•  

    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>

    5/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    L'histoire secrète du pétrole - Le règne despotique des 7 sœurs


    Deuxième Quart ( 2 / 4)

    <o:p> </o:p>

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-2187760377643945216&q=source%3A004309600438005547921&hl=fr

    <o:p> </o:p>

    Début :

    15 min

    Fin :

    30 min

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    En 1953 soutenu par le ministre des finances, son ami dans la résistance  Mattei obtient la création de (ENI) L'Ente Nazionale Idrocarburi, l'office national des pétroles, un holding qui en Italie contrôlera désormais toutes les activités nationales liées au pétrole.

    <o:p> </o:p>

    Mattei avait clairement compris que il fallait chercher du pétrole ailleurs que en Italie, mais ça c'était une autre affaire, les grandes compagnies avaient accaparé un peu prés tout celui qui était disponible.

    <o:p> </o:p>

    Pour alimenter le formidable complexe pétrolier dont il est en train de doter l'Italie, Mattei n'hésite pas à s'attaquer au cartel des grandes compagnies et c'est en Iran qu'aura lieu le premier heurt.

    <o:p> </o:p>

    En 1945 la conférence de Postdam a rendu sa pleine souveraineté à l'Iran, forcé d'évacuer l'Azerbaïdjan qu'ils occupent depuis 1941, les russes y montent une dissidence, avec l'aide des anglais et des américains, les iraniens reconquièrent ce territoire.

    <o:p> </o:p>

    Malgré le chaos qui règne dans leurs pays, la production pétrolière n'a cessé de s'accroitre, véritable État dans l'État, l'Anglo Iranian Oil Company suscite une colère grandissante parmi les iraniens, le parlement la presse exige la révision du traité pétrolier de 1931.

    <o:p> </o:p>

    L'origine du problème qui agitait tout le Moyen-Orient tenait à ce que les cours de l'or avaient étés gelés à la fois par la grande Bretagne et par les États-Unis, or toutes les redevances pétrolières étaient calculées en or, le cours de celui-ci étant bloqués arbitrairement, les pays producteurs avaient vu dégringoler le montant réel des ressources qu'ils encaissaient, et se considéraient comme spoliés, et c'est vrai que ils ne percevaient plus guerre que 20% ou 25% des bénéfices bruts de leurs pétrole, ils ne pouvaient plus le supporter.

    <o:p> </o:p>

    À bon droit ( légitimement ) , en 1950 l'Anglo Iranian Oil Company va encaisser 150 millions de livres de bénéfices net plus 40 millions renversés en impôts en Grande Bretagne, l'Iran devra se contenter de 32 millions de livres, le 1/7 du revenu global de son pétrole, dés 1949 pressentant la catastrophe, l'Anglo Iranian a par un accord additionnel concédé quelques minces satisfactions aux iraniens, fin 1950 elle offre un accord fifty-fifty au premier ministre Razmara, mais l'exaspération du parlement, l'anglophobie du peuple paralyse le gouvernement, le Docteur Mossadegh, chef de l'opposition exige la nationalisation pure et simple du pétrole.

    <o:p> </o:p>

    Ce que dénonçait le Docteur Mossadegh c'était l'aliénation des ressources nationales de l'Iran aux anglais, aux russes ou à  qui ce fût, son exaspération ne visait pas l'Anglo Iranian en particulier, mais il ne voulait pas que la principale richesse du pays fû entre les mains des étrangers.

    <o:p> </o:p>

    Mossadegh se sent soutenu par un véritable soulèvement populaire, les manifestations se multiplient, de plus en plus violentes, en février 1951 les députés iraniens refusent tout accord avec les anglais, l'agitation tourne à l'émeute, enflamme le pays.

    <o:p> </o:p>

    En mars, le premier ministre Razmara qui rejette toute idée de nationalisation est assassinée, le 29 avril , Mossadegh est porté au pouvoir par un raz de marrée populaire, auquel le shah n'ose pas s'opposer, aussitôt Mossadegh fait voter à l'unanimité la nationalisation de l'Anglo Iranian et la création d'une compagnie nationale, <st1:personname productid="la National Iranian" w:st="on"><st1:personname productid="la National" w:st="on">la National</st1:personname> Iranian</st1:personname> Oil Company, Mossadegh  refuse toute discussion avec l'Anglo Iranian.

    <o:p> </o:p>

    Il a été poussé par les nombreux encouragements de tous ceux qui avaient intérêt à voir l'Anglo Iranian déboulonnée de ses positions en Iran.

    <o:p> </o:p>

    Le gouvernement américain était le premier intéressé à voir les compagnies américaines s'installer en Iran, d'abord pour y supplanter la toute puissance compagnie nationale britannique, puis pour y créer un environnement international plus propice à un accord politique avec l'Iran.

    <o:p> </o:p>

    L'ambassadeur américain à Téhéran joue les médiateurs, très vite, les anglais le soupçonnent d'être à la fois l'agent de <st1:personname productid="la CIA" w:st="on">la CIA</st1:personname> et des pétroliers américains, ils l'accusent de double jeu.

    <o:p> </o:p>

    Mais l'heure n'est plus aux négociations, le drapeau iranien a été hissé sur les installations d'Abadan et la nationalisation déchaîne la liasse populaire.

    <o:p> </o:p>

    La réaction du gouvernement britannique et de  l'Anglo Iranian à la nationalisation a été un véritable choc, nul n'avait jamais imaginé que le gouvernement iranien puisse adopter des mesures aussi extrêmes, à court terme la nationalisation s'avéra désastreuse pour la compagnie, la grande majorité de ses approvisionnements venait de l'Iran, et le plus clair de son potentiel de raffinage se trouvait installé à Abadan, enfin elle devait honorer des contrats de livraison de longue durée, quant au gouvernement britannique, il a été obligé de protéger une compagnie où il détenait la majorité, problème épineux, tant sur le plan politique que sur le plan économique.

    <o:p> </o:p>

    Les anglais tentent en vain de renouer le dialogue avec les iraniens, aux États-Unis, le lobby pétrolier s'inquiète, l'exemple de l'Iran risque d'être contagieux de s'étendre aux pays arabes où opèrent des compagnies américaines notamment l'ARAMCO, celles-ci forcent alors le Président Truman à dépêcher Avrell Harriman comme médiateur à Téhéran en juin 1951, son arrivée est saluée par de terribles émeutes montées par le parti communiste Tudeh dans le but de fournir aux soviétiques un prétexte à intervenir en Iran, en préalable Mossadegh exige de Harriman que l'Anglo Iranian accepte la nationalisation et verse à l'Iran 140 millions de dollars.

    <o:p> </o:p>

    Le gouvernement britannique et l'Anglo Iranian portent plainte devant la cour internationale de <st1:personname productid="la Haye" w:st="on">la Haye</st1:personname>, les iraniens n'y délèguent que 2 observateurs qui refusent de comparaitre, c'est devant leurs sièges vides que l'Angleterre  réclame des mesures conservatoires.

    <o:p> </o:p>

    Les délégués iraniens dénient à quiconque le droit de se mêler des affaires intérieures de leur pays.

    <o:p> </o:p>

    La cour fera sienne ( va adopter ) cette position, elle se déclare incompétente, se borne à souhaiter les juste compensations pour les anglais, décision accueillie à Téhéran par manifestations hostiles au retour des 2 observateurs, entre temps <st1:personname productid="la Grande Bretagne" w:st="on">la Grande Bretagne</st1:personname> a saisi l'ONU et le conseil de sécurité, Mossadegh vient en personne y plaider le droit souverain de son pays à disposer librement de ses richesses, l'URSS et le tiers monde le soutiennent, et les États-Unis gênées par le rôle colonialiste de l'affaire lâche les anglais.

    <o:p> </o:p>

    Brutalement <st1:personname productid="la Grande Bretagne" w:st="on">la Grande Bretagne</st1:personname> toute relation avec l'Iran, et l'Anglo Iranian décrète l'arrêt de toute exploitation pétrolière, les 3000 techniciens anglais de la compagnie quittent le pays, Mossadegh leur a offert de travailler pour la nouvelle compagnie nationale, pas un n'a accepté, Mossadegh fait occuper par l'armée toutes les installations de l'Anglo Iranian, mais les techniciens iraniens sont trop peu nombreux et trop inexpérimentés pour les maintenir en activité, la plupart des puits ferment.

    <o:p> </o:p>

    Mossadegh laisse alors s'organiser librement à Téhéran de violentes émeutes anti anglaises, en représailles, le gouvernement britannique annule tous les privilèges de change accordés à l'Iran, et gèle toutes les redevances pétrolières non encore versées, on est au bord de la guerre, un croiseur anglais vient mouiller face à Abadan dont il évacue les derniers techniciens anglais, expédié à chypre, la sixième brigade parachutiste n'attend plus que l'ordre de sauter sur les installations pétrolières les plus importantes d'Iran.

