• Synopsis : Mi-homme mi-légende, Hercule prend la tête d’un groupe de mercenaires pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui sévit au royaume de Thrace et replacer le roi légitime sur le trône. Âme tourmentée depuis la naissance, Hercule a la force d’un dieu mais ressent aussi les peines et les souffrances d’un mortel. Sa puissance légendaire sera mise à l’épreuve par des forces obscures.

    De Brett Ratner avec Dwayne Johnson, Rufus Sewell 

    Sortie le 27 août 2014

    A l'instar du précédent, je suis sortie de ce film en me disant qu'il était très nul. Hélas, par contre, je pense avoir sacrément raison, ici pas de réflexion à en tirer ... rien à en tirer en fait ... 

    Faute d'avoir lu le pitch (j'aurais dû !! malheureuse que je suis !!), je croyais naïvement (j'espérais, au vu de la bande annonce alléchante) qu'il retracerait les douze travaux, avec force effets spéciaux, images en 3D hallucinantes, un visuel travaillé, des grosses bébettes (y'en a mais peu et on les voit deux secondes chrono) et tout le toutim ... 

    Et bien pas du tout, il s'agit purement et simplement d'un film de guerre, grec de sucroît or donc ... avec hommes en jupe courte et femmes (potiches) en jupe longue ... on mate les mollets poilus des mâles, on bade les beaux yeux de ces dames ... mais c'est tout ... (même les décors sont moches, on dirait des paysages sur / en carton !!) ... 

    On apprécie éventuellement les quelques inévitables trucs qu'on se prend dans la face (merci la 3D ... ou pas), les rares traits d'humour (déjà entendus ailleurs mais allégeant agréablement le ton parfois ironique), le physique et le regard à tomber par terre de Rufus Sewell et le peu de prétention de l'ensemble ... 

    Il n'a que celle de divertir (mais un peu violent tout de même), de proposer deux - trois séquences (dont la finale) grandioses et d'offrir un générique final magnifique ... 

    Mais Brett Ratner n'était pas le cinéaste idéal pour réaliser cette oeuvre qui aurait mérité aux manettes un spécialiste du genre ...

    Par ailleurs, ne cherchez rien dans le jeu insipide (voire inexistant) de Dwayne Johnson qui n'est là que pour ses muscles hyper développés, même si le fim s'attache davantage à dépeindre le mi-homme plutôt que le mi-dieu ... oubliez les prestations expédiées en deux temps trois mouvements de grands acteurs comme John Hurt, Ian McShane ou Joseph Fiennes qui n'ont été appelés que pour faire bien sur la liste du casting ... 

    Bref, nul quoi ... on oublie ! On peut l'oublier celui-là, sans problème !


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  • Synopsis : Adam, un professeur discret, mène une vie paisible avec sa fiancée Mary. Un jour qu'il découvre son sosie parfait en la personne d’Anthony, un acteur fantasque, il ressent un trouble profond. Il commence alors à observer à distance la vie de cet homme et de sa mystérieuse femme enceinte. Puis Adam se met à imaginer les plus stupéfiants scénarios... pour lui et pour son propre couple.

    De Denis Villeneuve avec Jake Gyllenhaal, Mélanie Laurent, Sarah Gadon 

    Sortie le 27 août 2014

     

    Pour appréhender et décortiquer ce film, qualifié par son réalisateur de ludique et énigmatique, il m'a fallu quelques heures voire une journée de recul et de réflexion.

    Sur l'instant, j'avoue avoir été dépitée même déroutée par cette oeuvre totalement atypique, très complexe, à l'atmosphère lourde et anxiogène, qui n'est ni un drame ni un thriller ni rien de vraiment connu à ce jour bien que le thème ait déjà été traité moult fois et de bien meilleure façon, plus nette, plus claire, moins chaotique, moins floue ... 

    J'en étais restée, du duo Denis Villeneuve / Jack Gyllenhall, à l'excellent Prisoners et j'en attendais un autre du même style, s'inscrivant naturellement dans sa lignée.

    Il n'en est rien.

    Celui-ci est long, lent, arythmé, aux dialogues minimalistes, il sollicite en permanence le spectateur qui tente de percevoir les indices, les détails afin de comprendre quelque chose à l'intrigue à double sens, aux symboles qui sont parsemés ça et là ... une sorte de jeu de piste particulièrement compliqué qui réveille les phobies enfouies, les désirs inavoués ... 

