• Sherlock saison 2

    Ces derniers temps c’était l’effervescence sur Tumblr et sur tout l’internet en général, oui, non parce que tous les dimanches on a eu le droit pendant 3 semaines à un épisode de Sherlock. Sherlock vous savez la série de Moffat et Gatiss les deux trolls les plus géniaux de tous les temps.

    Le premier épisode était parfait de bout en bout, jonché d'humour à la pelle (j'ai pas arrêté de rire comme une gamine de 8 ans durant TOUT l’épisode, du début avec le coup du « Staying alive » par Moriarty, jusqu’au son du sms de Sherlock), de clins d'oeil, le Sherlock de Moffat et Gatiss est celui que j'ai toujours rêvé de voir apparaitre à l’écran, un Sherlock plein de supériorité et d’exaspération envers les humains qui l’entourent et qui définitivement ne sont pas à sa hauteur, un type seul et constamment à la recherche de choses qui pourraient apporter un semblant d’excitation dans sa vie. Cumberbatch est parfait dans ce rôle, dans ces intonations, ses mimiques, ses retenues, son côté "les gens sont ennuyeux", son désir extrême de résoudre les trucs les plus invraisemblables. Ce qui constitue le personnage littéraire même, mais qui là explose complètement et devient un personnage encore plus incroyable.  

    Benedict Cumberbatch, martin freeman

    L’histoire nous ramène Irène Adler (alors là aussi, tout l’internet c’est excité sur le côté sexiste du truc : les gars, un jour vous apprendrez à apprécier une oeuvre sans chercher la petite bête, surtout quand elle n’y est pas) un personnage absolument fascinant qui met en déroute Sherlock dès la première seconde, elle ne l’excelle pas mais elle parvient à casser les codes, et elle le fait avec une classe indécente. Son arrivée chamboule aussi pas mal Watson (on pourrait ramener ça à de la jalousie, tellement le Watson est accroché à son Sherlock). 
    Bref, comme toujours, l'enquête est rondement bien menée, l’histoire est vraiment passionnante, ce qui m'amène toujours au même point : Steven Moffat est un génie de l'écriture, il sait manier ses personnages avec tellement d'intelligence et amène la touche d'humour qu'il faut à chaque fois. Cet épisode était parfait. En tous points. 

    irene alder

    Le deuxième épisode met en place l’histoire du Chien des Baskerville, surement le plus connus et le plus apprécié des romans mettant en scène Sherlock (peut être parce qu’on le lit essentiellement durant l’enfance/adolescence...), donc voir tout ça sur écran et quand même drôlement sympathique. Gatiss est aux commandes de l’épisode, et le tout est rondement bien mené. L’épisode est plus noir, plus beau photographiquement parlant, il y a moins d'humour (le sujet si prête moins et puis bon Sherlock est pas censé être une série comique à la base), mais le tout se regarde toujours aussi bien.  

    Sherlock, martin freeman

    Pour le troisième épisode on a le droit à une apothéose. J’étais impatiente de voir se ramener Moriarty, le personnage que j’attendais le plus depuis ses premières apparitions. Andrew Scott a vraiment su comment captiver le spectateur avec simplement 5 secondes par épisodes. 
    Le Moriarty de Moffat et Gatiss ressemble au Master du Doctor who de Russell T. Davies (on pourrait faire des TONNES de relations entre les deux). Et c’est surement pour ça que je l’ai trouvé fascinant. Il est tellement frappadingue, tellement prêt à aller au bout de ses convictions : il veut faire chier Sherlock, il le fait jusqu'au bout sans hésitation. Son entrée est vraiment TRÈS classe : tout est calculé, tout est précis, tout est fait avec une insolence immense, il met en scène un truc impensable, pour juste, se faire arrêter tranquillement et ressortir du tribunal comme une fleur. 

    andrew scott

    La scène finale de confrontation entre Sherlock et Moriarty est géniale. On retrouve le bon, le mauvais, le Jekyll et le Hyde, tout est finement calculé pour les éloigner et les rapprocher en même temps. Sherlock est rabaissé constamment, et on se rend compte à quel point ça le casse et quand enfin il trouve une solution, Moriarty se donne la mort, ça fait tellement de ce personnage un type fou mais avec une force immense, une conviction inouïe dans ce qu’il veut, ce qui le différencie de Sherlock, c'est juste ce penchant maléfique, il est prêt à n'importe quoi, pourvu qu'il arrive à ses fins... 

    benedict cumberbatch andrew scott

    Conan Doyle avait raison de faire mourir Sherlock de cette façon, dans une confrontation avec Moriarty, puisqu’au final, il ne devrait pas avoir de gagnant, l’un n’est pas au dessus de l’autre, ils sont égaux, Moriarty étant juste plus fou.
    DONC, la fin avec le discours de John et l’apparition de Sherlock semblait tout de même évidente, et Moffat et Gatiss sont définitivement des génies. 


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