• Recruté il y a deux semaines, son arrivée d'Adélaïde en Australie lançait l'équipe jeune dans le championnat rookie. Depuis, les N.I.C.H.T. brillent, et leur joueur le plus jeune, mais semble-t-il le plus talentueux, aussi. La rédaction a tenu à interviewer celui qui remplacera peut-être un jour Shekhar dans le coeur des fans.
    M. Jack Porter a bien voulu accéder à notre demande et nous présente son protégé juste après la fin de son entrainement matinal sur Nonsuch Island.

     

    Gary Bennett : Merci Jack encore de nous permettre de faire cette entrevue, et merci à toi Goran d'accepter de répondre à nos questions...

    Goran Hamed : D'accepter quoi ?

    Jack Porter : Goran est honoré d'intéresser si tôt les journalistes !

     

    GB : Hum... Alors Goran, votre arrivée n'a pas nécessairement fait beaucoup de bruit, et pourtant, on dit dans les petits cercles bien informés de Nonsuch Island que vous seriez la future grande star des N.I.E.T., n'est-ce pas un accueil intimidant pour vous qui n'êtes ici que depuis deux semaines ?

    GH : Eh ! Pourquoi ce n'est pas Irina Gorinescu qui m'interviewe ?!

    JP : Goran est très fier de jouer pour les N.I.C.H.T. !

    GB : Merci Jack !

    GH : Non, clairement, mais je ne déconne pas ! Pourquoi j'me tape le binoclard grassouillet et pas la canon ? J'suis une future star ou quoi ? Clairement, on ne m'a pas fait venir dans les Bermudes pour jouer les demi-merdes comme Vicet !

    JP : Il connaît drôlement bien le club, le gamin !

    GH : Bah ouais, vous m'avez obligé à regarder toutes les émissions de la Gazette depuis le début pour me préparer aux interviews ! Je veux Irina !

    GB : Ecoute petit, Irina est à Monaco en train de... enfin de travailler... Elle n'a pas le temps de s'occuper des rookies. Alors si tu voulais bien commencer par répondre à mes questions, peut-être qu'un jour tu l'intéresseras ! Bon, ça te va comme ça ?

    JP : Oui, oui, ça lui ira ! Posez votre question.

     

    GB : Alors, Goran, vous êtes australien. Un sacré pays d'Ultraball. Qu'est-ce qui vous a poussé à vous expatrier ici aux N.I.C.H.T. dans un club si jeune ?

    GH : Qu'est-ce tu crois ? Clairement, on m'a filé un sacré paquet d'oseille !

    JP : Ce que Goran veut dire c'est qu'il attendait avec impatience de goûter aux méthodes d'entraînement si particulières du Docteur Klaxon ! Et puis les Bermudes c'est presque l'Australie : on la mer, le sable, le surf...

    GH : Je n'ai jamais surfé en Australie !

     

    GB : A ce propos, comment êtes-vous venu à l'Ultraball ?

    GH : C'est simple : t'as vu mon physique. 2m19. Clairement, ça aurait été gâcher si je ne pratiquais pas le sport le plus rentable. Et puis j'aime bien casser les dents de mes adversaires... Et des dents j'en ai cassées depuis que je suis poussin, clairement !

     

    GB : Voilà qui promet pour la Bronze League ! Certes, Goran, vous aimez donner des coups, mais en prendre ?

    GH : Tu crois vraiment que des gars comme ceux de Moa-Soneuz ou Kindu me font peur ? J'vais t'dire, ils ne me toucheront même pas du match !

    JP : Goran veut dire qu'il travaillera dur pour être au niveau !

     

    GB : Nous parlons des coups, mais votre qualité principale c'est quand même l'interception. Vous êtes-vous entrainé spécialement pour ça ?

    GH : M'entrainer ? Tu sais comment ça m'est venu ? L'été la ferme de mes parents est envahie par les mouches. Et quand je dis envahie je ne rigole pas. Vous ne connaissez pas l'Australie. Eh bien moi, les mouches je les attrape avec deux doigts. J'en chope quatre à chaque plongeon. Alors les réflexes voilà quoi... C'est pas Bayard qui m'apprendra quelque chose, clairement.

    JP : Ce que veut dire...

    GH : Il a bien compris ce que je voulais dire. Oliesky n'a pas longtemps à tenir comme goal de l'équipe, j'vous l'dis. Et, ouais m'sieur l'journaliste binoclard, des interceptions je vais en faire, clairement. 3 le week-end dernier et les petits bretons de Brest ils sont rentrés chez eux la queue entre les jambes.

