• Henri Lormier - Méditation (Le Fraterniste, 1er juillet 1935)

    MÉDITATION

        Pas un jour, pas une heure, pas une minute ne devrait s'écouler dans la vie, sans que l'esprit humain ne soit guidé vers le Bien.
        Il suffirait de concentrer sa pensée dans le souvenir de tous ceux qui ont été les missionnaires de la Vérité : Aimer et servir. C'est là le plus grand, le plus beau, le plus pur idéal.
                                                                               H.[enri] LORMIER

    Le Fraterniste, 1er juillet 1935


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  • Il n'y a pas de Dieu (J.P. Jacobsen)"Der er ingen Gud, og mennesket er hans profet!"

    "Es gibt keinen Gott, und der Mensch ist sein Prophet!"

    "Il n'y a pas de Dieu, et l'Homme est son Prophète."

    dans Niels Lyhne (chap.9) de J.P.Jacobsen (1847-1885)


    Pages 134-135 :
        - Il n'y a pas de Dieu et l'homme est son prophète ! dit Niels avec une amertume mêlée de tristesse.
        - Oui, n'est-ce pas ! ricana Hjerrild.
        Puis il ajouta immédiatement :
        - L'athéisme est, en fin de compte, terriblement prosaïque, et son but ne réside somme toute en rien d'autre qu'en une humanité désillusionnée. La foi en un Dieu, juge et vengeur, est la dernière grande illusion de l'humanité. Et si celle-là doit également se perdre ? L'humanité sera devenue plus raisonnable peut-être, mais sera-t-elle plus riche, plus heureuse ? Je ne le crois pas.
        - Mais, s'écria Lyhne, ne comprenez-vous pas que le jour où l'humanité pourra jubiler librement et affirmer : « Il n'y a pas de Dieu ! », ce jour-là, comme par miracle, se créeront un nouveau monde et un nouveau ciel. Alors, et alors seulement, le paradis deviendra un vaste espace infini, au lieu d'une menaçante camisole de force. La terre sera nôtre, et nous serons à elle, lorsque les autres mondes de la sombre béatitude et de la damnation auront crevés comme bulles de savon. La terre deviendra alors notre vraie patrie, la maison paternelle de notre cœur, où nous ne serons plus des invités pour un court laps de temps, mais pour l'éternité. Et quelle intensité la vie ne prendra-t-elle pas si tout y trouve de l'espace et s'il n'existe plus rien en dehors d'elle ? Le formidable courant d'amour qui, maintenant, monte vers Dieu, se répandra alors sur toutes les belles propriétés et possibilités humaines, puisque le ciel sera vide. Bonté, justice, sagesse, qui donc peut les énumérer toutes ? Ne comprenez-vous pas la noblesse dont se parera l'humanité lorsqu'elle pourra librement vivre sa vie et mourir sa mort, sans crainte de l'enfer ni espoir dans le ciel, ne craignant que soi-même et n'espérant qu'en soi-même. Comme la conscience prendra de l'ampleur, et quelle stabilité n'y aura-t-il pas lorsque le deuil et l'humilité sans actes ne pourront plus rien réconcilier, et qu'aucun pardon ne sera possible, que de réparer par le bien le mal que l'on aura fait.


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  • Henri Lormier - Méditation (Le Fraterniste, 1er janvier 1938)

        Il n'y aura jamais de Paix sur la Terre, tant que les êtres ne comprendront pas que pour ne pas souffrir, il faut avoir Dieu en soi, vivre en Dieu, agir par Dieu, en un mot : se consacrer au service du Bien, de la Bonté, de l'Amour.

