• COWBOYS ET ENVAHISSEURS

    Synopsis : Arizona, 1873. Un homme qui a perdu tout souvenir de son passé se retrouve à Absolution, petite ville austère perdue en plein désert. Le seul indice relatif à son histoire est un mystérieux bracelet qui enserre son poignet. Alors que la ville est sous l’emprise du terrible colonel Dolarhyde, les habitants d’Absolution vont être confrontés à une menace bien plus inquiétante, venue d’ailleurs...

    De Jon Favreau avec Daniel Craig, Harrison Ford et Olivia Wilde

    Sortie le 24 août 2011

     

    Sur le papier, l'affiche et la bande annonce, le projet semblait prometteur et fort curieux. Mélanger deux styles aussi radicalement opposés et a priori difficiles à marier était ambitieux et carrément audacieux.

    Hélas, quelle déception face à un film en permanent décalage, déséquilibré, sans vrai rythme ni dynamisme.

    On sent toutefois que le réalisateur a mis un point d'honneur à soigner toute la partie "western" qui méritait certes qu'on y accorde toute l'attention nécessaire pour qu'elle ne paraisse pas désuète ni poussérieuse (dans le sens littéral du terme bien entendu) mais il s'y attarde beaucoup trop pour tenir le spectateur en alerte sur l'aspect "science fiction" et "rencontre du troisième type" qui prédomine seulement dans la dernière demi-heure.

    La première heure se traîne lamentablement, patauge dans la semoule, et malgré quelques louables efforts pour éveiller l'intérêt par l'arrivée des extra-terrestres, jouant sur des effets spéciaux pas réellement spectaculaires (à la limite pourquoi pas puisque nous sommes à la fin du 19ème siècle et qu'on pourrait se dire que les effets spéciaux un peu cheap se justifient), on a bien du mal à entrer dans l'intrigue et à être un tant soit peu captivé par l'aventure. Toutefois, la deuxième partie est un peu plus vive et pêchue. Mais il est un peu trop tard.

    Par ailleurs et surtout, dérangée par l'étrangeté de l'intrigue, le manque flagrant d'humour qui alourdit le tout et quelques longueurs pénibles, je suis restée totalement à la ramasse et à côté du film.

    Pourtant, les acteurs principaux y croient (les seconds rôles par contre frisent parfois le ridicule ... l'ado me faisait penser à ... Jeremy Ferrari !!!! lol ...). Daniel Craig s'avère le meilleur d'entre tous, portant le film tout seul à bout de bras, car les autres peinent à l'épauler. Harrison Ford en cowboy vieillissant n'est pas très convaincant, il est loin le panache d'Indiana Jones, et on a souvent envie de lui crier "allez pépé sur ton mulet, hue hue" !! ... Olivia Wilde est bien jolie et elle est davantage dans le rôle en Calamity Jane à l'assaut du vaisseau qu'en robe liberty "petite maison dans la prairie" au début du film. Sans vraiment donner d'épaisseur à son personnage (aucun n'en a vraiment en fait), elle s'implique.

    Mais bon voilà quoi, c'est pas éblouissant tout ça. A part quelques scènes finales sympathiques (j'aime bien quand elle rampe dans le coeur du vaisseau spatial) et certaines très "spielberguiennes" (les face-à-face entre l'alien et le gosse), y'a rien à en tirer, les bestioles sont grotesques et pas vraiment ragoutantes avec leurs mains gluantes qui sortent de leur bide, on en voit trop, un peu plus de suggestion aurait été bienvenu. Le scénario et les dialogues sont mauvais et auraient gagné à lorgner vers le second degré, avec plus de dérision voire d'ironie. Il n'y a aucun suspense, nul rebondissement ... c'est plat et linéaire.

    J'en attendais peut-être trop mais en tout cas, je n'ai pas vraiment aimé. C'est juste ... bizarre ... et j'irais même jusqu'à dire que Jon Favreau pêche par excès de prétention et en oublie même de réaliser son film, on pressent qu'il avait de bonnes intentions mais qu'il a eu du mal à les mettre en images. En fait, il se prend un peu trop au sérieux.

    Heureusement que Daniel Craig y balade son oeil bleu et son regard d'acier, son charisme et sa belle gueule.

    A la limite, il en reste une oeuvre assez curieuse mais chaotique, pas suffisamment travaillée et maîtrisée pour s'en délecter.

    Une déconvenue.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :