• PAPE ET RAZZIAS


     

    Des centaines de documents de voyage par jour défilaient devant mes yeux de plus en plus cernés.

    Extirpés des vieux portefeuilles usés de mes clients (non, pas mes yeux...),

    portefeuille Dieu, honneur, patrie2

    (Dieu, honneur, patrie...)

    ils se déversaient généreusement sur mon bureau à la surface lisse, pour passer ensuite par mes doigts agiles car de plus en plus expérimentés.

    Des passeports, des permis de conduire, des « rappels de mémoire » (de leurs tendres épouses) en tout genre - « Avant de te saouler la gueule, Helmut - le Garnement, tu achèteras un pain pour tes gosses ! » - suivis... de l'une ou l'autre morue « à pwèl », aux poumons aussi surdéveloppés que la bouche...

    chobit quelconque 2

    de canalisation ouverte et couverte de rouge à lèvres, d'une image pieuse de St. Christophe -

    sw krzysztof2

    le patron de voyageurs -  partiellement déchirée, ou de la Vierge Noire de Częstochowa au teint grisâtre car passée à la lessive par inadvertance... et des tas d'autres menus papiers bien crados et ayant toujours vécu dans les poches de leurs porteurs.

    Après six mois environ, j'ai rattrapé la galle...

    Eh, oui... J'étais devenue une « vraie-bique-galleuse » !

    Porteuse d'une maladie tout de même « semi-honteuse »...

    Et pénible. Cependant guérissable grâce à un enduis puant,

     

    vivre-sans-petrole-3

    (Nooooon...)

     

    épais et oléagineux, fabriqué à base de pétrole, et que je répandais sur toute la surface (poreuse et en feu) de mon corps, ensuite « hermétiquement » emballé dans un gros pyjama en pilou.

    Et tout cela au mois de juillet...

    L'odeur que je dégageais n'était néanmoins pas considérée  comme incongrue, ni incommodante puisque tout ce monde de motorisés autour de moi « schlingouillaient » (du verbe « podśmierdywać » - puer de façon quasi imperceptible... à peine, mais quand même) un même dérivé précieux.

    En guise de remerciements pour nos services jugés efficaces, nous recevions souvent des « cadeaux » - très « en vogue » en Pologne - se présentant sous la forme de diverses denrées alimentaires, telles du café moulu, des bonbons pralinés et à haut contenu en matières variablement éthyliques, provenant de « Hanka » (usine de Siemianowice Śląskie, à 13 km. de Katowice), des tablettes de chocolat, parfois issues de « E.Wedel », ou de gigantesques gerbes de fleurs...

    Et cela réjouissait d'avantage « les stupides Gorgones bipèdes aux langues bifides - perfides et aux propos sordides » à l'égard de ma personne candide...

    Et encore, je m'abstiens de décrire mes crises de foie bien tenaces...

    Le mois juin-juillet, c'était également la période où maman clôturait ses cours d'anglais « expérimentaux » (avec des élèves à partir de 5 ans) et revenait à la maison chargée de quelques centaines de bouquets de fleurs en plus... lesquels - pour une fois et sans aucune rouspétance - étaient immédiatement transportés par « Tygrys » à l'église, qui en était friande au même titre que mon père de mes « pralinki ».

    Pour en revenir à l'usine « Hanka » (depuis 2004 "Michalek"), j'en garde une pensée très tendre car, un jour, j'ai eu l'opportunité de la visiter en compagnie de mes potes de classe.

    L'usine produisait des bonbons fourrés à l'alcool (au goût national) et notamment, des petites « bouteillettes » en sucre,

     

    bouteillettes 2

     

     

    nappées de chocolat noir et enfermant un liqueur d'orange assez forte pour ne pas passer inaperçue.

    Tout en écoutant les paroles soporifiques de notre guide, nous nous agglutinions près d'un gigantesque tas de palettes remplies des dites « bouteillettes » en version brute - pleines et prêtes à passer au nappage...

    Comme d'hab' dans de pareilles circonstances, l'un ou l'autre « bovidé » ou « caprine » fatigué, en s'adossant légèrement à la « pyramide », en avait cassé une et puis une autre... etc.

    Le « jus » qui s'en répandait collait désagréablement sur les doigts, et donc il fallait les lécher en toute discrétion pour les débarrasser de cette matière gluante, quoique de plus en plus agréable...

    Une heure plus tard, environ, notre groupe était devenu subitement hilare et loquace.

    Nous posions beaucoup de questions au guide, infiniment ravi de nous satisfaire et de partager ce ravissement progressif se transformant en état euphorique.

    Plus il pérorait, plus nous lui étions reconnaissants de ses explications bien précises...

    Certains de nos clients faisait « une double file à deux têtes » : les derniers de celle menant vers notre agence se retournaient parfois vers une excellente boulangerie située derrière eux, à 300 mètres, où ils devenait les premiers.

    Certains faisaient « les chapelles », et s'aventuraient déjà dans une longue série de petits « kawiarnia » - les bistros-cafés -  destinés à abriter essentiellement les « Magdalenki » lors d'intempéries saisonnières, ou leurs « Alfons », en manque continuel de tonus.

    Les consommations y étaient aussi coûteuses que privées de la moindre trace d'hygiène (et même de celle d'une quelconque civilisation), parce que les contrôleurs de « SANEPID » (l'équivalent de l'AFSCA) craignaient d'y mettre ne fut-ce qu'un orteil du pied.

    « Une grenouille (eh, oui...) rentre dans un débit de boissons du genre « honky-tonk » dans ulica Mariacka.

    - Une pinte bien froide, s'il vous plaît ! - crie-t-elle.

    Puis, d'un trait, elle vide le contenu de son verre ce qui n'est pas étonnant en soi, compte tenu de sa laaaarge bouche...

    - C'est combien ? - clôture-t-elle.

    - 15 zlotys... - répond le tenancier littéralement médusé, et ajoutant d'une voix blanche :

    - Ca alors ! Je n'ai jamais vu une grenouille siffler de la « bièrasse » dans mon bistro !

    - Mais évidemment, espèce de cloche rapace ! Avec les prix que tu pratiques... »

    En « haute saison », il fallait que je vienne une heure plus tôt afin de pouvoir me frayer un passage.

    La marrée humaine y présente depuis déjà quelques heures (le polonais est un « filologue » assidu et ponctuel) ne permettait à personne de s'incruster dans la file « à la pirate ».

    A mes explications, comme quoi je travaillais présentement dans cette agence, le redoutable « tampon » me répondait toujours avec ironie : « Et moi, je suis le pape ! ».

    jan pawel2

    Quel toupet, vu que ce poste pontifical était déjà pris par Jan Paweł - Jean Paul II -  et que, à ma connaissance aucun Günter, Alojz ou même Zbigniew n'y a jamais siégé...

    Dans ce cas, j'étais forcée de téléphoner à mon bureau, à 150 mètres, pour demander une escorte musclée de nos « poulets oisifs » cependant disponibles.

    http://www.youtube.com/watch?v=L2eZZBMt1CQ&feature=related

    escorte poulets2

    (mes poulets...)

    Remarque : Plus tard, alors que j'étais interprète juré trilingue, « agent triple sec » et « oreille de Moscou » (disponible 24/24 heures) dans une ville à « coloration européenne » et à « haut potentiel de délinquance criminelle », il m'arrivais fréquemment d'être appelée par une police ou l'autre me demandant de m'y présenter « illico, presto, subito et avant que les auteurs de crime n'en commettent ».

    J'accourais !

    Donc !

    Dare-dare !

    Au poste du planton !

    Leeeequeeel,

     

    planton2

     

    épuisé, daaans la fouuuule dense des persoooonnes (de toute façon) lésées et extrêêêêmement irritées, ne levait même pas les yeux

     

    policjant aux yeux manquant 2

    (planton sans yeux...)

    pour m'apercevoir et me demander « kto zacz » - qui c'était...

     

    (Haaaa !!! : C'est moi - ton terreur !)

     

    Alors je me présentais spontanément au « plancton » y entassé, et en retour, j'étais condamnée à écouter durant 30 longues minutes des vociférations aigues de testostérones abrutis, au crâne rasé se prenant pour divers "Papes, Mickey, Rambo ... voire, les fées Clochettes" ou, tout autre personnage connu.

    clochettes 2

    Et si je ne téléphonais pas directement aux officiers de garde, j'y poireauterais encore maintenant...  

    « Un « czubek » - populairement, « une pointe » (manquante)

    czubek 2

     

    (ici présente...)

    - un demi-dépressif - demi-arrièré mental infiniment faible, gît dans un modeste lit dans un sanatorium.

    - Ma soeurrrr, ma soeurrrr... - chuchote-t-il d'une voix épuisée.

    Aucune réponse.

    Trois fois de suite le même appel :

    - Ma soeurrrr, ma soeurrrr...

    - ET PUIS QUOI !!! - hurle une infirmière.

    - Une... Une... Une araignéeeeee... - prononce le « czubek » dépressif.

     

    AOUTAS 2

     

    - Et alors, quoi ! Ce n'est qu'une petite araignée ! - rétorque la « seringue » énervée.

    - Mais, où me traaaaîne-t-eeelleeee... »

    ***

    Après avoir expédié les joyeux juillettistes, je me préparais à dissoudre la file épaisse des « augiassiens aoûtiens », et c'est ainsi que Kasia et Jasiu sont apparus dans ma vie...

     

     


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  • GORGONES ABHORRÉES

     


    Enfin, le monde s'ouvrait devant moi...

    Il commençait à ulica Mariacka, la perpendiculaire à ulica Mielęckiego, et se terminait à Kościół Mariacki - l'église de Sainte Marie.

    pzmot dans le fond à droite 2

    Cette rue, bordée d'anciens immeubles datant du 19ème siècle, crados et délabrés, pullulait de très nombreuses « Madeleines » - « Magdalenki » (de : Marie Madeleine de Magdala - initialement « possédée » par « Sept Démons » - sept ! - et par les anges... mais à la fin de sa vie à Sainte-Baume).