    Henri Lormier, Méditation
    Le Fraterniste, 1er janvier 1938


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  •     "Je pense, donc je suis est un propos d'intellectuel qui sous-estime les maux de dents. Je sens, donc je suis est une vérité de portée beaucoup plus générale et qui concerne tout être vivant. [...] Le fondement du moi n'est pas la pensée mais la souffrance, sentiment le plus élémentaire de tous. Dans la souffrance, même un chat ne peut douter de son moi unique et non interchangeable. Quand la souffrance se fait aiguë, le monde s'évanouit et chacun de nous reste seul avec lui-même. La souffrance est la Grande École de l'égocentrisme." (Milan Kundera, L'Immortalité)


        C'est la raison pour laquelle l'acceptation de l'épreuve est importante, pour ne pas oublier que "rien n'est bien s'il n'est solidaire".
        Avec la Vue du Mal, on s'oublie soi-même pour se concentrer sur ce que l'on perçoit de l'autre. Mais percevoir n'est pas atteindre la vérité. Pour atteindre la vérité, il faut aller chercher son "connais-toi", car c'est dans son connais-toi que l'on comprendra le mieux l'autre, et pourquoi on a pu ressentir cette Vue du Mal envers lui.


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  • Henri Lormier - Méditation (Le Fraterniste, 1er août 1931)

    MEDITATION

        Dans son ignorance des lois de l'esprit, l'humanité est torturée par la souffrance.
        Ce ne sont que plaintes, lamentations et gémissements et il s'y ajoute bien souvent la révolte contre Dieu.
        Et pourtant on dit que Dieu est bonté même, c'est l'Amour parfait, c'est la Justice suprême !
        L'homme est sourd et aveugle, il a Dieu en lui, il ne l'entend pas, il baigne dans la lumière, il ne la voit pas ! Pourquoi ?
        Il n'a ni bonté, ni amour, il n'est qu'égoïsme. Pour éloigner le mal, l'épreuve, il faut savoir aimer. La conscience, Dieu-en-nous, nous le crie sans cesse. Ecoutons-la.              H.[enri] LORMIER

    Le Fraterniste, 1er août 1931

     


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  • Marion Muller-Colard (théologienne protestante)

    "Pour moi, la foi se distingue de la croyance, en ce qu'elle est une dynamique et qu'elle peut quasiment s'affranchir de toute forme d'objet et de contenu."

    Dans l'émission Répliques "Penser le mal" du Samedi 27 mai 2023
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/penser-le-mal-7002036


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  • Henri Lormier - Maxime (Le Fraterniste, 1er mars 1934)

        On ne comprendrait pas la douleur pour les uns, la joie pour les autres dans UNE VIE, ce qui serait de la plus grande injustice, s'il n'y avait pas une balance spirituelle qui corrigerait les défauts et les vices d'une humanité ignorante de ses devoirs de solidarité, de fraternité, par une succession de vies.

    Le Fraterniste, 1er mars 1934 (Maxime de Henri Lormier)


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  • Édouard Saby - Le vrai courage (p.100)

        Le vrai courage consiste à envisager tous les périls, et à les mépriser quand ils deviennent nécessaires.

    Édouard Saby, Fin et résurrection d'un monde, p.100


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  • Henri Lormier - À méditer (Le Fraterniste, 1er décembre 1934)

    A MEDITER

        Guérir le corps, c'est bien, mais guérir l'âme c'est mieux. Un esprit sain dans un corps sain.
        Les maladies du corps dérivent bien souvent d'une âme tourmentée.
        Celui qui nourrit son esprit de mauvaises pensées empoisonne son corps.
        Guérissez-le d'abord par les bons sentiments et votre santé physique s'en ressentira. Soyez bons, aimez-vous, ne vous haïssez pas.  – H. LORMIER.

    Le Fraterniste, 1er décembre 1934


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  • Éric Vuillard - L'Ordre du jour - La littérature peut tout

        La littérature permet tout, dit-on. Je pourrais donc les faire tourner à l'infini dans l'escalier de Penrose, jamais ils ne pourraient plus descendre ni monter, ils feraient toujours en même temps l'un et l'autre. Et en réalité, c'est un peu l'effet que nous font les livres. Le temps des mots, compact ou liquide, impénétrable ou touffu, dense, étiré, granuleux, pétrifie les mouvements, méduse. Nos personnages sont dans le palais pour toujours, comme dans un château ensorcelé. Les voici foudroyés dès l'entrée, lapidifiés, transis. Les portes sont en même temps ouvertes et fermées, les impostes usées, arrachées, détruites ou repeintes. La cage d'escalier brille, mais elle est vide, le lustre scintille, mais il est mort. Nous sommes à la fois partout dans le temps.

