• À propos des jours de fêtes religieuses (Unitif 11, vers 1940)

    À propos
    des jours de fêtes religieuses

        Je demande au Père de permettre cette insertion si toutefois elle est conforme au fluide qui régit l'Unitif :
        Les jours de fêtes religieuses les étrangers se trouvent parfois embarrassés, ils hésitent à se rendre au temple de Jemeppe parce qu'ils ignorent si le Père fait une opération ces jours-là comme d'ordinaire. J'ai eu bien des fois l'occasion de renseigner des personnes à ce sujet.
        L'antoinisme ayant le plus grand respect du libre arbitre de chacun, ne condamne en rien les us et coutumes des différents cultes existant sur le globe : n'obéissant qu'à la conscience, il ne fait aucune distinction entre telle et telle secte ou religion, ne contrarie aucune des règles qui y sont établies. Mais il n'en prescrit particulièrement aucune, il n'impose à ses adeptes aucune obligation.
       Un seul jour, cependant, doit nous être sacré, à nous qui nous disons antoinistes : c'est le 15 août, jour anniversaire de la sanctification du culte et de la consécration du Temple. Le 15 août doit être pour nous une date à jamais mémorable, il serait bon que celui qui peut se déplacer assiste à l'opération ce jour-là, ce serait un bon accomplissement du devoir, afin de perpétuer dans les siècles à venir la cérémonie qui a eu lieu le 15 août 1910.
        Ah ! quand on réfléchit au travail colossal accompli par le Père pour édifier cette cuvre sublime que nous résumons dans le mot « Antoinisme, » on ne peut s'empêcher d'être vivement ému, on pressent que pour en arriver là le Père a eu à surmonter des obstacles de tous genres. Mais aussi l'édifice entier a été construit sur la base inébranlable entre toutes de l'amour et du désintéressement.
        J'ai éprouvé un bonheur indicible à prendre place dans les rangs de l'Antoinisme, pressentant que j'y trouverais la paix de l'âme et conscient du but grandiose qu'il poursuit.
                                                          Un adepte encore novice.

    Unitif n°11, vers 1940
    cf. également ce fascicule disponibles dans les temples


        Durant la société d'Ancien Régime, il existe dans l'année des dizaines de fêtes religieuses qui sont obligatoirement chômées. Elles servent alors souvent d'éléments chronologiques pour dater du jour. Cependant, dès le XVIIe siècle, la hiérarchie catholique en supprime pour appuyer l'activité économique. Par exemple, en Auvergne, elles passent de 53 par an à la fin du XVe siècle à 26 quand arrive la Révolution.
        À la Révolution française, on assiste à une plus grande pression de la mise en scène du pouvoir politique. La fête sert à entretenir la flamme révolutionnaire. (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fêtes_et_jours_fériés_en_France)
        En France, l'abolition de la royauté est proclamée en septembre 1792 aboutissant à la naissance de la Première République française. Les citoyens de Liège votent alors le rattachement à la République française en 1793 dans l'élan de la révolution liégeoise. Après les campagnes militaires de 1794 de la Révolution française, les Pays-Bas autrichiens sont également annexés par la Première République française. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Belgique#Révolutions_de_1789_et_annexion_française)


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  • Une cérémonie à l'Église antoiniste (L'Œuvre, 1er sept 1928)Une cérémonie à l'Église antoiniste (L'Œuvre, 1er sept 1928)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LES PETITES RELIGIONS DE PARIS

     Une cérémonie
    à l'Eglise antoiniste

         Tout près des quais, une rue toute par fumée de fruitiers. Une boutique comme les autres. A sa devanture qui fut claire, on croirait une crémerie. On entre, c'est tout noir.
        Jamais église ne donne une pénombre semblable à celle qui habite cette petite pièce. Par une fenêtre, au fond, vient un jour si fatigué qu'il n'a pas la force de pénétrer. La nuit ici est chez elle.
        Il y a des bancs bien alignés. Au fond, ayant seul le privilège d'une demi-portion de lumière, un pupitre surélevé comme une chaire de professeur. On dirait une salle d'école pour un cours du soir sans crédit.
        Derrière le pupitre, il y avait une femme toute noire. Sur les bancs, il y en avait une autre, une seule toute noire aussi. Placée à contre-jour, on ne voyait pas le visage de celle qui était au pupitre et qui lisait. Et le jour n'atteignait pas la figure de celle qui était assise sur un banc et qui écoutait. On aurait dit que ces deux femmes recherchaient l'ombre, comme un uniforme.
        Lorsque j'ai ouvert la porte, j'ai pensé tout d'abord me retirer pour ne pas troubler ce tête à tête de deux ombres. Mais celle qui lisait n'a pas interrompu sa lecture et celle qui écoutait n'a pas levé les yeux.
        Je me suis assis sans qu'elles parussent s'apercevoir de ma présence. Au mur étaient inscrits des mots que je ne pus lire. Une sorte de réveil-matin placé sur une tablette marquait l'heure. Dans cette obscurité, étranger entre ces deux ombres, j'avais l'impression qu'il ne sonnerait que pour le jugement dernier. Je n'eus pas à attendre jusque-là. La grande aiguille avait fait à peine la moitié du tour du cadran que l'ombre qui lisait ferme son livre. L'ombre qui écoutait glissa vers la porte. Je me retrouvai dans la rue comme on revient à la vie.
        Le service du soir, à la chapelle antoiniste de la rue des Grands-Augustins était terminé.
        Si les Antoinistes ont à travers Paris des chapelles, ils ont une cathédrale où est révélée la vérité due à l'ouvrier Antoine. C'est au fond du 13e arrondissement, derrière la Glacière, au milieu d'un quartier où les maisons n'ont pas l'air d'être terminées. Un jardin sans fleurs précède l'église qui ne porte pas de croix. J'en ai fait lentement le tour. Derrière, une femme élégante sonnait à une porte basse : le presbytère, un presbytère sans gaité.
        J'ai attendu l'heure de l'office. L'église antoiniste ne diffère guère de ses chapelles. Il y a les mêmes bancs et la même chaire de professeur. Mais, cette fois, c'est un homme qui l'occupait. Tout vêtu de noir. Il lisait lui aussi, d'une voix à côté de laquelle celle de l'ombre de la rue des Grands-Augustins paraissait céleste.
        Et ici, si le jour était pauvre, il était honnête. Il permettait de lire les inscriptions murales : on pouvait en effet déchiffrer : « Culte antoiniste. L'auréole de la conscience. Un seul remède pour guérir l'humanité : La Foi. C'est de la Foi que naît l'amour. L'Enseignement du Père Antoine, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la Foi. »
        Ils étaient une quinzaine qui écoutaient muets et recueillis : des ouvriers aux vêtements bien brossés. Des femmes en cheveux. Je ne revis pas la silhouette coquette qui avait sonné à la porte du presbytère.
        L'homme lisait toujours.
        – Si nous disons que Dieu est notre père, disait-il, ajoutons que le Démon est notre mère qui nous nourrit de son sein et nous est utile. L'enfant n'appartient-il pas pour les trois-quarts à sa mère ? Nous sommes donc plutôt enfants du Démon ! S'il faut l'épreuve pour guérir le mal, ne devrions-nous pas adorer le démon dont l'amour nous fournit le moyen d'abréger nos souffrances ? »
        Un lourd silence aggrava l'ombre. Puis on entendit :
        – Mes frères, au nom du Père, merci. Dans le petit jardin maigre comme un square sans jardinier s'écoulèrent les fidèles aussi peu nombreux que ceux d'une messe du matin.
        L'homme qui avait lu se coiffa alors d'un chapeau haut de forme. Car les Antoinistes, sont, avec les diplomates, les derniers qui aient conservé le culte du gibus.

                                                                     Pierre Benard

    L'Œuvre, 1er septembre 1928


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  • Temple de Paris - rue du Pré Saint-Gervais (FaceBook Historia Nuntius)

    Het Antoinisme

    Louis Antoine (1846-1912) werd geboren in Bergen (België), in een katholiek gezin. Hij werkte in verschillende beroepen (mijnwerker, fabrieksarbeider, plantaardige koopman ...) in België, Pruisen en Polen. In 1888: vestigt hij zich definitief in Jemeppe (België); sticht hij een spiritualistische groep, Les Vignerons du Seigneur, breekt met het katholicisme, ontdekt hij zichzelf zo snel als geschenken van de middelgrote en genezing - door middel van spreuken en toverdrankjes. In zijn kleine spirituele catechismus (1896), beweert hij dat de “wijnboeren des Heers” de zieken genezen, demonen uitdrijven, de doden opwekken en spreken met de “verdwenen” van deze wereld. . Hij werd beïnvloed door de geschriften van Allan Kardec.

