôle de sa vie et qui mériterait d'être césarisée pour tout son travail tant en amont qu'en aval, pour sa détermination, son implication, sa fougue et ses regards pleins de résolution.

    Aung San Suu Kyi a été libérée en novembre 2010 pendant le tournage et sa libération a failli dissuader Besson de persévérer, déstabilisé, car son intention première par ce film était d’accélérer sa libération, mais le cinéaste a finalement choisi de le terminer (elle est toujours limitée dans ses déplacements puisque son pays lui refuserait d'y entrer à nouveau si elle venait à le quitter) et, réflexion faite, malgré ma légère déception, il a bien fait car ce film a pour lui le mérite de nous présenter le destin d'une femme exceptionnelle, la situation d'un pays actuellement dans une sorte de "démocratie militaire" que les médias ont un peu trop tendance à éluder et de témoigner des horreurs qui s'y sont déroulées et s'y déroulent encore.

    Ce n'est pas son meilleur film pour moi, on dirait presque ... le film d'un autre !!!!!

    Mais Luc Besson restera toujours Luc Besson avec ses chefs d'oeuvre et ses ratés.

    Celui-ci se positionne entre les deux.

    Mais son image finale est absolument sublime et clôture magnifiquement cet hymne à la liberté.


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  • Synopsis : Une famille de femmes que la vie a souvent bousculée mais qui est parvenue avec le temps à apprivoiser les tumultes. Les hommes ont peu de place dans cette vie et naturellement quand l'une d'entre elle tombe amoureuse tout vacille. L'équilibre est à redéfinir et tout le monde s'y emploie tant bien que mal. Mais le destin ne les laissera souffler que peu de temps avant d'imposer une autre réalité. La famille devra alors tout réapprendre.

    De Mélanie Laurent avec Marie Denarnaud, Denis Ménochet, Mélanie Laurent, Audrey Lamy et Clémentine Célarié

    Nouveauté

    Mélanie Laurent est touchée par la grâce réussissant conjointement sa carrière d'actrice, de chanteuse (album sublime écrit en collaboration avec Damien Rice, sa voix brisée fait des merveilles) et désormais de réalisatrice (sur qui il va falloir compter) avec ce film d'une extrême et poignante beauté, au scénario abouti et inattendu, dont la photographie est exceptionnelle et la réalisation minutieuse et soignée.

    J'ai rarement vu une telle qualité d'image - et de mise en images - aussi travaillée, léchée ... réellement stupéfiante et fascinante. La jeune réalisatrice, qui signe ici son premier long métrage (après quelques courts remarqués), joue beaucoup avec les couleurs, les tonalités, les camaïeus, les transparences, les floutées, les superpositions, les parallélismes, les ralentis, les perspectives, les profondeurs, les champs et contre-champs, les premiers et seconds plans. On a par instants l'impression fugace - dans la première partie du film surtout - que l'image se met en mouvement dans des encadrements vaporeux qui vous baignent dans une ouate réconfortante et rassurante (toutes les séquences avec l'enfant, ou celles entre les deux amants).

    Avec les nuances, les lumières, les rayonnements du soleil, elle enrichit indubitablement son récit. Comme si une boule à facettes illuminait chaque plan, miroitait sur les visages, éclairait les expressions, les regards.

    Découpé en trois portraits distincts mais pourtant entremêlés, le film se déroule avec fluidité, démarre doucement puis prend peu à peu de l'épaisseur et de la consistance, dans un élan émotionnel qui vous claque dans le coeur. Il vous capte, vous capture, vous captive, par sa magie et sa poésie.

    Tous les sens sont mis en éveil : l'ouie par la sensualité de la voix de Mélanie Laurent, la vue qui se régale de la vision des jolies choses, le toucher car on pourrait presque sentir leurs peaux et le velouté de leurs silhouettes sous nos doigts, l'odorat à sentir et ressentir les parfums de l'enfance et des liens maternels et sororaux, le goût des saveurs qui s'exhalent de l'écran ... Mélanie Laurent a le don de vous envelopper dans un cocon parfois de douceur, parfois de douleur, vous faisant flancher et perdre les (l)armes car y mettant tout son coeur, sa sincérité, sa générosité, son hyper sensibilité.

    C'est avant toute chose un film beau à voir, à l'esthétisme épuré, rare et recherché, triste mais aussi rempli d'espoir, de réflexions sur l'essentiel.

    J'ai ri (la scène du restaurant ...), j'ai pleuré (la scène à la station service, la scène où chacun cherche avec difficulté ses propres mots pour expliquer la mort au petit garçon), j'ai été touchée, émue. On passe du sourire, au fou rire, aux flots de larmes.

    Marie Denarnaud n'en est pas à son coup d'essai mais elle explose ici littéralement l'écran par sa beauté naturelle et tranquille. Denis Ménochet, que je ne connaissais que de nom, est poignant. Clémentine Célarié est touchante. Le gamin est absolument adorable et craquant. Mélanie Laurent s'offre un rôle de tout premier plan mais avec une vraie retenue qui ne peut que troubler.

    Elle sait surtout choisir ses mots, placer ses silences et ses non-dits, orienter sa caméra, cadrer, accorder ses lumières, diriger ses acteurs.

    Un petit chef d'oeuvre auréolé d'une aura magique, diaphane, qui se clôt sur la voix de Syd Matters ...

    A vous scotcher dans votre fauteuil jusqu'au tout dernier mot pour mieux apprécier la chanson et les tenants et aboutissants de ce drame puissant et intense dans lequel Mélanie Laurent y transpose une émotivité rare et précieuse, une délicatesse et une pudeur bouleversantes.

    A travers ce film (exercice de style ?), très personnel sans toutefois être auto-biographique, c'est le goût de vivre et de survivre qu'on adopte.

    Définitivement.


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  • Synopsis : Un flic dérobe un gros sac de cocaïne à des trafiquants, mais il est identifié au cours de l’opération. Les truands prennent alors son fils en otage. Vincent doit faire l’échange - son fils contre le sac - dans une immense boîte de nuit tenue par les mafieux. La nuit qui commence sera la plus longue de sa vie et peut-être même la dernière.

    Avec Tomer Sisley, Julien Boisselier et Joeystarr

    Nouveauté

    Nuit blanche n’est pas sans rappeler le récent A bout portant de Fred Cavayé et s’inscrit naturellement dans la nouvelle lignée des bons films d’action français, au scénario parfois un peu bancal et approximatif mais à la réalisation nerveuse et soignée, qui dégage une vraie dynamique et donne une bonne dose d’adrénaline.

    L’intérêt majeur du film réside dans sa conception et sa construction, respectant, comme au théâtre, l’unité de temps, d’espace et d’action.

    Se déroulant quasi exclusivement en une nuit au sein d’une discothèque, on a l’impression que la réalisation se calque parfaitement sur le rythme de la musique omniprésente (parfois trop, elle en devient presque agaçante par moments), entraînant les spectateurs dans une sorte de spirale infernale d'un huis-clos oppressant concomitamment avec ses personnages.

    Frédéric Jardin nous promène dans un dédale labyrinthique d’une boîte de nuit étonnamment immense et ce sans pause, sans arrêt, sans répit, nous balade au cœur de l’action tonitruante, tumultueuse, trépidante, violente … ça tape, fort, ça castagne, à tour de bras, ça gueule, beaucoup … mais la nervosité de la caméra (beaucoup de prises de vue à l’épaule), ses placements, ses cadrages parfois hyper serrés (on pourrait presque compter les points noirs de Tomer Sisley !!) nous enivre d’une griserie étourdissante.

    Certaines scènes sont vraiment très bien filmées (la bagarre dans la cuisine), inventives et surprenantes.

    Par contre, l’intrigue en elle-même n’est pas des plus originales, a contrario d’un style véritablement très marqué – et remarquable,  pour même se terminer un peu en queue de poisson sans épilogue ni réelle conclusion, et le scénario, confus et complexe, bourré d’invraisemblances et d’incohérences (faudra m’expliquer comment un gosse de 13 ans peut conduire une voiture aussi bien sans avoir accès ni aux pédales ni au levier de vitesse !!!!), manque par ailleurs d’un vrai souffle, lui, oubliant d’étoffer les personnages secondaires, d’épaissir le dialogue, et accentuant malheureusement certains clichés inévitables (la fliquette blondasse accumule les conneries !!).

    Toutefois, Tomer Sisley assure et Julien Boisselier, glacial à souhait, excelle. Les seconds rôles Joeystarr, Laurent Stocker et Lizzie Brocheré sont sous-exploités et c’est dommage car ils sont bons. Quant au petit Samy Seghir, il s’avère peu crédible en fils de Tomer Sisley, ce qui fait qu’on a un peu de mal à s’attacher à son personnage et aux relations filiales entre les deux … le film en perd fatalement de son intensité émotionnelle qui devrait pourtant en être le point d’orgue puisque le pivot central de l’histoire !

    Un thriller atypique, plein de suspense et de rebondissements, magnifiquement filmé et réalisé, diablement efficace et hyper musclé mais qui aurait cependant mérité une écriture un peu plus subtile et élaborée.

    En tout cas, on en ressort saoulés, épuisés et cassés en deux, à l’instar des personnages, comme après une vraie nuit blanche … !!


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  • Synopsis : Une pandémie dévastatrice explose à l’échelle du globe… Au Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, des équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus, qui ne cesse de muter. Le Sous-Directeur Cheever, confronté à un vent de panique collective, est obligé d’exposer la vie d’une jeune et courageuse doctoresse. Tandis que les grands groupes pharmaceutiques se livrent une bataille acharnée pour la mise au point d’un vaccin, le Dr. Leonora Orantes, de l’OMS, s’efforce de remonter aux sources du fléau. Les cas mortels se multiplient, jusqu’à mettre en péril les fondements de la société, et un blogueur militant suscite une panique aussi dangereuse que le virus en déclarant qu’on "cache la vérité" à la population…

    De Steven Soderbergh avec Jude Law, Marion Cotillard, Gwyneth Paltrow, Kate Winslet, Matt Damon, Laurence Fishburne

    Sortie le 9 novembre 2011

    On se demande ce qui a bien pu passé par la tête de Steven Soderbergh ... on a la sale impression que son seul objectif était de réunir une pléiade de stars qui se volent la vedette pour ensuite, et seulement ensuite, pondre un semblant de scénario (un prétexte ??) qui ne ressemble à rien, si ce n'est qu'à une succession de clichés et de poncifs, d'incohérences et d'absurdités, doublé qui plus est d'un montage abrupt et de dialogues lamentables voire exaspérants, débités sur un ton limite récitatif (est-ce le doublage qui donne cette mauvaise impression ?)

    Après un flamboyant premier quart d'heure, la promesse d'être plongé au cœur d'un bon thriller d'anticipation s'amenuise de seconde en seconde au fur et à mesure où se déroule laborieusement l'intrigue qui s'enlise et s'empêtre, même pas réhaussée d'une réalisation digne de ce nom.

    Il n'y a aucune action, nul suspense, pas de rebondissement, zéro surprise ... c'est trainard, long et déprimant ... le style pseudo-documentaire extrêmement et minutieusement réaliste est ici vite lassant. Les histoires des uns et des autres n'ont pas vraiment de lien entre elles, beaucoup débutent sans être finies ou s'ouvrent sur certaines possibilités dont on ne voit pas le but ni le bout.

    Steven Soderbergh a juste oublié d'écrire son film, d'y insuffler de la simplicité et de la fluidité, un minimum de dynamisme pour captiver le spectateur, ainsi que quelques bases réalistiques élémentaires. Il avait mille façons de traiter le sujet, il a choisi la moins bonne, même s'il en fait le tour ... mais n'y apporte aucun oeil neuf ni intérêt quelconque ...

    Les stars ne suffisent pas, malgré l'excellence de leur interprétation, Jude Law et Marion Cotillard en tête qui sont juste égaux à eux-mêmes, c'est-à-dire parfaits ... malheureusement, le film est pénible et pesant, on dirait que Soderbergh l'a réalisé sous Lexomil !

    Il a, à mon humble avis, pété plus haut que son cul, et le résultat est loin d'être à la hauteur de ses ambitions, j'irais même jusqu'à dire que je le trouve bien pompeux et chiant.

    Même pas peur .......

    Mention spéciale toutefois pour la musique de Cliff Martinez bonne et bien placée ...

    Mais ouf, qu'on est content quand le générique de fin arrive enfin !!

    Quelle déception ...


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  • Synopsis : A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate devenu tétraplégique, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison.

    De Eric Toledano et Olivier Nakache avec François Cluzet et Omar Sy

    Nouveauté

    L'affiche, la bande annonce, la signature, l'excellent bouche-à-oreille et le million d'entrées au bout de quatre jours d'exploitation m'ont décidée à aller voir cette comédie en ce dimanche après-midi pluvieux.

    Olivier Nakache (le frère de Géraldine ... une famille en or ... après l’énorme succès de Tout ce qui brille... !!!!) et Eric Toledano signent leur quatrième film en s'inspirant d'une histoire vraie et la transposant à l'écran avec une intelligence rare et surtout beaucoup de sensibilité.

    Ils font cohabiter deux êtres totalement perdus, l'un physiquement, l'autre socialement, l'un très riche, l'autre très pauvre, avec une classe folle et beaucoup de raffinement dans l'écriture, en évitant habilement les clichés habituels (pourtant c'était à deux doigts, opposant le blanc riche aristocrate et le noir pauvre des cités). Eric Toledano nous offre surtout des dialogues absolument divins et jouissifs, d'une drôlerie sans commune mesure, savoureusement irrévérencieux et subversifs, qui m'ont fait hurler de rire toutes les cinq minutes.

