• Pologne: Finauds Ougriens

    FINAUDS OUGRIENS

     


     

     L'accès « au point d'eau », stratégiquement convoité et hygiéniquement soulageant, s'avéra malheureusement être notre seule commodité, car toute la « faune touristique » multinationale qui y grouillait, aux alentours de 20 heures, s'était mise littéralement à « vibrer » au rythme de la musique diffusée à « donf » par les  nombreuses discothèques tant officielles que pirates, ainsi que par les diffuseurs accrochés un peu partout...

    http://www.youtube.com/watch?v=kTmgVyznNic&feature=related

    Et puis, une fois la nuit bien tombée, au travers des fines parois des tentes, nous étions, hélas, condamnés à entendre toute la joie de vivre et, surtout celle de la consommation furtive des nombreux « coup(le)s de cœur », déployant intensément leurs phéromones par-dessus des dessous vachement fréquentés, tout au long de l'un ou l'autre slow aussi langoureux que promettant...

    Dur !

    Les disputes familiales des personnes épuisées par leur voyage.

    Les pignoufs désœuvrés, qui ne parvenaient pas rassembler leur matos flambant neuf...

    Les réactions indignées de quelques photographes, déçus d'avoir raté une ou l'autre photo de leurs proches...

    imbécile phoque2

    (Fuck ! Who the hell is that ?!)

    Les piaulements des petits chiens hystériques des « mémés » - ces bobonnes presque « à poil », cramées par le soleil ardent et rouges comme des homards cuits et, à bout de nerfs ...

    Les « prises de becs interculturelles » à forte coloration insultante et hautement « polyglottique » : « Cholera jasna, psiakrew et dupa mokra »...  

    Des « Khrien et Tchiort s taboï » - collés ensemble.

    Quelques « Godverdommes » « hutturaux » (gutturaux), exultés toutefois en fausset  strident, mais appartenant cependant à l'un ou l'autre mâle « autoritaire » et dominant (la situation...) - suivis « d'eine Scheiße » - comme d'hab' aboyant (ja, ja... natürlich !), de « Ruhe ! » et, d'un autre « Totenkopf » méprisant... et tant d'autres insultes venant d'autrui.

    Bref, la seule qui m'avait manquée, c'était « l'oeil de baleine ! » - considérée par les Japonais comme horrifiante... Ils étaient absents au camping, et cela pour une simple raison : ils remplissaient à ras bords les hôtels huppés et « multi-étoileux » de Budapest...

    Les « trop plein » de « Tokay Szamorodni »

    http://www.youtube.com/watch?v=VWAv3nyytDQ&feature=related

    tokay szamorodni2

    (et pis encore : « Aszu » - le moelleux),

    aszu 2

    longtemps cumulés dans les gosiers, et à température corporelle (toutefois légèrement élevée à cause de la chaleur) retrouvaient leur liberté...

    La vinasse bue dans sa version tiédasse était violemment projetée et s'écrasait bruyamment à proximité de nos tentes, comme un bonnet de piscine en latex rempli de flotte et lancé du quatrième étage...

    paw2

    Depuis des siècles, les Hongrois étaient considérés par les Polonais comme des vrais frérots sympas.

    Personne ne parvient à comprendre cela, car leurs nombreuses particularités culturelles, et surtout celle émanant de leur langue - finno-ougrienne, - n'ont absolument rien de commun avec les Slaves...

    Appelée par eux mêmes « Magyar », cette langue était jadis parlée sur les versants orientaux des monts Oural, et était basée sur « l'accolage » à la racine de multiples préfixes et suffixes...

    Personnellement, je pense que cette amitié réciproque et débordante serait due au fait que, d'abord, se sont des voisins indirects, et puisque éloignés, ils sont toujours plus acceptables. Deuxièmement, les deux nations présentent d'excellentes prédispositions aussi bien pour une bonne bagarre entre  hommes, que pour la joyeuse prise d'une quelconque boisson, pourvu qu'elle soit alcoolisée...

    « Polak Węgier - dwa bratanki („Lengyel Magyar ket jo barat"...) i do szabli i do szklanki... » - dit un dicton.

    „Polonais - Hongrois - ces deux bons frères : toujours près de leur sabre, toujours prêts pour un verre..."

    http://www.youtube.com/watch?v=UBZS7IajmeE&feature=related

    Dans l'histoire il y a également eu une volée de rois et de princesses qui se sont étroitement entremêlés dans nos cours respectives...

    Plus tard, en 1986, c'étaient encore eux, les douaniers hongrois, qui sectionnaient courageusement des clôtures barbelées sur la frontière austro-hongroise... 

    frontière 2

    Budapest est une ville merveilleusement belle.

    http://www.youtube.com/watch?v=tWX2TIK0CcU&feature=related

    Après avoir « jeté » un œil sur quelques vestiges datant de l'époque austro-hongroise, je contemplais le Pont Elisabeth,

    pont de Sissi 2

    appelé chaleureusement le « Pont de Sissy » (oui, oui il s'agit de la même que dans ce film « kitcheux » et infiniment « tarte »...) - car c'était à elle qu'il avait été « dédié ».

    Nous nous sommes rendus sur l'Ile Marguerite - Margitsziget

    ile  marguerite2

    - ce « poumon vert » placé au milieu du Danube.

    Comptant cent vingt-trois sources d'eaux thermales à différentes températures (agréablement élevées), si bénéfiques pour soigner l'arthrite ou/et les rhumatismes, cette île, entièrement couverte de verdure juteuse, était considérée comme un havre de paix et le fait d'y passer une journée nous avait fortement adouci les mœurs.

    Nous nous changeâmes dans les vestiaires communs, en laissant toutes nos affaires, - y les plus précieuses comprises - dans de petites armoires métalliques bien solides et fermant à clé.

    Les sources y crachotaient une eau limpide et chaude aux sons de la famille de Strauss.

    http://www.youtube.com/watch?v=t38fIJgvWEM&feature=related

    à la source2

    Portant des bijoux en argent, je me suis alors aperçue que ceux-ci devenaient intensément noirs - « moirés », comme des perles noires.

    En effet, une de ces sources contenait du soufre qui entrait en réaction chimique directe avec l'argent...

    Sur mes mains cela ne jurait point... Par contre...

    Un « apfelstrudel » « w kwiecie wieku » - d'âge mûr et d'origine indéfinie, velu comme une mygale, ou, pis encore, comme ma copine Ludmiła...

    amigo2

    et à la nuque « taureautique »,

    taureau2

    c'est-à-dire inexistante, qui me faisait des avances aquatiques, possédait, outre ces attributs, une denture en « argenterie massive provenant du temps des Habsbourg » - dirait-on -,  

    Argenterie2

    parce que tous les couverts, les théières et autres menus pots à crème y trouvaient parfaitement tant  un usage qu'un emplacement.

    Son laaaarge sourire argenté et d'une couleur noire m'impressionnait...

    Sa bouche me rappelait l'entrée du sous-sol de la mine « Gottwald » que j'avais jadis visitée.

    gottwald2

    Durablement relaxés et momentanément décrottés, nous avions décidé d'errer à Budapest en vue d'y manger quelque chose de bon...

    Une spécialité locale : un « bogratch », ou « letcho »,

    http://www.youtube.com/watch?v=21qzlH93L_M&feature=related

    ou encore un goulasch ou, même un « placek węgierski »

    placek wegierski2

    - cette galette de pommes de terre finement hachées et frite, nappée de goulache richement coulant... -  soit, un gros bon et un repas bien solide... pour aller contre le vent.

    http://www.youtube.com/watch?v=yqvsBA9UKjI&feature=fvsr

    Hélas, les portes de nos armoires blindées, plus que largement ouvertes, nous avaient démontrés que nous dégusterions ces spécialités plutôt dans un de nos restos locaux de Katowice...

    Nous avions été dévalisés... Simplement.

    http://www.youtube.com/watch?v=goeOUTRy2es

    Ils ne nous restaient heureusement que nos passeports - car à cette époque les passeurs clandestins ne sévissaient pas encore autant que de nos jours - et les talons d'essence.

    Bredouilles, débarrassés de notre cagnotte commune ainsi que de tout symptôme rhumatismal éventuel (j'avoue que c'était une piètre consolation à l'âge de 25 ans), nous gagnâmes notre voiture et partîmes, furieux et encore affamés comme des chiens, et pis encore... comme des félins (« félin affamé - félin fâché » !) en direction du poste frontière avec la Slovaquie le plus proche...

    En espérant qu'un mariage local se trouverait sur notre chemin...

     

    Ou, qu'une tirelire ayant la forme de la coupole du bâtiment du Parlement hongrois,

    coupole parlement3

    remplie de Forints et de Couronnes tchécoslovaques nous tomberait du ciel...

    Du ciel toujours intensément bleu, comme ce Danube - Duna,

    duna2

    - inspirant si merveilleusement Liszt, Bartok, Kosma, Bihari, Czinka et tant d'autres talents musicaux nous transmettant depuis des années leurs « kurucs, verbunkos, palotas, notas » (Non ! Il ne s'agit pas de gros mots : ce sont les différents styles musicaux hongrois...) et, surtout, des csardas - aussi langoureux qu'envoûtants...

    A écouter et ré-écouter...

    Et encore, et encore, et encore...

     http://www.youtube.com/watch?v=L3fYZDqb7qw&feature=related

      

    http://www.youtube.com/watch?v=5gvFH0JuCrE&feature=related


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