    A l'image finale, j'en suis restée ébahie avec un "ça alors ... et donc ? ... j'ai rien compris !" ... bourrée d'interrogations, pétrie de déception ... j'en suis sortie en me disant que c'était un film vraiment nul avec une fin totalement bâclée et inutile ... 

    Mais le truc en fait c'est qu'il vous reste en tête ... longtemps ... il vous martèle l'esprit qui cherche à mettre bout à bout tout ce qu'il a vu à l'écran pour tenter de trouver une explication ... il vous hante ... (est-ce que j'ai bien compris ce qu'il fallait comprendre ? comment puis-je savoir si ce que j'ai compris est ce qu'il fallait comprendre ... ? etc.)

    Après avoir donc maudit Denis Villeneuve (ou l'auteur - José Saramago - du livre "L'autre comme moi" dont le film est l'adaptation) pour m'avoir offert une heure trente de masturbation intellectuelle, je suis à deux doigt de crier au génie.

    Quels que soient les sentiments et les émotions qui vous animent après cette oeuvre troublante et déconcertante, elle ne peut laisser indifférent ... (on adhère totalement ou on déteste prodigieusement mais elle ne suscite assurément pas la tiédeur).

    Sans compter qu'elle est sublimée par la prestation incomparable et intelligente d'un Jack Gyllenhaal qui se dédouble, se démultiplie, donnant du relief et de l'épaisseur à son jeu raffiné ... il est un, il est deux ... mais qui est-il vraiment ? 

    Il y a une analyse pertinente à en tirer et surtout une réflexion qui peut aller loin, très loin.

    Le film mérite incontestablement une deuxième lecture (j'avais ressenti le même malaise après Sixième Sens que j'ai revu ensuite différemment) avec un autre oeil et une autre oreille ... une autre perception ... pour trouver le bout du fil, dénouer le tout, et soudain tirer dessus et c'est alors que tout devient limpide ... trouver la clé ...

    Le moins que l'on puisse dire c'est que l'audace de Denis Villeneuve est payante : son film ne s'oublie pas aussitôt vu ... 

    Il se mûrit, il se médite, il s'approfondit ... 

    Je pense toutefois qu'il faut être en de bonnes dispositions pour le visualiser (et l'interpréter) dans de bonnes conditions ... 


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  • Synopsis : En une journée, la petite ville de Silverton est dévastée par une multitude de tornades sans précédent. Les habitants sont désormais à la merci de ces cyclones ravageurs et meurtriers, alors même que les météorologues annoncent que le pire est à venir…
    Tandis que la plupart des gens cherchent un abri, d’autres se risquent à se rapprocher de l’œil du cyclone pour tenter d’immortaliser en photos cet événement exceptionnel.

    De Steven Quale avec Richard Armitage et Sarah Wayne Callies

    Sortie le 13 août 2014

    On en était restés, dans le genre, à l'excellent Twister ... Dans la logique lignée, s'inscrit désormais Black Storm qui, à l'instar de son prédécesseur, ne brille pas par la pertinence et la densité de ses scénario / dialogues, on s'en doutait un peu ... 

    Car effectivement voilà donc un énième film sur les tornades et leurs chasseurs, avec tout ce qu'on peut en attendre ... 

    Toutefois, il faut bien admettre que celui se démarque assurément par l'excellence de sa réalisation, portée par des effets spéciaux tout bonnement hallucinants, époustouflants, par des images à couper le souffle qui vous transbahutent dans tous les sens, par une bande son qui fait trembler les fauteuils auxquels on se tient fermement, ceinture de sécurité bouclée !

    On se dit même par instants qu'on est devant un film en 3D tellement on est plongés dedans, mais non, même pas, il n'en a pas eu besoin pour transporter le spectateur en plein coeur de la tempête ... 

    C'est simplement par l'astuce de la caméra subjective qu'on y est totalement immergés, c'était le parti pris de Steven Quayle qui voulait ainsi donner une vision inédite et impressionnante au genre.

    Le cinéaste a eu l'intelligence de trouver des subterfuges habiles et surtout, et avant tout, de faire appel au spécialiste Randall Star qui explique son travail : "Il n'est pas facile de se représenter une tornade en trois dimensions sur un simple story-board, et du coup, la prévisualisation informatique a joué un rôle essentiel pour modéliser très précisément les cyclones, et pour nous représenter ce que verraient les chasseurs de tempête en tâchant de la photographier. On a dû s'y prendre à plusieurs reprises pour les différentes scènes du film car les personnages affrontent des tornades de diverses catégories – les 'tubas', les trombes marines et les tornades de feu, ainsi qu'une tornade gigantesque de 3 km de large. Dès lors qu'on a pu visualiser chaque cyclone sur l'écran de l'ordinateur, on a sollicité les sociétés d'effets visuels hollywoodiennes les plus réputées pour les rendus réalistes des tornades dans leurs moindres aspects, qu'il s'agisse des orages supercellulaires, du 'tourbillon' ou encore des débris voltigeant dans tous les sens."