     

    GB : Goran, puisque vous y faites référence, après avoir brillamment battu les jeunes de l'ASBA, vous et vos potes ont reçu Brest Sparfelbarca et battu 9-5, avec vos 3 interceptions qui en effet ont empêché les bretons de marquer. Vous sentez-vous bien dans ce groupe ? Vous voyez-vous continuer à ce rythme ?

    GH : Clairement j'en sais rien. Perso, je n'tiens pas à jouer longtemps en rookie. Tu crois qu'elle intéresse les gens cette rookie league ? Moi j'te dis que non ! Quant aux autres... Franchement c'est pas toujours brillant... Mais bon comme en face c'est pas toujours glorieux non plus... On verra quand on jouera des équipes un peu plus corsées. J'peux te parier qu'on se fera exploser !

    JP : Ce que Goran veut dire c'est que l'équipe a beaucoup de travail encore pour être au niveau !

    GH : Ouais, ça j'le cache pas !

     

    GB : Enfin, Goran, quel avenir vous voyez-vous ?

    GH : Qu'est-ce tu veux dire ? Tu vois, moi j'me vois bien dans trois quatre ans comme un grand maraudeur ou pt'êt un blitzeur de génie, tu vois un peu comme Ng-Pingko.

    GB : Vous éprouvez de l'admiration pour Ng-Pingko Shekhar ? Oui, ça doit être très stimulant de voir évoluer tous les jours un joueur de sa classe !

    GH : Ouais, j'le vois bien... évoluer comme vous dites... Clairement, y a pas d'quoi admirer ouais... Mais sa paie je la veux bien... Et clairement, ses récompenses aussi...

    GB : Et dans quel club rêveriez-vous de jouer ? Peut-être un stade ?

    JP : Le Nonsuch Bermuda Park bien sûr !

    GH : Clairement, j'étais un fan absolu des Darwin Uluru... Depuis qu'ils ont laissé tomber, des clubs je m'en fiche. Mais côté stade, je rêve d'aller mettre leur claque aux Thunderbirds chez eux.

     

    GB : Voilà en tout cas un jeune motivé. A suivre, chers holospectateurs, en rookie league ! C'était Gary Bennett pour la Gazette des N.I.E.T. et nous intervewions Goran Hamed, la petite star des N.I.C.H.T....

    GH : Petit ! J'suis plus grand qu'toi, clairement !


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  •  En l'honneur de la victoire de Nemours contre les N.I.E.T. et de leur position de favori incontestable pour le titre de champion 2117 d'Open League, nous avions dans l'idée de consacrer à Thierry Cardon un In Bed With spécial. Deux fois goal toutes ligues confondues, ses performances ne peuvent plus laisser indifférent, et ce joueur était un parfait inconnu il y a encore quelques mois de ça. Mais l'incroyable réussite de Loris Atoui lors de son tout premier match avec Bruxelles, le plaçant malgré une défaite de son équipe comme goal de la semaine d'Open, a forcé notre respect, et nous nous sommes dit qu'il était temps de confronter la star à son dauphin, en souhaitant à Bruxelles d'avoir le même destin que Nemours !

    Invités tous deux en terrain neutre : dans un superbe appartement à Paris, avenue Jean Sarkozy dans le très huppé 26è arrondissement, prêté par une "relation" d'Irina qui n'a pas voulu laisser connaître son nom.  Bienvenue dans ce nouveau numéro d'In Bed With... spécial goals de l'Open !

     

    Irina Gorinescu : Bonsoir messieurs... Houla... Sont grands ces deux-là ! Allez, venez, couchez-vous dans le lit !

    Thierry Cardon : Oh ! Irina ! Enfin s'il le faut...

    IG : Il le faut ! C'est le concept ! Mais je vous remercie d'avoir si gracieusement accepté !

    Loris Atoui : Avec plaisir !

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    IG : C'est si difficile d'attirer un homme dans ses br.. hum, ses draps de nos jours... Enfin, c'est la première fois que j'interviewe des gardiens de but. Est-ce que vous avez plus d'énergie à revendre ? Celle que vous ne dépenseriez pas sur le terrain...

    TC : Oh ! Il ne faut pas croire qu'on ne dépense pas d'énergie sur le terrain ! Bien au contraire ! Ce n'est pas pour rien que les Anges tournent sur deux gardiens ! Nous avons souvent besoin d'une semaine de repos après la fatigue nerveuse d'un match, n'est ce pas Atoui ?

