• YOUNG ADULT

    Synopsis : Originaire d’une petite ville de province où elle s’ennuyait à mourir, Mavis Gary s’est installée à Minneapolis où elle est devenue auteur de romans pour ados. Mais lorsqu’elle apprend que son ex-petit copain de lycée est devenu papa, elle décide de revenir sur les lieux de son enfance pour le reconquérir. Tandis que Mavis semble sûre d’elle et de son pouvoir de séduction, la situation ne tourne pas à son avantage.

    De Jason Reitman avec Charlize Theron et Patrick Wilson

    Nouveauté

    J’aurais dû me méfier … la signature de Diablo Cody pourtant m’a déjà précédemment contrariée, désappointée … je me rappelle n’avoir pas particulièrement aimé l'incompréhensiblement transcendé Juno, alors pourquoi me suis-je décidée à aller voir celui-ci ? Sans nul doute pour la présence à l’affiche de Charlize Theron, qui est à mon sens une des meilleures actrices hollywoodiennes de sa génération, et de Patrick Wilson, pure réincarnation du regretté Paul Newman, dont le regard me transperce.

    J’avais raison de me focaliser sur les acteurs car ce sont eux qui sauvent le film d’une pauvreté sans commune mesure.

    Parce que donc, parlons-en du scénario … vide … je n’ai qu’un mot à dire : vide (et les dialogues sont tout aussi creux). Diablo Cody est « diablement » intelligente et un peu crucruche tout à la fois : en proposant des scénarios se basant sur des sujets forts et dans l’air du temps, elle se met à la hauteur d’un public de profanes non avertis qui se laissent bercer par les illusions et les pseudo-analyses à deux balles qu’elle cherche à nous inculquer à coup de grosses ficelles pathético-larmoyantes mais elle se complait dans la facilité d’une écriture simpliste, sommaire, voire limite insultante pour notre intelligence.

    Inconsistant, il reste dans la superficialité, le propos n’est jamais accentué ni exacerbé par aucun effet de manche ou de plume. Les personnages sont survolés, on reste dans l’ignorance de trop de choses de leur passé ou de leurs motivations pour qu’on s’y attache. Il aurait été judicieux d’approfondir le personnage féminin, le principal et le plus intéressant, et d’essayer d’expliquer les raisons de son comportement, de décortiquer davantage ses failles et faiblesses, de gratter un peu plus le vernis, le pourquoi et le comment elle est devenue ou restée cette « jeune adulte », cette femme enfant blessée et malade.

    Ici, on arrive à la fin et, pantois, on se dit : "ah ? et … ? ah bon !! mais encore" … bref, une fin en queue de poisson qui ne finit pas grand chose (ou alors est-ce moi qui ne comprend rien à la mentalité américaine !!?? si oui j’en tire une certaine fierté !!). Une heure et demi où finalement il ne se passe rien, le rythme est faiblard, sans aucune énergie ni vitalité, atone et soporifique.

    Mais, force est de constater que Charlize Theron, grâce à son charisme et son talent, illumine l’image de sa présence et sa force de caractère, elle insuffle à l’héroïne un souffle et une puissance dramatique réellement intenses.

    Souvent peu à son avantage, mal coiffée, mal habillée, l’œil éteint et le teint grisâtre, c’est dans cette palette de jeu qu’elle est la plus touchante car la plus vulnérable. Lorsqu’elle se transforme en femme fatale prédatrice, elle est d’une beauté à couper le souffle mais surfe sur la facilité, reste dans son domaine de prédilection. Elle seule pouvait donner à ce personnage ambivalent une telle émotivité. Elle est tout simplement magique et magnifique.

    Face à elle, Patrick Wilson paraît presque fade, même si j’aime beaucoup cet acteur au physique très avantageux, il propose une interprétation proprette et carrée mais sans surprise.

    Finalement, ce serait davantage Patton Oswalt dans un second rôle ingrat qui lui dame le pion !

    Dommage donc que le film soit si mal écrit, pas maîtrisé, mal tenu, et pas non plus flamboyant réalistiquement parlant. Malgré quelques belles prises de vue, on ne peut pas dire que la réalisation soit de haut niveau. Purement conventionnelle et quelque peu basique.

    Je ne suis décidément pas cliente de ce genre de films qui oscillent entre drame et comédie, qui cherchent un style sans jamais le trouver s’avérant souvent être beaucoup plus banals qu’on veut bien nous le faire croire.

    Seule Charlize Theron mérite ici le détour, le reste n’est que vacuité saupoudré à l’aspartam !!


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