    <o:p> </o:p>

    La grande Bretagne masse des troupes en Iraq sur la frontière iranienne, mais elle renoncera vite à intervenir militairement, les États-Unis lui refusent tout appui, l'union soviétique déploie des divisions en Azerbaïdjan, le monde arabe se mobilise, les anglais vont alors user d'un moyen autrement efficace : Ils ont immédiatement décrété un embargo total sur le pétrole iranien, et ils ont averti les pays du monde entier que s'ils achetaient du pétrole iranien, ils acquerraient des biens volés et seraient poursuivis en justice.

    <o:p> </o:p>

    Les britanniques ont ressuscités les accords secrets signés jadis à Achnachary, toutes les compagnies ont fait bloc avec eux, à l'époque il y avait trop de pétrole, d'énormes surplus sans acquéreurs sur tous les marchés, nul n'avait besoin du pétrole iranien, toutes les compagnies ont cessé d'en acheter et graduellement le pétrole de l'Iran disparaît sur tous les marchés du monde.

    <o:p> </o:p>

    En Italie, il eut une tentative de profiter de la crise iranienne, un pétrolier italien arriva avec une cargaison, mais le navire fut aussitôt saisi sur plainte des grandes compagnies et l'affaire s'arrêta là.

    <o:p> </o:p>

    Une autre tentative menée par une petite compagnie italienne échoue aussi, alors en 1951, Mossadegh fait appel à Enrico Mattei achète l'essentiel du pétrole de l'AGIP à l'Anglo Iranian, Mattei toujours à court de pétrole, et viscéralement (profondément) anticolonialiste, avait suivi avec sympathie la révolution de Mossadegh.

    <o:p> </o:p>

    Mossadegh lui promet que une fois chassé les anglais, les italiens prendraient leurs place en Iran, mais Mattei décline après une entrevue secrète avec le président de l'Anglo Iranian, Mattei a reçu de celui-ci l'assurance formelle comme contrepartie et il recevrait de substantielles compensations.

    <o:p> </o:p>

    En 1952 l'Iran est au bord du désastre, faute d'entretien, les incendies se multiplient dans les puits, il faut à prix d'or faire venir des spécialistes texans pour les éteindre, même au quart du prix, <st1:personname productid="la Compagnie Nationale" w:st="on"><st1:personname productid="la Compagnie" w:st="on">la Compagnie</st1:personname> Nationale</st1:personname> Iranienne ne trouve pas acheteur pour son pétrole, de 54 millions de tonnes en 1950, les ventes tombent à 130 000 tonnes en 1952, tous les marchés sont contrôlés par le cartel.

    <o:p> </o:p>

    Aux États-Unis Eisenhower a été élu président, il offre un compromis à Mossadegh, l'Anglo Iranian acceptera la nationalisation contre dédommagements et l'Amérique renflouera l'économie iranienne, Mossadegh refuse avec arrogance et exige un prêt à ses propres conditions, en cas de refus, il fera appel aux russes, Eisenhower diffère sa réponse d'un mois, et charge <st1:personname productid="la CIA" w:st="on">la CIA</st1:personname> de régler le problème.

    <o:p> </o:p>

    Cette décision fût surtout motivée par la crainte de voir le parti Tudeh  prendre le contrôle de l'Iran, avec l'aide des soviétiques, ce fût une opération défensive, le parti Tudeh prosoviétique menait l'agitation, Mossadegh abandonne la rue aux émeutiers de Tudeh, à la suite d'un referendum triomphal pour lui, il perd toute mesure, menace de faire sauter les puits de pétrole, le shah le révoque puis appliquant le plan de <st1:personname productid="la CIA" w:st="on">la CIA</st1:personname>, fuit l'Iran et se refugie à Rome.

    <o:p> </o:p>

    Mossadegh proclame l'abolition de la dynastie, l'émeute grond à Téhéran où on brise les statuts de Rezah shah, entre temps <st1:personname productid="la CIA" w:st="on">la CIA</st1:personname> s'emploie à rétablir l'empereur de l'Iran sur son trône.

    <o:p> </o:p>

    <st1:personname productid="la CIA" w:st="on">La CIA</st1:personname> a secrètement pris contact avec tous les groupes favorables au shah, et a organisé avec eux un coup d'État, infiltrés, manipulés par les agents américains, l'armée et la police appellent le peuple à la contre révolution.

    <o:p> </o:p>

    Le 18 aout 1953 à Téhéran, un gigantesque déferlement populaire orchestré par <st1:personname productid="la CIA" w:st="on">la CIA</st1:personname> réclame le retour du shah, c'est l'émeute.

    <o:p> </o:p>

    Mossadegh est arrêté, son palais a été incendié et 300 hommes de sa garde massacrés, le soir même tout le pays est aux mains des monarchistes, le général zahidi nouveau premier ministre rappelle le shah.

    <o:p> </o:p>

    3 jours après l'avoir quitté, Mohamed Pahlavi regagne son pays où il est accueilli avec un enthousiasme délirant, mais la situation économique y est si catastrophique que les États-Unis doivent immédiatement avancer 40 millions de dollars pour le gouvernent iranien, à leur grande stupeur, le shah refuse d'abroger la loi nationalisant l'Anglo Iranian Oil Company.

    <o:p> </o:p>

    Les américains mobilisèrent leurs meilleurs cerveaux pour aider les britanniques à régler leur conflit avec l'Iran, ils envoyèrent à Téhéran Herbert Hoover junior fils de l'ancien Président Hoover, il travaillait à la fois pour le département d'État et pour <st1:personname productid="la CIA." w:st="on">la CIA.</st1:personname>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

     


    votre commentaire
  •  

    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>

    5/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    L'histoire secrète du pétrole - Le règne despotique des 7 sœurs


    Premier Quart ( 1 / 4)

    <o:p> </o:p>

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-2187760377643945216&q=source%3A004309600438005547921&hl=fr

    <o:p> </o:p>

    Début :

    00 min

    Fin :

    15 min

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    En 1942, le futur maréchal Leclerc au cours de sa remontée victorieuse du Tchad jusqu'à Tripoli a pris grand soin de laisser derrière lui de petites garnisons dans les oasis du sud libyen, Leclerc est sans doute l'un des rares chefs français qui ont eu connaissance des rapports du géologue Conrad Kilian.

    <o:p> </o:p>

    Depuis 1930 et après 2 expéditions au Hoggar, celui-ci affirme qu'il existe du pétrole dans le sud algérien mais aussi dans le Fezzan en Libye, aussi Leclerc va-t-il défendre ardemment l'idée d'un rattachement du Fezzan au sud algérien au titre des réparations de guerre, il prend même certaines mesures conservatoires dès avant la fin du conflit.

    <o:p> </o:p>

    Mais le 28 novembre 1947, alors qu'il parte précisément inspecter les confins algério-libyens, son avion s'écrase près de Colomb Béchar, on retrouvera 13 cadavres dans l'avion, pourtant le manifeste de bord ne mentionne que 12 noms, le 13éme corps ne sera jamais identifié et jamais réclamé par personne, mais il disparaitra mystérieusement au cours du rapatriement des cercueils à Oran, et nul ne s'en inquiétera, aussi beaucoup de gens restent ils persuadés que Leclerc a été victime d'un attentat, à cause de sa volonté d'assurer à <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> le pétrole que pouvait receler le sous sol libyen.

    <o:p> </o:p>

    Toujours est-il que toute visée française sur <st1:personname productid="la Libye" w:st="on">la Libye</st1:personname> sera dés lors repoussée et qu'a l'ONU en novembre 1949 l'Angleterre fera voter la création d'un royaume libyen indépendant, dont le souverain : Idriss 1er est une de ses créatures, et <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> s'inclinera.

    <o:p> </o:p>

    Si On a signé un traité de paix avec <st1:personname productid="la Libye" w:st="on">la Libye</st1:personname>, le gouvernement français s'assura l'ouverture de relations commerciales, d'autant plus qu'à l'époque, le roi Idriss était bien disposé à l'égard de <st1:personname productid="la France." w:st="on">la France.</st1:personname>

    <o:p> </o:p>

    Sitôt couronné, Idriss 1er manipulé par les conseillers hautement corrompus qui l'entourent, paie sa dette aux anglo-saxons, il concède à l'US Air Force la base aérienne de Wheelus, et d'importants permis de recherches pétrolières aux américains et aux anglais.

    <o:p> </o:p>

    En 1955 le pétrole jaillit en Cyrénaïque, c'est le meilleur du monde : le light libyen est un produit presque pur, 6 majors et 8 compagnies indépendantes se ruent sur les 47 concessions offertes, se sont les sociétés américaines et notamment l'Occidental Petroleum de richarde Hamer ( Armand ) , qui en rafle la plus grosse part, ce milliardaire rouge américain est le meilleur agent commercial de l'URSS aux États-Unis depuis 1921, pas un accord économique américain aux soviétiques qui se soit signé sans lui depuis l'époque de Lénine.