    Une oeuvre à la hauteur de son ambition, d'une ampleur visuelle rare et intense, qui mérite d'être vue sur grand écran tellement l'image est audacieuse et prodigieuse. 

    Et puis on a le plaisir d'y voir deux acteurs inhabituels dans ce genre de rôles, Richard Armitage (qui a des faux airs de Nathan Fillion) et Sarah Wayne Callies (la Sarah de Michael Scofield - Prison Break), peu connus encore cinématographiquement parlant mais qui pourraient bien voir leur carrière décoller grâce à ce blockbuster réussi. Mention spéciale au jeune Nathan Kress que j'ai trouvé très bien ... d'ailleurs tous les acteurs délivrent des interprétations plus qu'honorables à part un ou deux seconds rôles vite sacrifiés ...

    Allez, n'hésitez pas et foncez ... on oublie vite la faiblesse évidente de l'écriture qui multiplie les poncifs, tant on est subjugués par les effets visuels sidérants, saisissants, scotchants ...


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  • Synopsis : Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.

    De Matt Reeves avec Andy Serkis, Jason Clarke, Keri Russell

    Sortie le 30 juillet 2014

     

    Trois semaines que le fim est sorti et que je n'avais pas encore pris le temps d'aller le voir alors que je l'attendais impatiemment, ayant adoré le précédent.

    Loin d'être déçue, je l'ai trouvé pourtant un chouïa moins bon ... 

    Pourquoi ? 

    Parce que Matt Reeves aux commandes me semble parfois un peu moins rigoureux et précis que son prédécesseur. Pourtant, sa réalisation est assez époustouflante, basée sur un scénario solide et intelligent, nous proposant de grandes scènes (surtout dans la dernière demi-heure) voire de longues séquences prenantes, saisissantes, alternant judicieusement des batailles épiques et des combats sans merci avec des moments plus intimes, émotionnellement intenses ... on peut ainsi assister à des affrontements pas seulement belliqueux mais aussi psychologiques, se focalisant sur les regards, les intentions, les déterminations de chacun.

    Le cinéaste multiplie les effets spéciaux plus magnifiques les uns que les autres, s'attachant essentiellement à octroyer du réalisme à son oeuvre, s'appuyant énormément sur l'empathie que l'on ressent vis-à-vis de César, à tel point que nous sommes plus touchés par lui que par les "humains".

    Le fait est, qui plus est, que Andy Serkis, comme à son habitude, délivre une prestation poignante, bouleversante, donnant à son personnage une dimension et une profondeur qui surpassent largement celles de ses partenaires.

    Il faut avouer que les deux héros, campés respectivement par Jason Clarke et Keri Russell, bien que tous deux excellents, n'ont pas la carure qu'il faut pour faire face, en demi-teinte ...

    Jason Clarke n'a pas à mon sens le charisme et le charme fou de James Franco (dont je suis fan ceci explique peut-être cela) et, malgré une interprétation juste et impeccable, s'avère un ton en-dessous ... A contrario, Keri Russell met beaucoup de sensibilité et de douceur dans son jeu subtil, elle est un peu en retrait mais illumine la pellicule à chaque apparition. J'ai toujours adoré cette actrice et je la trouve trop discrète sur les écrans, j'aimerais vraiment que les réalisateurs (peut-être que le succès de ce blockbuster l'aidera) s'y intéressent davantage.

    Quoi qu'il en soit, j'avoue avoir beaucoup aimé cette oeuvre assez prodigieuse, qui s'axe sur une réflexion pertinente et habile sur la nature humaine, la tolérance, la confiance ... la tension et l'émotion sont permanentes, vives et troublantes.

    Je regrette juste que la 3D n'amène pas grand chose, on peut aisément s'en passer, j'espèrais qu'elle procure à l'image une perspective et une esthétique supplémentaires mais non ... l'image est suffisamment soignée pour ne pas en avoir besoin.

    Un très bon divertissement superbement réalisé et terriblement efficace (parfois un peu trop violent à mon goût toutefois), qui vous laisse avec l'envie furieuse de voir déjà la suite.


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  • Synopsis : A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

    De Luc Besson avec Scarlett Johansson et Morgan Freeman

    Sortie le 6 août 2014

    Avertissement

     

    Fan de Luc Besson et de Scarlett Johansson : il n’en fallait pas moins pour que je me précipite en salle alors même que je ne connaissais que vaguement le pitch et que je n’avais pas vu la bande-annonce … c’est donc "quasi-vierge" que je m'installe dans le fauteuil ... 

    Hélas, tandis que je m’extasie sur la qualité des effets spéciaux et de la réalisation – je n’en attendais pas moins de Luc Besson – je suis totalement désappointée, voire agacée, face à la faiblesse de l’écriture … déjà l’idée de base et l’intrigue me font irrémédiablement penser à celles de l’excellent Limitless (avec le non moins excellent Bradley Cooper …) … alors que Besson opte pour un traitement et un déroulement autres, il s’avère qu’il s’enlise un peu dans une montagne d’incohérences, de redites et de déjà-vus … non seulement il pompe royalement dans le scénario de Limitless donc mais également dans quelques-unes de ses propres productions dont il copie-colle des séquences entières … lorsque l’on sait que le film ne dure qu’une heure trente, ça fait peu de choses inédites à se mettre sous l’œil.

    Toutefois, le fait qu’il ne dure qu’une heure trente tourne à son avantage, gagnant ainsi en dynamisme et évitant de s’engluer petit à petit ...

    Car je ne veux pas être non plus totalement négative, il y a du bon, du très bon même dans Lucy. En fait il y a tout à la fois le pire et le meilleur de ce sait faire Luc Besson. Le résultat est déséquilibré mais également assez surprenant.

    A commencer par l’héroïne, littéralement fascinante. Besson sait choisir ses actrices et leur offrir de jolis rôles, on ne peut pas lui renier ça ! Ici Scarlett Johansson se révèle tout bonnement exceptionnelle … on a du mal en revanche à lui donner l’âge d’une étudiante mais elle est magnifique … même si je lui reproche d’être un peu trop exsangue et sèche (le rôle l’exige), il faut reconnaître qu’elle accomplit un énorme travail dans l’implication et la détermination qu’elle y met.

    Et finalement le film vaut surtout pour la qualité de son interprétation rigoureuse, volontaire et énergique.

    Mais que dire sur la surenchère de violence (utiliser son cerveau à 20 ou 30 % implique-t-il de tuer tout le monde sur son passage ?), que dire sur quelques scènes frôlant le ridicule, sur les incrustations inutiles (on dirait qu’il a voulu étoffer son film en y mettant du tout et n’importe quoi comme ça, en vrac, pour remplir), que dire sur les voix off prodigieusement agaçantes (à part les phrases introduisant et concluant le film sans lesquelles il n’aurait aucun sens, si tant est qu’on puisse lui en trouver un !)  …

    Heureusement que le dernier quart d’heure, s’orientant vers des considérations (méta)physiques pas inintéressantes, permettant moult fantaisies visuelles, s’axant sur un voyage intertemporel sidérant et sidéral, et se terminant sur une morale qui pourrait éventuellement se méditer, permet de quitter la salle relativement satisfait, surtout après avoir écouté jusqu’au bout la chanson qui illustre le générique de fin, une vraie bombe musicale…

    Le divertissement se laisse regarder avec plaisir mais il ne faut pas oublier que c’est du Besson, que ça pétarade à qui mieux mieux, que l’écriture est bâclée … j’aime pourtant son univers (car c’est un des seuls cinéastes qui peut prétendre avoir un univers) mais là où le bât blesse c’est sur la faiblesse de son scénario et sur son ton parfois un peu pompeux qui aurait mérité une dose d'humour et de légèreté pour donner un souffle d'air de temps à autre ... et c’est dommage tellement cet homme a du génie dans sa caméra et une perception réalistique rare et aiguë.

    Bref à voir pour Scarlett surtout … et pour les aspects purement techniques : l’image, le montage, le son, la musique ...

    Je suis sortie de la salle un peu déçue et surtout glacée jusqu'aux os, la climatisation était trop forte et je pense que cela m'a un peu gâché la séance, et qui explique peut-être que mon appréhension et ma compréhension de cette oeuvre en ont été altérées ... à revoir dans de meilleures conditions ... 


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