•  Solange s'étirait comme un chat. Le velours vert de son fauteuil lui grattait un peu la nuque alors comme à chaque fois elle soulagea la peau délicate de son cou du revers de son poignet. Vingt deux heures trente deux et 34 secondes déjà 35. Elle posa d'un geste simple et élégant les lunettes de lecture écaillées et certainement signeés d'une marque luxueuse au sixième étage de la bibliothèque. Le vernis rouge de ses doigts marquait un contraste parfait sur l'accoudoir. Une femme de goût est toujours assortie avait-elle l'habitude de dire. Mais de là à savoir si elle avait choisi le fauteuil vis-à-vis de ses goûts en matière de cosmétique ou l'inverse. Elle attrapa une Dunhill au septième. Le chêne sonnait irrité sous ses ongles.

     Dix ans de vie bourgeoise comme un poisson dans l'eau. Boito et la Tébaldi lui apportait le romantisme imaginaire  qui manquait à sa vie de couple cynique. L'eau du bocal était donc recyclée assainie sous les  vibrations des enceintes du salon. Malgré ses infidélités plus que soupçonnées elle aimait quand même bien son mari. Un flambeur comme tout les bourgeois de souche mais un requin somme toute sympathique, un rebelle à sa façon. C'était osé de demander la main d'une fille d'anar pour un compte. Elle avait trouvé ça drôle aussi d'envoyer sur les roses les squats et les débats et toute la dictature parentale mal digérée. Le coup de grâce après le doctorat de sciences économique. Elle trouvait quand même les macarons Fauchon beaucoup plus plaisant que les frites de la fête de l'huma. Petite, déjà, elle préférait Tintin à Pif et Hercule. Ca irritait sa mére, un colonialiste catholique pas claire malgré sa ligne.

    Vingt trois heures dix-neuf et 12 secondes enfin treize. Elle souriait déjà à ce pauvre Charles passant frénétiquement la main dans ses cheveux pour expliquer son absence et sa fatigue sexuelle. Deux doigts de Cardu dans un verre et trois goûtes d'eau fraîche. Même les reines ne se brossent pas les dents tout les soirs.


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  • La lumière frappait la vitre sale de son éclat pâle d'après-midi d'hiver. La chambre était petite et bordélique de bibelots japonais et autre chinoiserie. Le sol poussiéreux laissait rouler des peluches de cheveux longs et de poil de chat. Quelques taches de café séché avaient capturé quelques boules. Une belle brune quand même. Mince, preque maigre, les yeux abimés par les soirées de solitude communautaire dans d'autre lieux de perdition. Elle lui avait attrapé sa bouche pleine de vapeur éthyle comme ça, sans raisons particulières. Ils avaient bien échangé un regard ou deux mais sans plus. Il avait du mal a comprendre pourquoi il l'avait suivie sans un mot. Il se sentait un peu facile sur ce coup là. Surtout que les meufs c'est lui qui les choisissait d'habitude. Et un mec comme lui c'est quelque chose, merde! Les nanas n'en pouvaient plus ce soir la preuve celle la assommée par cette nuit folle dormant la bouche ouverte sur l'oreiller humide de sueur mêlée de salive rêveuse. Il contemplait son corps dans la salle de bain illuminée. Le craquement de ses doigts sur ses poils pubiens blanc. Il avait vieilli. Il regarda un instant la croûte laiteuse sur sa bite molle. Il avait pas eu de mal a bander cette nuit malgré le speed, la vodka cola et ses 40 ans berge passées. Il se demandait quelle pouvait être son age. Il tenta de se rappeler son nom. Lui avait-elle seulement donné?
    -Blondine.
    -Tiens tu-es debout?
    -Non encore dans les bras de Morphée connard... Et toi?
    -Charles.
    -T'es sioniste?
    -Et toi t'es polie des fois?
    -Je dis ça parce qu'il te manque un bout non?
    -Tu es pas un peu youpine non plus? Tu réponds aux questions par d'autres moi je trouve ça louche.
    Elle sourit en poussant la porte des toilettes. Elle ne portait rien. Arrogante et impudique elle laissa la porte ouverte. Elle aimait pas beaucoup les juifs, enfin les israéliens. Des assassins d'enfants à qui elle ne laisserait pas son petit-beurre. Mais bon elle pouvait aussi avoir la clémence de fermer les yeux sur ce détail gênant le tout étant d'éviter les sujets qui fâchent. Il n'était pas juif, la circoncision c'est plus propre et on évite à 70% de choper le sida. La source ne lui revenait pas mais il l'avait lu dans un journal sérieux. Elle préférait les juifs aux menteurs quoi que souvent ils vont de paire. Sa voix criarde de mégère colérique le suivit jusque dans la chambre. Le silence revient quand il remit la main sur son slip. Il pouvait disposer de la douche. Il s'étonna de n'avoir une fois de plus pas eu le temps de poser la question. Les serviettes se trouvent dans l'étagère derrière le rideau de douche et les chiottes seront hors service 10 min car même les princesses font caca.