    In 1901 werd Louis Antoine veroordeeld voor illegale uitoefening van de geneeskunde Hij werd veroordeeld tot een boete van 60 FR, hij keerde daarna richting ”magnetische genezing”, dit beperkt zich alleen tot het geloof van de genezer en die van zijn patiënt. Er worden regeneratieve golven uitgezonden door goede ”geesten”. In 1906 breekt hij met spiritisme. Hij plaatst een tempel op zijn eigendom in Jemeppe. Hij is de ”Vader” die profeteert, geneest vanaf zijn tribune en per brief zijn volgelingen ”Antoinisten ”. Hij geneest door het gebruik van gemagnetiseerd papier en thee. Hij schreef zijn ervaringen in zijn geschriften, die door zijn volgelingen worden gelezen in de tempels en de zogenaamde 'leeszalen' (gebed kamers). De supporters noemen oprichter Louis Antoine ”de vader” en zijn vrouw ”de moeder”. Na de dood van Antoine's, nam zijn vrouw, Jeanne-Catherine Collon, het landgoed over. Er waren toen twee antoinistische tempels en een paar dozijn ”leeszalen” in België en Frankrijk. Er was sterke groei onder leiding van J.-C. Collon, de ”Moeder”, ”vertegenwoordiger van de Vader”; bij haar dood (1940). Er waren 26 tempels in België. De beweging wordt voornamelijk vertegenwoordigd in Frankrijk en België, waar er 64 tempels zijn, waarvan 31 in Frankrijk. In Frankrijk zijn er 2.500 Antoinisten actief.

    Gebed neemt een belangrijke plaats in de religieuze praktijk van de Antoinisten. Een zeer eenvoudige religieuze ceremonie: het lezen van de geschriften van ”Vader Anthony ”, lofzangen. Genezing getuigenissen tijdens ”samenkomsten” in tempels. Viering van dopen van kinderen, bruiloften en begrafenissen, maar niet van de maaltijd van de Heer. De leden zijn niet verplicht om de vergaderingen bij te wonen, en ze mogen bij andere bewegingen. Op de top van de algemene christelijke feesten, hebben de Antoinisten twee andere feesten van hun eigen geloof: ter ere van het oprichtingspaar. 25 juni is voor ”de vader” en 3 november is voor ”de moeder”. Ze vieren ook de inwijding van de tempel in Jemeppe en de aanbidding van de beweging op 15 augustus. Het doel van deze beweging is om hulp te geven aan lijdende mensen door middel van gebed en zonder enig doel van bekering. Het bestaan van God, het kwaad, materie, ziekte en dood (geloof in reïncarnatie) word ontkend. Het is intelligentie (en dus de wetenschap) dat lijden creëert, het geloof in zichzelf dat onderdrukt is; Niettemin, mensen die denken dat ze ”ziek ” mogen deel nemen aan collectieve of individuele healing sessies, de zogenaamde ”operaties ”, om schadelijke stromen af te snijden. Strikte naleving van de natuurwetten: noch arts, noch apotheker, maar uniek beroep op het geloof (uitzondering voor de aftreksels van planten).

    ORGANISATIE Vandaag, collegiaal leiderschap zonder een”vader 's vertegenwoordiger”: 61 tempels (waaronder 34 in Frankrijk) en 190 leeszalen in België, Frankrijk (93 kamers), Engeland, Duitsland, Italië, Luxemburg, Polen, Congo, Australië, Brazilië; 2.500 tot 3.000 ”gekostumeerde ” Antoinisten (Leviet en hoge hoed voor mannen, zwarte jurk, hoed voor vrouwen); 20.000 beoefenaars (waarvan 2.500 in Frankrijk); onbepaald aantal consultants. Erkenning van Antoinisme In Frankrijk: Vereniging Culturelle antoiniste du Collège des desservants de France, (wet van 1901); gevestigd te Parijs (19e). 1910: instelling van een ”Antoinistische cult”. In België werd het een vereniging van openbaar nut. (Koninklijk Besluit van 3 oktober 1922)

    Verhaal & Foto: Ronald & Antoinette van Grinsven

    source : https://www.facebook.com/112752513569750/photos/a.116233006555034/116556479856020/?type=3&theater

     

    Traduction :

    Antoinisme

    Louis Antoine (1846-1912) est né à Mons (Belgique), dans une famille catholique. Il a travaillé dans diverses professions (mineur, ouvrier d'usine, marchand d'usine...) en Belgique, en Prusse et en Pologne. En 1888 : il s'installe définitivement à Jemeppe (Belgique) ; il fonde un groupe spirite, Les Vignerons du Seigneur, en rupture avec le catholicisme, se découvre aussi vite que les dons du médium et de la guérison - par des invocations et des formules magiques. Dans son petit catéchisme spirite (1896), il affirme que les "vignerons du Seigneur" guérissent les malades, exorcisent les démons, ressuscitent les morts, et parlent aux "disparus" de ce monde.... Il a été influencé par les écrits d'Allan Kardec.

    En 1901, Louis Antoine est condamné pour exercice illégal de la médecine. Il est condamné à une amende de 60 FR, il se tourne alors vers la "guérison magnétique", qui se limite à la seule foi du guérisseur et à celle de son patient. Les ondes régénératrices sont émises par les bons "esprits". En 1906, il a rompu avec le spiritisme. Il a placé un temple sur sa propriété à Jemeppe. Il était le "Père" qui a prophétisé, guéri depuis sa tribune et a répond aux lettres à ses disciples "Antoinistes". Il guérit grâce à l'utilisation de papier magnétisé et de thé. Il a consigné ses expériences dans ses écrits, qui sont lus par ses disciples dans les temples et dans les "salles de lecture" (salles de prière). Les partisans appellent le fondateur Louis Antoine "le père" et sa femme "la mère". Après la mort d'Antoine, sa femme, Jeanne-Catherine Collon, a repris le flambeau. Il y avait alors deux temples antoinistes et quelques dizaines de "salles de lecture" en Belgique et en France. La croissance a été forte, sous l'impulsion de J.-C. Collon, la "mère", "représentante du père", à sa mort (1940). Il y avait 26 temples en Belgique. Le mouvement est principalement représenté en France et en Belgique, où l'on compte 64 temples, dont 31 en France. En France, 2.500 antoinistes sont actifs.

    La prière occupe une place importante dans la pratique religieuse des antoinistes. Une cérémonie religieuse très simple : lecture des écrits du "Père Antoine", textes de louange ; témoignages de guérison lors de "rencontres" dans les temples : célébration des baptêmes, des mariages et des enterrements d'enfants, mais pas du repas du Seigneur. Les membres ne sont pas obligés d'assister aux réunions, et ils sont autorisés à rejoindre d'autres mouvements. En plus des fêtes chrétiennes générales, les antoinistes ont deux autres fêtes de leur propre foi : en l'honneur du couple fondateur. Le 25 juin est pour "le père" et le 3 novembre est pour "la mère". Ils célèbrent également la consécration du temple de Jemeppe et la création du mouvement le 15 août. Le but de ce mouvement est d'apporter une aide aux personnes en souffrance par la prière et sans but de conversion. L'existence de Dieu, du mal, de la matière, de la maladie et de la mort (foi en la réincarnation) est niée. C'est l'intelligence (et donc la science) qui crée la souffrance, la croyance en soi qui est alors supprimée ; néanmoins, les personnes qui se croient "malades" sont autorisées à participer à des séances de guérison collectives ou individuelles, appelées "opérations", pour couper les fluides nocifs. Stricte observation des lois de la nature : ni médecin ni pharmacien, mais unique appel à la foi (exception pour les infusions de plantes).