    <o:p> </o:p>

    <st1:personname productid="La Compagnie Française" w:st="on"><st1:personname productid="La Compagnie" w:st="on">La Compagnie</st1:personname> Française</st1:personname> des Pétroles a pris des permis en libye mais il est bien évident qu'elle n'aurait pas pu bénéficier de la loi pétrolière si <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> n'avait pas signé ce traité qui rendait l'administration de Fezzan au nouvel État libyen.

    <o:p> </o:p>

    Fin 1955 le roi Idriss édicte une loi pétrolière, mais ce sont les avocats des trusts pétroliers américains qui l'ont rédigé, certes les compagnies payeront 50% de l'impôt sur leur bénéfice plus 12 cents par baril, mais ce sont elles qui en fixent le prix, leur redevance est déductible de leurs impôts sans parler d'autres privilèges fiscaux, en 1961 un amendement leur permet même de déduire tous leurs frais de leurs redevance sans limitations, les abus sont tels qu'un plafond est fixé, mais celui-ci ne s'applique à aucun des contrats déjà signés.

    <o:p> </o:p>

    Un autre conflit illustre à cette époque l'insolence des trusts, depuis 1953 l'Angleterre a un protectorat sur l'émirat de Abou Dhabi, jadis nid de pirates et de trafiquants d'esclaves, au début des années 50, c'est le Cheikh Chakhbut Bin Sultan qui règne sur Abou Dhabi, tous ses prédécesseurs ont été assassinés.

    <o:p> </o:p>

    Je l'ai rencontré en 1956, à cette époque on n'avait trouvé aucun pétrole à Abou Dhabi, c'était un endroit misérable, le lieu le plus répugnant du monde, je l'ai rencontré à l'intérieur d'une forteresse en bois séché, le seul bâtiment dans tout le pays, Chakhbut siégeait dans cette forteresse, cette région du monde est connue sous le nom de côte des pirates, j'ai demandé à Cheikh Chakhbut : quel est l'étendu de Abou Dhabi ? Il m'a  fixé et m'a demandé : à marrée basse ou à marée haute ? Je lui ai dit : Cheikh Chakhbut est il vrai qu'on y fait le trafic des esclaves ? Il m'a détaillé et a ricané : n'ait pas peur, vous êtes trop vielle et trop maigre.

    <o:p> </o:p>

    Depuis 1950, suite aux pressions exercées sur lui par le haut commissaire britannique d'Abou Dhabi, Chakhbut a accordait à l'Iraq Petroleum le monopole de la recherche du pétrole dans l'émirat, moyennant versement d'une rente annuelle de 20 millions de livres.

    <o:p> </o:p>

    La production n'avait pas encore commencé mais lui touchait déjà sa redevance en or, un jour je suis allé voir sa favorite Myriam dans son harem, il y avait un grand lit, et j'ai vu de grands sacs d'or sur ce lit, il n'avait aucune confiance, ni dans les banques, ni dans la monnaie papier, il exigeait de l'or.

    <o:p> </o:p>

    Chakhbut a aussi concédé à l'Iraq petroleum l'exploitation pétrolière de Buraimi une oasis perdue que lui dispute l'émir d'Oman et de l'Arabie Saoudite, soutenu par le gouvernement américain, l'ARAMCO conteste cette concession accordée aux anglais, en s'achemine vers un laborieux arbitrage quand soudain le conflit s'envenime.  

    <o:p> </o:p>

    Les gens de l'ARAMCO en Arabie Saoudite s'étaient rendu compte que l'oasis cachait un fabuleux champs de pétrole, elle le convoitait, alors ils ont persuadé les saoudiens que Buraimi était vraiment un territoire à eux, un territoire saoudien, et l'armée saoudienne a débarqué dans l'oasis transportée par les camions de l'ARAMCO, ce qui prouve clairement que l'ARAMCO était bel et bien impliquée dans l'affaire.

    <o:p> </o:p>

    C'est vrai que les cartes utilisées par les saoudiens étaient celles de l'ARAMCO, mais toutes les seules cartes de la région étaient celles que a du dressé l'ARAMCO pour situer les frontières, l'armée britannique a couru aussitôt pour protéger les intérêts des compagnies anglaises, et la bataille a faillit éclater entre l'ARAMCO et l'Anglo Iranian Company, il fallut d'énormes efforts de la part de <st1:personname productid="la CIA" w:st="on">la CIA</st1:personname> et le gouvernement britannique pour empêcher les hostilités de se déclencher pour de bon, on persuada les saoudiens d'évacuer l'oasis, et une interminable série de procès internationaux commença à Genève compliqué par d'incroyables coups fourrés en coulisses.

    <o:p> </o:p>

    Nous avons aidé les saoudiens qui avaient besoin d'avocats internationaux, nous étions concernés et nous avons censés sauter sur le dos des britanniques pour ces frontières soient fixés avant que quelqu'un trouve du pétrole parce que après c'est une autre paire de manche.

    <o:p> </o:p>

    On a même dit que l'ARAMCO aurait tenté de faire renverser Chakhbut par son frère Saïd, en vain, Saïd est loyal, et les anglais veillent.

    <o:p> </o:p>

    Finalement les choses se sont arrangées, et l'oasis de Buraimi était partagée  entre les émirats d'Oman et Abou Dhabi, entretemps l'exploitation pétrolière a commencé à Abou Dhabi, le gisement se révèle fabuleux, sous le lit de Chakhbut, l'or s'empile, mais il refuse d'en distraire même une minime partie pour ravitailler son peuple en eau potable, son avarie lui sera fatale.

    <o:p> </o:p>

    Il refusait de partager avec son peuple, or un chef de tribu en Arabie doit partager, son manque de générosité a provoqué une classique réaction tribale, son peuple a donné le pouvoir à son jeune frère Saïd, qui lui a eu l'intelligence de tout partager.

    <o:p> </o:p>

    L'exploitation se développe intensivement, de nouvelles concessions sont attribuées aux larges des côtes à BP et à la Compagnie Française des Pétroles associées au sein d'une compagnie locale de pétrole : Abou Dhabi Marine Areas Prospection, les forages entamés au large de l'île de Das se révéleront très riches, mais les explosions sous marines et les premiers jaillissements pollueront la mer et provoquerons une vrai catastrophe écologique dénoncées par Coustou.

    <o:p> </o:p>

    Si il est un pays en Europe à qui tout avenir pétrolier semble à jamais refuser sortir de la guerre, c'est bien l'Italie.

    <o:p> </o:p>

    Après la guerre, l'AGIP était comme l'Italie, à moitié détruite, l'Italie avait été coupée en 2 parce que les armées alliées avaient été arrêtées dans le sud, ceci avait provoqué l'éclatement de l'AGIP  avec une société à Rome et une autre à Milan, ce qui a crée d'énormes problèmes, on identifia l'AGIP  avec le régime fasciste, ce qui lui valait une profonde antipathie des alliés, démonter l'AGIP  c'était mettre fin à un survivant du fascisme, par chance les forces de la résistance qui avaient libéré Milan ont nommé à la tête de l'AGIP  un commissaire qui n'avait aucune intention de démanteler quoi que ce soit, Enrico Mattei, général des forces catholiques combattantes.

    <o:p> </o:p>

     en 1906 Mattei est le fils d'un sous brigadier , famille très nombreuse et très pauvre,  à 14 ans Mattei quitte l'école, entre en apprentissage dans une tannerie, à 19 ans il en est sous directeur, il devient alors représentant en Italie d'une firme allemande, il crée ses propres affaires : une huilerie de poissons et un atelier de matériel électrique qui l'enrichisse, arrêté emprisonné en 1943 après avoir lâché le fascisme auquel il adhéré sans convictions, il s'évade, rejoint la résistance et devient le chef des forces catholiques opérant dans le nord, il participe à la libération de Milan, où il est nommé commissaire du gouvernement à l'AGIP, il ne connaît rien au pétrole.

    <o:p> </o:p>

    En prenant ses fonctions, il découvre les dossiers relatifs aux forages secrètement entrepris dans le nord à la fin du régime fasciste, ces documents le persuade qu'il existe bien du pétrole et du gaz en Italie, au lieu de liquider l'AGIP, ce qui est sa mission, Mattei entame une ardente compagne pour la sauver, il mobilise ses amis politiques, se bat pour convaincre le gouvernement et les parlementaires de confier à l'AGIP  le monopole de l'exploitation pétrolière en Italie.

