• LES CINQ FRONTS DE LA LUTTE ANTI-ISRAELIENNE

     

    La lutte visant à la destruction d'Israël s'opère sur cinq fronts :


     

    LE PAN-ISLAMISME

     

    Le premier, le plus immédiatement perceptible par tous, consiste en la lutte armée contre Israël au nom de l'islam. Ce front a pour objectif de convaincre les islamistes de prendre les armes pour lancer le djihad. Il ne tolère pas l'existence de non musulmans, surtout au coeur d'une région musulmane (le moyen-orient) et appelle donc au génocide des non-musulmans qui refusent le statut de dhimmi (entérinant la qualité d'inférieurs, de soumis, de citoyens de seconde zone). Le dhimmi vient du mot "dhimma". La dhimma est un mot arabe signifiant "la reddition". Il appartient au vocabulaire technique de la charia (qui constitue le droit musulman) et désigne, en pays d'islam, le régime juridique auquel sont soumis les non-musulmans. Le statut de dhimmi est un véritable apartheid. Il s'applique essentiellement aux « gens du livre » (Ahl al-kitab), mais pas seulement, et implique, sous islam, que les non-musulmans respectent l'interdiction de construire de nouveaux lieux de culte, s'acquittent d'un impôt de capitation (jizya), d'un impôt foncier (kharaj), d'une certaine incapacité juridique, et du respect de certaines règles édictées dans un "pacte" conclu avec les autorités. Les non-musulmans, alors dhimmis, se voient accorder une liberté de culte restreinte, une dispense de certaines obligations que les musulmans ont (comme l'aumône obligatoire zakat ou servir dans l'armée) ainsi que la garantie de sécurité pour leur personne et pour leurs biens. Bref, les non-musulmans refusant la dhimma, la reddition, sont considérés comme des ennemis de l'islam, des ennemis de Dieu, des blasphémateurs, des infidèles et doivent donc être exterminés. Israël fait partie de cette deuxième catégorie aux yeux des islamistes puisque c'est un Etat démocratique et non-musulman. C'est un Etat hébreu, où vivent des athées, des juifs et des chrétiens en plus des musulmans et qui soumet ces derniers à des lois laïques, ne faisant donc pas partie de la charia.

    C'est ainsi que les islamistes veulent détruire cet Etat renégat, et c'est en suivant cet argumentaire que les islamistes parviennent à mobiliser les pays musulmans contre Israël et constituent des groupes terroristes qu'ils nomment "résistance" et qui mènent leur guerre sainte, le djihad. Parmi les groupes les plus connus dans cette branche, il y a le 'Hamas et le 'Hezbollah. Souvent l'argument du djihad ne suffisant pas à mobiliser les foules et encore moins à convaincre la communauté internationale, le plus souvent non-musulmane, dont le soutien est indispensable pour isoler et ainsi affaiblir  Israël, d'autres raisons sont invoquées, plus parlantes, plus fédératrices et moins effrayante pour la communauté internationale, comme les droits de l'homme. En accusant la présence d'Israël d'être un déni des droits de l'homme, en accusant cet Etat de bafouer ces droits, les islamistes parviennent à mobiliser les autres nations du monde et à les culpabiliser, à les pousser à regretter la création de cet Etat par les nations unies.

     

    LE PAN-ARABISME

    Les pays arabes déjà interpellés par l'argument de la dhimma mais trop craintifs de perdre leur partenariat avec l'occident et de voir de nouveaux affrontements sanglants entre les différents courants de l'islam, et dans le même temps séduits à l'idée d'une vaste contrée pan arabique défendue par le nassérisme de l'Egypte, les rêves baasites de la Syrie et de l'Irak, voit leur désir contrarié par la présence, en pleine région arabe, d'un pays non-arabe mais hébreu. La présence de ce pays fait obstacle, de facto, au projet pan arabique. Il faut donc supprimer cette "anomalie" pour pouvoir continuer d'oeuvrer pour l'élaboration du projet. Ce dernier peut donc être évoqué entre les pays arabes sans faire entrer une dimension religieuse qui pourrait l'éclater et le faire échouer.