    Éric Vuillard, L'Ordre du jour, p.12


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  • Édouard Saby - La véracité de l'homme (p.110)

        Autant l'homme est véridique, autant il est divin : l'invincibilité, l'immortalité, la grandeur de la divinité entrent en l'homme avec sa véracité.

    Édouard Saby, Fin et résurrection d'un monde, p.110


        À rapprocher de ce que le Père nous convient à agir naturellement.


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  •               LA VRAIE RELIGION

    La Sincérité.
        La Religion est plus dans le cœur qu'elle ne paraît au dehors ; Dieu regarde au cœur, duquel procèdent les sources de la vie. Le Dieu de vérité reconnaît pour siennes toutes les âmes sincères. Aussi, les pratiques religieuses sont-elles moins dans les formules que dans l'action et les élans du cœur ; la Prière n'est pas une litanie, mais une expansion de l'âme ; ce qui est agréable à Dieu, ce ne sont pas les rites bien ordonnés, mais la sincérité la plus grande sanctionnée par une foi pure. « L'Eternel, a-t-il été dit, changera aux peuples leurs lèvres en des lèvres pures, afin qu'ils évoquent tous le nom de l'Eternel pour le servir d'un même esprit ».
     
    Édouard Saby, Fin et Résurrection d'un monde (1948), p.127


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  • Psychosie - Théurgie (Le Fraterniste, 15 juin 1929)

    Psychosie - Théurgie

    A NOS CHERS MALADES

        Pour aider à la guérison complète de vos maux, il vous faut une confiance persévérante en sachant, avec une foi invincible que les Forces Spirituelles sont autour de vous et s'unissent à votre pensée quand, de toute votre âme, vous leur demandez de vous aider dans votre épreuve.
        Tout n'est que Vie et Puissance autour de nous. Tout n'est que vibrations. Que votre esprit n'en doute pas et Dieu vous exaucera.

                                                                                                H. LORMIER.

    Le Fraterniste, 15 juin 1929


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  • Le hasard (Le Fraterniste, 2 mai 1913)

    LE HASARD pour être véritablement HASARD devrait procéder du zéro ou, ce qui est pareil, du RIEN ou NÉANT ABSOLU. Alors, vraiment, il serait : HASARD, c'est-à-dire : Effet sans cause !
       
    Autrement, il a une cause et il n'est donc plus, en réalité, hasard ! Mais alors, s'il y a cause, nous devons la rechercher et la dévoiler cette cause.
        Et puis, est-il possible que des êtres puissent concevoir le Néant ? Où est-il ce néant-là ? Est-il possible qu'il puisse être, puisque tout a toujours été, sans commencement et sans fin ?...

    Le Fraterniste, 2 mai 1913


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  • Édouard Saby, Fin et Résurrection d'un monde (1948)-p.128 (Auréole de la conscience)

    La Foi.
        Un seul remède peut guérir l'Humanité, LA FOI ; mais il n'est de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face.
        Douter de tout ou tout croire sont deux solutions extrêmes qui dispensent de réfléchir : une foi aveugle est aussi pernicieuse qu'un scepticisme exagéré.
        Comme les certitudes inébranlables n'habitent que des intelligences profondes et des coeurs fortement trempés, exerce ton intelligence, mais cultive aussi ton caractère.
        Sache, enfin, qu'il est des cas où, même obscure, la Foi est un guide plus sûr que la raison la plus éclairée ! Ne vous arrive-t-il pas de marcher vers la lumière qui se cache, guidés par sa chaleur plus proche ? C'est ainsi que la Foi, pour être féconde, n'a pas besoin de se formuler : il lui suffit d'être sentie.

    Édouard Saby, Fin et Résurrection d'un monde (1948), p.128


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  • Les fluides (Le Fraterniste, 4 avril 1912)

     

     

    PSYCHOSE

        Nous engloutissons une atmosphère mentale, INVISIBLE, par nos deux hémisphères cérébraux ;
        Comme nous engloutissons une atmosphère aérienne, INVISIBLE, par nos deux sacs pulmonaires.
        La première de ces atmosphères se nomme Dieu.
        La seconde se nomme Air.
        L’une n'est pas davantage visible que l'autre.... Nous voudrions bien que l'on médite sur ce fait....

