• Emile Chapelier, anarchiste

        Emile CHAPELIER [ŝapeljé], belgo. Mortis la 17-an de marto 1933. Kunlaboranto al Internacia Socia Revuo. Verkis propagandan broŝuron kaj kunverkis raporton pri la temo La anarĥiistoj kaj Esperanto; aperinta en la franca kaj angla lingvoj.

        En 1907, dum la unua Internacia Anarkiista Kongreso kiu okazis en Amsterdamo, Chapelier estis unu el la gvidaj partoprenantoj. Por la kongreso Chapelier preparis detalan raporton pri la esenco, utilo kaj perspektivoj de Esperanto. Sed pro manovroj en la tagordo li ne rajtis prezenti tiun raporton. Krome, Chapelier, kune kun la itala anarkiista veterano Errico Malatesta, proponis al la Kongreso rezolucion ne sole por instigi la anarkiistojn, almenaŭ la plej aktivajn, lerni Esperanton sed ankaŭ por postuli ke la Anarkiista Internacio uzu Esperanton kiel laborlingvon. Tiu rezolucio estis malakceptita. La Kongreso montris sin pli pragmatisma ol idealisma kaj akceptis alian rezolucion kiu "alvokas ĉiun kamaradon lerni almenaŭ unu vivantan lingvon".
    source : http://eo.wikipedia.org/wiki/Emile_Chapelier

        Une rencontre semble pourtant significative, y compris dans la manière détournée dont Baillon en fait l'aveu : celle de l'anarchiste Chapelier. Dans Moi quelque part, le narrateur ironise sur les ennuis que valent au «Monsieur» campinois les visites de ses amis de la ville :
        Une autre fois, ce même Monsieur, ayant hébergé un peintre, lequel s'accompagnait d'un modèle, il s'est fait que le modèle s'appelait Chapelier ; que Chapelier était le nom d'un anarchiste à surveiller par les gendarmes ; que le Monsieur interrogé avait répondu : «Débrouillez-vous» ; mais qu'après de longues recherches [...] il avait été établi que le nommé Chapelier n'avait du Chapelier anarchiste que le nom de Chapelier.
        Or, ce faux Chapelier cache probablement le vrai : une photographie, prise sans doute par le peintre Pol Stiévenan, représente une dame inconnue, Emile Chapelier, Marie Baillon et l'écrivain devant la ferme campinoise. A cette époque, Emile Chapelier, ancien mineur, vit d'ailleurs à Stockel dans une «colonie libertaire» :
        Il s'agissait d'une sorte de Kiboutz avant la lettre qui allait permettre à la communauté de s'épanouir en parfaite harmonie, tout en vivant du lravail de la terre et de l'élevage de volailles .
        Après cette expérience, Chapelier devait fonder à Bruxelles le cercle de la Libre pensée prolétarienne, dont il assura longtemps la présidence, ainsi qu'une communauté anarchiste à Boitsfort.
        Parmi les fidèles de ce dernier groupe, on note la présence du jeune Jean De Boé, qui allait devenir responsable du syndicat du livre, et de Victor Kibalchich, dit Victor Serge, dont on connaît le destin extraordinaire. Chapelier participera aussi, vingt ans après ce premier épisode, au Rouge et le Noir de Pierre Fontaine, dont le directeur aidera Baillon dans ses dernières années... Ainsi, au travers de l'épisode des poules campinoises, qu'il faut rapprocher du mouvement de «retour à la terre» et de cette expérience communautaire qui fut le fait de plusieurs jeunes gens en rupture de ban, nous voyons se nouer un des fils rouges dont la vie de Baillon est tramée.

    Paul Aron, Portrait de l'artiste en chapeau mou et lavallière
    source : www.textyles.be/textyles/pdf/6/6-Aron.pdf


  • Commentaires

    1
    Simeone
    Mercredi 1er Mai 2013 à 07:15
    archive
    texte
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :