• Dans la nuit s'est déroulée la 84ème nuit des Oscars couronnant The Artist par cinq trophées dont trois des plus prestigieux : meilleur costume, meilleure musique pour Ludovic Bource, meilleur réalisateur et meilleur film pour Michel Hazanavicius, et surtout celui que j'attendais le plus, meilleur acteur pour Jean Dujardin.

    Du jamais vu, un exploit sans précédent, Jean Dujardin devient le premier acteur français récompensé à Hollywood.

    Le cinéma français ridiculise le cinéma américain et vice-versa ... !!

    Thomas Langman, le producteur, Michel Hazanavicius et Jean Dujardin mettent ko leurs plus grands concurrents tels Martin Scorsese, Steven Spielberg ou encore Woody Allen, excusez du peu, ou des acteurs reconnus, de George Clooney à Brad Pitt pour ne citer que les deux plus prestigieux challengers.

    Après avoir été snobé vendredi soir par le cinéma français, se voyant "piquer" le César et la vedette par Omar Sy et sans renier ni rabaisser la victoire de ce dernier, Jean Dujardin lui fait un sacré pied de nez en ramenant le trophée américain.

    Bravo l'artiste !!

    Depuis le temps que je dis et répète que Jean Dujardin est le meilleur acteur du monde, je suis bienheureuse de cette pluie de récompenses qui prouvent bien que j'avais raison.

    Si mes comptes sont bons, The Artist comptabilise à ce jour pas moins de 94 récompenses !!!

     

    Palmarès complet :

    Film: The Artist, de Michel Hazanavicius

    Réalisateur: Michel Hazanavicius pour The Artist

    Acteur: Jean Dujardin dans The Artist

    Actrice: Meryl Streep dans La Dame de fer

    Second rôle masculin: Christopher Plummer dans Beginners

    Second rôle féminin: Octavia Spencer dans La couleur des sentiments

    Scénario original: Woody Allen pour Minuit à Paris

    Adaptation: Alexander Payne, Nat Faxon et Jim Rash pour The Descendants

    Photographie: Robert Richardson pour Hugo Cabret

    Musique: Ludovic Bource pour The Artist

    Chanson originale: Man or Muppets, paroles et musique de Bret McKenzie, pour le film The Muppets.

    Décors: Dante Ferreri et Francesca Lo Schiavo pour Hugo Cabret

    Costumes: Mark Bridges pour The Artist

    Maquillage: Mark Coulier et J. Roy Helland pour La Dame de fer

    Montage: Kirk Baxter et Angus Wall pour Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes

    Son: Philip Stockton et Eugene Gearty pour Hugo Cabret

    Mixage son: Tom Fleischmann et John Midgley pour Hugo Cabret

    Effets spéciaux: Rob Legato, Joss Williams, Ben Grossman et Alex Henning pour Hugo Cabret

    Film en langue étrangère: Une séparation, de l'Iranien Asghar Farhadi

    Film d'animation: Rango, de Gore Verbinski

    Documentaire: Undefeated, de TJ Martin, Dan Lindsay et Richard Middlemas.

    Court métrage de fiction: The Shore, de Terry George et Oorlagh George.

    Court métrage documentaire: Saving Face, de Daniel Junge et Sharmeen Obaid-Chinoy.

    Court métrage d'animation: The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore, de William Joyce et Brandon Oldenburg

     


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  • A quelques heures de la cérémonie des Oscars, The Artist a encore décroché plusieurs récompenses aux Spirits Awards ... alors de bon augure ou pas ? Réponse demain matin ... (je ne fais pas nocturne désolée ... !!)

     

    Best Feature

    Best First Feature

    Best Screenplay

    Best Female Lead

    Best Supporting Female

    Best Documentary

    Robert Altman Award

    Audi Someone to Watch Award

    Best International Film

    Best Director

    John Cassavetes Award

    Best First Screenplay

    Best Male Lead

    Best Supporting Male

    Best Cinematography

    Piaget Producer’s Award


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  • Je vais donner les résultats des récompenses principales en direct live, je zapperai les catégories technniques.