    LA : On dépense beaucoup d'énergie, mais de manière différente : la fatigue nerveuse et la concentration est grande, et il faut avoir de l'énergie pour renvoyer la balle à l'autre bout du terrain comme je l'ai fait dimanche soir...

    TC : Très beau match d'ailleurs !

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    IG : Mais hum, vous ne vous ennuyez pas trop à regarder les autres courir ?

    TC : Oh non ! Pas du tout ! Le poste de Goal permet d'avoir un certain recul sur le match, recul qui sert à toute l'équipe lors des repos de quart temps pour réorienter notre tactique et nous adapter à l'équipe adverse. Nous sommes en quelques sortes les stratèges de notre équipe.

    LA : Je dois garder ma concentration permanente, sinon comment voulez-vous que j'aie intercepté le ballon : si je m'étais déconcentré à cet instant nous aurions pris un troisième but !

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    IG : Votre vocation de gardien est-elle née d'une certaine peur du contact physique ou bien êtes-vous juste un peu cérébral ?

    TC : Peur du contact physique ? Si nous avions peur du contact physique nous ne jouerions pas à l'Ultraball. Vous savez, la balle métallique atteint fréquemment les 200 km/h et plus lors d'un tir au but. Pensez vous vraiment que nous oserions bloquer de tels projectiles si nous avions peur des contacts physiques ?

    LA : C'était mon premier match avec l'étoile dorée et c'est la première fois que je jouais comme goal... Mais le poste de maraudeur forme bien aux passes et aux interceptions.

     

    IG : Ainsi, Thierry vous préférez le contact du métal sur vos gants plutôt que le bruit d'un nez qui craque ?

    TC : Non en fait, en sortant de l'école de formation, je n'avais jamais encore joué en tant que goal. J'étais plutôt un bloqueur. Le coach nous a fait passer toute une série de tests et c'est comme ça que je me suis retrouvé goal et je dois avouer que j'apprécie. Le contact du métal sur les gants est quelque chose de jouissif, oui. Un peu comme la pénétration d'une femme...

    IG : Et pourtant la balle ne pénètre pas souvent vos buts, Thierry !

    LA : Je dois dire que j'aime plutôt bien avoir le plaisir d'intercepter une balle, tout en observant les collègues marquer un but sur une de mes passes.

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    IG : N'avez-vous pas tous deux été plutôt déçus d'être replacé en gardien ?

    LA : Pour ma part, je ne suis pas déçu : Quentin Dohmen est le joueur vedette de notre équipe et il est maraudeur mais très mauvais comme goal, donc je suis heureux que le coach m'ait fait confiance à cette place.

    TC : Si je n'étais pas devenu goal, je serais actuellement un simple bloqueur parmi tant d'autre. Etre goal me permet d'être là parmi vous ce soir et d'avoir été deux fois cité dans l'équipe de la semaine TOUTES LIGUES confondues. Avouez que pour un jeune de 22 ans à peine sorti du centre de formation c'est pas mal !

    IG : Être jeune n'est pas dénué de qualités, cher Thierry.

    TC : C'est vrai Irina, mais je sais que je n'aurais pas autant percé dans l'Ultraball en tant que bloqueur.

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    IG : Mais puisque vous en parlez, Thierry, vous avez été nommé goal de la semaine deux fois, et Loris également a fait sa première entrée à ce poste cette semaine. Est-ce un moment émouvant ? Est-ce que vous recherchez ce genre de récompenses ?

    LA : Oui, en effet, mon premier match s'est soldé par ce beau poste honorifique. Oui, c'est un moment émouvant, qui me confirme dans mon choix pour cette toute jeune équipe du Bruxelles Etoile Dorée. Et puis cela me confirme que je suis à ma juste place et d'ailleurs je reçois un entraînement de goal actuellement.

    TC : Très émouvant la première fois (en semaine 4) ! C'était pour mon premier match en tant que goal. J'ai fait un arrêt sur la ligne c'était explosif, génial, bandant, si je puis me permettre... Et puis il faut avouer que cela assure notre carrière, surtout dans une équipe qui monte...

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    IG : Dès votre première titularisation, Loris, vous avez été héroïque. On ne s'est pas caché du côté du staff de Bruxelles qu'on vous a recruté pour ça, après un 0-20 en match amical. Non seulement Nemours s'est fait une spécialité des arrêts de gardien, mais une équipe comme les Apocalypticals se construit autour de ce concept, ou Sachin More, avec tout son talent comme maraudeur aux Flying Dodos, est replacé parfois à ce poste : le plongeon est-il à la mode en Open ?

