• AMERICAN BLUFF

    SynopsisEntre fiction et réalité, AMERICAN BLUFF nous plonge dans l’univers fascinant de l’un des plus extraordinaires scandales qui ait secoué l’Amérique dans les années 70. Un escroc particulièrement brillant, Irving Rosenfeld, et sa belle complice, Sydney Prosser, se retrouvent obligés par un agent du FBI, Richie DiMaso, de nager dans les eaux troubles de la mafia et du pouvoir pour piéger un homme politique corrompu, Carmine Polito. Le piège est risqué, d’autant que l’imprévisible épouse d’Irving, Rosalyn, pourrait bien tous les conduire à leur perte…

    De David O'Russell avec Christian Bale, Amy Adams, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Jeremy Renner

    Sortie le 5 février 2014

     

    Voilà bien longtemps que j'avais donc déserté mon cinéma préféré (plus de trois mois déjà) mais, en ce dimanche 9 février, mes pas m'y ont menée ... il faut dire que la présence à l'affiche de mon (très) cher Bradley Cooper, la réputation qui l'a précédé, le succès critique et public reçu outre-atlantique et l'intense promotion hyper-médiatisée (Bradley en France, moult fois interviewé - et l'on (je) craque encore devant son regard bleu lagon et son charmant accent) m'ont fortement incitée à me précipiter en salle.

    Après un samedi pluvieux, un dimanche heureux car, non seulement le soleil était au rendez-vous mais en plus, cerise sur le gâteau, il y avait juste avant (avec un timing qui semblait étudié pour) l'arrivée sur le tapis rouge de Kad Merad, Alice Pol et mon (très) cher Dany Boon venus présenter Supercondriaque en avant-première (un des films les plus attendus de ce début d'année et que je ne manquerai assurément pas ! j'ai même pu parler à Dany et avoir une photo avec lui).

    Mais fi de mes digressions et venons-en à l'essentiel : American Bluff avec mon cher et tendre devant lequel, même cheveux en mode bouclettes serrées, j'ai bien bâdé ...

    Heureusement, oserais-je dire, qu'il y a eu bâdage de beau gosse, car j'ai eu un peu de mal à entrer dans le film dont le début est quelque peu laborieux.

    Un peu trop écrit, un peu trop parlé, un peu trop longuet, par instants par trop théâtral ... il faut bien l'avouer, je sentais la déception s'installer ... mais c'est alors que le génie de David O'Russell s'est réveillé, et moi avec ! Il a l'art de placer justement et judicieusement aux bons moments, juste avant que l'ennui ne pointe, des scènes voire séquences complètes qui emportent le morceau et vous emballent tout ça dans un papier cadeau étincelant (celle dans la discothèque en est l'exemple le plus flagrant et le plus réussi) ... 

    Et finalement peu à peu, malgré la complexité de l'intrigue qu'il ne faut pas chercher à comprendre dans son intégralité tant on pourrait la considérer comme anecdotique (là n'est pas le propos principal, le cinéaste s'attache davantage à nous présenter des portraits de personnages atypiques, sympathiques et empathiques, ainsi qu'un retour en arrière au coeur des années 70 - décors, costumes ...), on se laisse prendre au jeu et surtout à l'intelligence qui transpire de (et sur) tous les plans.

    Intelligence scénaristique (car l'écriture est vraiment brillante), réalistique (quelques mouvements de caméra éblouissants et ahurissants, quasi-lelouchiens, partant par moments fugaces dans des envolées lyriques quand on s'y attend le moins), et surtout et avant tout de direction d'acteurs, même si l'on sent une grande part d'improvisation et que David O'Russell ne fait que leur donner des directives purement basiques.

    Parlons-en des acteurs ! Car oui, le film vaut essentiellement pour l'interprétation des cinq (six) acteurs principaux. Christian Bale méconnaissable, ou l'art de se glisser dans la peau de ses personnages comme un caméléon, Amy Adams absolument exquise et merveilleusement mise en valeur dans des tenues divines aux décolletés plongeants hallucinants, Jeremy Renner juste et intense, Elisabeth Rohm (que je tiens à citer car tout aussi excellente et un peu oubliée) parfaite ... bien entendu, les deux qui sortent du lot, et haut la main, sont Jennifer Lawrence qui apporte de la légèreté et de la luminosité qui ne cessent d'éclairer le film et Bradley Cooper qui m'a juste sidérée (et je suis objective ! ou pas ! mais si !) ... il a une puissance et une rapidité de jeu incroyables, tout en nuance, en relief ... il a une vraie aisance tant dans le verbiage que dans le mouvement et/ou la mouvance (et hum oh la la quel danseur !!) ... 

    Au bout du compte, je n'ai pas senti passer les deux heures et quelques du film qui aurait pu se permettre d'être amputé de vingt bonnes minutes pour gagner en dynamisme et en énergie (même si les acteurs en donnent beaucoup à eux seuls ...) ...

    C'est une oeuvre brillante, bluffante, méritant certainement son statut de favori aux prochains Oscars (pas moins de dix nominations, dont une deuxième consécutive pour Bradley qui aura toutefois fort à faire vu la concurrence, Jared Leto risque fort de lui souffler le trophée, tout auréolé de son Golden Globe).

    Déjà, on aura une première idée dès cette nuit avec la Cérémonie des BAFTA ... 

    Verdict dans quinze jours ... 


  • Commentaires

    1
    Lundi 10 Mars 2014 à 13:04
    AMERICAN BLUFF
    Ce film a remporté dix oscars. Je trouve que ce long-métrage repose essentiellement sur le casting. En effet, les acteurs sont formidables.
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