    Le Fraterniste, 4 avril 1912

     


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  •     Une foi dont ne découlent pas des actes n'est pas la foi.

    issu de Pensées de Tolstoï
    d'après les textes russes par Ossip-Lourié (1898)


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  • Henri Lormier - Méditation (Le Fraterniste, 1er septembre 1933)

    MÉDITATION

        Dans vos épreuves, vos souffrances, sachez comprendre comment vous pouvez obtenir la libération de vos peines. Ne vous révoltez pas contre des causes inconnues, mais sachez prier non pas des lèvres, en récitant des longues formules, non, dites de tout votre cœur, comme le Christ : Mon Père, que ta Volonté soit faite et non la mienne. Délivre-moi du mal.
        Vous obtiendrez, vous guérirez.                                                                       H. LORMIER.

    Le Fraterniste, 1er septembre 1933


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  • Henri Lormier - Maximes (Le Fraterniste, 1er mars 1934)

    MAXIMES

        Etre bon, c'est donner son cœur en l'exerçant à la pratique du Bien.

        Etre charitable, ce n'est pas donner sa bourse ou faire l'aumône, c'est, de sa pensée, en faire rayonner toute la puissance en vraie fraternité, en amour.

                                                       H.[enri] LORMIER

    Le Fraterniste, 1er mars 1934


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  • Léon Tolstoï - La vie est un sommeil (Le Fraterniste, 15 janvier 1929)« LA VIE EST UN SOMMEIL »

         Notre vie terrestre est l'un des rêves d'une autre vie, plus réelle, plus authentique, et à laquelle nous retournons après notre mort... et ainsi de suite jusqu'à l'infini, jusqu'à la dernière vie, qui est la vie de Dieu.
        La naissance et l'apparition des premières notions sur le monde peuvent être considérées comme le commencement du sommeil, toute la vie terrestre comme le sommeil complet ; la mort, comme le réveil.
        La mort prématurée, c'est lorsque l'homme est réveillé avant d'avoir dormi tout son sommeil.
        La mort dans la vieillesse, c'est lorsque l'homme a bien dormi et qu'il s'est réveillé de lui-même.
        Le suicide, c'est un cauchemar qu'on fait évanouir en se souvenant qu'on dort ; on fait un effort et on se réveille.
        L'homme qui est tout absorbé par la vie présente, qui n'a pas le pressentiment d'une autre vie, c'est celui qui dort, profondément.
        Le sommeil profond, sans rêves, est comparable à l'état de demi-bestialité.
        Le dormeur qui sent pendant le sommeil ce qui se passe autour de lui, qui a le sommeil léger et qui est prêt à se réveiller à tout instant, c'est celui qui a conscience, quoique vaguement, de la vie dont il est sorti et à laquelle il est en train de revenir.

        Pendant le sommeil, l'homme est toujours égoïste, vit solitaire, sans participer à la vie de ses semblables, sans aucun lien avec eux.
        Dans la vie que nous considérons comme réelle, notre lien avec nos semblables est déjà plus grand : il y existe une apparence de l'amour du prochain.
        Dans la vie dont nous sortons, et à laquelle nous retournerons, ce lien est plus étroit : l'amour du prochain n'est plus une simple aspiration, mais une réalité.
        Dans la Vie pour laquelle celle dont je viens de parler n'est qu'une préparation, le lien entre tous est plus étroit et l'amour de tous plus grand encore.
        Cette fois, dans ce rêve, nous sentons déjà tout ce qui se réalisera peut-être dans la nouvelle vie.
        La forme corporelle dans laquelle nous surprend ici-bas le réveil de notre conscience de la vraie vie apparaît comme la limite au libre développement de notre esprit.
        La matière est la limite de l'esprit. La vraie vie commence lorsque cette limite est abolie.
        Cette notion renferme toute la connaissance de la vérité, et donne à l'homme la conscience de la vie éternelle.
        Je ne m'amuse pas à imaginer une théorie. Je crois de toute mon âme en ce que je dis. Je sens, je sais avec certitude qu'en mourant je serai heureux, que j'entrerai dans un monde plus réel.

                                                                                  Léon TOLSTOÏ.

    Le Fraterniste, 15 janvier 1929


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