• * Intelligence

        Définition : [Chez les êtres animés] Fonction mentale d'organisation du réel en pensées chez l'être humain, en actes chez l'être humain et l'animal. Il n'y a cependant aucune incompatibilité entre l'action et la pensée dans une intelligence complète (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 137). L'intelligence n'est pas seulement la faculté d'expliquer le monde, mais la faculté de s'expliquer avec lui (Lacroix, Marxisme, existent., personn., 1949, p. 102) : 1. L'intelligence et l'instinct étant donc communs, quoique à divers degrés, aux animaux et à l'homme, qu'est-ce qui distingue celui-ci? Selon F. Cuvier, c'est la réflexion ou la faculté de considérer intellectuellement, par un retour sur nous-mêmes, nos propres modifications. Proudhon, Propriété, 1840, p. 322.
    P. anal. [Dans certains systèmes philos., dans certaines conceptions relig. ou certaines visions poét. animistes] Les anciens donnèrent au monde une grande ame, et une immense intelligence, dont toutes les ames et les intelligences particulieres étaient émanées (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p. 488). Peut-on admettre qu'une intelligence infinie ait créé l'homme, et supposer que telle qu'une marâtre cruelle, elle ait abandonné son existence sociale au hasard de ses inventions (Bonald, Législ. primit., t. 1, 1802, p. 248). Ce n'est pas seulement dans la graine ou la fleur, mais dans la plante entière, tiges, feuilles, racines, que l'on découvre, si l'on veut bien s'incliner un instant sur leur humble travail, maintes traces d'une intelligence avisée et vivante (Maeterl., Intellig. fleurs, 1907, p. 12).
    [P. oppos. à l'intelligence infinie qui est attribuée à Dieu] Intelligence finie. Comment pouvons-nous, avec nos sens bornés et notre intelligence finie, arriver à la connaissance absolue du vrai et du bien? (Flaub., Corresp., 1857, p. 181).

        Dans l'Enseignement, elle crée la matière et est à dompter et à anéantir pour se délivrer de l'emprise de son invention. Elle nous pousse également à voir le mal (qui est aussi en nous) chez l'autre. Elle nous fait douter et ne peut nous faire progresser. Cependant, elle peut aussi servir à acquérir une foi et une conscience meilleures.

        Elle est opposée à la conscience.

        Le Père disait au frère Delcroix en faisant la Révélation, "il y a trois sortes d'intelligence :
    - l'intelligence, vue de la matière, qui, dans sa forme supérieure, est celle des savants ;
    - l'intelligence de domination, qui, dans sa forme supérieur, est celle des grands monarques ;
    - enfin l'intelligence, lucidité de la conscience, qui est celle que nous devons acquérir en passant par les deux premières."
        extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET