• réunification de la Bretagne

       
               

    Question du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne

    La question du rattachement de Loire-Atlantique à la région Bretagne est un débat qui fait suite à la séparation de ce département des départements de la région Bretagne et son rattachement à la région des Pays de la Loire lors de la création des régions administratives françaises en 1956, alors que le territoire de la Loire-Atlantique faisait partie de la province de Bretagne en 1790.

    Ce démembrement reste un sujet polémique dans ce département, ainsi que dans le reste de la Bretagne. Des élus de Loire-Atlantique et des autres départements bretons, des mouvements politiqu

    Carte de France des régions administratives avec en bleu foncé la région administrative Bretagne et en bleu clair la Loire-Atlantique

    es et des associations régionales demandent la réunification administrative des cinq départements dont la Loire-Atlantique en une seule région Bretagne.

    Sommaire

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    Arguments[modifier]

    La volonté populaire[modifier]

    À l'appui de leurs revendications, les mouvements d'opinion en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne mettent au premier plan le vaste soutien apporté à cette revendication par l'opinion publique, tant en région administrative Bretagne qu'en Loire-Atlantique, se fondant sur une succession de sondages effectués depuis la fin des années 1990[1] (voir plus loin dans l'article le détail de leurs résultats).

    L'ampleur réelle de ce soutien populaire est mise en doute par leurs adversaires, qui observent que les manifestations organisées en faveur du rattachement n'attirent qu'un public selon eux limité[2] et certains sondages contradictoires (voir ci-dessous).

    L'histoire et la culture[modifier]

    L'autre argument central est historique et culturel : le pays de Nantes, breton depuis le Traité d'Angers (851), est riche en lieux forts de l'histoire bretonne, dont en premier lieu le château des ducs de Bretagne[3] à Nantes, résidence principale des ducs de Bretagne au XVe siècle. Des termes affectifs sont volontiers utilisés : la Bretagne est « mutilée »[4], elle est devenue une « Bretagne-croupion »[5], les régions ont été délimitées « au mépris d'une histoire multiséculaire »[6]. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que les résultats aux bacs des 5 départements sont très similaires.

    Par ailleurs, les partisans du rattachement ne manquent pas de rappeler que, selon eux, le découpage régional est un héritage du gouvernement de Vichy[7]. L'historien Alain Croix juge ce point de vue trop simpliste : pour lui, « il est un peu vrai et surtout faux, de dire de Pétain qu’il a séparé la Loire Atlantique de la Bretagne »[8].

    Sur le plan culturel, la toponymie bretonne du nord-ouest du département de la Loire-Atlantique est parfois évoquée[9]. Le géographe Pierre-Yves Le Rhun invoque une citation d'Emmanuel Todd et Hervé Le Bras : « L'Ouest et la Bretagne sont des régions culturellement distinctes, accidentellement réunies. La Bretagne est plus proche du Rouergue, du Pays Basque ou de l'Alsace que du Maine, de l'Anjou ou de la Basse-Normandie »[10].

    Une telle démarche a été qualifiée de « passéiste » par Robert Cheize et Sylvie Chédemail[11], [12], [13]. Très critiques quant aux projets de réunification de la Bretagne, ces personnes vont jusqu'à relativiser la force du lien historique de la Bretagne et de la Loire-Atlantique, soulignant que le destin de l'estuaire de la Loire a divergé de celui de la Bretagne depuis déjà plusieurs siècles, la Basse-Loire ayant très tôt misé sur le commerce puis l'industrialisation, dans une relative indifférence au rôle politique[14]. C'est à Napoléon que revient l'idée de creuser le canal Breton de Nantes a Brest afin de fluidifier la Bretagne comme il le fera partout en Europe.

    La géographie et l'économie[modifier]

    Les arguments géographiques et économiques sont aussi mis en avant par les partisans de l'unification : ainsi le CUAB (dénommé aujourd'hui Bretagne Réunie) écrit en 1981 : « Nantes et l'ensemble de la Loire-Atlantique ont été arbitrairement séparés des quatre autres départements bretons, privant ainsi la région de 20 % de sa superficie, 25 % de sa population, 35 % de son potentiel industriel, de son premier port de commerce et d'un grand pôle universitaire et de recherche »[15]. Les productions récentes de Bretagne Réunie fournissent des analyses économiques détaillées et défendent l'unité bretonne au nom des synergies dans les domaines de la mer, l'agro-alimentaire, les NTIC, les biotechnologies, la construction automobile, navale et aéronautique ainsi que la visibilité internationale de la Bretagne[16].

    En contrepoint, le point de vue économique est invoqué par les partisans d'un découpage maintenant une région centrée sur Nantes, et tient un rôle prépondérant dans leur argumentation ; ainsi Dominique Luneau et Martine Valo décrivant en 2001 l'état des forces en présence perçoivent-ils un face-à-face entre une « dimension affective et politique » et une « dimension économico-géographique »[17].

    Rappelant des intuitions d'Élisée Reclus formulées au XIXe siècle (« les rives de la basse Loire ont pris un rôle tout spécial qui les distingue du reste de la Bretagne et en fait une contrée appartenant à la même zone que la Touraine et l'Anjou ») et s'appuyant sur un article d'A. Chauvet[18], Jean Renard voit en 1986 dans le pays nantais un territoire « tiraillé entre des influences contradictoires », aux marches des influences bretonne, ligérienne et aquitaine[19]. Le géographe Pierre Estienne allait plus loin en 1976, écrivant alors : « l'avenir régional nantais est au sud et le long de la Loire »[20].

    Toujours au XIXe siècle, la géographie enseignait l'appartenance de la Loire-Inférieure dans un ensemble baptisé « Bretagne, Vendée et Poitou » (en compagnie du Finistère, des Côtes-du-Nord,du Morbihan,de l'Ille-et-Villaine, de la Vendée, de la Vienne et des Deux-Sèvres) [21].

    L'argument économique, au nom de la puissance de la région, est celui invoqué par les tenants d'une troisième solution, se distinguant tant du statu quo que de la constitution d'une région Bretagne à cinq départements : celle de l'installation d'une région « Grand Ouest » réunissant Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. C'est une position fréquente dans la classe politique de la région Pays de la Loire, partagée notamment par François Fillon et Jean-Marc Ayrault[17]. L'association Bretagne Réunie s'oppose quant à elle à cet objectif, mettant en garde contre une « dilution de la Bretagne et de son nom dans une région "Ouest" »[22].

    Certains élus - François Cuillandre et Jacques Le Guen - considèrent cependant que le rattachement de la Loire-Atlantique - et donc de Nantes - accentuerait encore le déséquilibre entre l'Est et l'Ouest de la Bretagne[23].

    La question de la capitale[modifier]

    L'intégration de son département dans une région administrative bretonne poserait le problème de la place de Nantes comme capitale régionale. Pour Pierre Estienne, Nantes serait nécessairement perdante : Rennes, par son dynamisme, s'est déjà imposée comme capitale bretonne et Nantes « ne pourrait jouer que les seconds rôles »[20]. Dans ses démarches prudentes en faveur d'un rapprochement avec la région Bretagne, le conseil général de Loire-Atlantique ne perd pas ce problème de vue, et selon Dominique Luneau et Martine Valo n'est pas prêt à des concessions qui remettraient en cause le statut de capitale de Nantes[17]. Le conseil général ne fait que suivre les conseils de l'Etat et donc un déni de vérité historique est présent dans tous les discours officiels. De l'autre côté de la frontière régionale, Karima Chariraa et Solenn Charron croient discerner en 2006 un recul de la classe politique bretonne motivé entre autres par la crainte de « fragiliser Rennes »[24].

    Le défi n'échappe pas aux partisans d'une Bretagne à cinq départements soulignant que l'exemple de la Lorraine montre que l'existence de deux centres urbains d'influence équivalente ne peut que dynamiser la région[25].

    Acteurs[modifier]

    Les associations spécialisées[modifier]

    Les années 1970 voient la naissance de deux associations très actives militant pour le retour à la Bretagne de la Loire-Atlantique, B5 (raccourci de « Bretagne 5 départements ») puis le Comité pour l’unité administrative de la Bretagne (généralement désigné sous son sigle CUAB)[26]. Cette dernière, sous la nouvelle dénomination de « Bretagne Réunie » est aujourd'hui encore l'acteur autour duquel s'ordonne ce combat.

    Au début des années 1980, une association « Bretagne-Europe » réussit un joli coup médiatique en attaquant le découpage régional devant le Conseil d'État, au motif que ce découpage contreviendrait au traité d'Union de 1532. La requête est rejetée fin 1984[27].

    Un collectif intitulé Collectif Plaques bretonnes 44 réunissant des associations culturelles de Loire-Atlantique et du reste de la Bretagne, ainsi que des partis politiques s'est constitué pour dénoncer l'obligation pour les habitants du département de Loire-Atlantique d'apposer le logo de la région Pays de la Loire au numéro de leurs département, le 44. Ils souhaitent que les habitants de ce département puissent apposer le 44 associé au drapeau breton comme les autres départements bretons (22, 29, 35 et 56).

    En 2002 un « Comité pour l'unité administrative de la République », qualifié par L'Express de « machine de guerre contre les partisans du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne », a été créé par Jean-Marc Pittard, responsable au syndicat Force ouvrière proche d'Alexandre Hébert[28].                                                                                                                                                                                         

    Historique
    du découpage administratif et arbitraire
    de la
    Bretagne...

     

     

    Les "pays de la Loire"... rien que le nom est
    ridicule ! Seulement 2 des 5 départements concernés sont traversés par la
    Loire...

    I- La "Région d'Angers", ancêtre des "Pays de la
    Loire".

    Nous sommes en 1941, c'est la 2eme guerre
    mondiale. La France est un régime fasciste, dirigé par le maréchal Pétain,
    siégeant à Vichy.
    Le dit maréchal eu l'idée de re-créer certaines régions. La
    Bretagne notamment.
    Dans le but de l'affaiblir, il la divisa en la privant de
    ses bases historiques et économiques : le département de Loire-Inférieure
    (devenu depuis Loire-Atlantique).
    Pétain plaça le dit département dans une
    "Région d'Angers", celle-ci regroupant l'Anjou (département du Maine-et-Loire),
    le Maine (départements de la Mayenne et de la Sarthe), la Touraine (département
    de l'Indre-et-Loire) et un morceau de la Bretagne (département de
    Loire-Inférieure/Atlantique).
    Ce découpage aberrant, n'ayant aucune cohérence
    historique, culturelle, ni économique, est une insulte envers les habitants des
    départements concernés, mais surtout envers le peuple breton. En effet, les gens
    du Maine, d'Anjou et de Touraine sont certes noyés dans la "région d'angers",
    mais leur terre n'est pas divisée.
    L'état français a toujours eu pour rêve
    d'affaiblir la Bretagne. On peut dire que cette
    fois, il a réussi son coup ! Coupée de ses liens économiques avec la métropole
    Nantes-Saint-Nazaire, la "région bretagne" ne peut en être qu'affaiblie.
    Le
    maréchal Pétain à longtemps hésité entre séparer administrativement Rennes
    (Ille-et-Vilaine) ou Nantes (Loire-Inférieure) du reste de la Bretagne. Il
    choisit la Loire-Inférieure en raison
    de la métropole Nantes-Saint-Nazaire et pour la grande facade maritime du
    département.
    Mais le Pays Nantais a de tout de temps fait partie intégrante
    de la Bretagne. Il est breton linguistiquement, historiquement, économiquement,
    architecturalement, culinairement, humainement. Dés 932, Nantes fut capitale de
    la Bretagne, et l'est restée jusqu'a ce que la Bretagne soit annéxée par l'état
    français.
    Ce n'est pas un hasard si en Loire-Atlantique beaucoup
    de noms de villes portent le suffixe "-de Bretagne" (Montoir de Bretagne,...),
    si les bretons les plus célèbres etaient et sont nantais, si le chateau des Ducs
    de Bretagne se trouve en centre ville de Nantes, et si l'Hermine (l'emblème
    national breton) est partout présente sur les volets des maisons nantaises
    !
    Le découpage administratif crée par Pétain à toujours été contesté par
    l'ensemble de la population. Aujourd'hui, 71% des habitants de Loire-Atlantique
    sont pour la réunification de la Bretagne, 68% des Sarthois le sont
    aussi...
    L'état français est donc contre la démocratie !

     

    II- Les "Pays de la
    Loire"

    Nous sommes en 1972. 31 ans après le décret du
    maréchal Pétain, l'état français décide de renforcer le dit décret.
    Toujours
    contre la volonté de la population concernée, ainsi que des élus Nantais,
    Angevins et Sarthois, l'état crée et impose une région "Pays de la
    Loire".
    Sur le plan administratif, la bretagne restera donc divisée !
    La
    "Région d'Angers" sera
    donc transformée en "Pays de la Loire", en suivant l'idée du maréchal Pétain. La
    Touraine en sera exclue, c'est le département de Vendée qui sera "choisi" à sa
    place.
    Et voilà une deuxième région de divisée ! Le département de Vendée,
    lui, faisait jusqu'à lors partie intégrante du Poitou. Linguistiquement,
    culturellement, historiquement et humainement...
    Pourquoi la Vendée ? Sans
    doutes pour couper le lien économique entre la Loire-Atlantique et le reste de
    la Bretagne, car le Morbihan est la principale zone de rayonnement économique de
    Nantes.
    Le Morbihan est bien plus peuplé que la Vendée, et très tourné vers
    la mer.
    C'est pour cette raison que le département de Vendée (qui regarde
    vers le Poitou) a été imposé à Nantes pour ses échanges économiques, en
    "remplacement" du Morbihan, département breton...
    Il faut dire que les
    "Vendéens" ont bien marchés à la propagande "pays-de-loironne", car aujourd'hui
    plus que très peut d'entre eux sont au courrant de leur identité
    Poitevine.
    Car propagande, il y a eu !

     

    III- La
    propagande

    Dès 1973, à l’initiative d’un préfet régional,
    Paul Camous, travaillant en étroite liaison avec Olivier Guichard, commença une
    puissante propagande pour imposer les "Pays de la Loire" dans les esprits.
    Ainsi, en 1976, deux dépliants de propagande, tirés à 400 000 exemplaires
    chacun, dont l’un proclamant "Les Pays de la Loire, c’est vous !" furent
    distribués à tous les enfants, dans toutes les écoles primaires et secondaires,
    publiques et privées, en Loire-Atlantique, en dépit des protestations d’un
    certain nombre de parents.
    A partir de 1978, alors que l’Histoire de
    Bretagne n’était toujours pas enseignée aux écoliers de Loire-Atlantique et du
    reste de la Bretagne, de curieux manuels scolaires (eux aussi financés avec
    l’argent des contribuables) furent envoyés dans les établissements scolaires,
    présentant l’histoire (!!) et la géographie des "Pays de la Loire".
    La même
    année, la région "Pays de la Loire" qui venait de se donner un logo, fit
    distribuer gratuitement une premiere vague de 100 000 autocollants "Pays de la
    Loire", bientôt suivie de plusieurs autres vagues identiques...
    Des moyens
    colossaux on été mis en oeuvre pour essayer d’y faire disparaitre en une
    génération tout sentiment d’appartenance à la Bretagne : journaux gratuits,
    cartes routières gratuites, cartes postales gratuites (600 000 cartes
    distribuées au cours de l’été 1980), spots à la télévision, films projetés dans
    les salles de cinéma, pages entières de publicité dans les journaux et
    magazines, affiches géantes sur les bords de route, livres faisant l’apologie
    des "Pays de la Loire" offert à tous les jeunes mariés, coffrets-cadeaux offerts
    aux nouveaux arrivants, diffusion d’un drapeau "Pays de la Loire", distribution
    gratuite de maillots et tee-shirts, apposition du logo sur les trains express
    régionaux, etc, sans compter les pressions morales et financieres à tous les
    niveaux sur les associations culturelles, sportives, sociales et autres, sur les
    organisations professionnelles, les organismes touristiques et autres pour les
    contraindre à gommer toute référence bretonne et à faire figurer le nom des
    "Pays de la Loire" dans leur dénomination...
    Au total, ce sont des millions
    de francs qui on été dépensés pour imposer ainsi les "Pays de la Loire", en
    faisant appel aux meilleurs experts en communication possible et aux techniques
    les plus sophistiqués de la persuasion                                                                                                                                                                                                                   Nos élus seront obligés de reconnaître que l'on ne peut aller contre la volonté du peuple, nés de Parents Bretons, nous resterons Bretons .  Bien que Français, nous voulons conserver nos racines Bretonnes; comme les corses , les basques ou les alsaciens . Bien que le sujet puisse paraître dérisoir au vu des problèmes actuels que l'on rencontre par ces temps de crise dans cette Europe de merde,; il faudra bien que nos Candidats à la Présidentielle prennent position!  Le rétablissement de la Bretagne dans ses frontières historiques n'est que justice, ne lèsera aucun autre département et ne doit pas être l'apanage de la gauche et de l'extrème gauche  .Il convient de réparer cette absurdité décidée par Pétain, qui n'a que trop durée .         


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