    Polisse domine le nombre de nominations (13) puis The Artist et Intouchables suivent de près avec respectivement 10 et 9 nominations, Valérie Donzelli arrive à l'instant pour présenter son film La guerre est déclarée que je n'ai pas vu ... je le regrette ...

    A l'instant viennent d'arriver Jean Dujardin et Gilles Lellouche qui ont accordé une brève interview à Laurent Weil ... Jean Dujardin détendu, humble, simple et souriant ... j'adore vraiment ce mec ... il est classe et cool ...

    Ca y'est il est 21h00 la Cérémonie commence. Guillaume Canet entre sur scène.

    Voici donc les récompenses remises :

     

    MEILLEUR ESPOIR FEMININ : ex-aequo Naidra Ayadi dans Polisse et Clotilde Hesme dans Angèle et Tony

    MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND ROLE : Michel Blanc dans L'exercice de l'état 

    MEILLEUR FILM D'ANIMATION : Le chat du rabbin de Joann Sfar 

    MEILLEUR ESPOIR MASCULIN : Gregory Gadebois dans Angèle et Tony 

    MEILLEUR PREMIER FILM : Le cochon de Gaza de Sylvain Estival

    MEILLEURE MUSIQUE : Ludovic Bource pour The Artist

    CESAR D'HONNEUR : Kate Winslet

    MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND ROLE : Carmen Maura dans Les femmes du 6ème étage

    MEILLEUR SCENARIO : Pierre Schoeller pour L'exercice de l'état 

    MEILLEURE ADAPTATION : Yasmina Reza et Roman Polanski pour Carnage 

    MEILLEUR FILM ETRANGER : Une séparation de Asghar Farhadi 

    MEILLEUR REALISATEUR : Michel Hazavanicius pour The Artist

    MEILLEURE ACTRICE : Bérénice Bejo dans The Artist

    MEILLEUR ACTEUR : Omar Sy pour Intouchables 

    MEILLEUR FILM : The Artist de Michel Hazavanicius

     

    ******************************************************************************************************

    Déçue pour Jean même si contente pour Omar Sy (et pour le film Intouchables qui reçoit là sa seule récompense) mais Jean le méritait par une performance phénoménale même s'il a déjà obtenu tant de récompenses pour ce rôle ... consolation toutefois que Michel Hazavanicius obtienne les César les plus prestigieux pour son film ... et très heureuse pour Bérénice Bejo qui enfin décroche un trophée (bon elle en a reçu d'autres mais moindres ...)

    Génial ...

    Le film ayant récolté six César ce soir, il passe largement à ce jour la barre des 80 récompenses ... le film français le plus récompensé de tous les temps donc à ce jour !!

    Si si ...

    Et il semblerait que Jean, déjà multi-récompensé, n'ait pas été trop affecté par la perte de ce César qui lui semblait pourtant promis souriant au discours sympathique de Omar Sy ... il s'envole demain pour Los Angeles en route pour les Oscars ... on y croit ...

    Et pour finir sur une bien jolie anecdote, Alexandra Lamy qui twitte un "Bravo Omar" ... !!! Belle et digne attitude ...

    Pour parachever ce bulletin, à signaler que Polisse repart quasi bredouille (un seul César pour le montage) et L'exercice de l'état crée la surprise (bravo à Michel Blanc) ...

     

     

     

     

     

     

    César 2012. Jean Dujardin : "J'ai déjà tout gagné"

    Interview à LaDépêche du Midi

    Est-ce un signe ? Les Oscars ont été créés à Los Angeles en 1927. « The Artist » raconte l'histoire de George Valentin, un acteur de muet, en 1927, à Los Angeles. Et c'est pour ce rôle-là que Jean Dujardin, nommé aux César, est également nominé pour l'Oscar du meilleur acteur… Sera-t-il le premier Français à obtenir cette récompense suprême ? L'acteur est venu à Toulouse présenter son film « Les Infidèles ». Nous lui en avons touché deux mots…

    Vous aviez imaginé le formidable succès de « The Artist » ?

