• David O'Mer

    Rencontre avec David O'Mer, bel apollon qui fait fantasmer tous les soirs les spectateurs de la «Clique» avec son numéro ultra sexy dans une baignoire.

    Il y a quelques mois, TÊTU avait déjà applaudi La Clique, à Dublin (lire notre article). On avait prédit des prolongations. C'est exactement ce qui s’est passé. Depuis octobre, ce show burlesque, qui propose une série de numéros ultra sexy chics, fait un véritable triomphe à Paris sur la scène de Bobino. On y voit des corps qui n'hésitent pas à s'effeuiller devant un public plus chaud que la braise. Comment oublier Amy G, une show-girl montée sur rollers? Et la belle Ukrainienne? Il y a de jolis garçons aussi, mignons, craquants. Style torse nu pectos d'acier, abdos parfaitement dessinés… Mention hautement favorable pour Bret Pfister. Mèche sur l'œil, Diesel délavé et taille basse, le jeune homme se roule, s'enroule, avec délectation, autour d’un cercle de métal. Levé de chapeau aussi (c'est de circonstance!) pour Otto Wessely, un clown-magicien déjanté. Mais surtout, plébiscite pour David O'Mer apollon allemand de 28 ans. A moitié nu, au jeans moulant mouillé, il ravit tous les soirs des spectateurs de La Clique.

    Entretien.

    TÊTU : La Clique, c'est quoi pour vous ?
    David O'Mer : Aujourd’hui, c’est mon quotidien! Un jour, bientôt peut-être, ce seront des souvenirs… J'ai fait partie du tout premier spectacle qui a été monté, en 2004, pour le Festival d’Édimbourg, en Écosse. Depuis, je n’ai jamais quitté l’équipe. Le show évolue sans cesse, de jour en jour parfois. Les artistes défilent à une vitesse folle et je voyage sans arrêt. En 6 ans, avec La Clique, j'ai eu la chance de voir l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis… Et maintenant, je visite Paris. La Clique, pour moi, c’est génial…

    Comment est né votre numéro «L'Homme-bain» ?
    Il y a longtemps déjà. J'étais encore tout petit quand j’ai vu, pour la première fois, un homme faire de la voltige, s'élever dans les airs, danser, et replonger dans une baignoire. C'était en Australie. J'ai été scotché, d'emblée. Par la prestation de l'artiste, par le magnétisme de l'eau! Tout de suite, j'ai voulu, moi aussi, devenir «l'homme-bain». J'ai travaillé plus d'un an pour m'approprier le numéro, pour faire croire à une très grande facilité.

    C’est une prestation très sensuelle…
    C’est vrai. L'eau sublime un corps, le fait briller. Je m'en sers comme d'un jeu. Pour moi, elle devient une partenaire, une compagne. Dans mon numéro, l'eau fait partie intégrante du show. Elle tient une place déterminante, un rôle à elle seule.

    Les baignoires, ça ne vous ennuie jamais ?
    J’ai toujours préféré les douches, l'eau qui coule. Mais… vous n'êtes pas obligé de le répéter !

    Il existe une formation, un apprentissage particulier, pour devenir un «homme-bain» ?
    Je suis gymnaste à la base. J’ai commencé la compétition depuis l’âge de 4 ans. C’est cette pratique assidue, intense, cette exigence quotidienne, que je me suis imposée durant des années, qui me permet aujourd’hui de jouir d’une parfaite maîtrise de mon corps. J’ai regardé beaucoup de vidéos aussi, pour réussir à bouger dans l’air, à y prendre du plaisir. Je voulais danser, m’amuser dans l’espace, défier les lois de l’apesanteur, donner une impression de facilité, de légèreté, presque de naturel.

    Petit garçon, vous vouliez faire quoi ?
    Courir, sauter, bouger. Je n’ai jamais rêvé de porter un costume et une cravate, de gagner de l'argent. Je voulais pouvoir dormir tard, me coucher à l’aube…

    Avez-vous conscience de l’impact que vous suscitez sur les gays ?
    Absolument! Certains hommes crient plus fort que les femmes parfois. Ça me fait rire! Pour moi, durant mon show, il n’existe pas de garçons, de filles, de gays ou d’hétéros. Il y a des spectateurs, c’est tout. Des gens qui applaudissent un peu, beaucoup, d’autres qui se cachent pour éviter les gouttes. Je joue avec le public le plus réceptif, le plus expressif, très souvent avec des hommes d’ailleurs !

    Il y a quelques années, à la fin d’une représentation, à Londres, j’ai été abordé par un peintre photographe gay, Nigel Cox. Je ne connaissais pas du tout son oeuvre. Il m’a demandé l’autorisation de me photographier. Il voulait réaliser une série de clichés, des visuels qu'il a peints et customisés par la suite. Sa démarche a été purement artistique, sublime, pas sexuelle. Nous sommes restés très amis. J'adore son travail! Je suis fier d’avoir été l’un de ses modèles!

    Que ferez-vous dans dix ans ?
    Du surf sur une plage. Ou du saut en parachute. Entre l’eau et l’espace, l’air, le vide, je n’ai jamais pu choisir…

    La Clique, jusqu’au 26 juin, à Bobino, à Paris.

     

    Sources & photos : Têtu


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