    LA : Je dois dire que cela faisait quelques années que je n'avais plus joué en Open League, donc je ne connais pas trop les tendances actuelles. Je jouais jusqu'à il y a peu chez les Archanges de Metz qui sont en Silver League et avec lesquels j'avais fait mes débuts en Open League, il y a quelques saisons.

    TC : Lorsque Nemours a créé sa licence, la défense n'était vraiment pas notre fort. Le coach a cherché un moyen d'améliorer cela et a décidé de baser notre stratégie de défense sur une action très en avant des défenseurs avec une seconde ligne sur le but avec un goal. Et cela marche ! Jusqu'à cette semaine nous n'avions plus encaissé un seul but !

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    IG : Ah oui Thierry, plus qu'un seul ! Sacrée saison que vous faites !  Loris, avez-vous été inspiré par les performances de Thierry ? Thierry avez-vous peur d'être dépassé par Loris ?

    TC : Je n'ai pas peur de la concurrence, elle est déjà fortement marquée dans l'équipe même où je ne suis pas le seul goal. Au contraire je dirais même que la concurrence me motive dans ma progression.

    LA : Il est vrai que le goal de Nemours est une référence pour moi. Cela me donne des ailes et  envie de me surpasser pour continuer à être premier goal de l'Open League les saisons prochaines.

    TC : Les saisons ? Tu ne penses quand même pas que le BED va rester plus d'une saison en OPEN ? Personnellement j'en doute !

    IG : Oh Thierry, vous avez été impressionné par la prestation des BED contre Tammela !

    LA : Je pense aussi que notre coach est en train de réunir une équipe suffisamment bonne que pour être une excellente équipe d'Open : j'espère aussi ne passer qu'une saison en Open, puis tâter de la Bronze League en 2119.

    TC : J'ai bon espoir, leur équipe se comporte exactement comme l'équipe de Nemours l'année dernière. On a vu ce que ça donnait ! D'ailleurs, dimanche dernier j'étais à Bruxelles et j'ai vu le match dans le stade.


    IG : Avez-vous hâte de jouer en Bronze League ?

    TC : Oui bien sur ! Mais nous n'y sommes pas encore. D'ailleurs j'ai hâte de jouer en Platine !

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    IG : Si une franchise plus réputée vous propose un contrat, l'accepteriez-vous au détriment de votre club actuel ?

    TC : J'ai signé un contrat de 3 ans et je saurai me souvenir de l'équipe qui m'a donné ma chance.

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    IG : Loris ne regrettez-vous pas Metz ?

    LA : Bah je dois dire que la Silver c'est dur, et je préfère jouer en Open League que de ne pas jouer en Silver, de plus je crois avoir enfin trouver la place qui me convenait : celle de goal.

     

    IG : Bon, pour finir, plus personnel... Préférez-vous être couché ou debout ? Couché avec la balle et debout sans la balle !

    TC : Couché avec Irina bien sur !

    LA : Couché bien sûr, avec vous, c'est mieux...

    IG : Flagorneurs !

    TC : Non réaliste.

    LA *rire* : Je préfère en fait être couché sur la balle, puis être debout sans la balle après l'avoir renvoyé à l'un de mes partenaires démarqués !

    TC : Je préfère en jeu être debout avec la balle dans le but de l'adversaire !

    LA : ...et j'espère bien renouveler cet exploit la semaine prochaine !

    IG : Alors je vous souhaite bonne chance !

    TC : Ce sera plus difficile, la semaine prochaine : je joue !

    IG : Et à bientôt en Open !


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    Passé inapperçu durant la sixième journée du championnat, le transfert de Nicolas Vicet vers Tammela Haakapelit n'a pas fait réagir la presse. Nous rattrapons ce soir ce petit manque. Nicolas Vicet nous a reçu dans sa nouvelle demeure en Finlande, bien loin des contrées chaudes des Caraïbes de son enfance.

     

    Gary Bennett : Merci Nicolas de nous recevoir, bien loin des Bermudes. Désormais vous êtes un ancien joueur des N.I.E.T. Alors que vous vous étiez beaucoup impliqué dans l'aventure que constituait la création d'une nouvelle franchise, votre départ n'a pas fait l'objet de la moindre déclaration de la part du staff de la franchise. Cette discrétion vous déçoit-elle ?

    Nicolas Vicet : Oh mais non ! C'est normal que j'intéresse moins les supporters que la situation du club. Le championnat d'Open bat son plein. L'équipe a connu des semaines difficiles. Alors non, je trouve cela normal.

     

    GB : Votre soutien au Docteur Klaxon est presque devenu légendaire. Pourtant vous avez "fait banquette" depuis le premier match : vous n'avez pas encore joué un seul quart-temps. Et pourtant le Docteur a été vous débaucher à Cuba, auprès de votre famille, de vos amis. Avez-vous demandé ce transfert ?

    NV : Non, non, c'est le Docteur qui a pris cette décision. Il considérait qu'avec l'arrivée de nouveaux joueurs, je n'aurais plus l'occasion de rendre de services à l'équipe et il m'a proposé en toute confiance d'être transféré.

     

    GB : Vous affirmez donc qu'il n'y a jamais eu de dissension entre vous et votre précédent entraîneur ?

    NV : Jamais. Je suis d'accord que le Docteur a mauvais caractère, mais j'ai toujours admiré ses "méthodes", et j'ai beaucoup progressé auprès de lui.

     

    GB : Mais pas assez pour entrer sur le terrain.

    NV : Non, pas assez. Les autres aussi ont progressé.

     

    GB : Tout de même, vous devez avoir des regrets. Vous étiez arrivé de Cuba avec beaucoup d'espoirs qui n'ont pas été réalisés.

    NV : Oui, je suis arrivé de Cuba avec beaucoup d'espoir et d'enthousiasme, mais je n'ai pas regret. Vous disiez que j'ai été débauché, mais vu mon salaire à Cuba, il n'y a rien à regretter de ce côté-là. Je jouais à l'Ultraball en amateur et je ne m'en sortais qu'en cumulant des petits boulots. Enfin, je n'ai pas joué, mais l'expérience n'est pas encore un échec : le Docteur a lancé ma carrière et à présent je vais la continuer ailleurs.

     

    GB : A présent que vous êtes à Tammela, vous devez voir la différence de traitement. Préférez-vous les méthodes du Docteur à celles que vous commencez à expérimenter ici ?

    NV : Ah oui ! J'ai adoré les méthodes du Docteur ! Elles étaient très... stimulantes... Ici à Tammela on a des entrainements traditionnels. Cela dit, j'aime mon sport alors ça me convient.

     

    GB : Vous aimez votre sport, aurez-vous l'occasion de jouer enfin à Tammela ? Par exemple contre Caerdydd ?

    NV : Franchement ? Hum, eh bien Tammela a beaucoup recruté. Et de très grands joueurs. Vous avez vu Danilo jouer ? Incroyable ce blitzer ! Alors je sens bien que ce sera très difficile. Mais je ne me décourage pas, si mes performances à l'entrainement sont à la hauteur, j'aurai ma chance. Contre Caerdydd, c'est encore trop tôt, mais je serai dans le stade pour encourager les autres.

     

    GB : Continuerez-vous à suivre les N.I.E.T. ?

    NV : Ah oui ! J'attends d'ailleurs le match contre l'ASBA avec impatience ! Je vais l'enregistrer à l'holovision pour pouvoir regarder en rentrant du stade.

     

    GB : Qu'en est-il de l'Ultraball cubain ? Aujourd'hui, vous êtes trois joueurs pros, et il faudrait que vous soyiez huit pour envisager un jour une équipe internationale dont vous pourriez alors faire partie. Y a-t-il derrière vous une génération montante qui va émerger et venir vous donner un soutien ? Ferez-vous vos débuts en match officiel en équipe nationale ?

    NV : L'Ultraball cubain est très dynamique. Plein de jeunes jouent à ce sport dans les rues et je suis sûr que nous avons beaucoup de talents. Mais tout cela n'est qu'amateur. Pour que des joueurs pros émergent il faut investir sur nos joueurs. A ce stade, tout dépend de la volonté des franchises de recruter des cubains, et de bons joueurs il y en a partout. Il nous faudrait une franchise cubaine. Mais pour l'instant ça n'arrivera pas.

     

    GB : Ne regrettez-vous pas au moins le soleil de votre pays ?

    NV : Ah ça oui ! Je ne me ferai pas au froid... Une carrière d'Ultraball ça passe vite. J'aurai bientôt l'occasion de rentrer définivitement au pays. Et j'en serai content !

     

    GB : Vous songez déjà à votre reconversion !?