    Oui et non, parce que nous ne savions pas trop où nous allions… Le film était tellement atypique : muet, en noir et blanc, un film qui parlait du cinéma muet américain et qui était tourné et joué par des Français à Hollywood… Michel Hazanavicius était condamné au chef d'œuvre. Il n'avait pas le choix : soit « The Artist » était enterré, soit il était ovationné.. Et force est de constater que c'est comme si Michel avait trouvé la formule magique…

    Comment avez-vous composé ce personnage d'acteur de muet ?

    J'ai travaillé comme un fou. J'ai avalé tous les films de Douglas Fairbanks, étudié sa gestuelle, sa physionomie, ses sourires, sa façon de regarder la caméra. Des heures et des heures.

    Pourquoi êtes-vous devenu acteur ?

    Je suis devenu acteur pour être un autre. Pour être en vacances de moi-même. C'est génial de s'échapper et d'être quelqu'un d'autre, un mois, deux mois. J'ai été un espion au Caire, en 1950, un autre à Rio dans les années 60… Il y a des personnages que je n'ai pas envie de quitter.

    Votre réaction sur le retrait des affiches de votre film « Les infidèles » ?

    Cette affiche, c'était de la pub, du marketing… En France c'est terrible, il y a toujours, à un moment, une réaction de méchanceté ou de bêtise envers ceux qui réussissent.. Aux États-Unis, quand ils ont un acteur reconnu, ils sont derrière. En France, on essaie de le casser. On dit qu'il a la grosse tête, on se jette sur cette histoire d'affiche pour dire en jubilant que ça va lui coûter l'Oscar… C'est n'importe quoi… Une polémique ridicule..

    Votre vision du cinéma américain ?

    Le cinéma américain tourne en ce moment autour de la France : « Midnight in Paris », « Hugo Cabret » de Scorsese… Les Américains aiment vraiment le cinéma. Et quand ils aiment un film, ils le priment tous azimuts. En matière de cinéma, je dirais que les Américains se gavent de gras, mais savent aussi manger bio.

    Dans quel état d'esprit êtes-vous à la veille des Oscar ?

    Depuis Cannes, j'ai vécu dix mois de folie. Dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais imaginé ça…. Cela a commencé à Cannes, c'était énorme, ce Prix d'Interprétation. Mais ensuite quand vous retrouvez à Los Angeles entouré par Steven Spielberg, David Fincher, Brad Pitt, George Clooney, Gary Oldman, Ryan Gosling, vous vous dites, c'est incroyable, j'hallucine. Tous nous regardent avec un air bienveillant mais en même temps, ils semblent penser : « C'est pas possible, ce truc. C'est quoi ce film ? ! » Et moi, moi, le Frenchy, quelque part, je fais partie de leur famille…. Je peux vous dire que quand je remonte dans ma chambre d'hôtel, après les Golden Globes et autres, je suis du style, quand, la porte est fermée, à hurler Yes !

    Cet Oscar, donc vous y pensez ?

    Je ne sais pas si j'aurai l'Oscar mais je ne veux pas y penser. Disons que j'y pense très secrètement mais que je n'en parle pas vraiment. Je me dis simplement que si la bonne surprise survient, ce sera génial. Mais en revanche je ne dirai jamais dans le cas contraire que j'ai perdu. Parce que ce que je sais, c'est que j'ai déjà tout gagné ! Avoir l'Oscar ou pas, ça c'est acquis…


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  • Synopsis : Ancien flic condamné à la prison pour un vol dont il se dit innocent, Nick Cassidy a réussi à s’évader. Dans un célèbre hôtel de New York, il monte jusqu’à l’un des derniers étages et enjambe la fenêtre. Le voilà dehors, sur la corniche, au bord du vide… Lydia Mercer, négociatrice de la police, est chargée d’essayer de le convaincre de ne pas sauter. Plus la jeune femme tente de dénouer cette situation périlleuse, plus elle prend conscience que Cassidy pourrait bien avoir un autre objectif.