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  • Tu me serrais fort je me souviens. Ton corps plein moelleux et ferme, accueillant comme la meilleur auberge de campagne au parfum de paille en été. Chaleureux comme le poêle a charbon de la ruine parentale aux hivers de congère qui nous faisait croire un instant aux familles unies dans la dèche et l'amour. Toucher le mensonge dur comme fer on soignera les coupures demain. Je te croyais bon comme la baguette du dimanche matin au coin de ma rue de bourge. Pétrie d'amour frustré par les connasses chasseuses de jean-charles surfeur à la con. Je pensais que tu comprendrais mes envies d'affection anodine et mes humeurs d'obsédée popote les charentaises sur le paillassons. Je pensais à ça quand j'ai refusé de faire semblant dans des bras presque anonyme frustrés par d'autre raison que je ne veux pas connaître et que la pudeur des mauvais coup d'un soir refuse toujours de livrer. Sex drogue rock'n roll ou la palissade des enfants frustrés des divorces 90's qui veulent s'éclater le foie pour mieux se ranger à trente ans. Si tu avais regardé le fond de mes yeux au lieu de reluquer les rondeurs de mes miches, t'aurais peut-être compris ça. Au fond tu es peut-être aussi cons que les autres. Au fond tu aurais peut être mieux fait d'être sourd. Au fond c'était quand même vivre que d'essayer.


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     Frondaison. Tu lâches peu peu ma main. Pas de larme . Dry.  Chrysanthème dans mes cheveux. Gelée je le suis encore, et ma gueule triste je vais la garder marquée indémodable.  Combien de temps? J'en sais rien. Longtemps sans doute. Je ne le prend pas personnellement. Pourquoi faire?  Tu n'as rien pour moi et puis basta. J'aimerais avoir de la rage de la haine, un autre sentiment fort pour contre-balancer.  Te trouver trouver dégueulasse serrait plus facile. Mais non tu t'acharnes à être correct. Tu t'en-têtes à être humain.  Et tu te montres sensible.  Désespérant.

     On marche dans l'allée des pierres. Soutenue cancéreuse en soins palliatif . La démarche tasser la tête dans les épaules. Mes genoux flanchent à chaque tentative de flexion.  J'aimerais  m'écrouler dans les feuilles mortes et lâcher soupire jusqu'à guérison complète. Tu me dis que non, que c'est pas possible, que c'est un dernière effort à faire . Ma tête lourde acquiesce.  Mes mains tremblent.  Il faut avancer.  J'ai cent ans ou peut-être plus.

     Toi tu ne veux pas, et je ne peux t'y contraindre. Je ne peux  que comprendre, je n'ai pas encore la force d'accepter.  Mon spectre déambule.  Qu'il me laisse en paix. Le corps reprendra ses droits en temps et en heure. Le reste suivra. 

     Projection virtuel qu'un corps ne peut souffrir l'alter-égo aux traits faussés proche du modèle original marquer dans la toile. LT. Tu en es l'auteur malgré toi, ou plutôt l'accoucheur. La personne qui tapote derrière écran n'est plus vraiment elle même.  Elle a juste acceptée de porter un masque sur mesure. Fardée blanc noir rouge.  Elle paie sa redevance au prix fort et elle accepte. Elle n'a pas eu le choix.

     Encore quelque pas et ce serra le repos final, Je crois. Décrocher des addictions et se mettre au vert. Un solution. Un besoin rage. 

     Le tailleur c'était toi, le prêt-à-baiser c'était moi.  Que tes ciseaux  déchiquettent cette espoir tenace. C'était ma prière. Et le je te l'ai demandée à genoux . Coup de grâce pour apaisement. Les yeux clos, profond soupire et c'est fini.

    -CQFD.

     


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  • Abîme solitude et tout fout le camp.  Ma milf vers toi, en solidarité des contraintes self-imposé. Elle aussi en avait un dans la peau, elle l'oublie encore dans le  rosé du petit matin.  Jeu cruel, repercussion domino sur les plus fragiles. Gueule de bois responsable au garde à vous. Je hais les adultes et moi la première. Honteuse dans les cadavres de verre.  Schéma copier-coller d'une enfance que je vomis tout les matins. Je la regarde et lui trouve un air forestier grec  maternel. La gouaille ne fait plus de doute une baffe, et vingt en arrière. Au milieu du faussé raison, émotion et douleur. J'ai envie de pleurer de hurler étouffé. Je me contenterais de refaire ce que je faisais avant toi et tout ce bordel. Comme quand j'étais digne, que j'avais pas mal au dos, et que le fardeau était léger poids plume. Volonté pour bonheur espoir. C'est pas si loin, c'est pas si dur. Il n'y a qu'a tendre la main derrière un garde fou.

    Rêve somnambule automatisme juste. Sa douleur on devrait pouvoir ne la garder que pour soi. Sismique, on ne peut contrôler l'onde de choc. Remord et rage, casseraient le miroir d'un seul coup de poing s'ils pouvaient. Charcute la chair enflammer. L'écharde silice arasante aiguë ne veut s'extraire. Animal blesser fou. Piège au doigt du loup. Labyrinthique amygdale. Scellé et faire avec.

    -Tu ne peux pas te passer de moi.

     


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