    ORGANISATION Aujourd'hui, direction collégiale sans "représentant du père" : 61 temples (dont 34 en France) et 190 salles de lecture en Belgique, France (93 pièces), Angleterre, Allemagne, Italie, Luxembourg, Pologne, Congo, Australie, Brésil ; 2 500 à 3 000 antoinistes "costumés" (lévite et haut-de-forme pour les hommes, robe noire, chapeau pour les femmes) ; 20 000 praticiens (dont 2 500 en France) ; nombre indéterminé de consultants. Reconnaissance de l'antoinisme en France : Association Culturelle antoiniste du Collège des desservants de France, (loi de 1901) ; basée à Paris (19ème). 1910 : Création d'un "culte antoiniste". En Belgique, elle est devenue une association d'utilité publique. (Arrêté royal du 3 octobre 1922)

    Histoire et photo : Ronald & Antoinette van Grinsven

        On croit pouvoir reconnaître frère Jeannin et sa famille à droite du groupe. Il utilisa encore longtemps une béquille.


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  • Mons-Crotteux - Charbonnage du champ d'oiseaux


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  • Mons-Crotteux - Charbonnage de l'arbre St-Michel


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  • ... et la Lumière luit dans les ténèbres
    par Léon Meunier.

      Ce petit livre eût pu porter pour titre : Elévations. Il renferme, en effet, une suite de pensées dont le mysticisme n'échappera pas à un lecteur averti. Ces pensées peuvent être considérées ou comme sujets de méditations ou comme conclusions de thèses morales, c'est-à-dire que, dans leur expression très précise, elles éveillent dans l'esprit du lecteur l'idée des nombreux arguments d'où elles sont sorties ; et c'est là un exercice salutaire de réflexion.
        On sait, d'autre part, que l'auteur est un spiritualiste sans étiquette. Son livre témoigne qu'il a étudié tout particulièrement la théologie catholique et la doctrine antoiniste ; il préfère celle-ci à celle-là : gardez-vous, toutefois, de conclure qu'il est inféodé à la secte antoiniste. Il parle d'Antoine de Jemeppes comme d'un guide spirituel dont il faut étudier la doctrine, à son sens, très profonde et qui accorde le positivisme le plus exact avec le mysticisme le plus élevé, mais il ne va pas plus loin. Son petit livre est d'ailleurs, assez mal apprécié des antoinistes « officiels » et l'on rapporte qu'une guérisseuse, gardienne d'un temple antoiniste, après avoir brûlé le livre, en a, par circulaire, déconseillé la lecture aux centres antoinistes !
        Mais qu'importe ? Pour nous, spirites, qui accueillons sans crainte toute recherche de Vérité, ce petit livre est de ceux qu'il faut lire et surtout « méditer ».
        (Se trouve chez l'auteur M. Meunier, 10, rue Perceval. Paris 14e (3 fr. 50).

    Recension dans Revue scientifique et morale du spiritisme, volume 27, 1924 (pp.60-61)
    http://iapsop.com/archive/materials/revue_scientifique_et_morale_de_spiritisme/revue_scientifique_et_morale_du_spiritisme_v27_1924.pdf


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  • L'Auréole de la Conscience (La Vie Mystérieuse, n°8, 25 avril 1909)

    Le mouvement psychique

        Un de nos abonnés de Liège nous adresse la collection d'un journal que vous ignorez peut-être, cher lecteur, bien qu'il en soit à sa 2° année ; c'est l'Auréole de la Conscience, sous la direction d'Antoine le Guérisseur.
        Antoine le Guérisseur habite un village de Belgique. Vous pensez bien qu'en France, pays de liberté, si jamais un guérisseur s'avisait de publier un journal destiné à célébrer ouvertement sa méthode de guérison, il prendrait vite le chemin du Dépôt. Mais, en Belgique, sous l'égide du roi Léopold, pourvu que le repos du royaume ne soit pas troublé, chacun fait ce qu'il veut, sans avoir à craindre les gendarmes ou les syndicats de morticoles.
        Antoine reçoit des malades de toutes les régions, qu'il guérit par une simple imposition de mains, comme remèdes il conseille la prière, la bonté, la concentration de la pensée souveraine. Et il paraît qu'il obtient des miracles, tout en étant complètement illettré ; car son journal est fait par son secrétaire.
        En somme le guérisseur est un simple magnétiseur. Et à tout prendre il vaut mieux s'adresser à notre collaborateur le docteur Mesnard, qui lui, au moins, connait l'anatomie du corps humain, ou au docteur Encausse, qui à l'Ecole de Magnétisme dirige une clinique où il guérit également par l'imposition des mains.

    La Vie Mystérieuse, n°8, 25 avril 1909


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  • Caudry - Temple Antoiniste (by S'SYLHA YK)(500px.com)

    Photo de S'SYLHA YK (source : 500px.com)


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  • Inauguration du Temple de Schaerbeek (De Zeeuw, 3 augustus 1925)

        De Antoinistische godsdienst heeft gisteren te Brussel een nieuwen tempel in gebruik genomen. Moeder Antoine, de weduwe van Vader Antoine, den stichter van den godsdienst, leidde den openingsdienst.
    De Zeeuw, 3 augustus 1925

    Traduction :
        La religion antoiniste a inauguré hier un nouveau temple à Bruxelles. La mère Antoine, veuve du père Antoine, fondateur de la religion, a dirigé le service d'ouverture.
    De Zeeuw, 3 août 1925


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  • Het Protestantisme in België (De Tijd, 6 Juli 1923)GEMENGDE BERICHTEN.

    Het Protestantisme in België.

        Onze Belgische correspondent schrijft d.d. 4 Juli:
        Zooals de lezers van „De Tijd” uit het hoofdartikel van 3 Juli vernamen, werd te Brussel plechtig de nagedachtenis gehuldigd van de twee Antwerpsche Augustijnermonniken, Hendrik Voes en Jan van Essen, die den 1sten Juli 1523 werden verbrand, wegens ketterij. Natuurlijk galmden daar de gewone dityramben ter eer van de vrijheid van gedachte, van godsdienst... een woord dat steeds zoo scheurend-valsch klinkt in den mond van Belgische liberalen. Wat de heeren Max, burgemeester van Brussel, Devèze, minister van oorlog, Lafontaine, de sociaal-democratische vice-president van den Senaat op dit feest kwamen verrichten, lijkt ons een raadsel. Moet men er een poging in zien, om weer door middel van propaganda voor het Protestantisme het Katholicisme te bestrijden; om Liberalisme met Protestantisme te versmelten?
        Dit zou volkomen strijden met den wezenlijken aard van het Belgisch liberalisme en het
    Belgische socialisme, die uitteraard godsdienstloos zijn: ja inderdaad godsdienst-bestrijders.
        Zal het zangen van liederen als „que Dieu se montre”, of „Dank en aanbidding zij onzen God” bij Minister Devèze de herinnering niet wakker geroepen hebben aan lang vervlogen dagen, toen hij, als naief congreganist in de Collegekapel vroom te bidden zat ter eere van Maria?
        Belangrijker dan de redevoeringen en de plechtigheid te Brussel is het artikel „Deux Martyrs” aan de twee slachtoffers der Inquisitie gewijd en verschenen in „Le Soir” van 26 Juni l.l.
        Dit artikel is in zulk blad zoo weinig op zijne plaats als een portret van Calvijn in een kennistent of de Pensees van Pascal in een keukenhoek. «Mr. Hijmans verhaalt hoe in de jaren 1873–1876 Emile de Laveleye, de welbekende schrijver over politiek, en het Gentsche liberale blad „la Flandre Liberale”, dat toen pas ontstaan was, het liberalisme naar het protestantisme wilden richten. Hun pogingen sloegen niet in bij de massa. Enkele liberalen, bewonderaars van de Geuzen der zestiende eeuw, waren „godsdienstig protestant”, sommigen wel door Nederlandschgezindheid beïnvloed.
        Paul Frederiq b.v. was kerkmeester van de Protestanten. Hij vooral heeft er zijne levenstaak van gemaakt, de Inquisitie te bestudeeren, hare slachtoffers te verheerlijken. Tot dat soort behoort ook de historicus Leonard Willems, de bekende Vlaamschgezinde.
        Het getal Protestanten is in België onbeduidend. Zij behooren tot de Evangelisch Protestantsche Kerk, tot de Vrijzinnig Protestantsche Kerk, of tot den Anglikaanschen Eeredienst.
        De bedienaars genieten de jaarwedden bij artikel 117 van de Grondwet aan de bedienaars der erkende eerediensten verzekerd.
        Vóór den oorlog was hunne propaganda beperkt tot het uitdeden van eenige bijbels of godsdienstige vlugschriften. Na den oorlog is de propaganda scherper geworden.
        In het jongste „Meinummer” van het uitstekend maandblad „Ons Geloof" klaagt een medewerker over het feit, dat de protestanten tot een onzer beste streken doordringen, o.a. in de Kempen, Oost-Vlaanderen en te Turnhout, onlangs verderfelijke geschriften van huis tot huis werden rondgebracht. Eerw. heer Van Tichelen antwoordde met een vraag naar documentatie. Ik ging op inlichtingen uit en vernam, dat tot no.g toe niet veel ingezonden werd. Slechts uit een tiental dorpen waren inlichtingen gekomen.
        De Protestanten verspreiden vooral de Evangeliën, hier en daar een brief van Paulus, naar den tekst van den Statenbijbel dus in een taal, die door onze volksmenschen niet gesmaakt wordt.
        Verder werden uitgedeeld: strooibriefjes over de vergiffenis van de zonden in Jezus bloed, zoo ongenadig-saai en suf dat onze menschen, die zoo wijd staan van de Calvinistische mentaliteit, ze niet lezen kunnen.
        Gevaarlijker zijn sommige strooibiljetten tegen de Heilige Mis.
        In West-Vlaanderen wordt ook gepredikt en op eenige dorpjes hebben zij enkelen, bij wie het Katholicisme maar een flauw pinkelend vlammetje meer was, medegesleept.
        Mijn zegsman – een optimist – vindt tot nog toe de propaganda lang niet gevaarlijk en meent dat zij een spoorslag worden zal om sommige Katholieken en geestelijken wakker te schudden teneinde degelijker onderricht aan 't volk te verschaffen.
        Natuurlijk komt voor het Katholicisme het gevaar niet van het Protestantisme, maar wel van het materialisme of het bijgeloof. Zoo telt het Antoinisme, de vereering van Antoine le Guérisseur, duizenden volgelingen. Reeds werd aan het Parlament erkenning van dien godsdienst gevraagd.
        Pater Adjuties Drieghe, die aan het Antoinisme een artikel wijdde in „Ons Geloof”, stelt vast, dat de leer van Antoine een halve bevrediging geeft aan het hart en dat het verlangen naar de gezondheid, welke den zieken zoo onverstoorbaar wordt beloofd, hen naar de Antoinistische tempels als naar een laatste reddingshaven drijft.
        „Dit verklaart „schrijft hij” waarom het Antoinisme vooral zijn aanhangers vindt onder de Walen. De schrijver van de godsdienstige Kroniek in het maandschrift „La Terre Wallonne” jammerde over den grooten opgang, welke het spiritisme maakt in die gewesten. „Gaat het zoo voort, beweert hij, dan staan we na korten tijd, in godsdienstzaken, op één lijn met den verachterden volksstam der Batokos.” In het Vlaamsche land, waar men, nog vele boeren vindt, die in God gelooven, maakte het Antoinisme tot nog toe weinig of geen adepten. En zoolang ons volk zijn Catechismus blijft kennen en onderhouden, bewaart het een krachtig inëntsel tegen de kinderachtige domheden van dit nieuw spiritualisme en het kennisspektakel zijner zoogezegde genezingen.”
        Antoine werd in 1848 te Mores-Crotteux geboren, was spiritist en één van die wonderdokters, die iedereen genas en dan ook zich zelf verbeelden ging, dat de geestvan God op hem rustte en over godsdienst en wijsbegeerte in den blinde praatte. Typisch is het wel, dat een socialist, geestverwant van J. Destrée, een dilettant-ingodsdienstzaken, Piérard, de verzoekschriften tot erkenning van den nieuwen godsdienst welwillend begroette (27 Mei 1921).
        Voor die heeren, zoowel voor Piérard als voor Hymans, is alleen Rome de vijand. Al wat dienen kan om Rome te ondermijnen, is welkom. Zij zullen wel Boedha begroeten, maar het Kruis van Jezus Christus laten zij uit de scholen wegruimen. Ik kan me Hymans wel verbeelden op een feest ter herdenking van de slachtoffers der Inkwisitie, doch niet op een huldebetoog ter eere van de martelaars van Gorkum. Met een ernst echter, dien wij bij den liberalen leider slechts zelden vinden, bepaalt hij hoe moeilijk het is te leven zonder zich ooit af te vragen waarom en wat de schikking en de reden tot bestaan der dingen is. Hij betreurt, dat de Katholieke Kerk in België de eenige Kerk is en oordeelt, dat het gemis aan godsdienstigen wedijver een oorzaak van zwakheid is.
        Is de liberale leider op weg naar het Protestantisme? Zal hij een deel van zijne partijgenooten medesleepen?
        Hymans als dominee, als predikant! – Och waarom niet? Hij is wel minister van Buitenlandsche zaken geweest.
        Op ieder tooneel kan men fantazeeren.

    *    *
    *

         Niet alleen in België, ook in Belgisch Kongo wordt door dé Protestanten een zekere bedrijvigheid getoond.
        Pater J. van Wing S. J. slaakte reeds in 1921 een noodkreet. Het getal protestantsche posten is in Belgisch Kongo ontzettend vermeerderd. Alhoewel er talrijke sekten zijn, staan zij in Kongo eensgezind tegen den Roomschen zendeling en hebben dit met elkaar gemeen, dat zij door den band ruim voorzien zijn van stoffelijke middelen.
        De meeste residenties zien er als aangename homes uit, vele scholen, dispensary's zijn degelijk ingericht. Sommige beschikken over mooie stoom- en motorbooten. Onder hen treft men zeer flinke, ernstige menschen aan. Zij werken rechtstreeks weinig in op de massa, doch vooral door middel van de school. Daar vormen zij onderwijzers, evangelische hoofden der plaatselijke gemeenten, ook wel bedienden en klerken. In katholiek opzicht oordeelde Pater van Wing het hoognoodig de Protestantsche propaganda te keer te gaan.
        De Katholieke Missies hadden erg te lijden onder sommige bestuursmaatregelen van den liberalen gouverneur Lippens en daar, zooals overal elders, is Rome de vijand voor de vrijmetselarij, voor het liberalisme.
        Toen in 1874 in het Januari-nummer van de „Revue de Belgique” de Laveleye aan ’t verslappend liberalisme den raad gegeven had zich op te monteren in eene verzoening met het Protestantisme of het oud-Katholicisme, antwoordde Schaepman in „Onze Wachter": „Doe maar, Professor, het ultramontanisme breng je toch niet ten onder, maar wel uw eigen liberalisme of protestantisme.”
        Hetzelfde kan men nu nog verklaren.

    De Tijd, 6 Juli 1923


    Traduction:

     DES MESSAGES CONTRADICTOIRES. 

     Le protestantisme en Belgique.