    Ces « pécheresses » péripatéticiennes « lestées de quelques heures de vol », étaient spécialisées dans le délestage agile de toutes les bourses se présentant sur les mâles au look exécrable s'y aventurant, y compris les hordes de clients se rendant quotidiennement dans notre agence.

    Les « malheureuses » faisaient des « pas de grues » en tapinant sur le trottoir de la rive gauche de cette rue, tout en gardant un œil sur le mouvement discret, quoi que menaçant, des multiples fonctionnaires de « Obyczajówka » - la « Mondaine », soit la brigade de mœurs de la Milicja Obywatelska (« toujours aux services des citoyens ») - se tenant, quant à eux, à distance, sur la rive droite, et se déplaçant à « pas de poulets ».

    Tous les trois mois elles étaient soumises au « test de Wassermann »

    test2

    servant à détecter des maladies «à ké beuaaark », et donc laaargement honteuses, parce que la bonne santé des clients passait avant tout.

    Et puisque tous les trottoirs étaient occupés, les « Alfons » (nom attribué aux « maquereaux »

    maquereau

    - aux proxénètes - ceux, qui jadis portaient des costards à rayures bleues-marin...) s'agglutinaient dans les porches des immeubles

    w bramie 2

    en suivant d'un œil sévère les exploits de leurs « morues » respectives, parfois « g(h)onorrhées » par les clients et parfois pas.

    « Znajdzie się na Mariackiej ! » - « Elle se trouvera sur la rue Mariacka » ! - disaient venimeusement les mauvaises langues bifides

    langue bifide et pérfide 2

    en parlant d'une fille « à la cuisse légère et aux neurones en goguette ».

    Je m'y suis retrouvée aussi...  

    J'ai été « plantée » au stand des « kk » - kraje kapitalistyczne, le dos tourné à celui des « ks » - kraje socjalistyczne, et j'avoue que le choix d'un tel « emplacement » me convenait à merveille.

    Biuro Obsługi Turystów - l'Agence Touristique - servait les  touristes motorisés se rendant à l'étranger et obligés d'effectuer plein de formalités relatives aux documents de leurs véhicules.

    Des assurances « Warta » (assureur principal), des permis de conduire internationaux (pour certains pays, comme la Suisse, par exemple), des cartes grises (toujours vertes), des « carnets de passage » pour des convois en tout genre

    bariolé 2

    se déplaçant sur l'autre continent, des calculs de kilométrage et des trajets à parcourir par des « poids lourds » en vue d'estimer la quantité de carburant et de devises nécessaires, et strictement réservées à cet effet...   

    Ma tâche s'avérait dure.

    Notre bureau était constamment envahi par des clients du genre rouspéteurs qui, en plus, formaient une file épaisse de huit personnes de large et de trois cents mètres de long.

    Je « produisais » donc ces documents à la chaîne, - en trois exemplaires, c'est-à-dire avec deux feuilles de « papier carbone » intercalées dans un bloc de documents vierges, - à une cadence infernale, mais néanmoins variée...

    Le soir, à la fermeture, je ressemblais plutôt à la victime d'une insuffisance cardiaque aggravée, ou à la confectionneuse assidue de confitures aux myrtilles...

    http://www.youtube.com/watch?v=bQQCPrwKzdo&feature=related

    bleue2

    Toutefois, je m'éclatais joyeusement lors de toute explication (interminable) donnée aux conducteurs de poids lourds...

    Ces hommes très, très durs...

    « Au démarrage » car, dotés de cerveaux dont le poids était inversement proportionnel à celui de leurs camions, ils n'avaient pas « la tête » pour comprendre - ils étaient dans ce monde pour conduire des gros engins (Vroum, vroum, vroum - Tût, tût, tût - Barrez-vous les minus !).

    camionneur2

    - Quoi ! Par Liège ? Comment ça s'écrit : « g » ? Ou plutôt avec « rz » (Lierz) ou « zet z kropką » (Lież) ? (qui se prononce comme „jai") - s'égosillaient-ils, agacés de leur méconnaissance linguistique, entre autres...

    - « Żai » vous assure que Liège ce sera parfait - répondais-je imperturbablement, du moins au début de mon travail...

    Et puis, la ville de Huy - fous rires - Huy, prononcé comme « chuj » ( ! Attention à ne prononcer ce mot sous aucun prétexte  en Pologne : « khouï » !) soit, le « zizi », mais avant TOUT, un très gros mot, hélas si populaire et si lourdement insultant un homme.

    Puis, leur passage par le Pays d'Oc - Langwedocja - celui à terminaison du genre « Prozac » - dont la plupart des localités se terminaient en « ac - ak » (comme certains extraterrestres : Ak ! Ak ! Ak !) - ou, comme Goldorak, kayac, hamac, ou encore,  Arnac (la Poste) où je passais sous silence la moindre traduction qui aurait pu se transformer en suggestion...