    Car desservi surtout par un duo d'acteurs réellement exceptionnels (tous deux césarisables ?? je pense que oui ...). Le film n'aurait pas été aussi réussi sans ces deux monstres du cinéma français. Bien qu'Omar Sy soit encore un "débutant", il en impose par sa carrure, son envergure de jeu, son rire communicatif, sa tchatche, son style si personnel ... une vraie alchimie s'installe avec François Cluzet qui nous délivre une incroyable prestation car il n'est pas simple de faire passer les émotions par les seules expressions faciales ... il est un de mes acteurs français préférés et ce n'est pas pour rien, c'est un géant ... et c'est l'antinomie permanente entre les deux personnages et leur univers respectif qui constitue le pivot central du film et qui lui donne son pouvoir comique.

    Alors certes la réalisation n'est pas époustouflante (quoique certains plans et prises de vue - surtout au début du film - sont très soignés) et le montage est parfois un peu surprenant, certaines scènes venant se greffer bizarrement sans cohésion ni fluidité mais elles sont tellement drôles qu'on en oublie qu'elles pourraient être incongrues ou superflues pour même, pourquoi pas, devenir cultes (la scène de l'opéra ...) ... et à y réfléchir, sans n'avoir vraiment de sens, elles étoffent subtilement l'étrange et sincère amitié entre les deux hommes qui évolue vers une relation quasi filiale que ce soit dans le rapport Philippe/Driss que dans celui François/Omar (la complicité des deux acteurs transparaît à l'écran).

    Le sujet était casse-gueule, voire tabou (le handicap est rarement évoqué au cinéma) et pas facile à aborder avec une telle délicatesse et sans aucun pathos. Pour avoir rencontré Philippe Pozzo di Borgo, Olivier Nakache, Eric Toledano et François Cluzet (qui a attentivement étudié avec lui les attitudes à adopter pour reproduire au mieux les façons de s'exprimer, de bouger, de regarder, de sourire ... afin d'y imprimer une crédibilité poignante ...) lui donnent corps (et je pèse mes mots car le rapport au corps est ici bien malmené ...) et une réelle intensité dramatique contrecarrée par la dérision permanente qui fleurit toutes les deux répliques.

    J'irais même jusqu'à dire que les deux réalisateurs mettent une vraie finesse dans un film fort qui s'avère être une vraie leçon de vie, profondément humain, plein de gaieté et de bonne humeur, de tendresse et de jolies choses, et de l'avoir traité par le biais de la comédie lui octroie justement encore plus d'émotion et de poésie.

    Intouchables, les héros le sont, pas les spectateurs qui en sortiront troublés et interloqués par la toute dernière image. En tout cas, la salle comble était comblée et beaucoup d'applaudissements ont conclu la séance (fait suffisamment rare pour être souligné) (et la séance suivante affichait également "complet" ...).

    Intouchables est un film jubilatoire, hilarant, bouleversant, indispensable, incontournable et immanquable.

     

     

    (ps : je trouve que cet automne 2011 nous propose beaucoup d'excellents films français qui damnent le pion aux blockbusters américains ... même si Les aventures de Tintin truste la première place du box-office, en toute logique, Polisse, The Artist, Un monstre à Paris et Intouchables réalisent de très bons scores au-delà du million de spectateurs)


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  • Synopsis : Téhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d'attendre la mort. En espérant qu'elle vienne, il s'enfonce dans de profondes rêveries aussi mélancoliques que joyeuse, qui, tout à la fois, le ramènent à sa jeunesse, le conduisent à parler à Azraël, l'ange de la mort, et nous révèlent l'avenir de ses enfants... Au fur et à mesure que s'assemblent les pièces de ce puzzle, apparaît le secret bouleversant de sa vie : une magnifique histoire d'amour qui a nourri son génie et sa musique...

    De Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud avec Mathieu Amalric, Edouard Baer et Maria de Medeiros

    Nouveauté

    Et soudain le mot "ennui" m'a réveillée (si si, c'est la faute du dialoguiste et du narrateur - j'ai horreur des voix off et du style narratif dans les films, celui-ci est le summum du mauvais goût dans le genre). J'ai quitté la salle au bout d'une demi-heure (et je suis allée balader au soleil ...!!), et pendant cette demi-heure je crois même m'être endormie.

    Car l'ennui du héros est fort communicatif.

    Je suis surprise de lire tant de dithyrambes sur ce film devant lequel je me suis considérablement fait chier !!!!

    Je crois déjà en fait que le sujet ne m'inspirait pas (mais pourquoi je suis allée voir ça ??? la faute de la bande annonce accrocheuse - faut bien que je trouve la faute à qui ou à quoi !!), que l'état dépressif du personnage me déprimait, que la voix lancinante de Edouard Baer a eu un effet hypnotique sur moi.

    Bref, j'ai rien à en dire, je ne me permettrais certes pas, alors que j'en ai vu seulement un quart d'heure.

    On zappe allègrement !!


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