    NV : Je trouverai facilement. Je suis la fierté de la Fédération Cubaine d'Ultraball ! Alors non, je profite de ma chance actuelle et je fais ce que je peux pour avoir le niveau pour jouer un jour...

     

    GB : Etes-vous connu à Cuba ?

    NV : Oui sans doute. Mais on ne me reconnait pas encore dans la rue... vu que je ne suis pas encore entré en match, on ne m'a pas vu jouer... Mais c'est mieux comme ça, je ne suis pas une star.

     

    GB : Un dernier mot avant de nous quitter ?

    NV : Oui. Pourquoi n'ai-je pas le droit à un In Bed With... avec Irina Gorinescu ?

    GB : Haha ! Irina est une femme très occupée, elle ne fait d'interview que lorsqu'elle le veut et... elle aime les stars !

     

    Remerciements à Elena Gutierrez, notre secrétaire de rédaction, pour sa traduction anglais/espagnol.


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  • Cette semaine, le grand match de l'Open League dont tout le monde parle c'est certainement le derby caennais. Les Apolyptical vont jouer dans l'arène des Bouchers-Abattants, le stade de la Triperie. Cependant, les supporters des Apolyptical n'auront qu'une poignée de kilomètres à parcourir depuis leur propre stade pour encourager leur équipe favorite. Autant dire qu'il n'y aura pas de traitement de faveur pour les locaux et que les tribunes seront partagées.

    Notre intervieweuse préférée a profité de cet évènement exceptionnel, le derby le plus chaud de l'Open, pour inviter deux protagonistes au Grand Hôtel de Deauville, en terrain neutre. Irina Gorinescu sera ce soir en compagnie de Félix Kervadec, blitzer des Apolyptical, et de Younes Cravello, blitzer des Bouchers-Abattants. Deux joueurs, français, sensiblement de la même génération, tous deux entrés dans la franchise à leur création la saison passée, mais aux styles très différents, à l'image de ces deux équipes et de leur parcours cette saison.

    Alors que d'une part, l'ASBA sont à cette heure en tête de l'Open avec quatre victoires, l'Apolyptical a beaucoup plus souffert, avec dix points, et donc six points de retard. Younes d'une part est un pur buteur : auteur de quatre réalisations en quatre matchs, 20 points au compteur, quelques passes ratées mais pas le moindre tacle défensif. Félix pour sa part n'a qu'un but à son actif cette saison, et contre les N.I.E.T., mais compte 21 placages dont 3 sacks, ce qui en fait un élément précieux et polyvalent. De même, autant Younes se fait une spécialité de recevoir les passes millimétrées de son camarade Jacques Leroux, autant Kervadec démontre des qualités de rusheur vraiment intéressantes avec 25 yards parcourus. Tout cela nous promet une opposition de style dimanche prochain des plus réjouissantes.

    Car au-delà de ces considérations, ce match sera un match crucial. En battant l'ASBA, l'Apolyptical se mettrait à 3 points de leurs rivaux caennais et se rapprocherait considérablement de la tête de championnat, faisant d'eux un candidat sérieux à la montée ou même au titre. Les Bouchers-Abattants, de leur côté, ne doivent rien lâcher s'ils veulent emporter le titre. Au coude à coude avec les N.I.E.T., deux points de goal average seulement séparent les deux équipes. Sans compter qu'avec une défaite, l'ASBA se retrouverait à égalité (en admettant qu'ils gagnent leur rencontre) avec Belfast et Nemours, et à un point de Manhattan (la chose est déjà impossible puisque Manhattan reçoit Belfast). C'est-à-dire qu'une défaite mettrait les perspectives de montée du leader actuel du championnat en extrême danger, et promettrait une grosse bagarre pour les journées à venir. Voilà donc une rencontre alléchante. Un avant-goût ce soir dans In Bed With... !

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    Irina Gorinescu : Bonsoir messieurs ! Merci d'avoir accepté notre invitation sur ma couette. Tout d'abord, permettez-moi de vous poser des questions un peu personnelles... C'est qu'on ne vous a pas encore beaucoup entendus dans la presse... C'est pour tous deux votre deuxième saison à Caen. Êtes-vous tous deux originaires de Caen et si non, pourquoi avez-vous choisi de jouer à Caen ? Si oui, pourquoi avez-vous été tenté de partir à l'étranger ? Souhaiteriez-vous partir si vous en avez l'occasion ?

    Younes Cravello : Vous voulez p'tet ma carte d'identité, aussi ! 'Tain, sont dev'nus canons les mecs du KGB (rire assez remarquablement niais).