    Les lettres de réclamations déclenchaient souvent l'hilarité générale auprès du personnel, composé d'une trentaine de personnes polies et infiniment dynamiques.

    Remarque : ...Et une dizaine d'autres « maquereaux », - les nôtres - des agents de « Służba Bezpieczeństwa » - la Sûreté d'État

    agent2

    - lesquels surveillaient étroitement, et à tour de rôle, nos faits et gestes et surtout... les destinations de nos clients, « toujours en fuite » et « sous la loupe ».

    « - Vous m'avez « envoyé » à Mons, en « Belżik » et moi, comme un con, j'ai cherché et cherché... Là, où c'était indiqué sur votre carte, il n'y avait qu'un « Bergen » ! Il faut savoir ce que vous faites dans cette agence ! »

    En saison, durant six mois, j'abattais des heures sup', parce que, comme Hercules dans les écuries d'Augias, je voulais à tout prix « dégonfler » la file de l'extérieur et faciliter les départs imminents...

    http://www.youtube.com/watch?v=Jcb-h8z1uQo

    tlum2

    En échange de ces services « extra », les clients me reconduisaient à la maison.

    En bagnole, de tout genre...

    karoca 2

    Et, tous les soirs...

    A chaque fois, des hommes différents me « bennaient » devant mon immeuble dans notre petit quartier...

    Où, à chaque fenêtre, fidèle au poste, pendouillait au moins une vieille « pigiste » dont le rôle essentiel consistait au « scrutage »  inlassable et sans pitié de « qui faisait quoi, avec qui et pour combien »...

    En apprenant (HA !!), en plus, que je travaillais « quelque part » sur la « ulica Mariacka » (Ha, ha !), elles avaient l'air de tout comprendre et, leur regard « à l'œil unique » de Gorgones, ne quittait plus mon dos endolori et mon visage médusé d'avoir appris cela...

    gorg...ona2

     


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  • FIAT VOLUNTAS, TU AS

     


     

     http://www.youtube.com/watch?v=b0sj548ttJo&feature=related

    Et puis...

    Le jour « J » du « G.G. » (« Grand Garçon ») est arrivé.

    http://www.youtube.com/watch?v=tageAWom08Y&feature=related

     Un « Maluch » - « Petit Gamin » - présenta son minuscule volume « de voiture à quatre roues et à moteur » - la « Fiat 126p » (polonais).

    La nouveauté contribuant immanquablement à une véritable ascension sociale de tous les « G.G. » !

    Petite, mais ayant cependant tout d'une grande.

    Un klaxon, pour commencer...

    klaxon 2

    et une plaque d'immatriculation géante !

    Un peu comme un chihuahua, si petit qu'il puisse être, resterait toutefois toujours un chien... qui laisserait ses déjections, petites certes, mais sur les trottoirs.

    Cette voiture sortait tout droit de la chaîne de production fraîchement établie à Bielsko-Biała (faisant l'extension de la F.S.O - Fabryka Samochodow Osobowych de Varsovie).

    « L'heureux conducteur d'une Fiat 126p à la taille d'un jockey (autrement dit « krasnoludek » - un lutin) prend une petite place devant une grande pompe à l'essence.

    - Vous me mettrez un dé à coudre d'essence, une goutte d'huile et vous verserez un litre d'eau sur ma voiture pour la rincer, s'il vous plaît. Et... avec mon mouchoir hygiénique je l'essuierai moi-même...

    - Et pour gonfler vos pneus à plat, je fais quoi ? J'y pète ? - demande le préposé à la distribution des carburants. »

    Tant de bonheur pour « Tygrys » procuré par cette petite « perełka » - petite perle !

    Certes, les perles sont petites, mais avant tout précieuses...

    Finalement, c'était son deuxième rêve qui était exaucé...

    Le premier étant sa Trabant 600, laquelle, par la même occasion et compte tenu des parties plastifiées, remplaçait astucieusement le jeu de « klocki LEGO » - ces cubes magiques.

    A l'aide de sa volonté, mais surtout grâce à la nôtre, il avait enfin acquis son nouveau « jeu jeu de G.G. » - celui de « MECANO ».

    Et il en était très fier, car il ne s'agissait pas d'une hideuse « Syrena »,

    syrena 2

    - horreur de notre trafic routier et objet de la risée générale et nationale. 

    http://www.youtube.com/watch?v=WkkNXJwqIrE&feature=PlayList&p=F9606C5FAD8A2E4C&playnext_from=PL&playnext=1&index=100

    Personnellement je restais perplexe, car je ne savais pas très bien comment y entrer.

    Et pis encore, comment en sortir, sans traîner et déverser derrière moi les diverses pièces, facilement et « sournoisement détachables », telles les « gustowne dywaniki » - ces carpettes esthétiques présentant « les goûts - dégoûts du jour» de leurs concepteurs et, hélas confectionneurs - et les tas d'autres nombreux bidules qui en dépassaient venimeusement, et dont on se demandait à quoi ils pouvaient bien servir, en ce compris les sièges « filigranes et diaphanes » de devant, qui étaient pourtant « mobiles » ...