    <o:p> </o:p>

    C'est alors que commença la longue guerre menée par l'AGIP pour sa survie, d'abord il fallait vérifier la réalité des richesses du sous sol italien, ensuite si vraiment elles existaient, déterminer qui les exploiterait, des sociétés italiennes, des sociétés étrangères ou l'AGIP ? En Italie l'AGIP  ne pourra pas pour son propre compte mais pour celui de l'État, Mattei mène ces dures batailles en homme d'État, il était l'un des dirigeants les plus influents du parti catholique et c'est une carte qu'il joua à fond, il ira jusqu'à se faire élire député en 1948, ses ennemis l'accusent d'être l'éminence grise de la démocratie chrétienne, on dit qu'il en alimente la caisse noire mais aussi celle du parti communiste avec les fonds secrets de l'AGIP, sa première désillusion fût de découvrir qu'il n' y avait pas de hydrocarbures en Italie, et lors le seul pétrole sur lequel Mattei pouvait compter c'était les surplus de la BP, la British Petroleum incapable d'écouler tout le pétrole qu'elle produisait confia à l'AGIP ses ventes en Italie où elle ne possédait pas de réseau de distribution, mais d'être réduit à cette sous gestion, n'augmente guerre le poids de Mattei.

    <o:p> </o:p>

    Il n'y avait pas de brut dans la vallée du Pau, mais il y avait une certaine quantité de gaz naturel, et ce gaz naturel a donné la chance à Mattei de financer le développement de cette entreprise.

    <o:p> </o:p>

    Jusqu'au là en Europe il n y avait aucun précédent d'exploitation du gaz sur une grande échelle, il y en avait eu en Amérique mais nul ne connaissait rien, il fallait créer de toute pièces une industrie, cela suscita une série de bagarres et de procès, ce qui n'empêcha pas Mattei de mettre en exploitation des gisements le plus vite qu'il pouvait, la production se développa en pleine bataille, il fît poser des gazoduc, pousser le rendement des puits et multiplier le forage en recourant à tous les systèmes imaginables.

    <o:p> </o:p>

    En 2 ans 6000 km de gazoduc couvre toute l'Italie de nord, ce réseau alimente 2,5 millions de foyers et 2000 usines , fait économiser du charbon pour 60 milliards de lires et ce malgré les coûts fourrés et tous les obstacles suscités contre Mattei.

    <o:p> </o:p>

    Les pires ennemis de Mattei n'étaient pas les grandes compagnies américaines, mais les intérêts privés italiens, lui voyait partout les américains mais ceux-ci ne semblent pas s'être engagés à fond.

     


    votre commentaire
  •  

    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>

    4/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des premiers craquements du pétrole

    Quatrième Quart ( 4 / 4)

    <o:p> </o:p>

    http://video.google.fr/videoplay?docid=1922748009661857239&hl=fr

    <o:p> </o:p>

    Début :

    45 min

    Fin :

    60 min

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les redevances payées à son gouvernement s'étaient dévalorisées, elles ne représentaient plus que 5% des profits de l'ARAMCO, rien d'étonnant que les saoudiens, se soient montrés mecontents de partage apparemment aussi malhonnête des profits.

    <o:p> </o:p>

    De plus Ibn Saoud reste ulcéré de n'avoir été consulté ni sur la construction de <st1:personname productid="la Tapline" w:st="on">la Tapline</st1:personname>, ni sur l'entrée de Mobil et d'Esso New Jersey dans l'ARAMCO, le roi exige donc que le trust américain s'aligne sur Getty et lui verse désormais 55% de ces bénéfices, et réclame immédiatement 50 millions de dollars.

    <o:p> </o:p>

    Le gouvernement américain  pressait l'ARAMCO de payer d'avantage aux saoudiens qui tenaient à sortir de leur terrible embarras financier.

    <o:p> </o:p>

    De son coté, l'ARAMCO s'affirmait dans l'impossibilité de faire face à pareils exigences, elle trouva alors une solution très astucieuse, un expert fiscal de l'ARAMCO, envoyé des États-Unis persuada les autorités saoudiennes de remplacer les royalties qu'elles recevaient de l'ARAMCO par une taxe du même montant, ceci permettra à l'ARAMCO de se plaindre hypocritement auprès du gouvernement des États-Unis, qu'elle payait désormais 50% d'impôt sur ces profits aux saoudiens.

    <o:p> </o:p>

    Les impôts versés à un gouvernement étranger étaient à cette époque entièrement déductibles de ceux qui étaient dû aux États-Unis, c'était une simple exonération fiscale mais qui permit aux compagnies pétrolières américaines au Moyen Orient, de payer beaucoup moins d'impôt aux États-Unis, quand au gouvernement américain, il procurait ainsi aux arabes les fonds que ils demandaient par le canal des compagnies pétrolières, cette astuce fiscale était une aide financière déguisée, mais les sociétés pétrolières y gagnèrent gros, tout cela a abouti à ce que on a appelé l'accord Fifty Fifty, l'ARAMCO a accepté de payer aux saoudiens une taxe, qui ajoutée aux redevances antérieures, reprenait 50% de ses profits, et ça a marché longtemps.

    <o:p> </o:p>

    Comble de l'ironie, le gouvernement américain a envoyé une mission pour expliquer aux saoudiens comment organiser l'impôt.

    <o:p> </o:p>

    La taxe était calculée sur ce qu'on appelait les prix postés et qui était un prix connu public publié, qui n'était pas nécessairement le prix pratiqué mais qui était le prix sur la base duquel, l'impôt et la fiscalité s'appliquait les redevances s'appliquaient.

    <o:p> </o:p>

    Ainsi donc les compagnies américaines qui désormais acquittaient des impôts dans les pays étrangers ou elles achetaient du pétrole, déduisaient ces impôts des taxes qu'elles auraient normalement dû payer au gouvernement des États-Unis, et le gouvernement recevant de l'ARAMCO 50% de rentrées fiscales au moins, ceux qui faisaient les frais de cette astucieuse combine étaient en définitive :  les contribuables américains.

    <o:p> </o:p>

    On a présenté ça comme un privilège consenti aux compagnies pétrolières.

    <o:p> </o:p>

    De tout temps, parce qu'elles gagnaient énormément d'argent, nos grandes sociétés pétrolières ont constituées des cibles politiques idéales, et tous ceux qui les attaquent reprennent la même accusation : elles pratiquent l'évasion fiscale, non, elles ne fraudent pas le fisc américain, elles usent d'une exonération normale.

    <o:p> </o:p>

    Le fisc a perdu 200 millions de dollars par an, mais sans cette décision on n'en sortait pas, en fait ces accords Fifty Fifty n'étaient pas nouveaux, le premier a été signé au Venezuela en 1948.

    <o:p> </o:p>

    Dés avant la guerre au Venezuela il y avait eu des tentatives pour imposer aux compagnies pétrolières des taxes plus élevées et d'avantage de contrôle, en 1943 une nouvelle loi pétrolière fut votée par le congrès vénézuélien, elle mettait fin au règne despotique des grandes compagnies et constituait une première étape sur la voie des nationalisations, cette loi a été destinée à assurer au pays au moins la moitié des bénéfices produits par la vente de son pétrole, si le total des taxes et des redevances dues par une compagnie n'atteignaient pas la moitié des bénéfices de celle ci,  cette compagnie sera frappée d'un impôt additionnel de façon à ce que les 50% prévus soient atteintes.

    <o:p> </o:p>

    Bien entendu, cette loi a suscité de violentes réactions, toutefois le Venezuela n'a jamais commis l'erreur qu'ont commise bien d'autres pays, et notamment ceux du Moyen Orient, à savoir de signer avec les compagnies pétrolières un contrat fixant d'une façon définitive les taux des impôts que elles auront à acquitter , le Venezuela s'est toujours réservé la liberté de changer par une simple loi, le montant des taxes dues, de les élever ou de les abaisser à sa guise et ceci a tout naturellement eu de grandes répercussions au Moyen Orient.

    <o:p> </o:p>

    L'Iran, le Koweït, les Émirats suivront bientôt l'exemple du Venezuela et de l'Arabie Saoudite, en 1951 l'Iraq Petroleum Company se voit obligé à son tour de signer un accord Fifty Fifty avec le jeune roi Faiçal et son premier ministre Nouri Said, c'est Howard Page de la Standard Oil qui négocie  pour l'ensemble des compagnies du consortium.

    <o:p> </o:p>

    J'étais à cette époque Directeur de l'IPC et j'avais des idées précises sur ce qu'il fallait faire, et sur ce qu'il ne fallait pas faire, je suis intervenu très activement dans les négociations et surtout j'ai mené beaucoup de négociations personnelles avec Nouri Pacha, nous avons pu ainsi nous mettre d'accord tous les deux, tout a marché parfaitement la plupart des termes de l'accord reprenaient nos propres exigences.

    <o:p> </o:p>

    Cette tres grande habilité de Howard Page, coûtera bientôt la vie a Nouri Said et au roi Faiçal, Page a dû se battre également pour vaincre l'opposition farouche des compagnies membres de l'IPC qui refusaient obstinément toute modification de leur contrat initial.

    <o:p> </o:p>

    Les compagnies arguaient que le respect sacré des contrats est absolument essentiel dans les affaires, on ne peut modifier un contrat sans l'accord formel des deux parties ni sous l'empire de la contrainte, sinon il n'y a plus de stabilité.

    <o:p> </o:p>

    Durant les années cinquante et soixante, la puissance des sept plus grandes compagnies pétrolières est quasi illimitée, elles forment un cartel contrôle la production mais aussi tous les marché du pétrole dans le monde entier, elles peuvent alors augmenter ou diminuer le prix du pétrole pour empêcher toutes les autres compagnies de marcher sur leur plateforme.

    <o:p> </o:p>

    Cet aspect d'entente entre les grands producteurs a été mis en lumière par une commission du sénat des États-Unis, a mené une enquête sur la base d'un rapport de la Federal Trade Comission, en 1952 je crois, et qui contenait des accusations d'abus de puissance économique prépondérante.

    <o:p> </o:p>

    Quand Harry Truman a quitté la présidence, l'un de ses derniers actes a été de faire inculper pour violation de la loi anti trust les grandes compagnies pétrolières, comme les nombreux autres procédés du même genre intentés contre les sociétés pétrolières américaines, celui-ci trainera en longueur et puis sera discrètement étouffé, le gouvernement des États-Unis a trop besoin des trusts pétroliers pour imposer sa politique étrangère au Moyen Orient.

    <o:p> </o:p>

    En France, sitôt la paix revenue, le général de Gaule se préoccupe de restaurer une industrie pétrolière quasi anéantie, il fait appel à Pierre Guillaumat, qui deviendra Monsieur pétrole français.

    <o:p> </o:p>

    Nous nous ne pouvons pas accepter l'idée qui était répondue à l'époque que seuls les anglo-saxons étaient capables de produire du pétrole, de construire des raffineries et de distribuer les produits pétroliers.

    <o:p> </o:p>

    Au contraire certains bons esprits, pensaient que avec la libération du territoire, il faudrait reconstruire des raffineries et une distribution 100% nationale, donc pratiquement avec une très grande part de l'État, la distribution aurait due être totalement française, et totalement nationalisée, le gouvernement français avait le désir de maintenir une certaine balance en France, entre l'approvisionnement distribution faits par des sociétés purement françaises et les filiales des groupes étrangers.

    <o:p> </o:p>

    Le 12 novembre 1945, le général de Gaule crée le BRP : le Bureau des Recherches Pétrolières doté d'énormes moyens financiers, sous la présidence de Pierre Guillaumat, il aura mission de rechercher méthodiquement du pétrole dans l'empire français et de l'exploiter, le BRP apparaît d'emblée comme un organisme rival de la Compagnie Française des Pétroles.

    <o:p> </o:p>

    La CFP qui avait agi en orient à travers une compagnie britannique avait beaucoup plus une préoccupation financière, et d'ailleurs elle n'aura pas pu faire l'effort financier que l'État français par son budget a fait pendant des années en faveur de la mise en valeur de l'empire.

    <o:p> </o:p>

    Guillaumat et ses collaborateurs, élaborent un plan quinquennal doté de 55 milliards de crédits.

    <o:p> </o:p>

    Dés le début, nous avons conçu une industrie française de qualité internationale et non pas une industrie pour travailler à l'intérieur de l'empire français.

    <o:p> </o:p>

    Le BRP renfloue notamment la Société Nationale des Pétroles d'Aquitaine, affaire mal conçue diront certains, quand en 1949 cette société découvrira le gisement du gaz du lac, le plus clair des profits ira aux banques et non à l'État qui a fourni le moitié du capital, outre mer les initiatives de BRP sont d'abord contestées.

    <o:p> </o:p>

    Comme Directeur des carburants et avec le Bureau des Recherches du Pétrole derrière nous, nous avons voulu que des étrangers puissent travailler sur un territoire français, nous avions sollicité que la Shell et la Gulf viennent travailler en Tunisie, où nous n'avions rien trouvé.

    <o:p> </o:p>

    La Gulf et Shell exigent 42% des gisements et le droit de les exploiter à leurs seuls profits, à la chambre gaullistes et communistes accusent Guillaumat de brader l'empire français aux trusts étrangers.

    <o:p> </o:p>

    Le gouvernement a failli être renversé par une interpellation, si Robert Schuman nous a magnifiquement défendu au sénat, mais j'en ai gardé des bleus, après cette bagarre là, nous avions pu amener Esso en France, et c'est comme ça que Parentis a été découvert vraisemblablement quelques années avant que des techniques purement françaises puissent le découvrir. 

    <o:p> </o:p>

    C'est le 24 mars 1954 qu'Esso REP filiale française d'Exxon fait jaillir du pétrole sur les bords du lac de Parentis, ce succès a un énorme retentissement mais restera limité.

    <o:p> </o:p>

    Dés 1948, le BRP a constitué en Algérie une filiale la SN REPAL celle-ci s'associe à la Compagnie Française des Pétroles, elle va financer une prospection systématique du sud saharien, les premiers rapports sont favorables.

    <o:p> </o:p>

    L'électronique développée pendant les compagnes de Montgomery et Rommel en Libye,  que nous avons trouvé après la guerre, que ils nous ont permis aussi d'avoir des véhicules qui pouvaient aller dans le sable, que des  repérages tout à fait précis grâce à des systèmes d'électronique  nouveaux.

    <o:p> </o:p>

    À l'époque, les moyens de communication étaient vraiment rudimentaires, au Sahara et surtout le problème géologique était immense, à tel enseigne que les 2 sociétés prendront ensemble des permis qui couvriront 240 000  kilomètre carré, vous vous rendez compte de la difficulté à trouver des emplacements de forage sur 240 000 km carré, et bien c'est ce qui a été fait.

    <o:p> </o:p>

    Les premiers forages ont été pris en 1953, la Compagnie Française des Pétroles a crée à ce moment là une filiale : la  Compagnie Française des Pétroles Algérie, on a découpé un certain nombre de permis, la SN REPAL a eu  la charge d'exploiter les uns,  la CFPA en charge d'exploiter les autres, très peu de temps après, ça était les découvertes d'Hassi Rmel pour le Gaz, dans la partie Ouest du Sahara, et Hassi Messaoud dans la partie Est, de la découverte du pétrole,

    <o:p> </o:p>

    La rébellion algérienne dont l'explosion coïncide avec les premières découvertes, va bientôt priver la France de ce providentiel empire pétrolier, dans quelles étranges circonstances ? C'est ce que vous dira notre prochain épisode.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

     


    votre commentaire
  •  

    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>

    4/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des premiers craquements du pétrole

    Troisième Quart ( 3 / 4)

    <o:p> </o:p>

    http://video.google.fr/videoplay?docid=1922748009661857239&hl=fr

    <o:p> </o:p>

    Début :

    30 min

    Fin :

    45 min

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le gouvernement américain était si anxieux d'obtenir une participation dans les gisements de l'ARAMACO en Arabie Saoudite, que le secrétaire d'État Ickes fit cette offre aux 2 sociétés qui constituaient l'ARAMCO, elles avaient besoin d'un pipeline pour acheminer leurs pétrole à travers le désert de l‘Arabie Saoudite à la méditerranée, où il pourra être embarqué à destination des États-Unis, elles étaient incapables de se payer ce pipeline baptisé le Tapline, Ickes leur proposa de persuader le gouvernement américain d'en financer totalement la construction, à condition que on échange, le gouvernement fédéral reçoit une part du capital et de profit de l'ARAMCO, mais les 2 sociétés mères américaines refusèrent net sachant que un tel marché impliquait une inévitable prise de contrôle du gouvernement sur leurs affaires.

    <o:p> </o:p>

    La richesse des gisements du Moyen Orient se confirmait, et ces 2 compagnies tenaient à les garder pour elles seules.

    <o:p> </o:p>

    Trop pressé, Ickes a prélevé l'acier des tubes de <st1:personname productid="la Tapline" w:st="on">la Tapline</st1:personname> sur les stocks de guerre, en dépit de son échec, il l'attribuera tout de même à Texaco et à la standard de <st1:personname productid="la Californie" w:st="on">la Californie</st1:personname>, sociétés mères de l'ARAMCO, excellente affaire pour celles-ci, mais qui ne résout pas leurs souci financier.

    <o:p> </o:p>

    Elles avaient découvert dans le Hassa, province orientale d'Arabie Saoudite, d'immenses gisements, qui comme vous le savez débite encore à outrance, seulement la mariée était trop belle, que faire de tout ce pétrole, et par où le commercialiser ? Elles ont alors proposé à 2 autres sociétés américaines, Mobil et Standard Oil of New Jersey, d'entrer dans l'ARAMCO.

    <o:p> </o:p>

    Le contrat est conclu, et aussitôt attaqué par les anglais, les 2 nouveaux associés n'avaient pas le droit de s'engager, ils ont violé l'accord de la ligne rouge qu'ils ont signé jadis, ce fameux accord de la ligne rouge remonte à la fondation de l'Iraq Petroleum en 1928, Mobil et Standard Oil of New Jersey l'ont bien et bel signé, et cet accord les obligent à partager avec les autres membres de l'Iraq Petroleum toute nouvelle acquisition pétrolière située dans les limites de l'ancien empire turc, c'est le cas de l'Arabie Saoudite, pour être libre d'enter seul dans l'ARAMCO, Mobil et Standard Oil of New Jersey n'ont plus que une ressource : obtenir l'abrogation de l'accord de la ligne rouge de leurs autres partenaires : l'Anglo Iranian, <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on">la Royal Dutch</st1:personname> Shell, <st1:personname productid="la Compagnie Fran￧aise" w:st="on"><st1:personname productid="la Compagnie" w:st="on">la Compagnie</st1:personname> Française</st1:personname> du Pétrole et Gulbenkian.

    <o:p> </o:p>

    Or ces 2 derniers sont pratiquement hors course, la guerre a détruit à 90% le potentiel pétrolier de <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> , et surtout les  25% que <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> possédait dans l'Iraq Petroleum ont été confisqué par les anglais comme biens ennemis en juin 1940, les 5 % de Gulbenkian ont subi le même sort, <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> et l'arménien se battent en justice pour récupérer leurs parts, mais l'ARAMCO et ses 2 nouveaux associés américains comptent en profiter pour les forcer à accepter aisément l'annulation de l'accord de la ligne rouge.

    <o:p> </o:p>

    Ils se sont dit , la CFP  est KO puisque elle était occupée et c'est une petite société qui ne remontera jamais sur la scène, quand aux autres partenaires de l'IPC, on va les désintéresser , pour l'Anglo Iranian on va lui construire un pipeline entre Abadan et la méditerranée, pour <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on">la Royal Dutch</st1:personname> Shell, toujours à court de pétrole, on lui mettra du brut dans de très bonnes conditions, alors tout le monde semble être très heureux de toutes ces combinaisons, sauf <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> bien entendu que on avait oublié de prévenir, et c'est par désindiscrétion que nos dirigeants ont appris ça en 1948, .....et qui avait également visé Gulbenkian du fait que il se trouvait à vichy durant une partie de la guerre.

    <o:p> </o:p>

    Allié, <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> et Gulbenkian finissent par obtenir restitution de leurs parts dans l'Iraq Petroleum, après une série de procès devant les tribunaux internationaux.

    <o:p> </o:p>

    Sitôt leur situation rétablie, ils exigent le strict respect de l'accord de la ligne rouge, et attaquent tous leurs partenaires défaillants dans l'Iraq Petroleum y compris <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> et l'Anglo Iranian devant la cour de justice de Londres.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mobil et <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> of New Jersey risquent de payer très cher leurs entrée dans l'ARAMCO, comme <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> et l'Anglo Iranian qui ont indument consentis, mais une fois de plus Gulbenkian va révéler ses dons exceptionnels de médiateur, il a convoqué les représentants de toutes les compagnies pétrolières concernées, à son hôtel à Lisbonne, et les a menacé de poursuivre son procès qui risquait de leur coûter très cher, s'ils ne respectaient pas l'accord de la ligne rouge, sachant que il avait toutes les chances de le gagner, ses adversaires lui ont proposé de tel compensations que Gulbenkian et <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> ont consentis à annuler leur action.

    <o:p> </o:p>

    Ces deux compensations ça était d'augmenter la production de l'Iraq grâce à la pause de nouvelle canalisation de 30 pouces qui cette fois aboutissait à habbaniyah, c'est un port syrien, et d'autre part un système de programmation qui permettait à chaque partenaire d'obtenir autant de brut qu'il le voulait, ce qui va permettre à <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> de partir d'une production iraquienne de 6 à 7 ou 8 millions de tonnes jusqu'à 25 millions, et par conséquent <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> recevra énormément de pétrole.

    <o:p> </o:p>

    Quand à  Gulbenkian il a sauvegardé ses 5% des parts ce qui lui permettra d'encaisser au minimum 28 millions de dollars par an, à partir de ce moment là, à 2h00 du matin à quelques heures seulement de l'ouverture du procès prévu devant la cour de Londres, un accord définitif est signé, le traité de la ligne rouge est abrogé, les deux nouvelles compagnies américaines vont participer à la construction du pipeline.

    <o:p> </o:p>

    Depuis janvier, l'ARAMCO a entamé la construction de <st1:personname productid="la Tapline" w:st="on">la Tapline</st1:personname>, le transarabien pipeline, il a fallu 2 ans pour en établir les plans, acheminer le matériel, terminer les préparatifs, à l'époque c'est à la fois le plus grand  oléoduc et le projet privé le plus cher du monde, il faudra 2 ans et l'emploi de techniques révolutionnaires pour assembler les 1700 km de tubes qui relient les gisements saoudiens à Saïda sur la côte du Liban.

    <o:p> </o:p>

    L'oléoduc raccourci de 5800 km l'acheminement du pétrole saoudien et fait économiser 75 millions de dollars par an à l'ARAMCO, mis en service fin 1950, l'énorme tube de 75 cm de diamètre débite 325 000 barils par jour, en mai 1954, la production de l'ARAMCO dépassera le million de baril quotidien, 45 fois ce que elle était 10 ans plus tôt.

    <o:p> </o:p>

    Entre temps, l'exploitation pétrolière a aussi commencé au Koweït, où la Gulf et l'Anglo Iranian possèdent alors les concessions les plus importantes.

    <o:p> </o:p>

    Les opérations n'ont réellement commencé qu'en 1946, alors que la guerre était pourtant finie depuis 2 ans, mais il fallut un peu prés ces 2 ans, pour forer les premiers puits rentables, installer des pipelines, et trouver des débouchés intéressants pour la production pétrolière, dès l'époque de la première découverte du brut et de son exportation , notre émir actuel, sa grandeur le Sheikh Jabir,  s'est lui-même chargé de traiter avec les compagnies pétrolières, et de créer les installations qui leur étaient nécessaires.

    <o:p> </o:p>

    Des concessions ont été accordées aux grandes compagnies pétrolières pour une durée de 199 ans au Kuwait, les bénéfices financiers de l'exploitation revenaient presque entièrement à ces sociétés étrangères, les royalties nous revenant étaient payées à la tonne, et j'ai découvert qu'elles représentaient alors un shilling par tonne de brut produit au Kuwait.

    <o:p> </o:p>

    C'était des compagnies pétrolières qui imposaient leurs conditions, pourquoi ? Parce que on était dans un marché d'acheteurs, dans un marché  où les quantités de pétrole déversé sur ce marché était plus grande que les quantités dont le marché avait besoin, et c'était les acheteurs qui déterminaient les prix.

    <o:p> </o:p>

    Aussi en 1950, le gouvernement du Koweït se dota d'un  ministère des affaires pétrolières, qui mit en vigueur des plans pour l'emploi et la formation des citoyens Koweïtis et ressortissants arabes en général, il fût clairement comprendre aux compagnies étrangères qu'elles étaient là uniquement pour assurer un travail technique, en tant que société industrielle, et que elles n'avaient pas à interférer dans la politique locale.

    <o:p> </o:p>

    Dans maintes pays producteurs du pétrole, on laissait le soin aux compagnies pétrolières de construire les routes, les centrales électriques et tout le reste, au Koweït, c'est le gouvernement qui d'emblée a pris en charge toutes ces activités, tout ce qui touchait au développement du pays et du peuple a été géré très rigoureusement par l'émir et le ministère des affaires pétroliers.

    <o:p> </o:p>

    Le Sheikh Ahmed El Jabir va prendre aussi ses distances avec les grandes compagnies dans le sud du pays, en 1932 pour éviter des frictions à propos de frontières très imprécises, les anglais ont crée une zone tampon entre le Koweït et l'Arabie Saoudite, après guerre cette zone sera administrée conjointement par les 2 pays, qui s'en partagent les revenus pétroliers moitié moitié.

    <o:p> </o:p>

    En 1948, obligée de se restructurer pour accueillir Mobil et <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> Company of New Jersey ses nouveaux membres,  l'ARAMCO renonce à ses droits sur la zone neutre.

    <o:p> </o:p>

    Un pétrolier américain indépendant génial,  Paul Getty dont le père a fait jadis fortune dans l'Oklahoma, profite aussitôt de cette situation, jusque là il n'a pu prendre pied dans les pays arabes, chasse gardée de l'ARAMCO et de l'Iraq Petroleum.

    <o:p> </o:p>

    Je suis intelligent, j'aime réfléchir, bien sûr je connais d'autres gens aussi et même plus intelligents que moi, j'ai de l'imagination, j'aime réfléchir, cela dit, j'ai des amis qui ont autant d'imagination, sinon plus, pour le reste ça m'ennuie de penser que ma compagnie ...

    <o:p> </o:p>

    ... Paul Getty a réalisé que les sept sœurs s'étaient comporté très imprudemment dans leurs relations avec les États arabes, il s'est rendu compte, qu'il lui était possible de s'introduire dans les pays du golf et d'y proposer des arrangements beaucoup plus attractifs,  cette habilité à s'entendre directement avec les pays producteurs, et à leur faire accepter ses propres contrats a permis à Getty de s'infiltrer sur le marché arabe.

    <o:p> </o:p>

    Il a contacté à la fois les koweïtis et les saoudiens, et leur a proposé des accords qui ont mis en fureur les grandes compagnies du cartel des sept sœurs, au lieu des 20% des redevances que ces compagnies payaient aux koweïtis et aux saoudiens, il a offert à ceux-ci, 55% de royalties, si ils lui accordaient une concession, les uns et les autres ont accepté, c'est ainsi que Getty a pu acquérir ses propres gisements dans la zone neutre qu'il a baptisé Getty ville un peu plus tard.

    <o:p> </o:p>

    Pour faire face à ses engagements financiers vis-à-vis des arabes, Paul Getty est forcé de s'associer avec une autre compagnie américaine indépendante : l'Aminoil, ceci ne l'empêchera pas de devenir rapidement l'un des hommes les plus riches du monde.

    <o:p> </o:p>

    Pour avoir ainsi réussi, je suppose que vous avez le tempérament d'un joueur ?

    je n'ai jamais perdu le temps à prendre des paris imbéciles, c'est déjà assez difficile de prendre des risques intelligemment calculés, quand les dés sont contre vous, je ne vois pas l'intérêt.

    <o:p> </o:p>

    Et si vous jouez ? J'achèterais un casino,

    <o:p> </o:p>

    Dans la brèche ouverte par Getty et surenchérissant sur ses offres, les japonais à leurs tour obtiendront des concessions en zone neutre.

    <o:p> </o:p>

    Les japonais sont arrivés dans les années 50, une mission à négocier avec le gouvernement koweitien, une autre négociée séparément avec l'Arabie Saoudite, mais il s'agissait d'une seule et même opération, en final les japonais ont pu réunir en une seule les concessions obtenues séparément du Koweït et des saoudiens.

    <o:p> </o:p>

    Les conditions exceptionnels consenties à Ibn Saoud par Paul Getty et par les japonais vont mettre l'ARAMCO en fâcheuse posture vis-à-vis du roi, toujours à court d'argent, bien que il fut alors un très vieil homme, le roi Ibn Saoud d'Arabie Saoudite entretenait des passions de plus en plus coûteuses, il lui fallait de plus en plus de femmes, de plus en plus de luxe, de plus en plus d'argent, il possède des dizaines de voitures, spécialement construites pour lui, tel cette luxueuse Talbot accessoire d'or, muni d'un lavabo a eau courante, chaude et froide, d'un réfrigérateur, de la radio et du téléphone, d'un siège transformable en couchette et qui pivote, se hausse et s'abaisse électriquement.

    <o:p> </o:p>

    Le roi Ibn Saoud trouve dérisoire les 20 % de redevance que lui paye l'ARAMCO, comparée au 55%  que lui accorde Getty et les japonais, il s'estime gravement spolié.

     


    votre commentaire
  •  

    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>

    4/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des premiers craquements du pétrole

    Deuxième Quart ( 2 / 4)

    <o:p> </o:p>

    http://video.google.fr/videoplay?docid=1922748009661857239&hl=fr

    <o:p> </o:p>

    Début :

    15 min

    Fin :

    30 min

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les britanniques réalisaient les premiers à quel point il était indispensable de garder les saoudiens et Ibn Saoud dans le camp allié jusqu'à la fin de la guerre, Churchill fait pression sur Roosevelt pour que l'Arabie Saoudite bien que elle ne prenne aucune part à la guerre, puisse bénéficier du plan Prêt-Bail.

    <o:p> </o:p>

    Le gouvernement des États-Unis commençait à redouter une éventuelle pénurie de pétrole, il ne voulait pas que <st1:personname productid="la Grande Bretagne" w:st="on">la Grande Bretagne</st1:personname> puisse prendre après la guerre le contrôle d'une part importante des gisements du Moyen Orient, aussi se laissait il convaincre par les compagnies américaines intéressées, de venir en aide à l'Arabie Saoudite.

    <o:p> </o:p>

    Le gouvernement britannique donna une partie des subsides,  le gouvernement des États-Unis donna le reste, l'ARAMCO avait attiré l'attention du département d'État, sur la richesse probable de l'Arabie saoudite en pétrole, en 1943 un célèbre géologue américain signala qu'il y  existait de fabuleuses réserves : 20 milliards de barils environ.

    <o:p> </o:p>

    L'ARAMCO fût une excellente affaire, jusqu'à la fin de la guerre, c'est le gouvernement des États-Unis qui paya à sa place, les redevances exigées par Ibn Saoud, en contre partie, l'administration fédérale américaine escomptait bien obtenir dans l'ARAMCO, une participation analogue à celle que le gouvernement anglais possédait dans l'Anglo Iranian Oil Company, c'était devenu l'obsession du secrétaire d'État Ickes,

    <o:p> </o:p>

    En 1944 en effet les réserves pétrolières des États-Unis donnaient des signes d'épuisement, elles avaient fourni l'essentiel des approvisionnements de guerre, et Ickes en était conscient.

    <o:p> </o:p>

    Sacrifiant un peu le plaisir de conduire ou de nous chauffer au profit du pays, économisons le pétrole pour nos navires de guerre, en coopérant nous en épargnerons des quantités appréciables tant pour notre défense nationale que pour nos porte-monnaie, Ickes estimait sincèrement que quelque chose de si essentiel que le pétrole devait être totalement gérée par le gouvernement, il fait tout pour que le gouvernement prenne le contrôle absolu de toute la situation, il créa un office des réserves pétrolières, qui avait mission d'acquérir des parts de concession pour le compte du gouvernement des États-Unis.

    <o:p> </o:p>

    Monsieur Ickes s'était particulièrement désireux de prendre un contrôle sur les gisements du Moyen Orient, ils étaient vitaux pour les États-Unis, et Ickes ne faisait pas confiance aux compagnies pétrolières pour faire passer l'intérêt national avant leurs propres intérêts.

    <o:p> </o:p>

    Il proposa au gouvernement un accord avec les britanniques, les 2 gouvernements décideraient en commun où explorer, et fixeraient ensemble un tas de choses notamment les prêts, en fait son plan était de s'emparer d'une partie de l'ARAMCO, pour en faire une réserve pétrolière, pour le gouvernement des États-Unis.

    <o:p> </o:p>

    Bien que elle n'est sauvé ses concessions en Arabie saoudite que grâce aux fonds du gouvernement américain, l'ARAMCO refuse cyniquement à Ickes toute participation fédérale dans son capital.

    <o:p> </o:p>

    Il a échoué du fait de la répulsion des américains pour toute immixtion de l'État dans leurs affaires, et à cause de la puissance des compagnies pétrolières qui disposaient d'énormes appuis politiques, au Congrès en effet un lobby pétrolier mené par le sénateur Sam Rayburn, et par le futur président Lyndon Johnson, torpille tout projet de contrôle de l'État sur l'ARAMCO.

    <o:p> </o:p>

    Toutes les sociétés pétrolières ont fait bloc contre la menace pesant sur  xxx fondamentalement, elles n'ont jamais toléré d'avoir l'État pour partenaire, le plan d'Ickes n'avait aucune chance d'aboutir, compte tenu de l'état d'esprit de l'opinion américaine, sitôt la guerre finie, les compagnies pétrolières ont repris l'entier contrôle de leurs activités, et avec leurs alliés de Washington, ils ont fait échouer définitivement le projet d'Ickes et du gouvernement fédéral, qui en réalité n'était que une forme déguisée de nationalisation des réserves de pétrole, et celles-ci sont retombées sous l'unique contrôle des sept sœurs.

    <o:p> </o:p>

    Loin de ces intrigues américaines, la guerre continue à faire rage en Europe, début 1943, les puits roumains de Ploieşti, seule source importante de pétrole dont dispose encore le troisième Reich, sont enfin à porté des nouveaux bombardiers lourds alliés, le premier août, parti de Libye, 177 Liberators américains pilonnent Ploieşti, 54 avions ne reviendront pas.

    <o:p> </o:p>

    Le 05, le 15, le 24 avril 1944 3 nouveaux raids menés conjointement par RAF ( Royal Air Force ) et l'USSAF ( US Air Force) achèvent le travail au prix de pertes effroyables, 3000 navigants et 300 bombardiers perdus, mais la production des puits de Ploieşti chute des 3/4, Et 30 % des réserves totales de carburant du Reich sont anéanties.

    <o:p> </o:p>

    En 1944 un premier gisement de gaz naturel a été découvert en Italie, l'Italie était coupé en 2, et la guerre touchait à sa fin, les géologues qui avaient fait la prospection, ont renfermé le puits sans en parler à personne, en craignant que le gisement soit confisqué par les allemands ou bombardés par les américains, ils ont préféré stopper les forages, ne rien dire, et consigner les résultats obtenus dans un rapport secret.

    <o:p> </o:p>

    Printemps 1944, durant 2 mois on procède au débarquement, des milliers d'avions alliés écrasent méthodiquement dépôts de carburant et lignes de communication de <st1:personname productid="la Wehrmacht" w:st="on">la Wehrmacht</st1:personname> en France, tandis que la résistance sabotent les voies ferrées et plus de 800 ponts et ouvrages d'armes,  la marée d'engins qui déferlent le 6 juin sur les plages normandes débordent de  XXX d'essence, dont il faut éviter d'encombrer les navires de débarquement.

    <o:p> </o:p>

    Ce sera le but de l'opération Pluto (Pipe-Line Under The Océan), dés les premières heures, des pipelines souples en plomb, mouillés à la façon des câbles sous-marins, amèneront un flux ininterrompu de carburant à travers <st1:personname productid="la Manche." w:st="on">la Manche.</st1:personname>

    <o:p> </o:p>

    Sitôt les premiers ports conquis, d'énormes tambours flottants tirés par des remorqueurs dévideront depuis les côtes anglaises des oléoducs d'acier flexible long de 120 km, les premiers relieront l'Île de Wight à Cherbourg, mais bientôt 22 pipelines ( 6 aboutissant à Cherbourg et 16 à Boulogne )   débiteront chaque jour 5 millions de litres d'essence, sur la côte anglaise le quartier général de l'opération Pluto régule les stations de pompage installées à Dungeness et camouflées en paisibles cottages.

    <o:p> </o:p>

    En territoire reconquis, les pipelines suivront jour par jour l'offensive alliée, s'allongeront jusqu'en Belgique, en Hollande, en Allemagne, économisant l'emploi de milliers de camions citernes sur des itinéraires de plus en plus démesurément étirés.

    <o:p> </o:p>

    L'Allemagne elle est à bout de carburant, elle va bruler ses ultimes réserves dans la contre offensive désespérée que le maréchal Von Rundstedt lance à travers les Ardennes en décembre 1944, profitant du brouillard qui cloue au sol les avions des alliés, son premier objectif est Anvers, le grand port belge intact, regorge d'essence, Von Rundstedt sera prés de réussir sa percée , ses panzers réservoirs à sec, seront stoppés sur <st1:personname productid="la Muse" w:st="on">la Muse</st1:personname>, à quelques kilomètres d'un énorme dépôt d'essence américain, la résistance  de Bastogne , le retour du ciel clair,  cèleront le sort de son offensive.

    <o:p> </o:p>

    Le troisième Reich agonise, à l'est les divisions blindés soviétiques foncent à travers son territoire, une noria de trains de carburant suit les ruées victorieuses, l'essence vient des puits russes, mais aussi d'Iran, et même des États-Unis, via le port d'arc Angelsk, le premier mai 1945 Berlin tombe, l'Allemagne capitule.

    <o:p> </o:p>

    3 mois plus tard, les bombes nucléaires de Hiroshima et Nagasaki sonnent le glas du Japon, dans tous les pays libérés, l'industrie pétrolière est pratiquement anéantie, soit du fait des bombardements, soit du fait des destructions ou des démantèlements opérés par les occupants avant leurs retraites, dès avant la fin des hostilités, la course à l'or noir a repris.

    <o:p> </o:p>

    L'une des premières, <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on"><st1:personname productid="la Royal" w:st="on">la Royal</st1:personname> Dutch</st1:personname> Shell réussira à remettre en activité ses installations pétrolières en Indonésie, laissées en ruines par les japonais.

    <o:p> </o:p>

    Avant même la fin du conflit du 04 février 1945, les chefs des trois grandes puissances alliées ont tenu à Yalta en Crimée un sommet où s'est joué le sort du monde.

    <o:p> </o:p>

    Assisté de leurs ministres, Molotov,  Eden et Stettinius, Winston Churchill pour l'Angleterre, Roosevelt président des États-Unis, et Staline pour L'union Soviétique, se sont souverainement redistribué les cartes, derrière les problèmes politiques, de gigantesques intérêts économiques sont en jeu, la puissance est désormais à qui contrôle les sources de l'énergie : le pétrole surtout, et Roosevelt le sait mieux que personne.

    <o:p> </o:p>

    Les lobbies pétroliers ont développés à Washington un intérêt pour l'Arabie Saoudite, en sorte qu'après la conférence de Yalta en février 1945, le président Roosevelt, charge son agent diplomatique à Djeddah d'organiser une rencontre entre lui-même et le roi Abdelaziz.

    <o:p> </o:p>

    Le président Roosevelt qui rentrait de Yalta sur un cuirassé, avait arrêté ce cuirassé sur un lac de canal de suez et avait envoyé un torpilleur le Murphy pour prendre le roi Abdelaziz, qui est monté à bord avec une suite de quarante personnes très colorées, avec 8 chèvres, et on eu beaucoup de difficultés pour lui expliquer que il était impensable de mettre un harem sur un bâtiment de guerre américain.

    <o:p> </o:p>

    Le roi Abdelaziz qui régnait depuis 1901, n'avait jamais en 40 ans quitté son territoire, le premier contact est assez amusant, le président Roosevelt dit au roi Abdelaziz, que puis-je pour vous ? Le roi Abdelaziz lui répond : mais si vous m'avez demandé de venir, c'est que moi qui puis quelque chose pour vous, que ce que vous attendiez de moi ? les deux hommes s'entendent bien sauf au moment où on arrive à parler de <st1:personname productid="la Palestine" w:st="on">la Palestine</st1:personname>, Roosevelt explique au roi que les juifs ont souffert des persécutions des nazis et que il y a des devoirs à leurs égards, mais Abdelaziz dit : mais vous avez parfaitement raison, il faut leur donner une partie de l'Allemagne pour faire leur pays, pourquoi les mettre en Palestine ?

    <o:p> </o:p>

    Les échanges de vues restent sans conclusion, sauf la promesse que Roosevelt fera à Abdelaziz : les États-Unis ne prendront aucune décision concernant <st1:personname productid="la Palestine" w:st="on">la Palestine</st1:personname> sans parler avec vous, 2 mois après, le président Roosevelt meurt, le président Truman est élu, et Truman abandonne les promesses faites au roi Abdelaziz, en disant : les arabes ne votent pas, les juifs votent, je vais prendre une position en conséquence, dans la mentalité des bédouins, une promesse verbale est très importante, et le roi Abdelaziz en a tiré des conclusions sur la loyauté des négociations, et ce fut la première grande crise de confiance entre les États-Unis et l'Arabie Saoudite.

    <o:p> </o:p>

    La fondation de l'État d'Israël a crée un nouveau problème, le gouvernement américain s'est engagé politiquement à soutenir Israël, et ce à un moment où déjà de graves frictions se produisaient entre arabes et israéliens.

    <o:p> </o:p>

    Après la guerre, et contrairement à toutes les prévisions des experts, la demande mondiale du pétrole a grimpé en flèche, et le prix du brut a suivi jusqu'à atteindre environ 1,25 dollar le baril, du coup les bénéfices des compagnies pétrolières sont devenus énormes parce que le prix de revient du brut à la production, lui est resté très bas, cette folle croissance de la  consommation pétrolière tient à de multiples causes :

    <o:p> </o:p>

    §        La vente et la production automobile ont redémarrées crevant toutes les plafonds.

    §        L'agriculture se motorise sur une grande échelle.

    §        Mais surtout le pétrole n'est pas uniquement un carburant, on en tire des matières synthétiques, des tissus, du plastique né de la guerre, et dont l'emploi bouleverse complètement la vie quotidienne, déculpe l'essor de l'électro ménager.

    §        L'industrie lourde, elle aussi en pleine croissance, brule de plus en plus de fioul, comme les centrales électriques qui l'alimente, sans parler des transports.

    <o:p> </o:p>

    Or cette vertigineuse augmentation des besoins mondiaux en pétrole, coïncide aux États-Unis avec une chute de la production américaine, laquelle a engendré une grave pénurie de carburant, le gouvernement tente d'y remédier, en renforçant le contrôle des prix et de la production instauré durant la guerre.

    <o:p> </o:p>

    Dans ce pays, il y avait perpétuellement des batailles entre les partisans du Laisser-Faire, et les gens de l'administration qui voulaient tout contrôler.

    <o:p> </o:p>

    Dès 1944, le secrétaire d'État Ickes plus que jamais hanté par l'obsession de constituer des réserves stratégiques de pétrole, pour couvrir les besoins futurs des États-Unis, lance une nouvelle offensive en direction de l'ARAMCO.

    <o:p> </o:p>

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires