les anciens se souviennent de l’affaire de Bruay-en-Artois. Le 6 avril 1972, on découvre, dans un terrain vague, le corps d’une adolescente d’origine modeste, Brigitte Dewèvre. Le juge Pascal, par ailleurs membre du Syndicat de la Magistrature, fera arreter le notaire, Pierre Leroy, et sa maîtresse, Monique Beghin-Mayeur, s’appuyant simplement sur des présomptions. Faute de preuves, il devra les faire libérer.
C’est alors que les maoïstes de la bande à Serge July entreront en action. Ils instrumentaliseront ce fait divers pour démontrer que, quatre ans après mai 68, la France était toujours régie par une justice de classe. Leur démonstration était parfois grotesque, et on pouvait se résumer ainsi : le notaire et sa maîtresse sont des bourgeois, la victime est d’origine modeste, les possédants sont forcément coupables, et le système les protège. Libération ira même, pour étayer le propos, jusqu’à raconter que le méchant notaire mangeait, au restaurant, des entrecôtes de 800 grammes ! Finalement, le crime ne sera jamais élucidé, mais faut-il rappeler que cette doctrine aboutira à la catastrophe du Cambodge et des Khmers rouges, sans que les illuminés qui, comme Serge July ou Bernard-Henri Levy, sans oublier Alain Badiou, soutenaient ces délires n’aient à se justifier un jour.
Sophie Leclere, qui est en train de devenir l’affaire Taubira, voire un Taubiragate, on assiste à un engrenage similaire. Peu importe aux juges de Cayenne, à Christiane Taubira, qui a défendu leur verdict avec beaucoup d’imprudence, que le fait de représenter des personnages politiques, y compris des rois, en animaux, et parfois en singes, soit une tradition française de longue date..
Mais peu importe, quand c’est Taubira, c’est forcément raciste, alors que, quand Giscard d’Estaing est représenté en ouistiti, Sarkozy en babouin ou Le Pen en gorille, là c’est de l’humour.
Les juges de Cayenne nous font, par leur verdict grotesque et politicien, penser à ses maoïstes des années 1970 de Bruay-en-Artois. Ils ont simplement remplacé « justice de classe » par « justice de race ». Hier, le notaire et sa maîtresse étaient forcément coupables, puisque issus de la bourgeoisie. Aujourd’hui, Anne-Sophie Leclere et le Front national sont forcément coupables, puisque blancs, forcément racistes et descendants de colonialistes.
Décidément, quand l’idéologie veut instrumentaliser la justice, cela débouche toujours sur des catastrophes et des logiques dictatoriales ou de républiques bananières.
Paul Le Poulpe
d'autres caricatures bien plus dégradantes n'ont jamais fait l'objet de polémiques
anne sophie Leclère, aussitôt sa maladresse mise en ligne a été réprimandée et évincée du Parti .
Bien d'autres, dont CHARLIE Hebdo n'ont pas eu a répondre de leurs actes ( deux poids : deux mesures )
comme quoi en Dictature , il ne fait pas bon être dans la contestation .
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