    Alors que « Tygrys », littéralement ému et excité comme « une puce » jubilait en sautillant sur place, maman et moi, nous nous préparions au pire.

    Notre embarquement pour le premier essai à bord de cette « puce » se fit catastrophique car « aux trois éclats ».

    D'abord c'était la « toto » qui risquait d'éclater en mille morceaux d'un « trop plein » dans son modeste habitacle destiné à véhiculer plutôt une raquette de tennis de table et ses deux « ping-pong », et pas un seul de plus.

    Jacus i Agatka 2

    ("Bonne Nuit" les petits - en version polonaise...)

    Puis c'était notre famille qui risquait gros, à cause de mes irrésistibles éclats de rires provenant du rappel incessant des nombreuses blagues concernant ce véhicule miniaturisé quoique roulant...

    Et puis encore la désinvolture de maman...

    Remarque : Il faut souligner avant tout que cette opération avait eu lieu en hiver, et que nous nous étions présentés vêtus de nos grosses vestes « en mouton retourné » - « kożuchy » (schlinguant constamment la graisse saturée d'hormones mâles des ovins laineux des Tatras). Et qu'aucun constructeur de ces automobiles n'avait prévu de pouvoir y installer trois « meules de foin ».

    futra 2

    Le « bolidet » n'avait pas de chauffage, et de toute façon, le « dé à coudre » - c'est-à-dire son coffre à bagage - ne disposait de la moindre parcelle libre pour les accueillir puisqu'il y avait déjà une roue de rechange, un trousseau de premiers soins datant du service militaire de papa, une panoplie d'innombrables outils « pouvant-servir-un-jour » (quotidiennement...),

    maluch2

    une grosse pompe à gonfler les pneus et un extincteur d'une taille à rendre jaloux le Pałac Kultury i Nauki - le Palais de Culture et de Sciences

    palac kultury i nauki2

    - cette « seringue » grise, vestige de la période de la grandiose construction stalinienne, et surplombant Varsovie.

    Je pensais alors à mon frère, toujours fourré à l'école d'aviation, à Dęblin, en train d'essayer les « rury » ("les boyaux") - MIG 21 - les avions militaires à réaction.

    Après tout, ce qui me consolait le plus, c'est que d'une part,  - et heureusement ! -, son corps de "Grand Gaillard" et "Grand Gabarit" (G.G.G.G) ne participait pas au remplissage de cette automobile,

    serrés

    et deuxièmement, même s'il s'était trouvé dans nos parages serrés, il était de toute façon habitué à se plier « en quatre - 4 » dans le cockpit exigu d'un MIG pour pouvoir exécuter ses « huit - 8 » réglementaires dans l'air.

    « Tygrys » était de plus en plus irrité et impatient...

    Maman, de plus en plus troublée et confuse... car, en prenant abruptement place près de papa et sentant subitement dans son fémur gauche une forme plutôt allongée, bien dure et insistante, elle s'était momentanément offusquée en faisant la remarque :

    "- Mais enfin, qu'est-ce qui te prends ?! Iciiii ? Devant ta fille ? A la vue de tout le quartier ?!

    - Psiakrew ! Bon sang ! Mets toi plus à droite, quoi ! Tu t'es avachie juste sur mon frein à main !"

    frein à main

    Quant à moi, j'ai ri !

    Je riais...

    "Comme une hyène" - ce que, moi la "chèvre", j'avais cru entendre de sa bouche.

    Enfin « installés ».

    Les jambes derrières les oreilles...

    Nos corps étroitement entassés et le silence largement diffusé s'en dégageant, remplissait entièrement la capacité volumétrique de cette cabine. Au point que « glissage » éventuel d'une quelconque carte routière s'avérait impossible.

    Et bien que l'usine fabriquant ces voitures, et surtout leurs pièces de rechange se situait à Bielsko-Biała, son extension  qui en comprenait un vaste assortiment - absolument nécessaire et vital au « G.G » et... à sa Fiat 126p - se trouvait présentement dans la sacoche, aussi remplie, de maman... 

    http://www.youtube.com/watch?v=jx1cTI0tUtI&feature=related

    Mieux valait donc se déplacer sur ses deux pieds sûrs qu'à quatre roues douteuses et à bord de ces petites voitures. Lesquelles, après l'invasion des Chevaliers Teutoniques, des Tatars, des Suédois, des Prussiens, des Autrichiens et des Russes, avaient inondé notre pays entier sans laisser la moindre place sur le moindre emplacement prévu à cet effet y compris sur les bords des bacs à sable des gosses...

    « - Bigre ! Dis-moi, comment est-il possible que ta voiture fasse tous ces bonds de kangourou alors que nous roulons lentement sur un revêtement bien lisse ? - demanda grand père à son petit fils au volant d'une Fiat 126p.

    - Oh, c'est parce que dans le coffre je trimbale une carpe vivante pour Mamy... - répondit le conducteur. Sans être même gêné. »

    ***

    J'ai gagné pédestrement le Bureau du Tourisme Motorisé de Polski Związek Motorowy, en abréviation, PZMot,

    pzmot après

    - situé ulica Mariacka - la « mondainement » célèbre... - pour y commencer mon premier jour de travail à la rémunération plus que correcte et, avant tout, allant directement dans ma poche et pas sur le "compte commun en vue d'achat d'une nouvelle voiture de papa.".. (Momentanément...)

     


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  • GREVES ET CHUINTEMENT...


    Les mois d'études passèrent...

    Accompagnés du chuintement ronronnant du Don, - le paisible,

    tikhiï Don Cholokhov2

    - des chants des valeureux Cosaques et des malheureux « moujiks », des bruits des verres de vodka... cassés par les décadents loubards noceurs, les frères Karamazov, des tergiversations larmoyantes émanant de la torture mentale de certains - châtiés pour leurs crimes ignobles

    crime et chatiment 2- Dosto

    - des poèmes pathétiques et patriotiquement délirants ...

    majakovskii visité

    (Tout de même "visité", l'homme...)

    Noyée sous les parfums de verger de cerisiers fleurissant...

    la cerisaie

    Emue par la tristesse existentielle, car sans issue, des trois sœurs, - toutes vieilles filles (à 17 ans environ)... - des trois boudins désespérés...

    tri sestry

    (les trois "moustachues" quoi...)

    Interpellée par la connerie quotidienne de l'administration russe "à gogo-ls" et autres...

    gogol... Nicolaï Vassilievitchl

    (que voici, le vrai...)

    revizor - Gogol2

     (et son oeuvre...)

    Bercée par les mots d'amour déchirants d'Anna Karenina dans ses billets doux destinés à Vronski, le fanfaron...

    je t'aime mon trésor 2

    ("Je t'aime, mon Trésor...")

    Je me posais toujours une question : mais QUI était ce Trotski Lev (comme Tolstoï...) Davidovitch, et encore ce Soljenitsyne Alexandre Issaïevitch, dont j'avais vaguement entendu les noms (améliorés par leur patronymes) ?

    Je n'en ai pas trouvé la réponse, tant à la Philo russe et encore moins auprès mon proche entourage... parce que à chaque aperture articulant : Aâââ, dis-moi, qui c'est ce Trooots...kiï - j'entendais un : Khhh ! Tais-toi ! - prononcé d'une voix étouffée et saturée de crainte d'être audible, suivie d'un rapide et nerveux balayage du regard cherchant des personnes potentiellement dangereuses, pouvant se trouver à proximité, de près ou de loin...

    Et lorsqu'on savait que « ściany mają uszy »

    sciany maja uszy 2

    (et une gauche... de l'autre côté...)

    - que les murs ont des oreilles - on arrêtait de s'interroger, ou alors  silencieusement, et avant tout, sans laisser la moindre trace d'une telle pensée...  

    Je continuais mes études à Kiev, à l'Institut de Pédagogie et de  Psychologie, au nom, peu banal, de Maxime Gorki - L'Amère...

    Entre temps, je traduisais et interprétais pour tout le monde.

    J'enseignais la langue russe, obligatoire dans les écoles primaires, contre le gré de mes élèves (peu assidus et très insubordonnés),

     

    osiol2
     

    (Image juste après le cours de russe...)

    de leurs parents ... et surtout le mien.

    Je comprenais de plus en plus qu'une « Actualité à coloration politique », quelconque et parfois banalement anodine, - plus elle se transformait au fil des années en « Histoire », plus sa « coloration interprétative » évoluait et changeait à volonté... de ceux qui y trouvaient de l'intérêt.

    Il fallait traduire selon ce que l'employeur voulait bien entendre pour en faire son usage à lui...

    Notre « monde » changeait comme dans ce jeu de gosses - « głuchy telefon » - où ils s'installaient à plusieurs, les uns près des autres et, où chacun devait transmettre au suivant, et à voix basse, une simple phrase.

    Le dernier annonçait à voix haute ce qu'il avait entendu et compris...

    Un peu plus tard, dans le souffle décoiffant à l'haleine fraîche de la « Perestroïka »,

    perestroika2

    j'ai fait la connaissance d'une jeune et brillante étudiante en quatrième année d'« Histoire » d'une université moscovite, Ina, laquelle, à force de découvrir sans cesse et « d'une heure à l'autre » des « vérités diverses »

    prawda2

     

    (Vot chto ! Pravilno !)

    surgissant de partout et annulant les précédentes - profondément dégoûtée - avait interrompu « aussi sec » ses études pour devenir une simple manœuvre dans une grosse usine au caractère « top secret », spécialisée dans la confection de gants pour militaires de l'Armée (toujours) Rouge (et plus pour longtemps...).

    http://www.youtube.com/watch?v=KairmsARpyo&feature=related

    Ma dernière année d'études rentrait déjà dans le contexte historiquement connu, celui de la « première grogne nationale ».

    Les grèves et manifestations de plus en plus menaçantes et musclées commencèrent...

    Les manifestations de plus en plus dispersées par les gardiens de l'ordre,

    manif pol 2

    moyennant de copieux arrosage à l'eau teinte en rouge afin qu'ils puissent plus tard aisément « repérer et poursuivre » les manifestant « tachés »...

    Certains, parmi les futurs diplômés, s'acharnaient à souder clandestinement les rails sous les trains craquant de denrées alimentaires de tout genre, et partant vers l'URSS.

    D'autres préparaient leurs brillantes carrières... lucratives et de moins en moins « étoilées »...

    Certains enseignants d'origine russe ont été remerciés de leurs services.

    Les magasins devenaient désespérément vides.

    Nos tables, jadis croulant sous le poids de délicieux mets, n'accueillaient plus que le strict minimum... Et, pas de bol... que du riz au menu quotidien. Sec, incolore et insipide...

    Par contre, ce fut la période où l'alcool, sous différents conditionnements « ad hoc » s'était mis à couler à profusion dans les gosiers à « ras-le-bol » généralisé, copieusement servi sur le marché, comme si les autorités s'étaient forcées de confirmer les paroles du poète russe, Nikolaï Nekrassov, qui, s'engageant dans l'amélioration de la vie des serfs paysans russes, avait constaté : « un peuple pauvre et malheureux ne se révoltera, hélas, jamais, s'il reste maintenu dans un état d'ébriété permanent »...

    moujik2

    (« A minuit le téléphone fixe d'un gérant de magasin spiritueux se met à sonner...

    - Allô ? (hikh - « czkawka » - un hoquet juteux signalant un trop plein...) Je vouuudrais saaavoir à quelle heure vous ouuuvrez le maaagasin (hikh) ? - demande une voix à la sobriété inexistante.

    - Mais enfin ! Vous avez vu l'heure ?! Il est minuit ! Foutez moi la paix ! (Suivi d'un :) - Quel toupet !

    A trois heures de la nuit, la nouvelle sonnerie du téléphone extirpe le gérant de son profond sommeil...

    - Allô, (hikh) je vous prééésente touuuutes « mescuses »... Mais à quelle heure vous ouvrez le magasin (hikh) ? - dit l'interlocuteur de plus en plus éméché...

    - Mais quel culot ! - offusqué, le gérant raccroche violement.

    Les coups de téléphones se poursuivirent ainsi toute la nuit.

    A six heures de matin - le téléphone sonne.

    - Allô ! Mais dites mooooi enfin, à quelle heeeure (hikh) vous allez ouuuuvriiir ccc'maaagasin, hikhlvousplaît ?!

    - Eh, bien, espèce de « soiffard spongieux » ! A 7 heures ! Mais il ne faut pas rêver ! « Osobom w stanie nietrzeźwym alkoholu nie sprzedaje się » (« Nous ne vendons pas d'alcool à des personnes en état de d'ébriété »

    ne vendons pas 2

    - disaient les affichettes dans tous les magasins polonais). Et tout à l'heure, dans l'état ou vous êtes, je ne vous laisserai même pas  entrer !

    - Maaaais, qui dit (hikh) que je veux y entreeer (hikh) ? JE VEUX EN SORTIR !!! »)

     


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  • APPORT'TUNISTES


    Ne disposant d'aucune bourse car condamnée à naître fille et n'être qu'une simple étudiante... parmi d'autres aussi cruellement désargentées que moi, je sautais (Hop !) sur n'importe quelle occasion de travail « à rémunération ».

    Toujours hélas « modérée ».

    J'ai commencé ma « longue carrière » en qualité de traducteur interprète en langues russe et polonaise.

    Parfois je m'aventurais vers le français.

    Quant aux traductions littéraires des textes religieux faisant partie de la matière académique obligatoire,

    vieux russe orthodoxe 2

    le « Vieux Russe Orthodoxe » - « Język staro - cerkiewno - słowiański » - nous en laissions le soin (en échange de quelques menues tunes), à un pope « sévissant et prospérant »,

    pope 2

    grâce à cette philologie, dans une petite « cerkiew » de Sosnowiec.

    Certes, déjà à l'époque, je « dépannais » fréquemment de nombreuses personnes accueillant des étrangers, ou celles ayant eu des contacts épistolaires s'étendant au delà du Bug et d'Odra-Nysa - l'Oder-Neisse.

    Aux alentours des fêtes de Pâques, à l'occasion d'une Grande Exposition du Progrès Technique et Industriel de la Russie dans les locaux de l'O.P.T de Katowice - Ośrodek Postępu Technicznego - Centre du Progrès Technique -  j'ai eu l'opportunité d'y travailler comme « interprète junior ».

