• SUPER 8

    Synopsis : Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité…

    De J.J. Abrams avec Kyle Chandler, Joel Courtney et Elle Fanning

    Nouveauté

    On ne peut pas nier, comme l'indique l'affiche volontairement accrocheuse, qu'il y a de réels accents spielberguiens dans ce film à grand spectacle qui tourne en permanence autour des références du producteur. On est proche de l'esprit de E.T. ou de Rencontres du troisième type, tant dans la réalisation que dans le style ou encore dans les effets spéciaux, voire également par le monstre, assez similaire à celui de Cloverfield (une précédente grande réussite de J.J. Abrams), mais quand on sait que les deux ont été conçus par le même homme, Neville Page, ce n'est guère étonnant.

    On ne peut nier que situer le film dans les années 80 facilite cette approche, du temps où les enfants s'évadaient en sortant vivre dehors, au guidon de leur vélo, avec leur bande de copains, et se divertissaient simplement. J.J Abrams est tombé dans le chaudron Spielberg quand il était petit et, à sa manière, il lui rend hommage à travers son œuvre même s'il s'en défend.

    "Super 8 n'est pas un hommage aux premiers Spielberg mais à mon enfance. Il se trouve que les films de Steven en font partie intégrante car j'ai grandi avec eux. Ils ont influencé mon rapport au monde et au cinéma. Difficile, du coup, de démêler les deux. Mais mes inspirations ne s'arrêtent pas là" (Première n° 414 - Août 2011)

    On sent toutefois dans chaque scène la fascination de Abrams pour son "mentor", par le perfectionnisme et le travail qu'il a fallu pour réaliser l'incroyable et époustouflante séquence du déraillement du train (par exemple et entre autres), par les clins d'oeil par-ci par-là, dans des scènes de nuit superbement mises en lumière, ou dans le fait que les héros soient des enfants.

    Car ici, ce sont bien les enfants qui tiennent la dragée haute aux adultes campés par des acteurs de seconde zone (Kyle Chandler s'illustre davantage dans les séries TV) par leur indéniable présence et prestance.

    J.J Abrams, qui a fait ses preuves en tant que scénariste et réalisateur dans des séries comme Alias ou la plus célèbre Lost, gère parfaitement bien ses effets de surprise, ses effets spéciaux (on suggère plus qu'on n'expose le monstre même si on le voit davantage sur la fin du film mais il faut bien à un moment qu'on perçoive la bête pour mieux comprendre, mieux l'appréhender et ressentir pour elle de l'empathie), sa fin originale et spectaculaire, même si quelque peu attendue, sa direction d'acteurs, un scénario (diablement ingénieux proposant des moments quasi-magiques parfois même intimistes, entrecoupés d'autres davantage visuels et fantastiques) et des dialogues bien écrits où perle sans cesse un rafraîchissant sens de la dérision. Il maîtrise surtout son intrigue de bout en bout, adopte délibérément le genre qui a fait le succès de Spielberg tout en y mettant sa propre patte, travaille sur l'émotion (de magnifiques scènes du film dans le film ...), sur la qualité de l'image, sur un bon suspense, et surtout s'appuie sur une mise en scène intelligente et fonctionnelle.

    Il a eu surtout la bonne idée de caster de jeunes acteurs géniaux : le petit Joel Courtney est adorable, Riley Griffiths est excellent, Gabriel Basso a une certaine classe mais celle qui m'a bluffée c'est Elle Fanning qui confirme la bonne impression que j'ai eu d'elle sur ses précédentes prestations (le très mauvais Somewhere qu'elle illuminait de sa grâce). Une graîne de future grande si elle continue à faire de bons choix et qu'elle ne perd pas les pédales. Elle est hallucinante de maturité et elle dégage une bien belle lumière. Les scènes de face-à-face avec son jeune partenaire sont d'une rare émotion (celle qui précède le déraillement est wouaouw !!).

    Bref, un divertissement assez grandiose, abordable et par les adultes qui y trouveront du plaisir et par les enfants qui ne seront jamais trop impressionnés (disons juste assez pour leur donner deux ou trois petites décharges d'adrénaline judicieusement placées) (aucune image vraiment pénible mais quelques sursauts irrépressibles) bien écrit et bien réalisé, jamais ennuyeux, parfois amusant, bref vraiment "super" (sans ignorer le message sur l'acceptation de l'autre et sur la tolérance) ... dont il ne faut rien louper, jusqu'au générique de fin et le court métrage "The Case" à mourir de rire. Ne partez surtout pas au premier nom sur l'écran ...


  • Commentaires

    1
    Elodie
    Vendredi 5 Août 2011 à 17:38
    Presentation
    Dis moi c'est normal qu'il n'y ait que des mecs dans ta banniere de gauche??? looool
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