     

     

    LA PRESSION INTERNATIONALE

     

    Mais pour vaincre Israël et l'humilier d'avoir eu l'audace de se créer en région arabo-musulmane et afin de s'assurer la victoire totale, l'appui de la communauté internationale est indispensable. La mobilisation internationale contre Israël, l'isolation d'Israël, la fabrication d'un monstre, en utilisant les médias occidentaux, faisant jouer l'avidité des médias en matière de sensationnalisme en plus de la cupidité de l'Occident et de son aspiration  coloniale à être un modèle accepté et reconnu pour sa droiture et son attitude "évoluée", "civilisée", est devenue une pierre angulaire de cette guerre polymorphe contre Israël. Jouant sur les intérêts pétroliers de l'Occident et ses aspirations coloniales (implanter des multinationales en pays non-occidental, véhiculer l'image de référence ultime de l'Occident en matière de savoir vivre, afin d'éduquer le reste du monde à sa sauce et implanter une sorte de suprématie blanche sur l'ensemble des pays du globe). Les populations occidentales (principalement européennes, mais depuis peu également états-uniennes) subissent quotidiennement un véritable matraquage de désinformation au sujet d'Israël. On parle ici de colonialisme, là d'agression israélienne, ici d'offensive de l'armée israélienne, là d'Etat le plus raciste du monde, ici de crimes de guerre, là de nettoyage ethnique, ici de mur de la honte, d'apartheid, là de civils palestiniens tués par l'armée israélienne, de judaïsation de Jérusalem (un comble !) à cause de la reconstruction d'une synagogue détruite deux fois par les Jordaniens et situé dans le quartier juif... etc... On organise des évènements afin d'en rajouter une couche dans la fabrication du monstre et le révisionnisme "La semaine Israël apartheid" dans les campus des universités, on crée un "Tribunal Russel" sur la Palestine (pour mémoire, le vrai Tribunal Russel avait été créé pour dénoncer les atrocités des Etats-Unis pendant la guerre du Vietnam. Le Tribunal Russel sur la Palestine n'est que l'usurpation du nom du Tribunal précédent. Ce "Tribunal" qui n'en est pas un a été créé notamment par Leïla Shahid, représentante officielle de l'OLP)... Et quand on cherche un peu, on découvre qu'à chaque fois, ces initiatives viennent de pays et d'organisations arabo-islamiques ayant juré la destruction de l'Etat d'Israël : l'Iran par ici, l'OLP par là, la Syrie par ici, la Ligue Arabe par là, le 'Hamas, par ici, etc... Cette propagande marche tellement bien qu'une partie des Israéliens eux-mêmes s'y perdent, que le président des Etats-Unis, Barack Obama prend part au lynchage international et participe activement à la diffusion de mensonges d'Etat en parlant de constructions à Jérusalem-Est quand il s'agit de constructions au Nord de Jérusalem, dans le quartier juif de Ramat Shlomo qui est loin du quartier musulman et qui est à 5 minutes de la Knesset.

     

    LE NATIONALISME


    Afin de mobiliser à la fois les Arabes vivant en Palestine et convaincre les nations de l'importance de ce combat, il fallait inventer un peuple, une nation : la Palestine. Inventer car s'il existait différentes peuplades dans la région de Palestine, les Arabes de Palestine étaient un peuple parmi d'autres (Bédouins, Druzes, Kurdes,...) qui étaient des peuples minoritaires par rapport aux Hébreux qui ont pu se maintenir sur cette terre et ceux qui ont été exilés et qui ont toujours revendiqué leur lien avec la Palestine. Les Arabes de Palestine ne parlant pas de langue spécifique (il n'existe pas de langue palestinienne, ni de culture palestinienne), alors que la langue et la culture hébraïque ont  toujours été celles de la Palestine, avant qu'elle ne s'appelle Palestine, pendant et après. Ce nationalisme inventé pour un peuple fabriqué au 20ème siècle, suppose que cette terre appartenait à un peuple qui a été privé de sa terre à cause de l'arrivée des Hébreux en 1948 (alors qu'une partie des Hébreux, majoritaire en Palestine, a toujours été présente et qu'un flux d'immigration vers la Palestine s'est toujours poursuivi jusqu'en 1948 et vers Israël jusqu'aujourd'hui), que les Hébreux sont les envahisseurs, les colons, les nouveaux pions de l'impérialisme occidental, qui débarquent sur une terre qui n'est pas la leur et se l'approprient. Cette rhétorique fonctionne plutôt bien, elle convainc autant les organisations de gauche (qui se battent à raison contre tous les colonialismes) et de l'extrême droite (qui pensent que la création de l'Etat d'Israël fait partie du complot judéo-maçonnique visant à contrôler le monde, et qu'il est l'avènement du nouvel ordre mondial). Ce qui fait qu'Israël est isolé, montré du doigt, dépeint en entreprise de colonisation, désigné comme coupable. Le tour est joué et il ne reste plus qu'à faire fonctionner la machine en le contraignant à faire "des signes de bonne volonté" pour être pardonné de son "incursion" en terre arabe. Et c'est là qu'intervient le 5ème front.


    L'ECHANGE PAIX CONTRE TERRITOIRES


    Tout est prêt pour le plan B : le rouleau compresseur anti-israélien peut avancer.

    Le général Gaafar Mohammed Nimeiry, premier ministre du Soudan l’avait annoncé : « Nous ne détruirons pas Israël par la guerre mais par la paix ».

    Les nations se comportent avec Israël comme s'il était coupable de quelque chose, comme s'il avait quelque chose à se faire pardonner et font pression sur Israël pour qu'il accepte d'aller à la table des négociations avec les autorités terroristes palestiniennes qui ont juré sa destruction, qu'il s'agisse de l'OLP ou du Fata'h (qui est une branche de l'OLP) ... qui sait, peut-être un jour oseront-ils aller jusqu'à imposer à Israël de discuter avec le 'Hamas, le '"Hezbollah et Ahmadinedjad !?

    Les interlocuteurs et la communauté internationale veulent contraindre Israël à faire des concessions territoriales en échange de la paix. Le 1er à être tombé dans ce panneau géant a été Yts'hak Rabbin. Il a trahi la position traditionnelle du parti en faisant exactement l'inverse de Golda Méïr (zal). Alors que cette dernière refusait toute concession aux Palestiniens, Rabbin se met à dilapider la terre d'Israël contre de simples promesses verbales faites sans le moindre engagement écrit et jamais suivies de faits. En 1993, il serre la main de Yasser Arafat, tout content d'avoir pu obtenir de lui qu'il consente verbalement à retirer de la charte de l'OLP tout appel à la lutte armée contre Israël, en échange de concessions territoriales immédiates. Le retrait de ces articles de la charte de l'OLP appelant à la lutte armée contre Israël n'ont a ce jour (29 avril 2010) toujours pas été retirées, l'OLP n'a même pas été rassemblée pour en discuter, et Yasser Arafat a tenu en 1995 des propos très clairs rappelant qu'il n'a jamais eu l'intention de tenir promesse et que la lutte armée se poursuivait. Mais entre temps, il a pu empocher des sommes importantes de la communauté internationale pour avoir simplement promis de faire retirer ces articles de la charte de l'OLP appelant à la lutte armée contre Israël. Les médias occidentaux n'ont rien relayé de tout ceci, ils ont seulement relayé la poignée de main Rabbin / Arafat. Shimon Peres, lui, reste encore bien naïvement convaincu que cette poignée de main a débouché sur la reconnaissance de l'Etat d'Israël par l'OLP, tout ça parce que des caméras avaient filmé l'évènement, négligeant complètement que les articles n'aient pas été retirés de la charte de l'OLP et qu'Arafat n'avait rien fait pour, et qu'il avait même déclaré à maintes reprise qu'il n'était pas disposé à reconnaître l'Etat d'Israël, qu'il ne reconnaissait pas le peuple Juif ni son Histoire, ni son pays. D'autres à l'OLP ont fait des déclarations allant d'ailleurs dans le même sens, elles non-plus, jamais relayées dans les médias occidentaux :

    « La bataille ne se terminera pas avant que la totalité de la Palestine ne soit libérée » (Yasser Arafat, Voice of Palestine, novembre 1995).

    « Notre but est d'éliminer l'Etat d'Israël et d'établir un Etat qui soit entièrement palestinien » (Yasser Arafat, session privée avec des diplomates arabes en Europe, 30 janvier 1996. Cité dans le Middle East Digest, 7 mars 1996).

    « La lutte contre l'ennemi sioniste n'est pas une question de frontières, mais touche à l'existence même de l'entité sioniste. » (Bassam-abou-Sharif, porte-parole de l'OLP, Kuwait News Agency - Agence de presse koweïtienne, 31 mai 1996).

    « Abraham n'était pas juif, pas plus que c'était un Hébreu, mais il était tout simplement irakien. Les Juifs n'ont aucun droit de prétendre disposer d'une synagogue dans la tombe des patriarches à Hébron, lieu où est inhumé Abraham. Le bâtiment tout entier devrait être une mosquée » (Yasser Arafat, cité dans le Jerusalem Report, 26 décembre 1996).

    « Ce n'est pas du tout le mur des Lamentations, mais un sanctuaire musulman » (Yasser Arafat, Maariv, 11 octobre 1996).

    « Le mur d'Al-Buraq [Mur des Lamentations] et sa place sont une propriété religieuse musulmane...Il fait partie de la mosquée Al Aqsa. Les Juifs n'ont aucun lien avec cet endroit » (Mufti de Jérusalem, nommé par Yasser Arafat, Al Ayyam [journal de l'Autorité palestinienne], 22 novembre 1997).