        Notre correspondant belge nous écrit le 4 juillet :
        Comme l'ont entendu les lecteurs de "De Tijd" de l'article principal du 3 juillet, Bruxelles a solennellement honoré la mémoire des deux moines augustiniens anversois, Hendrik Voes et Jan van Essen, qui ont été brûlés le 1er juillet 1523 pour hérésie. Bien sûr, les dithyrambes communs y sonnaient en l'honneur de la liberté de pensée, de religion... ...un mot qui sonne toujours aussi lacrymal dans la bouche des libéraux belges. Ce que sont venus faire à cette fête Messieurs Max, bourgmestre de Bruxelles, Devèze, ministre de la guerre, Lafontaine, vice-président social-démocrate du Sénat, nous semble un mystère. Devrions-nous assister à une nouvelle tentative de lutte contre le catholicisme par le biais d'une propagande en faveur du protestantisme ; de fusionner le libéralisme avec le protestantisme ?
        Cela serait en totale contradiction avec la nature essentielle du libéralisme belge et du Socialisme belge, qui est sans religion : oui, en effet, des guerriers de la religion.
        Le chant de chansons comme "que Dieu se montre", ou "Merci et adoration soit notre Dieu" avec le ministre Devèze ne va-t-il pas réveiller le souvenir d'un temps révolu, où lui, en congrégation naïve dans la chapelle du Collège, priait pieusement en l'honneur de Marie ?
        Plus important que les discours et la cérémonie à Bruxelles est l'article "Deux Martyrs" consacré aux deux victimes de l'Inquisition et publié dans "Le Soir" le 26 juin.
        Cet article a peu de place dans un magazine comme un portrait de Calvin dans une tente de la connaissance ou les Pensées de Pascal dans un coin de cuisine. "M. Hijmans raconte comment, dans les années 1873-1876, Emile de Laveleye, l'auteur bien connu en matière de politique, et la revue libérale gantoise "la Flandre Libérale", qui à l'époque venait à peine de voir le jour, ont voulu orienter le libéralisme vers le protestantisme. Leurs tentatives n'ont pas atteint les masses. Certains libéraux, admirateurs des mendiants du XVIe siècle, étaient "protestants religieux", certains d'entre eux étant influencés par les Hollandais.
        Paul Frederiq b.v. était le maître d'église des protestants. Il s'est surtout donné pour tâche d'étudier l'Inquisition, de glorifier ses victimes. L'historien Leonard Willems, le célèbre sympathisant flamand, appartient également à ce genre.
        Le nombre de protestants est insignifiant en Belgique. Ils appartiennent à l'Église protestante évangélique, à l'Église protestante libérale ou au service d'honneur anglican.
        L'article 117 de la Constitution assure aux ministres du culte reconnu des paris annuels.
        Avant la guerre, leur propagande se limitait à la publication de quelques bibles ou pamphlets religieux. Après la guerre, la propagande s'est affinée.
        Dans le plus jeune "Meinummer" de l'excellent mensuel "Ons Geloof" (Notre Foi), un employé se plaint du fait que les protestants ont pénétré dans l'une de nos meilleures régions, notamment en Campine, en Flandre orientale et à Turnhout, et que des écrits pernicieux ont récemment été apportés de maison en maison. L'Honorable M. Van Tichelen a répondu par une demande de documentation. Je me suis renseigné et j'ai appris que, jusqu'à présent, on n'avait pas envoyé grand-chose. Seule une dizaine de villages s'étaient renseignés.
        Les protestants diffusent principalement les évangiles, ici et là une lettre de Paul, selon le texte de la Bible des Etats dans une langue qui n'est pas goûtée par notre peuple.
        En outre, ils ont distribué : des tracts sur le pardon des péchés dans le sang de Jésus, si impitoyablement ennuyeux et somnolents que notre peuple, qui est si large de la mentalité calviniste, ne peut pas les lire.
        Plus dangereuses sont les notes éparses contre la Sainte Messe.
        En Flandre occidentale, ils prêchent également et dans quelques villages, ils entraînent quelques personnes, avec lesquelles le catholicisme n'est qu'une faible flamme vacillante.

        Mon porte-parole, un optimiste, ne considère pas que la propagande soit dangereuse et pense qu'elle va devenir un aiguillon pour réveiller certains catholiques et le clergé afin de fournir une instruction plus solide au peuple.
        Bien sûr, pour le catholicisme, le danger ne vient pas du protestantisme, mais du matérialisme ou de la superstition. C'est ainsi que l'antoinisme, le culte d'Antoine le Guérisseur, compte des milliers d'adeptes. Déjà, le Parlement a été invité à reconnaître cette religion.
        Le père Adjuties Drieghe, qui a consacré un article à l'antoinisme dans "Notre Foi", a noté que la doctrine d'Antoine donnait une demi satisfaction au cœur et que le désir de santé, si imperturbablement promis aux malades, les poussait vers les temples antoinistes comme s'ils étaient un dernier port de salut.
        "Cela, écrit-il, explique pourquoi l'antoinisme trouve ses adeptes parmi les Wallons. L'auteur de la chronique religieuse du magazine mensuel "La Terre Wallonne" se plaint de la grande montée du spiritisme dans ces régions. "Si les choses continuent ainsi", a-t-il déclaré, "après peu de temps, en matière de religion, nous serons au même niveau que la tribu arriérée des Batokos". Dans la campagne flamande, où il y a encore de nombreux agriculteurs qui croient en Dieu, l'antoinisme n'a jusqu'à présent fait que peu ou pas d'adeptes. Et tant que notre peuple continuera à connaître et à maintenir son Catéchisme, il gardera une puissante inoculation contre la stupidité enfantine de ce nouveau spiritualisme et le spectacle de ses soi-disant guérisons.
        Antoine est né à Mons-Crotteux en 1848. C'était un spirite et l'un de ces médecins miracles qui guérissaient tout le monde et imaginaient ensuite que l'esprit de Dieu reposait sur lui et parlaient de religion et de philosophie à l'aveugle. Il est typique qu'un esprit socialiste, apparenté à J. Destrée, un dilettante de la religion, Piérard, ait accueilli les pétitions pour la reconnaissance de la nouvelle religion (27 mai 1921).
        Pour ces Seigneurs, tant pour Piérard que pour les Hymans, seule Rome est l'ennemie. Tout ce qui peut servir à miner Rome est le bienvenu. Ils salueront Bouddha, mais ils feront retirer la croix de Jésus-Christ des écoles. Je peux imaginer Hymans lors d'une fête pour commémorer les victimes de l'Inquisition, mais pas lors d'un hommage en l'honneur des martyrs de Gorkum. Mais avec un sérieux que l'on trouve rarement chez le chef libéral, il détermine combien il est difficile de vivre sans jamais se demander pourquoi et quelle est la raison du règlement et de l'existence des choses. Il déplore le fait que l'Église catholique en Belgique soit la seule Église et juge que l'absence de rivalité religieuse est une cause de faiblesse.
        Le leader libéral est-il sur la voie du protestantisme ? Entraînera-t-il certains de ses collègues du parti ?
        Les hymnes comme pasteurs, comme prêcheurs ! - Pourquoi pas ? Il a été ministre des affaires étrangères.
        On peut fantasmer dans n'importe quel ton de voix.

    *    *
    *

         Non seulement en Belgique, mais aussi au Congo belge, les protestants font preuve d'une certaine activité.
        Déjà en 1921, le père J. van Wing S.J. avait lancé un appel au secours. Le nombre de postes protestants a énormément augmenté au Congo belge. Bien que les sectes soient nombreuses, au Congo elles sont unies contre le missionnaire romain et ont en commun d'être amplement dotées de moyens matériels par la bande.
        La plupart des résidences ressemblent à des maisons agréables, de nombreuses écoles et dispensaires sont bien équipés. Certains ont de beaux bateaux à vapeur et à moteur. Parmi eux, on trouve des personnes très grandes et sérieuses. Ils ont peu d'influence directe sur les masses, mais principalement par le biais de l'école. Ils y forment des enseignants, des chefs évangéliques de congrégations locales, mais aussi des serviteurs et des clercs. D'un point de vue catholique, le père van Wing estimait qu'il était hautement nécessaire d'inverser la propagande protestante.
        Les Missions catholiques ont beaucoup souffert de certaines mesures administratives du gouverneur libéral Lippens et là, comme partout ailleurs, Rome était l'ennemi de la franc-maçonnerie, du libéralisme.
        Lorsqu'en 1874, dans le numéro de janvier de la "Revue de Belgique", de Laveleye avait conseillé au libéralisme de s'assimiler à une réconciliation avec le protestantisme ou le vieux catholicisme, Schaepman avait répondu dans "Notre Gardien" : "Allez-y, professeur, ne faites pas tomber l'ultramontanisme, mais faites tomber votre propre libéralisme ou protestantisme".
        La même chose peut être expliquée maintenant.

    De Tijd, 6 juillet 1923


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  • Aimez-vous les uns les autres (Le Fraterniste, 10 octobre 1913)

    Aimez-vous les uns les autres

    (encart dans Le Fraterniste, 10 octobre 1913)


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  •     Une Fraternelle de l'Institut général de Psychosie a existé à Huy-Tihange:

    Fraternelle de Huy de l'Institut général de Psychosie

    Fraternelle n°34 (et non 39) de Tihange-Huy (Le Fraterniste, 28 mars 1913)

    Fraternelle de Huy de l'Institut général de Psychosie

    Fraternelle n°34 de Tihange-Huy (Le Fraterniste, 4 avril 1913)

    Fraternelle de Huy de l'Institut général de Psychosie

    Fraternelle n°34 de Huy (Le Fraterniste, 17 octobre 1913)


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  • Le Flambeau avec Gust. Gony en 1895 (Die Übersinnliche Welt, v3-4, 1895-1896)(iapsop.com)

    "Le Flambeau". Organe de la "Fédération spirite de la Région de Liége" et du "Comité de Propagande de Paris". Rédacteurs : Monsieur Félix Paulsen à Angleur-lez-Liège et Monsieur Gust.[ave] Gony à Jemeppe s. M., N° 1, Quai de la Saulx. Collaborateurs : J. C. Chaigneau, A. Laurent de Faget, Léon Denis, Victor Marchand, A. Dufilholl, Stanislas Dismièr, J. Fievet, Louis Piérard. Abonnement à l'année pour la Belgique 3 Frcs. Par union postale 6 Frcs. Numéro individuel 5 ct. Tirage 3 500 exemplaires.

    Source : Die Übersinnliche Welt, v3-4, 1895-1896 (iapsop.com)


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  • Groupe spirite de Seraing avec G.Gony en 1895

    Union Spirite de Seraing, secrétaire Monsieur G.[ustave] Gony, 1, Quai de la Saulx, à Jemeppe s. M.
    Réunion le premier Dimanche de chaque mois à Seraing, N° 1, rue Vecquée. (300 membres).

    Source : Die Übersinnliche Welt, v3-4, 1895-1896 (iapsop.com)


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  • Acte de mariage Gustave Gony et Marie Plumier (12 septembre 1900)

       L'an mil neuf cent, le Mercredi Douze Septembre devant Nous sieur Garnier, le Conseiller Communal faisant fonction d'Échevin, Officier de l'état Civil de Seraing ont comparu publiquement en notre maison commune Gustave Jean Joseph Gony, chef de bureau, âgé de trente ans, domicilié à Seraing, né à Jemeppe, le cinq Juin Mil huit cent septante, fils majeur et légitime de François Édouard Joseph Gony et de Marie Élisabeth Looz, décédés sort extraits ci-annexés & Marie Catherine Guillemine Plumier, institutrice, âgée de trente un ans, domiciliée à Seraing, y née le Vingt quatre Octobre Mil huit cent Soixante huit, fille majeure et légitime de Pierre joseph Plumier, décédé sort extrait ci-annexé et de Florence Louise Joseph Leloup, sans profession, aussi domiciliée à Seraing, ici présente et consentante.

    Lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et donc l a publication a été faite à Seraing, le Dimanche deux Septembre dernier, sans opposition.
    Attendu que le futur étant âgé de plus de trente huit ans, n'a plus à fournir la preuve qu'il a satisfait en Belgique aux obligations de la milice.
    Faisant droit à la réquisition des parties après leur avoir donné lecture des pièces ci-annexées relatives à leur état civil et aux formalités du mariage, comme aussi du chapitre VI du titre V du code civil, intitulé du Mariage, avons demandé au futur et à la future s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun d'eux ayant répondu séparément et affirmativement prononçons au Nom de la loi, qu'ils sont unis par le Mariage et aussitôt les époux nous ont déclaré n'avoir arrêté aucune convention matrimoniale, cises avoir été leur Convention matrimoniale, faisant acte devant maître Hamal, notaire à Seraing, le Vingt Cinq Août dernier.
                                      Donc acte dressé en présente de Alphonse Gony, âgé de trente huit ans, adjudant de matériel d'Artillerie, de Édouard Heptin, âgé de trente huit ans, de Charles Mothy, âgé de cinquante un ans, de Félix Prudhomme, âgé de vingt six ans, instituteur, le premier frère de l'époux, domicilié à Huy, les autres non parents domiciliés à Seraing.
                                      Lecture faite, toutes les parties ont signées devant nous le présent acte.

    (suivent les signatures).


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  • Gustave Gony, spirite et socialiste     Un G. Gony est échevin de l'instruction publique de Seraing en 1898.
        Dans le Volksbelang du samedi 15 avril 1911, on apprend qu'il proposa, lors du travail du groupe socialiste de la Fédération liégeoise, que le flamand soit la langue d'enseignement en Frandre, alors que le français le resterait uniquement pour la Wallonie. Des cours de français et de flamand seront assurés cependant dans les deux côtés du pays. De ce fait, l'Université française de Gand devrait être transférée à Mons.

    Voici l'article en entier :
        Een Waalsch socialist, gezel Gustave Gony, van Luik, zal over de Vlaamsche hoogeschool aan de Luiksche federatie van de socialistische werkliedenpartij eene oplossing voorstellen, die wij hier samenvatten.
        Na overwogen te hebben de « diepe beweging die in het Vlaamsche land bestaat voor de verdediging en bewaring van de moedertaal, alsmede het recht van elk volk zich in zijn eigen taat te ontwikkelen », wenscht de heer Gony dat alle scholen in het Walenland Fransch en in het Vlaamsche land Vlaamsch zouden zijn.
    Een verplichtende leergang van Fransch en een leergang van Vlaamsch zouden in alle lagere en middelbare scholen der twee graden hetzij in het Vlaamsche land, hetzij in het Walenland, ingericht worden.
        De Fransche Universiteit van Gent zou naar Bergen overgebracht worden.
        Te Gent zou eene Vlaamsche hoogeschool ingericht worden.

    source : ftp://digitaal.liberaalarchief.be/Periodieken/Volksbelang/1910-1914/1911/19110415/Volksbelang%20-%2019110415.pdf


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  • Gustave Gony, Nécrologie (Le Fraterniste, 3 octobre 1913)NECROLOGIE

        Deux grands amis de l'Humanité et de notre doctrine d'Amour viennent de disparaitre à nos yeux de chair, mais nous en conserverons le souvenir vivace en nos cœurs.

    Ce sont CARLO BOURLET, décédé le 13 août à Annecy (Haute Savoie), et
    GUSTAVE GONY, décédé en Belgique.

        Gustave Gony était un vieil ami pour moi.
        Avec son ami Félix Paulsen, actuellement rédacteur au « Peuple » de Bruxelles, il avait fondé, voici une vingtaine d'années, à Jemmepes sur Meuse, près Liège, un journal spirite hebdomadaire, à tendance socialiste, qui fut d'une belle tenue et qui représenta un vaillant effort vers l'élargissement de la portée du spiritisme.
        « Le Flambeau » (tel était son titre), fut, je crois, le premier journal spirite hebdomadaire. J'eus le plaisir et l'honneur d'y collaborer. Et voilà que ce brave Gony, si ardent et si dévoué, est enlevé lui aussi en pleine force. Le « Fraterniste » qui représente un idéal si semblable au sien, lui enverra, j'en suis sûr, à tous égards, une chaleureuse pensée de sympathie

                                           J.-C. CHAIGNEAU.

    Le Fraterniste, 3 octobre 1913


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  • Le Docteur Demeure (Revue spirite, 8e année, n°3, mars 1865)

    Le docteur Demeure,

    Mort à Albi (Tarn), le 26 janvier 1865.