    De Asger Leth avec Sam Worthington, Elizabeth Banks, Jamie Bell

    Sortie le 15 février 2012

    Rien que l'affiche donne le vertige ... le film aussi ... et Sam Worthington tout pareil ... ah la la comme il est craquant (ses bouclettes dans le cou ... hummmm .. !! son regard ... aie aie aie !!! son sourire !!! ouh la la !!! et le doubleur français Adrien Antoine lui donne une sensualité supplémentaire par une voix grave, profonde et troublante) ... bon je me reprends ... l'acteur prouve qu'il peut y avoir un après AVATAR ... il est ici réellement surprenant, bravant son acrophobie, pour camper un personnage ... au bord du gouffre !!

    Car l'anecdote la plus étonnante est que le comédien est réellement sur une corniche (sécurisé bien entendu ..) de 36 centimètres de large à plus de 70 mètres de hauteur ... un défi personnel pour l'acteur qui ici soigne donc le mal par le mal ... et le résultat n'en est que plus époustouflant.

    Alors certes le scénario, plutôt malin et plaisant même si fatalement prévisible, est bourré d'idées toutes plus extravagantes les unes que les autres, certaines bonnes d'autres moins, voire improbables et/ou incompréhensibles, mais la réalisation et l'interprétation de TOUS sauve le film ... et haut la main !

    Asger Leth, spécialisé dans la réalisation de documentaires, signe son premier long métrage, approché par les producteurs qui souhaitaient un cinéaste sachant filmer et raconter de vraies histoires par le seul truchement de sa caméra ainsi que pour sa "capacité à sélectionner les éléments pertinents de la réalité".

    Et ici, c'est l'hallucinante réalisation qui captive (les vingt dernières minutes sont ahurissantes). Le thriller sinon n'aurait rien d'extraordinaire mais prend une réelle dimension "sensationnelle" et "sensorielle" par le fait que l'on soit à côté de la corniche avec le héros. Certaines séquences sont terriblement vertigineuses et la multiplication des points de vue (car la position statique de Sam Worthington aurait pu lasser) exhausse une mise en scène astucieuse.

    Ensuite, tout ce qui se passe "à côté ou hors du mur" est sans réelle surprise, rappelant de grands films de genre, frisant même par moments le ridicule (l'ultime tête à tête entre Sam Worthington et Ed Harris - toujours parfait, visage émacié, regard d'acier - ne m'a pas emballée outre mesure) et le dénouement est un peu vite expédié.

    Mais le suspense est omniprésent, les rebondissements sont bien placés, le rythme est soutenu.

    Le héros dégage une sincère empathie et on a plus d'une fois peur pour lui (surtout à la toute fin, gros mega flip, la décharge d'adrénaline !!).

    Les seconds rôles, de Elizabeth Banks à Jamie Bell en passant par Anthony Mackie et Edward Burns, sont tous très bien ..

    Bref un divertissant thriller tout à fait honnête, moderne et énergique, accompagné d'une BO efficace, qui se voit avec plaisir mais il faut avoir le coeur bien accroché.


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  • Synopsis : Marie, 40 ans, se réveille en pensant qu’elle en a 25. Elle a oublié 15 ans de sa vie. Elle se réveille au début d’une histoire d’amour qui en fait se termine. Elle se réveille et elle a quatre jours pour reconquérir l’homme de sa vie.

    De Sylvie Testud avec Juliette Binoche, Mathieu Kassovitz et Aure Atika

    Sortie le 15 février 2012

    J'aime Juliette Binoche et Mathieu Kassovitz (trop rare à l'écran), à eux deux ils étaient une excellente raison d'aller voir ce film, outre le sujet qui me paraissait très intéressant.

    Hélas, trois fois hélas, Sylvie Testud à vouloir trop en faire s'égare, patauge, piétine, s'éparpille (scénario, dialogues, réalisation et même montage ... c'est sans doute un peu trop pour un premier film ...).

    D'une idée de départ pertinente, une adaptation du roman de Frédérique Deghelt (ça donne envie de le lire), la jeune réalisatrice se noie dans des détails sans importance, décentre son récit, ouvre des portes sans jamais les refermer, explore des pistes sans les élucider, se fourvoie dans du tout et n'importe quoi, propose une fin sans explication ni solution, le mystère restera donc un mystère et le spectateur restera sur sa faim. En fait, elle axe son film principalement sur son héroïne qui ne cherche pas à comprendre mais plutôt à avancer malgré toute une vie perdue ... avancer oui, mais ici elle fait beaucoup trop de pas de travers, trop d'incohérences et d'invraisemblances émaillent son parcours.

    Au départ pas très enthousiaste par le projet pourtant écrit pour elle, Juliette Binoche a finalement accepté ce rôle après un premier refus à la seule condition que le script et le scénario soient remaniés.

    Malgré ce, le résultat est plus que brouillon, balbutie, s'avère timide, éteint, sans magie ni charme ni fantaisie. L'aspect fantastique de l'intrigue est vite annihilé par les tracas quotidiens de la vie et par la reconquête du mari qui prennent un peu trop le dessus et qui donc attristent considérablement le tout. Le gros problème ici est d'avoir voulu rendre crédible et réaliste une histoire totalement improbable, tout du moins dans le traitement ici proposé.

    Mais mais mais ... heureusement que Sylvie Testud a choisi Juliette Binoche ... elle seule pouvait illuminer le film de sa présence, sa lumière, son talent (malgré quelques couacs lorsqu'elle aborde le côté comique du rôle, elle est meilleure dans l'émotionnel) ... au point qu'elle en écrase la prestation de Mathieu Kassovitz pourtant tout aussi excellent et touchant. Toutefois, dans les seconds rôles, seule Aure Atika est juste, les rares apparitions des guest stars telles Danièle Lebrun, Vernon Dobtcheff ou François Berléand ne peuvent enrichir le film (pourtant il y avait sûrement de quoi épaissir l'histoire en étoffant les personnages périphériques) et le petit garçon est un peu à côté de la plaque, il est mignon mais jamais dans le bon ton et comme hors du coup (d'ailleurs Juliette Binoche précise qu'elle a eu du mal à apprivoiser l'enfant timide et peu câlin).

    Un film superficiel, maladroit et déséquilibré, tant dans l'écriture faiblarde que dans la réalisation apathique, malgré deux ou trois belles scènes, qui cherche sa route mais qui trouve sa voie grâce à ses acteurs. Sylvie Testud, pourtant visiblement sincère dans sa démarche, a encore du chemin à faire pour me convaincre totalement mais elle peut y arriver si elle apprend à se concentrer sur l'essentiel et sur une seule chose à la fois.


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  • Le film de Michel Hazanavicius a reçu, dimanche soir à Madrid, le prix Goya du meilleur film européen. Il s'agit de sa 79ème récompense.

    Le muet est une langue universelle. Après les États-Unis, le Canada et l'Angleterre, c'est au tour de l'Espagne de consacrer The Artist au panthéon des meilleurs films. Dimanche 19 février à Madrid, le jury des Goyas - les Oscars espagnols - a attribué le prix du meilleur film européen à l'ovni cinématographique de Michel Hazanavicius.

    «C'est comme si The Artist avait trouvé une sorte de formule magique qui ne s'arrête plus», nous confiait récemment Jean Dujardin qui, lui aussi, ne s'arrête plus. Depuis sa victoire quasi inattendue il y a presque un an, au Festival de Cannes, le comédien est devenu le porte-flambeau triomphant du film en noir et blanc. À lui seul, Dujardin, collectionne 11 trophées, des plus méconnus - Phoenix Film Critics Society Award, Women Film Critics Circle... -  aux plus convoités - SAG, Golden Globes, Bafta...

    Après le Goya de dimanche et les sept Bafta obtenus la semaine dernière à Londres, The Artist totalise à présent le record incroyable de 79 titres, toutes catégories et cérémonies confondues. À titre comparatif, c'est déjà - sans compter les potentiels César et Oscar de samedi et dimanche prochains - un prix de plus que Le Discours d'un Roi, le film avec Colin Firth qui avait également raflé, l'année dernière, l'ensemble des récompenses cinématographiques.