    Vingt-sept pavillons disponibles abritaient la « quinte essence » des nouvelles technologies soviétiques... ainsi que quelques richesses  sibériennes : des diamants,

    almazy 2

    (Purée, comme ils se présentent toujours bien !)

    des « roches aurifères »

    zoloto jpg

    (Je vois ça tous les jours sur le trottoir...)

    dans leur état brut, - par ailleurs identique à celui, représenté par les nombreux « responsables politico scientifiques » venus à cet effet de l'U.R.S.S.

    Une unité « carabinée » - au propre et au figuré - de fonctionnaires de la Milicja Obywatelska, les "boules à zéro" pratiquant la "tolérance zéro" et accompagnés de chiens (afin d'augmenter leur QI frôlant le même nombre « zérotique » et afin d'augmenter leur témérité...)

     

     

    police 2

     

    surveillait assidûment et de très près ces joyaux...

    Il y avait plusieurs dizaines des milliers de visiteurs par jour... grâce au puissant dispositif électronique comptabilisant les entrées.

    Or, vu l'interdiction stricte de fumer dans les bâtiments, tout le personnel et, surtout la « batterie de poulets », pistée par la meute des pompiers aussi nombreux fumeurs, n'arrêtaient pas leur « va et vient » à longueur de journée...

    (Vive les stats' !)

    Je servais d'interprète au stand - Attention! On s'accroche ! - de « Saïano-Chuchenskaïa Elektro-gidro-stantsya » (centrale hydroélectrique) - soit, en version originale et plus aisément décryptable : Саяно Шушенская Электрогидростанция - un barrage construit sur le fleuve Ienisseï près de la ville de Saïanogorsk, dans la région de Krasnoïarsk située au sud de la Sibérie, en République de Khakassie, exactement...

     

    saiano chuchenskaya avant 2

     

    (Oufff...)

    ***

     

    Une gigantesque réserve d'eau douce de 320 km de long et 20 km. de large !

    Dans notre cas, il s'agissait d'une belle maquette présentée dans une demi sphère de 10 m. de diamètre (en URSS elle n'avait que 5 m...).

    Le relief géographique de la région ainsi que la flore locale y étaient merveilleusement reconstitués.

    L'eau y tourbillonnait comme si elle sortait d'une vraie turbine... grâce à un astucieux aspirateur d'une marque russe m'étant inconnue, et branché « à l'envers ».

    Ma Walentina, - une « généreuse tigresse  ingénieuresse » fraîchement diplômée et flanquée « d'un Basile » dont j'ignorais « toutes les couleurs » outre le rouge de son pif de poivrot - ne me causait aucunement le moindre soucis en interprétariat.

    Personne ne demandait rien à personne.

    Si ! Une fois.

    Un petit morveux m'avait chargé de traduire la réponse de Wala (diminutif de Walentina) - d'où venait « cette flotte tourbillonnante dans cette maquette »...

    A l'écoute de notre réponse bien sincère et totalement honnête, et lorsqu'il avait appris la présence dissimulée d'un simple aspi', il n'avait plus eu envie de continuer sa scolarité pour devenir, comme « tout le monde », un ingénieur.

    Alors que Walentina, aux lèvres lippues

     

    lèvres 2

     

    disparaissant sous une couche épaisse de rouge à lèvres juteux au ton crapuleusement rouge, courrait plutôt après nos virils pompiers de service, Basile se tenait curieusement à l'écart de nous, mais cependant à proximité immédiate de la maquette, ou de notre « coin bar », où il stressait en craignant l'apparition imminente du fond de « sa » bouteille de cognac (produit cher car importé), « Courvoisier » (Ce n'est pas un gros mot...) quotidiennement (?!) renouvelé par ses soins.

    Sachant de mon expérience de touriste que lorsqu'un pignouf aperçoit la moindre nappe ou « napperon » d'eau plus au moins aménagés - il y jette des petites tunes en faisant un vœu...


    tunes 2

     

     

    C'était alors au bout de deux semaines que j'ai enfin compris...

    En fait, Basile, outre le rôle d'« agent surveillant politique » était également le « trésorier » de « fortune », et chargé du "ramassage journalier" des tunes déposées dans le fond de la maquette.

    De plus en plus belle et élaborée - disait-il.

    De plus en plus grande... - insistait-il.

    Au fond, il surveillait tous les fonds...

    Et avec ces milliers de visiteurs par jour...

    Leur exposition, la suivante, était prévue à Paris.

    Dans un pays à devise forte et... avec des hectolitres et des hectolitres de cognac « Courvoisier »...

    Dans ce cas ma question est simple : en France, quelqu'un aurait peut-être entendu parler de montage et de démontage de la vraie « Saïano-Chuchenskaïa Elektrogidrostantsya » ?

     En août 2009 cette gigantesque centrale hydroélectrique avait toutefois connu une rupture, une grosse fuite où les eaux douces du Ienisseï avaient pénétré violemment dans la salle de machines...

     

    sch après2

     

    « Mon » Basile y serait-il pour quelque chose ? Surpris

     


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