        Encore une âme d'élite qui vient de quitter la terre ! M. Demeure était un médecin homœopathe très-distingué d'Albi. Son caractère, autant que son savoir, lui avait concilié l'estime et la vénération de ses concitoyens. Nous ne l'avons connu que par sa correspondance et celle de ses amis, mais elle a suffi pour nous révéler toute la grandeur et toute la noblesse de ses sentiments. Sa bonté et sa charité étaient inépuisables, et, malgré son grand âge, aucune fatigue ne lui coûtait quand il s'agissait d'aller donner des soins à de pauvres malades. Le prix de ses visites était le moindre de ses soucis ; il regardait moins à se déranger pour le malheureux que pour celui qu'il savait pouvoir payer, parce que, disait-il, ce dernier, à défaut de lui, pouvait toujours se procurer un médecin. Au premier, non-seulement il donnait les remèdes gratuitement, mais souvent il laissait de quoi subvenir aux besoins matériels, ce qui, parfois, est le plus utile des médicaments. On peut dire de lui qu'il était le Curé d'Ars de la médecine.
        M. Demeure avait embrassé avec ardeur la doctrine spirite, dans laquelle il avait trouvé la clef des plus graves problèmes dont il avait vainement demandé la solution à la science et à toutes les philosophies. Son esprit profond et investigateur lui en fit immédiatement comprendre toute la portée, aussi fut-il un de ses plus zélés propagateurs. Quoique nous ne nous fussions jamais vus, il nous disait, dans une de ses lettres, qu'il avait la conviction que nous n'étions point étrangers l'un à l'autre, et que des rapports antérieurs existaient entre nous. Son empressement à se rendre auprès de nous dès qu'il fut mort, sa sollicitude pour nous et les soins qu'il nous a rendus dans la circonstance où nous nous trouvions à ce moment, le rôle qu'il paraît appelé à remplir, semblent confirmer cette prévision que nous n'avons pas encore pu vérifier.
        Nous apprîmes sa mort le 30 janvier, et notre première pensée fut de nous entretenir avec lui. Voici la communication qu'il nous donna le soir même par l'intermédiaire de madame Cazemajour, médium.

        « Me voilà. Je m'étais promis, vivant, que, dès que je serais mort, je viendrais, si cela m'était possible, serrer la main à mon cher maître et ami, M. Allan Kardec.
        « La mort avait donné à mon âme ce lourd sommeil qu'on nomme léthargie ; mais ma pensée veillait. J'ai secoué cette torpeur funeste qui prolonge le trouble qui suit la mort, je me suis réveillé, et d'un bond j'ai fait le voyage.
        « Que je suis heureux ! Je ne suis plus vieux ni infirme ; mon corps n'était qu'un déguisement imposé ; je suis jeune et beau, beau de cette éternelle jeunesse des Esprits dont les rides ne plissent jamais le visage, dont les cheveux ne blanchissent pas sous la durée du temps. Je suis léger comme l'oiseau qui traverse d'un vol rapide l'horizon de votre ciel nébuleux, et j'admire, je contemple, je bénis, j'aime et je n'incline, atome, devant la grandeur, la sagesse, la science de notre Créateur, devant les merveilles qui m'entourent.
        « J'étais près de vous, cher et vénéré ami, quand M. Sabó a parlé de faire mon évocation, et je l'ai suivi.
        « Je suis heureux ; je suis dans la gloire ! Oh ! qui pourra jamais redire les splendides beautés de la terre des élus : les cieux, les mondes, les soleils, leur rôle dans le grand concours de l'harmonie universelle ? Eh bien ! j'essayerai, ô mon maître ; je vais en faire l'étude, je viendrai déposer près de vous l'hommage de mes travaux d'Esprit que je vous dédie à l'avance. A bientôt.

                                                                               « Demeure. »

        Remarque. – Les deux communications suivantes, données le 1er et le 2 février, sont relatives à la maladie dont nous fûmes atteint subitement le 31 janvier. Quoiqu'elles soient personnelles, nous les reproduisons, parce qu'elles prouvent que M. Demeure est aussi bon comme Esprit qu'il l'était comme homme, et qu'elles offrent en outre un enseignement. C'est un témoignage de gratitude que nous devons à la sollicitude dont nous avons été l'objet de sa part en cette circonstance :

        « Mon bon ami, ayez confiance en nous, et bon courage ; cette crise, quoique fatigante et douloureuse, ne sera pas longue, et, avec les ménagements prescrits, vous pourrez, selon vos désirs, compléter l'œuvre dont votre existence a été le but principal. C'est pourtant moi qui suis toujours là, près de vous, avec l'Esprit de vérité, qui me permets de prendre en son nom la parole comme le dernier de vos amis venus parmi les Esprits ! Ils me font les honneurs de la bienvenue. Cher maître, que je suis heureux d'être mort à temps pour être avec eux en ce moment ! Si j'étais mort plus tôt, j'aurais peut-être pu vous éviter cette crise que je ne prévoyais pas ; il y avait trop peu de temps que j'étais désincarné pour m'occuper d'autre chose que du spirituel ; mais maintenant je veillerai sur vous, cher maître, c'est votre frère et ami qui est heureux d'être Esprit pour être auprès de vous et vous donner des soins dans votre maladie ; mais vous connaissez le proverbe : « Aide-toi, le ciel t'aidera. » Aidez donc les bons Esprits dans les soins qu'ils vous donnent, en vous conformant strictement à leurs prescriptions.
        « Il fait trop chaud ici ; ce charbon est fatigant. Tant que vous êtes malade, n'en brûlez pas ; il continue à augmenter votre oppression ; les gaz qui s'en dégagent sont délétères.

                                                          « Votre ami, Demeure. »

        « C'est moi, Demeure, l'ami de M. Kardec. Je viens lui dire que j'étais près de lui lors de l'accident qui lui est arrivé, et qui aurait pu être funeste sans une intervention efficace à laquelle j'ai été heureux de concourir. D'après mes observations et les renseignements que j'ai puisés à bonne source, il est évident pour moi que, plus tôt sa désincarnation s'opérera, plus tôt pourra se faire la réincarnation par laquelle il viendra achever son œuvre. Cependant il lui faut donner, avant de partir, la dernière main aux ouvrages qui doivent compléter la théorie doctrinale dont il est l'initiateur, et il se rend coupable d'homicide volontaire en contribuant, par excès de travail, à la défectuosité de son organisation qui le menace d'un subit départ pour nos mondes. Il ne faut pas craindre de lui dire toute la vérité, pour qu'il se tienne sur ses gardes et suive à la lettre nos prescriptions.

                                                                                « Demeure »

        La communication suivante a été obtenue à Montauban, le 1er février, dans le cercle des amis spirites qu'il avait dans cette ville.

        « Antoine Demeure. Je ne suis pas mort pour vous, mes bons amis, mais pour ceux qui ne connaissent pas, comme vous, cette sainte doctrine qui réunit ceux qui se sont aimés sur cette terre, et qui ont eu les mêmes pensées et les mêmes sentiments d'amour et de charité.
        « Je suis heureux ; plus heureux que je ne pouvais l'espérer, car je jouis d'une lucidité rare chez les Esprits dégagés de la matière depuis si peu de temps. Prenez courage, mes bons amis ; je serai souvent près de vous, et ne manquerai pas de vous instruire sur bien des choses que nous ignorons lorsque nous sommes attachés à notre pauvre matière qui nous cache tant de magnificences et tant de jouissances. Priez pour ceux qui sont privés de ce bonheur, car ils ne savent pas le mal qu'ils se font à eux-mêmes.
        « Je ne continuerai pas plus longtemps aujourd'hui, mais je vous dirai que je ne me trouve pas du tout étranger dans ce monde des invisibles ; il me semble que je l'ai toujours habité. J'y suis heureux, car je vois mes amis, et je peux me communiquer à eux tous les fois que je le désire.
        « Ne pleurez pas, mes amis ; vous me feriez regretter de vous avoir connus. Laissez faire le temps, et Dieu vous conduira à ce séjour où nous devons tous nous trouver réunis. Bonsoir, mes amis : que Dieu vous console ; je suis là près de vous.

                                                                                « Demeure »

        Remarque. – La situation de M. Demeure, comme Esprit, est bien celle que pouvait faire pressentir sa vie si dignement et si utilement remplie ; mais un autre fait non moins instructif ressort de ses communications, c'est l'activité qu'il déploie presque immédiatement après sa mort pour être utile. Par sa haute intelligence et ses qualités morales, il appartient à l'ordre des Esprits très avancés ; il est très heureux, mais son bonheur n'est pas dans l'inaction. A quelques jours de distance, il soignait des malades comme médecin, et, à peine dégagé, il s'empresse d'aller en soigner comme Esprit. Que gagne-t-on donc à être dans l'autre monde, diront certaines personnes, si l'on n'y jouit pas du repos ? A cela nous leur demanderons d'abord si ce n'est rien de n'avoir plus ni les soucis, ni les besoins, ni les infirmités de la vie, d'être libre, et de pouvoir, sans fatigue, parcourir l'espace avec la rapidité de la pensée, aller voir ses amis à toute heure, à quelque distance qu'ils se trouvent ? Puis nous ajouterons : Lorsque vous serez dans l'autre monde, rien ne vous forcera de faire quoi que ce soit ; vous serez parfaitement libres de rester dans une béate oisiveté aussi longtemps que cela vous plaira ; mais vous vous lasserez bientôt de cette oisiveté égoïste ; vous serez les premiers à demander une occupation. Alors il vous sera répondu : Si vous vous ennuyez de ne rien faire, cherchez vous-mêmes à faire quelque chose ; les occasions d'être utile ne manquent pas plus dans le monde des Esprits que parmi les hommes. S'est ainsi que l'activité spirituelle n'est point une contrainte ; elle est un besoin, une satisfaction pour les Esprits qui recherchent les occupations en rapport avec leurs goûts et leurs aptitudes, et choisissent de préférence celles qui peuvent aider à leur avancement.

    Revue spirite, 8e année, n°3, mars 1865

    Le Docteur Demeure (Revue spirite, 8e année, n°3, mars 1865)

    (in J. Malgras, Les pionniers du spiritisme en France, 1906)


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  • Écho des Fêtes Antoinistes du 29 Juin 1913 (Le Fraterniste, 11 juillet 1913)Echo des Fêtes Antoinistes

    – du 29 Juin 1913 –

        Nous insérions dans notre précédent numéro que nous tiendrions nos lecteurs au courant des fêtes qui viennent d'être organisées à Jemmeppe sur Meuse à l'occasion de l'anniversaire de la désincarnation du Père Antoine, survenue l'an dernier, le 25 juin.
        Voici ce que rapporte à ce sujet l'un de nos confrères, qui a fait partie de ce nouveau pèlerinage :

        Antoine, à qui son regard fulgurant et sa barbe de fleuve donnaient l'aspect d'un des anciens prophètes d'Israël, exerçait sur la plupart des gens qui l'approchaient un ascendant extraordinaire.
        Il disait posséder la révélation de la vérité. Il passait pour opérer, par le seul pouvoir de sa volonté, des guérisons miraculeuses.
        De tous côtés, de pauvres gens s'adressaient à lui pour obtenir, par son intervention puissante et mystérieuse, la fin ou l'adoucissement de leurs maux. Et le culte antoiniste compta des adeptes un peu partout...
        Le 25 juin 1912, Antoine le Guérisseur se désincarnait.
        Mais l'antoinisme ne mourut pas avec Antoine et le temple édifié à Jemeppe continue à être le centre d'un mouvement intense, centre où parviennent chaque jour, sous forme d'un courrier formidable, les plaintes et les vœux de l'humanité malheureuse.
        C'est qu'Antoine avait pris là une précaution pour assurer la pérennité de son œuvre.
        Quand il fut sur le point de mourir, il fit savoir à ses disciples que sa femme lui succéderait, qu'elle pourrait s'assimiler à son fluide éthéré et il la chargea de recueillir et de lui transmettre les désirs des antoinistes.
        C'est en vertu de cette désignation que la veuve du guérisseur guérit à son tour.
        Pour célébrer l'anniversaire de la désincarnation d'Antoine, celle qui fut sa femme conviait les antoinistes du monde entier à se rendre mercredi dernier, à Jemeppe-sur-Meuse : elle annonçait que les malades obtiendraient de grandes guérisons.
        Les antoinistes vinrent au nombre de plusieurs milliers. La Belgique, les Pays-Bas, certaines provinces du Nord de la France fournirent le gros de cette armée. Paris, qui compte quatre ou cinq groupes antoinistes, avait, pour sa part, envoyé environ cent-cinquante pèlerins.

    L'UNIFORME ANTOINISTE ....

        Les plus zélés des Antoinistes suivent les recommandations du père Antoine à la lettre. C'est ainsi qu'ils s'imposent le port d'un costume dont le guérisseur fixa la couleur et la coupe : c'est, en serge noire, un vêtement qui réalise une manière de compromis entre la soutane des prêtres maronistes et la redingote de certains pasteurs américains ; comme coiffure, un « gibus », qui rappelle, avec moins d'ampleur, l'antique « bolivar » que nous pouvons voir, sur de vieilles gravures, couvrir le chef vénérable de nos arrière-grands-pères.
        C'est Mère qui procède aux « opérations ». Les Antoinistes désignent ainsi les traitements psychiques de leur culte.
        Les fidèles se tassèrent dans le temple. Dans le silence qui précède les grands événements, ils attendirent, regardant devant eux une tribune étroite et longue, sur le bord de laquelle étaient peint – blanc sur fond noir – l'arbre de la vie, symbole de l'Antoinisme. Devant la tribune principale, quelques mètres plus bas, une autre tribune plus petite.
        Au bout d'une demi - heure d'attente, l'Antoiniste Deregnaucourt, celui-là même qui a fait le plus pour le nouveau culte, apparut sur la tribune la moins élevée et resta là, un gros moment, sans rien dire, en méditant profondément, les yeux perdus dans l'Espace. On dit même qu'à la mort de Mère, ce sera notre ami Deregnaucourt qui lui succèdera s'il est encore de ce monde (1).
        Deregnaucourt attendit... L'assistance était haletante et recueillie. Seule, la béquille d'un infirme en tombant sur le plancher, troubla un instant le silence.
        Mais soudain, on entendit le tintement aigrelet d'une sonnette. Tous les pèlerins se dressent d'un seul élan. C'est la Mère qui apparait. Elle est sur la tribune. Toute blanche dans ses vêtements noirs, elle regarde vers le plafond, en se tordant les poignets...
        Cinq minutes, elle reste là, le regard fixe, les poings crispés... Puis, elle s'en va... C'est fini. Les fidèles se retirent.
        C'est là l'opération annoncée… La mère dut la recommencer cinq fois, chaque fois devant cinq à six cents personnes.
        Après les opérations, les Antoinistes ont fait un pieux pélerinage à travers le jardinet où, tout en repiquant ses salades et en échenillant ses choux, le père Antoine sentit naître sa vocation...
        Les fêtes antoinistes ont recommencé hier. Les fidèles, en cortège, conduits par la Mère et le frère Deregnaucourt, ont fait le parcours que fit, il y a un an, la dépouille funèbre du guérisseur, de la maison au cimetière.
        Quant aux guérisons obtenues, sans doute y en a-t-il, mais il faudrait ne voir tous ces pèlerins l'un après l'autre et les voilà dispersés… Dans tous les cas, on ne doute plus aujourd'hui des guérisons psychiques. Et, en somme, le culte Antoiniste est plus vivace que jamais...
                                                                          J. B.
    (1) Monsieur Pillault a eu l'occasion de s'entretenir à plusieurs reprises avec lui.

     

    Le Fraterniste, 11 juillet 1913

    Reprend en partie l'article paru dans Le Matin du 30 juin 1913.


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  • Die Fortschritte des Antoinismus (Psychische Studien-Heft 8-August 1914)

        Die Fortschritte des Antoinismus. Diejenigen, welche geglaubt haben, daß mit dem Tode von Antoine, dem Heiler, die antoinistische Bewegung rasch absterben würde, haben sich geirrt. Dieselbe breitet sich im Gegenteil in Belgien und Nordfrankreich noch weiter aus. Beweis dafür ist die bevorstehende Eröffnung von zwei neuen antoinistischen Tempeln. Solche sind soeben in Verviers und in Momalle fertig gestellt und sollen dieser Tage von der Frau des verstorbenen Heilers, der „Mutter Antoine“, eingeweiht werden. Freudenberg - Brüssel.

    Psychische Studien (Heft 8, August 1914)

     

    Traduction :

        Les progrès de l'antoinisme. Ceux qui croyaient qu'avec la mort d'Antoine, le guérisseur, le mouvement antoiniste allait rapidement s'éteindre, se trompaient. Au contraire, celui-ci se répand encore plus loin en Belgique et dans le nord de la France. La preuve en est l'ouverture imminente de deux nouveaux temples antoinistes. De tels temples viennent d'être achevées à Verviers et à Momalle et doivent être inaugurées ces jours-ci par l'épouse de feu le guérisseur, "Mère Antoine". Freudenberg - Bruxelles.

    Études psychiques (Numéro 8, Août 1914)


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