• Depuis le temps qu'on nous rebat les oreilles avec la France d'en haut et celle d'en bas, la fracture sociale, etc... J'ai trouvé un endroit où tout le monde est égal : Noirs et Blancs, vieux et jeunes, riches et pauvres. C'est le métro (ou le RER). Surtout en ce moment, avec ces mouvements sociaux et ces incidents voyageurs - j'aime bien le terme 'incident' qui revêt à priori une connotation mineure voire légère. Finalement, ces personnes meurent comme elles ont vécu : seules et haïes de tous....
    Dans le RER, on communie, entassés les uns sur les autres. On partage tout : haleines du matin, odeurs corporelles du soir, débuts de grippe, restes de bronchiolite, etc ...

    Je ne me suis jamais sentie aussi proche des gens.


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  • Voilà c'est fait j'les ai soufflées
    Ces putains de bougies
    Je suis pas amère
    J'ai juste les nerfs j'ai pas dormi
     
    Je voulais commencer mon post comme ca. J'étais déprimée à cause de plusieurs facteurs : sénilité galopante, manque de soleil, absence de projets géniaux qui me portent en avant pour ces 24 prochaines années, bref que du bonheur.

    Et puis, je L'ai vu. Pas très grand (ou était-ce parce que j'étais loin?) accompagné d'une super section de cuivres (trombone, trompette, bugle, saxo - je sais c'est pas un cuivre mais un bois mais j'avais la flemme de le mettre à part), 1 accordéon, 2 guitares, 1 violoncelle, 1 contrebasse, 1 piano. Bénabar et ses associés sont vraiment de grands musiciens. Ils alternent morceaux qui bougent et trucs plus calmes. Génialissime. Vous décrire l'émotion, la joie et la bonne humeur que ce concert m'a apporté, serait mission impossible.

    Simplement, j'aimais bien l'artiste en version acoustique, mais c'est vraiment une bête de scène. Musique géniale et textes supers drôles, grinçants et si vrais :

    Encore 2 bourriches d'huitres à ouvrir
    Ce qui nous fait 72 bonnes raisons
    D'avoir des points de suture
    Les filles sont dans le salon
    Parce qu'écailleur c'est masculin
    Où sont les féministes 
    Quand il s'agit de s'ouvrir les mains?

    Ou encore ma préférée

    Alors c'est l'amour, avec un grand "A"
    Te voilà contente, avec un grand con
    Faut reconnaître que t'es pas non plus une cérébrale
    Tu croyais qu'un stéréotype, c'est un mec avec un walkman
     
    Hier soir, celle que j'ai préférée, c'était "le Vélo", l'histoire d'un cycliste de 5 ans aux Buttes-Chaumont sans les petites roues. Bénabar a le chic de raconter ces petites histoires touchantes de tous les jours où tout le monde se retrouve (à moins d'être un alien asociable sans enfance heureuse, une minute de silence pour eux). Un peu à la Philippe Delerm (le père de Vincent) qui a écrit la première gorgée de bière.

    En 1ère partie, y avait un humble héros : Gérald Genty, un pro des bidouillages sonores, en plus il chante bien et il est drôle. Ce qui est marrant, c'est qu'un ami venait justement de me prêter le CD de Gérald. J'ai pu crâner devant tout le public super hype et bobo "Ouais, Gérald, il est trop fort, j'adoooore!".

    Je l'appellerai bien cet ami pour le faire bisquer "ouais, moi j'ai vu Gérald sur scène, il est trop bien, t'avais qu'à venir". Après tout, il m'avait lâchement lâché. Extrait de notre conversation, il y a 2 mois.

    Moi : T'aimes Bénabar ?
    Lui : Oui.
    Moi : J'ai reçu 2 places pour mon anniv. Ca te dit de m'accompagner ?
    Lui : Non.

    Il a au moins le mérite d'être clair, lui. Situation super ironique, c'est moi qui me retrouve dans le rôle de la harceleuse textuelle :-)

    Et qu'il faut pas que j'l'appelle 
    Pas que j'l'appelle 
    Attendre encore quelques jours 
    Il faut pas que j'l'appelle 
    Pas que j'l'appelle 
    Pas encore, c'est trop court 

    Gnnnnaaaannn. Je suis trop faible. J'ai craqué. Je lui ai envoyé un SMS débile. Et qui ressemble à rien en plus. Sans regret, c'était déjà grillé, mais j'ai le chic pour m'enfoncer.