    « Tous les événements liés au roi Saul, au roi David et au roi Rehoboam se sont déroulés au Yémen, et aucun vestige hébreu n'a été trouvé en Israël pour la bonne et simple raison qu'ils n'y ont jamais vécu » (Jarid al-Kidwa, historien arabe, au cours d'un programme éducatif de l'OLP, en juin 1997 et cité dans Haaretz le 6 juillet 1997).

    « Il n'y a pas de preuve tangible qu'il y ait la moindre trace ou le moindre vestige juif que ce soit dans la vieille ville de Jérusalem ou dans le voisinage immédiat » (Communiqué publié par le ministère palestinien de l'Information, 10 décembre 1997)


    « La Shoah est un mensonge des Sionistes concernant de prétendus massacres perpétrés contre les Juifs » (Al Hayat Al Jadeeda , journal de l'Autorité palestinienne, 3 septembre 1997).

    « Il est bien connu que tous les ans les Juifs exagèrent de plus en plus la portée de ce que les nazis leur ont fait. Ils prétendent qu'il y a eu six millions de victimes, mais des recherches précises scientifiques démontrent qu'il n'y en a pas eu plus de 400 000 » (Télévision palestinienne, 25 août 1997).

    « Le but stratégique est la libération de la Palestine, du Jourdain à la Méditerranée, même si cela signifie que le conflit doive durer encore mille ans ou pendant de nombreuses générations à venir » (Faisal Husseini, interview accordée à Al-Arabi [Egypte], 24 juin 2001).

    « Nous perdrons ou nous gagnerons, mais notre regard restera fixé sur notre but stratégique, à savoir la Palestine du Jourdain à la mer. » (Marwan Barghouti, chef du Fatah de Cisjordanie, New Yorker, 2 juillet 2001).

    « Les nazis ont probablement tué moins d'un million de Juifs et le mouvement sioniste a participé au massacre » (Citation tirée d'un livre d'Abou Mazen (connu aujourd'hui sous le nom de Mahmoud Abbas), numéro deux de Yasser Arafat et négociateur de premier plan à Oslo).

    L'échange paix contre territoires est une imposture. Golda Méïr (de gauche) (zal) l'avait bien compris, elle. Yts'hak Shamir et Binyamin Netanyahou l'ont aussi bien compris. On ne négocie rien. Si on veut la paix, on la signe et on l'applique. Il n'y a pas à négocier. C'est de l'intérêt d'Israël qu'il y ait la paix, mais c'est aussi censé être de celui des Palestiniens. Or quand les Palestiniens propose d'échanger territoires contre paix, ça veut dire que eux ne veulent pas la paix. Ils veulent les territoires. Israël veut la paix, et pour l'avoir, il devra donner les territoires. Tous les territoires. Israël, quelque soient ses frontières est considéré par les organisations ayant juré sa destruction comme un territoire à lui tout seul. Comme le disait Yasser Arafat, président de l'OLP en 1995 « La bataille ne se terminera pas avant que la totalité de la Palestine ne soit libérée »

    Israël n'a rien à se faire pardonner, et il n'a donc rien à donner, en dehors de la paix et la paix, ça se fait à deux. Israël n'a pas à se comporter en coupable, et c'est ce que lui imposent les nations en l'obligeant aux concessions territoriales.

    Si les uns veulent la paix et les autres non, il n'y a pas de paix possible. Il n'y en aura pas tant que les deux parties ne voudront pas la paix, sans rien exiger de plus que la paix.

    Un échange, c'est donnant donnant. La paix est en elle-même un échange. Il n'est pas normal, moral ou acceptable, en aucune manière que l'une des deux parties ait le droit d'exiger plus que l'autre. Si c'est la paix qu'on veut, on la fait, là, maintenant, de part et d'autre. Si ne serait-ce qu'une des deux partie veut autre chose, ça ne peut pas marcher. Aucune paix n'est possible.

    L'idée du général Gaafar Mohammed Nimeiry, c'était de détruire Israël en lui promettant la paix. Les organisations anti-israéliennes l'ont bien compris. Une frange des anti-israéliens palestiniens s'attaquent à Israël par la lutte armée, l'autre propose des accords de paix en échange des territoires, d'autres se chargent de faire pression sur Israël à l'échelle internationale pour le contraindre à faire des concessions territoriales afin de prouver au monde entier, puisque sa parole est mise en doute, qu'il est bien intentionné et qu'il veut réellement la paix, et Israël s'exécute (au sens propre comme au figuré) ! Et le piège se referme ! Pour conclure et résumer la situation géographique, voici les différentes transformation de la carte d'Israël depuis 1920.

     


     


    Aestilli Ellie @ L'Argument, 29 mars 2010


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