• 62 heures pour défendre nos retraites avec Nadine Morano

    L'Union - REIMS / Politique Morano ne battra pas en retraite

    Publié le lundi 20 septembre 2010 à 11H00

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    Chargée de la vie militante à l'UMP, Nadine Morano n'a pas choisi Reims par hasard.

    Chargée de la vie militante à l'UMP, Nadine Morano n'a pas choisi Reims par hasard

    "Je n'ai pas choisi Reims par hasard. Entre Catherine Vautrin qui a présidé une grande partie de la séance nocturne que l'Assemblée nationale a consacrée aux retraites, et Arnaud Robinet qui est en charge de ce dossier pour l'UMP, il était logique que je vienne ici lancer l'opération nationale « 62 heures pour nos retraites », a lancé hier matin, Nadine Morano.


    La secrétaire d'État chargée de la Famille avait pour l'occasion repris sa casquette de conseillère politique de l'UMP en charge de la vie militante. Un domaine où elle est visiblement à l'aise : la bise à tous les jeunes UMP qu'elle croise, une remarque coquine sur le tee-shirt spécialement imprimé et une pile de tracts sous le bras, c'est elle qui montre l'exemple et part à la rencontre des Rémois pour leur expliquer la réforme des retraites.
    330 manifestations


    « 62 c'est en référence aux 62 ans évidemment », précise Nadine Morano avant de détailler l'opération : « C'est une initiative d'envergure que j'ai initiée avec Xavier Bertrand. Ce week-end, à travers tout le pays, toutes les fédérations UMP vont entrer en contact avec nos concitoyens aux moyens de portes ouvertes dans les permanences tant parlementaires qu'UMP, de « tractages » sur les marchés ou à l'occasion des Journées du patrimoine, bref partout où il y a du monde, nous devons expliquer nos réformes ». Soit plus de 330 manifestations prévues.


    Pour argumenter, les militants disposent d'un document de 62 questions-réponses mêlant précision technique (« l'âge de départ sera retardé de quatre mois par an à partir du 1er juillet 2011 »), état des lieux démographique (« la France compte 16 millions de retraités »), renseignements pratiques (« Comment s'informer ? www.retraites2010.fr »), contre-arguments face aux idées socialistes, et quand même, un peu de provocation dans la rubrique « Citations », avec ce « Qui a dit que si l'on vit 100 ans on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans ? » qu'il faut évidemment attribuer à Dominique Strauss-Kahn.
    S'il y a toujours un peu de folklore dans l'action militante, rien d'approximatif en revanche, dans le discours de la ministre qui a visiblement travaillé le sujet, y compris sur les thèmes les plus délicats. Même le très impopulaire passage de 65 à 67 ans pour une retraite sans décote est assumé sans état d'âme. « Les femmes travaillent de plus en plus, et pour celles nées en 1966, il n'y aura plus de disparités, mais, le vrai problème, ce n'est pas cela, c'est l'égalité des salaires. »


    Un point sur lequel elle a reçu le renfort de Catherine Vautrin : « On ne peut pas demander à une réforme des retraites de réparer ce qui est la conséquence d'une politique salariale ». Et les deux femmes de rappeler que des sanctions financières ont fait leur apparition pour lutter contre cette discrimination.
    Quant à Arnaud Robinet, il a mis en garde ceux qui polémiquent sur des éléments sortis de leur contexte : « La réforme des retraites est très complexe, très pointue et très précise ».


    « Mensonges socialistes »


    Pugnace, Nadine Morano s'est évertuée à montrer que les femmes n'étaient pas les oubliées du gouvernement. Elle a mis en avant la revalorisation du minimum vieillesse « dont 240 000 femmes ont bénéficié », et le passage de 54 à 60 % du taux de reversion pour les veuves. De même, elle a revendiqué l'esprit de justice qui aurait présidé à l'élaboration de la réforme « qui s'appliquera à tous de manière progressive ».
    Ainsi, « sur les 700 000 personnes qui partent à la retraite chaque année, 30 000 pourront partir plus tôt parce que nous avons introduit la pénibilité. D'ailleurs, j'entends toujours parler de taux d'invalidité alors qu'il s'agit de taux d'incapacité ». Le secrétaire d'État à la Famille a laissé entendre, elle aussi, que c'est dans ce domaine de la pénibilité qu'il y aurait « quelques marges de manœuvre » au Sénat.
    Ne rien lâcher sur la réforme et « dénoncer les mensonges socialistes », tel est le credo de Nadine Morano : « S'ils remettent la retraite à 60 ans, ce ne sera pas à taux plein. Martine Aubry le sait, elle doit avoir le courage de le dire. Ce n'est pas possible, il n'y a pas le financement pour. C'est une hérésie politique qui coûterait 36 milliards d'euros à financer par les impôts ».
    À moins qu'elle ait déjà des garanties sur son avenir personnel dans la perspective du prochain remaniement ministériel, personne ne pourra reprocher à Nadine Morano de ne pas avoir fait le travail jusqu'au bout.


    Jean-Michel ROUSTAND

     


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