    Certaines tombent amoureuses, c'est pur, ca les élève
    Moi je tombe amoureuse, comme on tombe d'une chaise.

    Notes : 

    1-pour mieux apprécier ce post, il faut connaître les chansons de Bénabar, le meilleur chanteur du monde. Dans l'ordre de titres, ça donne  : bon anniversaire, le slow, vade retro telephone, je suis de celles.
    2- pour les gens qui ont le bonheur de me connaître IRL (in Real Life), toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite. Et puis, j'ai tendance à me la jouer mytho. Et puis on ne raconte pas que des choses vraies sur un blog. Et puis, zut.
    3- Papa, maman, je sais que vous aimez mon blog, mais c'est peut-être malsain pour vous de lire certains trucs.Ouais, d'abord ;-)


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  • C'est comme si j'arrivais en pyjama au boulot ou à la fac. Je fais ce cauchemar récurrent quand je suis stressée avant de m'endormir. Ou bien, je rêve que je suis très en retard et que je n'arrive jamais à atteindre la salle de cours. Ce matin, il m'est arrivé un truc dans la même veine.
    La veille, j'avais séché (pas bien) l'après-midi parce que j'étais éclatée. En plus, en ce moment, je n'ai plus internet chez moi. Bref, c'est la déchéance totale. Pour couronner le tout, j'ai 24 ans aujourd'hui. Je le vis plutôt bien, mais avec des périodes de doute quand même bref, comme tout le monde.
    Bref.J'arrive à 9h10 en cours : salle vide, lumière éteinte. Mais où qu'ils sont partis les gens ??? Personne ne sait. Y a rien de plus flippant. Je vais sur internet. J'envoie un message de détresse à tout ma promo. Qu'à postériori je trouve drôle (le mail, pas la promo). Le voilà en exclusivité (même si vous n'avez pas la chance de faire un DESS de rédaction technique)

    Salut le peuple,
    Désolée de ce mail de détresse. Je suis à la fac. J'ai eu la bonne idée d'être absente hier après-midi. Et ce matin, je me pointe dans notre salle. Nobody.(J'y suis encore). Internet ne marche plus chez moi. Je n'ai le téléphone de personne sur moi. Ca, c'est malin. Bref, c'est la totale. En plus, c'est mon anniversaire de merde. Si quelqu'un peut me dire où vous êtes, ce que vous faites en m'appelant au XX XX XX XX XX ou en me répondant par email sur l'email de la fac XXXXX@XXXX.XX, ca serait super
    sympa. Je me sens seule là, c'est horrible. C'est exactement le même sentiment quand on fait le cauchemar qu'on arrive en pyjama au boulot ou à la fac.

    Help, I need somebody,
    Help, not just anybody,
    Help, you know I need someone, help

    When I was younger, so much younger than today,
    I never needed anybody's help in any way.
    But now these days are gone, I'm not so self assured,
    Now I find I've changed my mind and opened up the doors.

    Help me if you can, I'm feeling down
    And I do appreciate you being round.
    Help me, get my feet back on the ground,
    Won't you please, please help me.

    Malaga, une petite fille esseulée


    Résultat des courses, j'ai eu plein de coups de fils pour me souhaiter un bon anniversaire . Finalement, j'adore ma promo et ma vie:-)

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  • C'est ça le problème des Week-ends. On se retrouve avec les personnes qu'on aime, on passe de supers moments avec elles, samedi, dimanche. Puis vient le film du dimanche soir . Et vers 23h et des boulettes, c'est la même surprise feinte : mince , j'ai encore rien foutu ! Pas la peine que je précise, D'où ils viennent et ce qu'ils se disent
    C'est une histoire d'enfant
    Une histoire ordinaire
    On est tout simplement, simplement
    Un dimanche soir sur la terre. (Merci Francis C.)

    N'empêche que ...

