• Synopsis : Membre de la police du Capitole, John Cale vient de se voir refuser le job dont il rêvait : assurer la protection du président des États-Unis. Espérant éviter à sa fille une déception lorsqu’il lui apprendra la nouvelle, il l’emmène visiter la Maison-Blanche. C’est à ce moment qu’un groupe paramilitaire lourdement armé attaque le bâtiment. Alors que le gouvernement américain sombre dans le chaos, Cale va tenter de sauver sa fille, le président, et le pays tout entier…

    De Roland Emmerich avec Channing Tatum et Jamie Foxx

    Sortie le 4 septembre 2013

     

    J'adore en une après-midi alterner ainsi les genres et le moins que l'on puisse dire est qu'entre les deux il y a un pas de géant.

    Je me suis vraiment régalée devant celui-ci qui n'est pas sans réunir les codes de la saga Die Hard (et qui l'assume d'ailleurs).

    Le héros en débardeur qui finit en sang, l'unité de temps, de lieu et d'action, la gamine délurée, les combats à mains nues, les courses poursuites, les "ça tire dans tous les sens", les explosions et effets pyrotechniques en tous genres, avec en plus une bonne dose d'humour saupoudrée ça et là judicieusement ... j'en passe ... 

    Ici, pas une once d'ennui ... du début à la fin, nous sommes plongés au coeur d'une Maison Blanche plus vraie que nature qui va souffrir (mais qui sera bien entendu reconstructible n'ayez crainte !), mais l'honneur et les héros sont saufs, c'est le principal ! On s'y attend me direz-vous, certes l'intrigue et le final sont d'une prévisibilité déconcertante, mais on s'en fout un peu, nous sommes devant un film de divertissement très réussi.

    Surtout que Roland Emmerich (lequel, quoi qu'on en dise, a tout de même un sens aiguisé de la mise en scène et qui sait manier la caméra, et par là-même manipuler son spectateur - bon côté direction d'acteurs j'avoue que ça laisse parfois à désirer et que ceux-ci sont parfois en roue libre !) a eu la bonne idée de donner le premier rôle à un mec absolument renversant, d'un canonisme à tomber par terre, pas forcément l'acteur du siècle mais qui trouve ici un rôle à sa mesure : Channing Tatum (Bruce Willis peut prendre sa retraite tranquille, la relève est assurée).

    Il est vraiment ... comment dire ... bon pas autant ni aussi bien que Bradley (personne ne peut rivaliser avec lui !!) mais quand même ... 

    Face à lui, Jamie Foxx campe un Président super cool et moderne (il est black quoi !) tout à fait crédible et fort sympathique  ... 

    Tous les seconds rôles sont parfaitement tenus (Maggie Gyllenhaal parfaite et la petite Joey King craquante) ... 

    Bref deux heures sans plus penser à quoi que ce soit d'autre que de profiter d'un film à grand spectacle (l'on ne s'attardera pas sur les absurdités, les incohérences et les méchants complètement abrutis) et d'action pure, jubilatoire et réjouissant, qui vous laisse un peu sur le cul, la larmichette à l'oeil face à l'héroïsme de ses personnages attachants, et le sourire aux lèvres ... 

    Moi en tout cas j'adore, je suis fort cliente de ce genre sur grand écran ... pour résumer en deux mots : ça pète (grave) et on s'éclate (grave) !  


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  • Synopsis : Le portrait d’une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons.

    De François Ozon avec Marine Vatch et Géraldine Pailhas

    Sortie le 21 août 2013

    Interdit au moins de 12 ans

     

    Le cinéma de François Ozon se fait de plus en plus intrusif, sa caméra s'immisce au plus près de ses acteurs, impudique et indiscrète ... après Dans la maison, le réalisateur choisit encore une fois de dépeindre le portrait de jeunes en mal être, à la recherche du soi ... ici, la demoiselle est en phase de découverte de son identité sexuelle, poussant le vice le plus loin possible jusqu'à ce qu'il en devienne réellement addictif ... et comme toutes les addictions, la jeune héroïne ne pourra s'en défaire qu'après un déclic ou un événement inattendu ... 

    Avec finesse et intelligence, François Ozon se détache de ses personnages pour permettre au spectateur d'être seul juge de ce qui se déroule à l'écran, il ne prend jamais parti ni ne se positionne par rapport aux choix d'Isabelle.

    Mais, de ce fait, le revers de la médaille est que son intrigue reste somme toute relativement superficielle, les motivations de la jeune fille restent peu expliquées et évasives, voire inintéressantes, car là finalement n'est pas le propos ... on aurait aimé que ses raisons soient plus profondes ou approfondies, ici nous restons en frontière sans jamais rentrer totalement dans le coeur de l'intrigue qui s'axe autour non seulement de la prostitution adolescente mais aussi des mensonges qu'elle induit fatalement ... 

    Toutefois, nous sommes assez pris par ce personnage ambigu et complexe grâce à la performance de Marine Vatch, jusqu'alors inconnue (aperçue dans l'excellent Ma part du gâteau), ravissante, fraîche et grave. Elle lui octroie une certaine force fragile.

    Même si parfois l'on peut regretter que les scènes de sexe soient un peu crues (un peu plus de suggestion n'aurait pas nui et aurait permis d'être moins mal à l'aise devant un érotisme cependant assumé), on ne peut nier que l'actrice est investie, allant jusqu'à sublimer certaines scènes, sachant indéniablement prendre la lumière, d'une photogénie et d'une plastique parfaites.

    J'ai toutefois été davantage séduite par le jeu de Géraldine Pailhas, que j'ai toujours trouvée excellente, mais qui s'avère ici FORMIDABLE. Quel dommage qu'on ne lui offre que des rôles sans vraie envergure ! Elle a indubitablement les qualités et le talent pour tenir à elle seule un film à bout de bras.

    Un bon film, assurément, à la hauteur de ce à quoi François Ozon nous a habitués, mais qui manque un peu de suspense émotionnel et sensitif, et d'une fin maîtrisée ... 

    Même si Charlotte Rampling y fait une apparition remarquable et remarquée, cette fin-là n'apporte absolument rien à l'oeuvre et ne la conclut pas vraiment ... 

    J'ai beaucoup aimé mais je trouve dommage que l'écriture ne soit pas assez touffue. Mais François Ozon a malgré tout dans sa caméra un oeil d'une justesse authentique et frappante. 

    A revoir peut-être pour l'appréhender autrement et sous un autre angle ... 


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  • Ce n'est pas dans mon habitude de faire des "nécros" (et celle-ci sera brève) parce que c'est tout de même quelque chose qui me déplaît profondément d'évoquer le départ des acteurs qu'on aime (ou des autres aussi d'ailleurs) mais ce soir je ne peux pas ne pas parler de Valérie Benguigui ... 

    Car malheureusement le cancer, cette saleté de putain de maladie, a eu raison d'elle et elle nous a quittés hier soir ...

    Et je suis vraiment très triste car elle est une de mes actrices préférées de ces dernières années que j'ai même surnommée "mon actrice chouchoutte" ... 

    Toujours excellente, j'aime surtout et avant tout son naturel, sa spontanéité et ses façons d'être et de dire les choses, une actrice sans chichi ni tralala ...

    Valérie Valérie Valérie ... tu vas me manquer énormément et je t'aimerai toujours ... et ce soir je te pleure ... 

     

     


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