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  • "Virgin-Warrior/Warrior-Virgin"
    Une performance exceptionnelle de Jan Fabre et Marina Abramovic

    >Mardi 14 décembre 2004 de 18h à 22h @ Palais de Tokyo

    Figures incontournables de l'art, Jan Fabre et Marina Abramovic se réunissent pour la première fois pour une performance inédite et unique au Palais de Tokyo.
    Quatre heures durant, ils se donnent l'un à l'autre incarnant tour à tour les figures du guerrier et de la vierge, activant, au cours de la performance, le "culte du sacrifice et du pardon". Jan Fabre affirme: "Nous allons tenter de retrouver un état d'enfance, de transparence, une sorte de virginité dans l'action".
    Si Marina Abramovic est aujourd'hui considérée comme une figure historique de l'art de la performance et Jan Fabre comme un auteur européen qui a renouvelé l'art du théâtre dès les années 80, tous deux s'emploient à brouiller les catégories esthétiques. Jan Fabre invente un spectacle croisant la danse et l'opéra là où Marina Abramovic fait du corps sa matière première. Aussi inattendue que mystérieuse, la rencontre de ces deux "géants" s'annonce exceptionnelle.

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    Marina Abramovic
    Marina Abramovic vit et travaille à Amsterdam. Cette artiste née à Belgrade en 1946 est sans doute l'une des artistes les plus engagées du panorama artistique de ces trente dernières années. Son activité débute en Yougoslavie dans les années 70. Très tôt, elle est attirée par les formes les plus radicales et les plus innovantes du vocabulaire artistique de l'époque. En 1973, elle réalise ses premières performances, travaillant avec son propre corps, poussant l'expression artistique jusqu'aux limites de la douleur et de la résistance psychologique. De 1976 à 1988, le nom de Marina Abramovic est associé à celui d'Ulay avec qui elle réalise des performances parfois spectaculaires et voyage à travers le monde. Dans l'histoire de l'art récente, rares sont les artistes qui se sont donnés au public avec autant de générosité et de liberté, de cohérence et de rigueur. Elle a reçu le Lion d'Or de la Biennale de Venise en 1997.

    Jan Fabre
    Pionnier de la scène flamande depuis les années 70, Jan Fabre est un artiste hors norme. Son individualisme et la polymorphie de son oeuvre le rendent véritablement inclassable. Tour à tour metteur en scène, chorégraphe, sculpteur, plasticien et performeur, son oeuvre s'échafaude à partir d'idées, de symboles, de concepts toujours associés à un puissant langage visuel. Ces différentes explorations le placent d'emblée sur la scène artistique internationale comme un artiste d'exception. Depuis ses premières sculptures dans les années 70 et simultanément dans les divers champs artistiques qu'il a investis, Jan Fabre a élaboré un monde qui ne cesse d'étonner par ses orientations, son imaginaire, son univers symbolique dans lequel prévaut le principe de transformation. Il revisite la danse contemporaine pour en radicaliser les possibilités chorégraphiques, rompt avec les canons du théâtre classique en y introduisant la performance. Sa fascination pour la métamorphose qui s'opère dans le monde caché des insectes l'incite à créer des sculptures parfois monstrueuses. Quant à ses textes, ils interrogent le corps sous toutes ses formes au travers de scènes de genre métaphoriques.

    Jan Fabre et Marina Abramovic
    Tandis que le travail en couple a profondément marqué l'activité de Marina Abramovic qui, de 1976 à 1988 forma avec Ulay un duo d'artistes indissociable, éprouvant leur relation jusque dans la symbiose, Jan Fabre a mis en scène des solos et se retrouve pour la première fois face à une femme. Il déclare: "Elle a 58 ans, j'en ai 46. Je l'admirais beaucoup quand j'avais 18 ans; elle m'a confié qu'elle suivait mon travail avec attention. Nous allons tenter de retrouver un état d'enfance, de transparence, une sorte de virginité dans l'action" (JF).

    Dans cette performance, intitulée "Virgin-Warrior/Warrior-Virgin", les deux artistes s'enferment dans une vitrine équipée d'un système de loupes qui permet d'agrandir démesurément le microcosme (l'intérieur de la vitrine) comme le macrocosme (le monde extérieur). Ils se donnent l'un à l'autre dans cette boîte transparente, d'abord revêtus d'une armure, puis nus et vulnérables. Parfois ils parlent au "monde extérieur" ou échangent des messages écrits. Parfois, aussi, ils laissent entrer une tierce personne. Incarnant tour à tour les figures du guerrier et de la vierge, ils activent au cours de la performance le "culte du sacrifice et du pardon". Leur action correspond à une conception de l'artiste comme intermédiaire, comme moyen d'accès à une autre réalité, selon les enseignements de la mystique.

     


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