• Chicago Examiner Vol. 11 no28 (1911)-Buffalo Ny Courier (1911)

    Chicago Examiner Vol. 11 no28 (1911)-Buffalo Ny Courier (1911) 

    "Antoinism," Belgium's New Sect of Healers

        A NEW religion has been officially ''discovered" in Belgium by the presentation of a petition to Parliament to obtain legal status for it.
        It la called Antoinism, and was founded a few years ago by a coal miner named Louis Antoine, who is now celebrated far and wide as "Antoine the Healer." His followers claim that they number 160,000. of whom 300, including his wife, are "adepts".
       Mrs. Guillaume, a middle-aged American woman who came specially from New York to be treated by Antoine, says she has been practically cured of the chalky rheumatism which formerly compelled her to walk on crutches. She is herself an adept now, with power to heal by faith, she says.
        Antoinists literally worship their leader. They believe that he knows all the world's happenings, though he never reads a newspaper his home is at Jemeppe-lez-Liege. 
       Antoine is now sixty-five, and confines his healing to ceremonies in the church he has built. They are the simplest services ever invented. They take place at 10 a m. on Monday, Tuesday, Wednesday and Thursday — there are none on Sunday.
        At 9 a. m. the congregation assembles, and an adept, M. Deregnancourt, who is the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under the raised platform. There is silence till 9:30. Then he announces that "operations" will take place at certain hours on certain days.
        He continues sitting perfectly still, not a muscle moving and his watery blue eyes fixed straight before him in an unblinking stare, until the stroke of 10, when every one rises and the Parent One enters through a side door and slowly walks up the steps to the rostrum, wearing a black cassock.
        Antoine faces the people for a full minute without moving, and then lifts his right hand toward the people and holds it extended for another minute, and that is all. He walks slowly out again. Those two minutes are the service. The adept remarks, "Every one whose faith is strong enough must be cured." The church empties silently.
        The programme is always the same. If cures do not take place, of course, the patients have not had enough faith. Antoine's iron-grey hair falls to his shoulders, and he wears a long beard.
        Antoine cannot sleep much at night. He rests for two hours, and then walks in his garden, which has electric lamps fitted up all round the walls.
        For six months Antoine has not spoken to any one at all. People come at all hours with all sorts of ailments and appeals.
        The Good Mother, as Antoine's wife is called, or the housekeeper, or some other adept, stands in front of the applicant and, turning her eyes upward, slowly waves her hand in the air, which means that she is invoking Antoine the Healer. The patient then goes off smiling, cured by deputy. There is nothing to pay.
        Antoine lives on vegetables only, and prepares them himself. He is a veritable hermit. When it is necessary to speak to him a telephone is used. Subscriptions are made for the maintenance of the church, but it was built partly with $4,000 he had himself saved.
        The badge of the sect is "the tree of the knowledge of the sight of evil" represented by a white tree on a black ground.

    Chicago Examiner Vol. 11 no28 (1911)
    Buffalo Ny Courier (1911)

     

    Traduction :

    L'"antoinisme", la nouvelle secte des guérisseurs de Belgique

        Une NOUVELLE religion a été officiellement "découverte" en Belgique par la présentation d'une pétition au Parlement pour obtenir son statut légal.
        Il a été fondé il y a quelques années par un mineur de charbon nommé Louis Antoine, qui est aujourd'hui célèbre sous le nom d'"Antoine le Guérisseur". Ses disciples affirment qu'ils sont au nombre de 160 000, dont 300, y compris sa femme, sont des "adeptes".
       Mme Guillaume, une Américaine d'âge moyen venue spécialement de New York pour être soignée par Antoine, dit qu'elle est pratiquement guérie du rhumatisme calcaire qui l'obligeait autrefois à marcher avec des béquilles. Elle est elle-même une adepte maintenant, avec le pouvoir de guérir par la foi, dit-elle.
        Les Antoinistes vénèrent littéralement leur chef. Ils pensent qu'il connaît tous les événements du monde, bien qu'il ne lise jamais un journal, sa maison est à Jemeppe-lez-Liège.
       Antoine a maintenant soixante-cinq ans et limite sa guérison aux cérémonies dans l'église qu'il a construite. Ce sont les services les plus simples jamais inventés. Ils ont lieu à 10 h le lundi, le mardi, le mercredi et le jeudi - il n'y en a pas le dimanche.
        A 9 heures du matin, la congrégation se réunit et un adepte, M. Deregnancourt, qui est l'éditeur de la littérature de la secte, prend place à un bureau sous la plate-forme élevée. Il y a du silence jusqu'à 9 h 30. Puis il annonce que des "opérations" auront lieu à certaines heures et à certains jours.
        Il continue d'être assis parfaitement immobile, sans bouger un seul muscle et ses yeux bleus larmoyants fixés droit devant lui d'un regard fixe, jusqu'au coup de 10 heures, quand chacun se lève et que le Père entre par une porte latérale et monte lentement les marches de la tribune, portant une soutane noire.
        Antoine fait face à la foule pendant une minute entière sans bouger, puis lève la main droite vers la foule et la tient tendue pendant une autre minute, et c'est tout. Il repart lentement. Ces deux minutes sont le service. L'adepte fait l’annonce : "Tous ceux dont la foi est assez forte doivent être guéris." L'église se vide en silence.
        Le programme est toujours le même. Si les remèdes n'ont pas lieu, bien sûr, les patients n'ont pas eu assez de foi. Les cheveux gris d'Antoine tombent sur ses épaules et il porte une longue barbe.
        Antoine ne dort pas beaucoup la nuit. Il se repose pendant deux heures, puis se promène dans son jardin, où des lampes électriques sont installées tout autour des murs.
        Depuis six mois, Antoine n'a parlé à personne. Les gens viennent à toute heure avec toutes sortes de maux et de demandes.
        La Bonne Mère, comme on appelle la femme d'Antoine, ou la gouvernante, ou un autre adepte, se tient devant le demandeur et, levant les yeux vers le haut, agite lentement la main en l'air, ce qui signifie qu'elle invoque Antoine le guérisseur. Le patient s'en va alors en souriant, guéri par l'adjoint. Il n'y a rien à payer.
        Antoine ne vit que des légumes et les prépare lui-même. C'est un véritable ermite. Lorsqu'il est nécessaire de lui parler, un téléphone est utilisé. Des souscriptions sont faites pour l'entretien de l'église, mais elle a été construite en partie avec 4 000 $ qu'il avait lui-même économisés.
        L'insigne de la secte est "l'arbre de la connaissance de la vue du mal" représenté par un arbre blanc sur fond noir.


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