• Manger moins de viande ?

    Décembre 2006 : un rapport de la FAO (Organisation mondiale pour l’Agriculture et l’Alimentation) indique que les émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage seraient supérieures (en équivalent CO2) à celles du traffic routier… En effet, les gaz dégagés d’une part par la décomposition du fumier et d’autre part par le système digestif des ruminants agissent beaucoup plus que le CO2 sur le réchauffement, même s’ils sont émis dans une quantité moindre.

    La FAO s’inquiète donc de ces émissions, mais aussi des conséquences sur l’érosion des sols, les pollutions aquatiques, etc., d’autant que selon elle, la consommation annuelle de viande devrait plus que doubler d’ici à 2050.

    Là où le bât blesse, c’est au niveau des solutions proposées : il est suggéré d’améliorer, entre autres, la qualité de l’alimentation animale, de façon à optimiser la digestion. On se contente donc encore une fois de solutions techniques sans savoir si les résultats seront à la hauteur des attentes.

    La seule solution est, pour ce problème comme pour beaucoup d’autres, beaucoup plus radicale : elle passe encore une fois par la remise en question de nos modes de vie, et en l’occurence, par la réduction de notre consommation de viande.

    Une telle réduction peut paraître incongrue, et pourtant : manger moins de viande a des effets bénéfiques à tous niveaux : pour l’environnement, pour la santé, et aussi pour le porte-monnaie.

    De nos jours, un Européen mange en moyenne 240 grammes de viande par jour. S’il s’agit de viande de boeuf par exemple, il faudra 3600 litres d’eau pour la produire. A titre de comparaison, pour produire la même quantité de blé, il faut seulement 200 litres d’eau. La surconsommation de viande, en particulier dans les pays occidentaux mais de plus en plus dans les pays en développement comme la Chine, induit une production végétale démesurée : une très grande partie de la production de céréales dans le monde (plus de 80%) est destinée à nourrir le bétail. De plus, la production animale nécessite une surface environ 12 fois plus grande que la production végétale.

    En mangeant moins de viande, on libère donc des céréales qui, au lieu de nourrir des animaux destinés à notre consommation, peuvent nourrir directement les populations humaines. On diminue également notre empreinte écologique. Avec une même surface, on peut donc nourrir plus de personnes.

    En mangeant moins de viande, on limite aussi le risque de certains cancers (estomac et intestins en particulier), le mauvais cholestérol, les accidents cardio-vasculaires…

    En mangeant moins de viande, on dépense moins d’argent ! Mais on peut avantageusement utiliser les économies ainsi réalisées pour manger mieux : acheter des produits locaux de saison et de qualité. On retrouve de cette façon les véritables plaisirs du palais tout en évitant une consommation excessive de pétrole liée aux transports (les produits importés hors-saison nécessitent 5 à 20 fois plus d’énergie que les produits locaux).

    Manger moins de viande ? Oui, mais comment ? L’important est d’avoir une alimentation diversifiée qui apporte au corps tous les éléments dont il a besoin. Un adulte peut ne manger que 100 grammes de viande ou de poisson 2 à 3 fois par semaine. Il est important d’alterner viandes rouges, viandes blanches, poissons, oeufs, fromages… Par ailleurs, il ne faut pas négliger les sources de protéines végétales comme les céréales ou les lentilles (certaines céréales contiennent jusqu’à 15% de protéines).

    Personnellement, je mange peu de viande. Une fois par semaine maximum. Je mange du poisson régulièrement, et des laitages également. Et je me porte très bien, apparemment. Lobbying et habitudes alimentaires, alors ?



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