    Non content d'être un succès critique, The Artist a aussi conquis le grand public. Son second lancement en salle, il y a une semaine, lui a valu de dépasser le cap des 2 millions de téléspectateurs. Au box-office mondial, ce petit film au budget de 15 millions de dollars a déjà engrangé plus de 61 millions de recettes.

    Reste à présent à savoir combien de ses 10 nominations aux César et aux Oscars, The Artist transformera en nouvelles victoires.


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  • Synopsis : En Afrique, au Kenya, dans l’une des régions les plus sauvages du monde, les animaux vivent libres et loin des hommes. Au sud du fleuve qui divise ces magnifiques terres, règne le clan des lions mené par Fang. La lionne Layla y élève la jeune Mara. Entre chasse et liens familiaux puissants, c’est la vie d’une famille qui s’écrit. Au nord du fleuve, le lion Kali et ses quatre fils rêvent d’étendre leur territoire. Bientôt, les eaux seront assez basses pour que les maîtres du nord tentent leur chance au sud …  Dans cet environnement où chacun joue sa survie chaque jour, Sita, une splendide femelle guépard, tente d’élever seule ses petits. Au fil des saisons, tous ces destins vont se croiser à travers une histoire qui n’est ni inventée ni mise en scène, mais captée comme jamais auparavant, de sa bouleversante intimité à sa spectaculaire beauté.

    De Keith Scholey et Alastair Fothergill / narrateur américain : Samuel L. Jackson - narrateur français : Pascal Elbé

    Sortie le 1er février 2012

    D'habitude, les documentaires animaliers ne m'intéressent pas vraiment, je les trouve souvent similaires et sans surprise, au ton par trop dogmatique et sérieux.

    Pour celui-ci, la bande annonce a fait son petit effet : des images splendides et Pascal Elbé au générique ... il n'en fallait pas moins pour me décider et d'y aller, pour y découvrir les magnifiques félins et surtout une magistrale réalisation.

    Le film a nécessité deux ans et demi de préparation en territoire masaï au Kenya car les animaux ne sont pas des acteurs domptables et manipulables. Il fallait être sur le qui-vive en permanence pour réussir à capter les instants précieux à garder en boîte !

    Le résultat est à la hauteur car la mise en image est extraordinaire : la course du guépard, par exemple, est réalisée avec une caméra spéciale à grande vitesse pouvant filmer jusqu'à 450 images par seconde. Certaines séquences sont saisissantes. Les gros plans sont sublimes.

    Rien que pour la beauté du décor naturel et de la réalisation, le film vaut le coup de s'y attarder.

    Je mettrai par contre quelques bémols : le premier concerne la scénarisation (la guerre des clans hum oui bon je n'en vois pas l'intérêt) et la personnalisation des animaux, cela n'apporte pas vraiment grand chose à part peut-être permettre de suivre plus facilement le parcours de chaque famille ; le deuxième - et là vous allez me dire : oh ben ça alors !!!??? - concerne la narration de Pascal Elbé ... j'aime pourtant sa voix profonde et envoûtante, ça c'est indéniable, mais l'acteur oublie d'y mettre les nuances nécessaires pour dynamiser son récit, le ton est un peu lénifiant et c'est un peu dommage ... entre les images dépaysantes et cette tonalité berçante, on se sent par instants partir ...

    Mais la réalisation est tellement admirable qu'on reste toutefois captivés ... sans oublier quelques passages amusants (les jeux, les petits craquants, la sieste) et la morale qui va avec ... comme le souligne Pascal Elbé : "J’ai été impressionné par la beauté des images, mais surtout par la force des destins des félins. Ces animaux sont magnifiques et il est frappant de voir à quel point les enjeux qui sont les leurs nous renvoient directement à notre propre humanité. Il est question de sacrifice, de choix, de courage, de liens bouleversants. Leur histoire nous parle très directement".

    Et puis le format est suffisamment court pour ne pas tomber dans l'ennui. D'autant que la musique est tout aussi réussie et conclut le film sur un titre superbe ... et il faut suivre le générique final attentivement, il est bourré de bonnes idées, originales et surtout drôles ... !!

    Un bon moment de cinéma à voir en famille ... !!


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