    J'étais entrain de réfléchir à tout ça lundi midi. Entrain de me demander comment je pouvais trouver la vie si belle samedi soir et si moche à peine 48 heures plus tard. Pourquoi j'en étais réduite à manger du McDo déséquilibré sous les ponts de Paris. Tout ça parce que je m'étais trompée et j'avais dit "à emporter" au lieu de "sur place". Bref, lundi midi , me voilà debout sous les ponts dans un endroit qui pue moins la pisse que les autres, à grelotter dans le froid. (J'avais opté pour la solution "pont" pour me protéger du vent,c'était pas une très bonne idée à postériori). A ma gauche, le palais de justice, en face à gauche un pont, en bas la Seine sale, à droite Notre-Dame. C'est très moche Paris sous cette luminosité de Novembre. Ciel gris,arbres décharnés. Toutes les villes de France se ressemblent en hiver. . C'est moche, c'est gris, et ça donne envie de sauter par dessus le pont (dommage, chuis en dessous ;-) ).Ca me fait penser à Poitiers et à Tours que j'avais visités en Février. Paris, c'est pareil, y a juste Notre-Dame en plus. Et puis il y a aussi trop de monde, trop de touristes (qu'est-ce qu'ils font ici par ce temps pourri ?), la pollution, des pauvres et des attentats dans le RER. Super ...
    Oooups, une frite qui tombe.
    Y a des mouettes aussi. J'y suis jamais allée, mais ça doit ressembler à ça la Bretagne. On a de ces clichés parfois: Bretagne= mouettes, Alsace= choucroute, Marseille= kékés qui tunent leurs voitures, Lille = usine à textiles. C'est ma conception personnelle de la géographie ;-)
    Y a une mouette maligne qui a repéré la frite par terre. Et hop, cette frite n'aura pas été perdue pour tout le monde.
    Ca a du flair ces bestiaux quand même. Bon, faut dire que ce qui sort du McDo a une odeur caractéristique: mixture olfactive de graisse des frites, de la mayonnaise rebaptisée sauce pommes-frites pour éviter tout sentiment de culpabilité, de ketchup trop sucré. Ca sent super fort en fait.
    Mince, elle a rameuté ses copines. En 2 secondes et demi, je suis entourée par une dizaine de volatiles qui font "keerk, kiaaark, keeerk", d'un air menaçant et envieux du burger dans ma main. C'est plutôt impressionnant. D'autant que j'ai un souvenir pas très heureux des "Oiseaux" de Hitchcock.
    Je me lève brusquement et tonne du pied. Quand même ! Je fais partie de la race humaine ! On en a exterminés plus que ça : les dodos de l'Ile Maurice, certaines tortues marines, les ours bruns des Pyrénées (c'est pour bientôt, on y travaille ). C'est quand même beau le progrès. Bref, je domine sur les mouettes normalement aussi.

    Mais elles restent là, sournoises, aggressives et hostiles, à l'affût de mon hamburger, et ce malgré mes grands moulinets de bras. Vue la tournure des évènements je préfère battre en retraite. De toutes façons,je n'ai plus faim. Sa mère ! Comment j'ai flippé sa race, comme on dit chez wam. (faut que j'arrête parce que les journalistes qui essaient de piquer le jargon du 9-3, je trouve rien de plus ridicule). Bref, je me casse. Je jette la moitié de mon pain dans la 1ère poubelle sous la main. Et toc, bien fait pour vos cervelles d'oiseaux, sales mouettes :-p


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  • Sur la ligne 10, il y a un musico qui m'a tapé dans l'oreille (équivalent auditif à l'expression 'taper dans l'oeil'). Le type qui paie pas de mine : un peu trapu, queue de cheval, le teint un peu basané. Je dirais qu'il est arménien ou qu'il vient des Balkans quelque part par là (désolée, si j'ai dit une énormité, j'ai toujours été une quiche en géo).

    D'habitude, je n'ai pas beaucoup de chance avec les musiciens du métro. Je tombe souvent sur de pauvres hères qui doivent vraiment se retrouver au fond du trou pour quémander en contrepartie de leurs "talents" musicaux. C'est pas possible autrement. Ils chantent faux, jouent mal, n'ont aucun sens du rythme et ne connaissent même pas les paroles pour certains.(on dirait la description de certains candidats de la Star Ac ;-))

    Bref, mon trajet en métro, niveau sonore, c'est très bruyant, niveau artistique, c'est déplorable.

    Revenons à notre petit gars du début. Déjà, bon point pour lui, il joue de la clarinette: le plus bel instrument du monde, oui, oui.

    Mais en plus, quand il en joue, c'est trop beau. Un son aérien et velouté avec une apparente facilité déconcertante. Ca me fait penser au Pâtre sur la montagne de Schubert (Der Hirt auf dem Felsen).Ca me tue. Et dire que j'ai mis 3 mois à avoir un son potable avec cet instrument. Qui m'éclate les lèvres quand j'en joue plus d'une demie-heure. Qui épuise ma réserve de souffle après 4 morceaux. Et même en m'entraînant ces 24 prochaines années, j'aurais jamais le son pur qu'il a, lui, quand il joue.

    Dégoûtée ... 



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