    Ben en fait, je suis issu du « melting pot » d'Hérouville St-Clair, en proche banlieue caennaise. Y'a du Céfran, du Berbère, du Porto et d'l'Ibère qui coule dans mon sang, mais j'suis bien sûr d'une chose. J'suis né au CHR ! (Centre Georges Clémenceau, Ndlr).

    Au terme de ma scolarité (CE1 Ndlr), mon père - qui craignait de me voir zoner 24/24 - m'a inscrit à la section handball de l'Avant-Garde caennaise. Inscription gratis, vu que c'était son pote Manu Lopez qui coachait les morveux.
    Je me suis fait une petite réputation, au fil des années. Je visais bien, et souvent de manière sadique...si vous voyez ce que je veux dire.

    On m'avait surnommé, dans les salles de la région, « brise-couilles » ou « le fil de fer sauvage ».
    J'aurais dit « le barbelé », moi, vu que j'avais  un peu d'acné [rire immature].

    Enfin bon...quand l'ASBA a vu le jour, les jeunes tireurs d'élite de la région ont été détectés, sollicités, et...envoyés à l'abattoir.
    J'ai survécu.
    Je suis, moi aussi, une sorte de produit régional placé sur étalage.
    Partir ?
    Tu rigoles ?
    J'ai bien l'intention de m'incruster. Quand je pense que Benoît veut me faire dégager...
    Ton regard insistant, là, ça veut dire que je suis trop long ou que tu craques sur les maigres ?

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    IG : Bof, j'aime mieux les garçons bien musclés... Enfin, Félix je crois que c'est à vous.

    Félix Kervadec : Je suis originaire de Brest, pour ma part, Caen a été l'équipe m'ayant offert un premier contrat pro, et vous savez certainement que c'est pas vraiment évident quand on débute. Pour moi les Apolypticals sont une aubaine et il faudra vraiment être convaincant pour que je tourne le dos à cette équipe.

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    IG : Comment avez-vous connu l'Ultraball ? Qu'est-ce qui vous a attirés dans ce sport ?

    FK : C'est mon père qui m'a poussé vers l'Ultraball et j'admets que j'y ai pris goût assez rapidement. C'est d'ailleurs mon paternel qui m'entraînait en amateur et il est très fier de moi depuis que je suis en pro.

    YC : Ce qui m'a attiré ? Je dirais 641 euros par semaine. Ceci étant, quand j'vois ce que touche Guille et ce qu'il faut parfois subir pour palper l'oseille...

    Z'avez vu ce que j'ai mangé lors du match contre les Chacals de Kundu ?
    L'UB m'a permis d'assumer ma nature de mauvais garçon en gagnant honnêtement ma vie.
    Je ne suis plus le déshonneur des Cravello. Merci l'ASBA.Un grande merci, également, aux produits de qualité Hèle&Vire qui me donnent bon teint et embellissent mon quotidien.

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    IG : Les deux franchises sont nées à peu de temps d'intervalle, mais ne semblaient pas a priori avoir de relations. Comment les supporters ressentent-ils cette opposition ? C'est la première fois que ce derby a lieu. Le redoutiez-vous ? Une pression supplémentaire repose-t-elle sur vos épaules ? Vous sentez-vous portés par les supporters ?<o:p> </o:p>

    YC : Les deux clubs ont grandi, je crois, sans se faire d'ombre. Y sont comme les pommiers d'un verger bien entretenu. Chacun fleurit à sa place.


    Notre public est assez largement rural, et la Triperie sert de point de rendez-vous à tous les bouseux de la région. Y'a aussi pas mal d'ouvriers et d'artisans, j'crois. On est soutenus par des  laborieux, si on peut dire : ça fait l'identité du club. J'crois que l'Apocalyptical tape plus dans les citadins, les csp+, et ces raclures d'étudiants.

    ASBA/Apocalyptical, ça a p'tet un côté Rats des villes vs Rats des Champs. Mains caleuses d'un côté, tronches bien pleines de l'autre. Pour autant, faut pas imaginer de rivalité malsaine.
    Les publics sont différents, mais se respectent. L'ambiance en ville est conviviale.
    Deux franchises, c'est une richesse. Et il y a déjà un fossé autour du château de Guillaume !

    Maint'nant, faut voir.
    Suffit d'un mort sur le terrain, d'un score humiliant, d'une phrase malheureuse...et tout peut dégénérer.
    Mais pour l'instant, les supporters se préparent à une fête, pas à une guerre civile.<o:p>
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    FK : Certes les deux franchises de Caen n'ont rien à voir l'une avec l'autre, je pense que certains supporters sont inconditionnels de l'une ou l'autre et que certains supportent même les deux ! Je ne pense pas qu'il y ait une certaine rivalité entre nos deux équipes, je ne suis pas sûr que cette rivalité soit plus affirmée que contre une autre équipe de la ligue... Je dirais même le contraire ! Ce match représente plus pour nous une fête, d'ailleurs c'est à l'initiative de notre coach que ce match a lieu.

    IG : Ainsi donc Félix, vous nous affirmez que cette « affiche » est un défi de Mesiah ? Quel scoop !

    FK : Absolument !

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    IG : Merci encore, Félix. Cela prouve bien l'importance de ce derby. Est-il plus intense qu'un match contre une équipe bretonne, lorsqu'on connaît la rivalité régionale entre normands et bretons, en particulier vos origines, Félix ? Enviez-vous les palmarès des équipes bretonnes dans la Fédération Internationale d'Ultraball ? Vous sentez-vous unis, à Caen, contre un « ennemi commun » ?

    FK : sourire. Du point de vue des joueurs, je pense que c'est plus un match d'exhibition. Du point de vue des supporters, oui, on s'attend à ce que les joueurs donnent leur maximum pour prouver a notre  «grand frere »  que nous sommes tout aussi vaillant, c'est surtout ça qui nous met la pression.

    En ce qui concerne l'ennemi commun, c'est plus de la raillerie vis-à-vis des bretons, d'ailleurs dans les vestiaires Samuel et Timothée me chambrent beaucoup sur le fait que je sois breton, mais sans aucune méchanceté.

    YC : Ben non, ma grande. J'crois que j'vais encore te décevoir (car je vois bien que tu cherches - quelque part - à foutre la merde) mais...je ne crois pas les Normands véritablement habités par une breizhophobie primaire. Je crois que le coach aime bien les Oursons rennais, d'ailleurs.

    Je vois pas pourquoi il faudrait entretenir vainement cette rivalité ancestrale. Notre beurre est meilleur, notre eau plus propre. Notre cidre est intouchable et le Mont trempe ses pierres en Normandie. Vraiment pas de quoi polémiquer.
    Je ne connais d'ailleurs que deux véritables ennemis aux dirigeants de l'ASBA :
    Le lobby végétarien, et les industriels de la gélule nutritive.

    Le match contre nos voisins sera intense, pour sûr, mais tous les matches joués à la Triperie le sont.
    Dimanche, on va s'expliquer en famille. A la loyale. Je suis d'ailleurs prêt à parier que nous organiserons - après-match - un décrassage commun et que, tous ensemble, nous chercherons dents, oreilles et doigts égarés dans la grasse pelouse de notre arène.

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    IG : A la loyale ? Ce n'est pas la spécialité dans le monde de l'Ultraball. On dit, d'ailleurs, parfois que les blitzers ont un esprit de compétition particulièrement développé.  En tant que blitzers, vous devez être concentrés sur votre part de travail dans le match. Etes-vous obnubilé par le but ou suivez-vous tout le jeu, notamment les phases offensives adverses ? Y a-t-il une rivalité entre blitzers qui se succèdent avec le ballon ? Quand vous vous croisez, y a-t-il des échanges de regards particuliers ? Vous est-il arrivé de détester le blitzer adverse ?

    FK : Sur le terrain, mon travail concerne beaucoup la balle, donc oui, le cercle adverse est mon occupation première. Quant aux rivalité interclub, je n'ai soit pas assez d'expérience, soit je ne l'ai pas remarqué, mais mon travail en phase défensive ressemble beaucoup a la phase offensive : récupération, marquer.

    YC : Pour moi, être blitzer, cela signifie « survivre ». Je dois survivre jusque dans la zone rouge adverse. Je ne m'occupe de rien d'autre. J'avance en pensant à ma gueule. « Travail », j'connais pas.
    Mon courage grandit à mesure que s'allonge ma foulée.

    Si j'arrive à fond en zone de vérité et que je peux attraper un ballon...alors...je sais pas trop pourquoi...j'arrive souvent à me sublimer.
    Je claque pas mal de buts, et ça me fait bander de voir la gueule des défenseurs « cramés » par un sac d'os dans mon genre. Regarde mes stats, poupée, et songe que je suis estimé à 29.
    29 en tir, hein (rire gras).
    Coquine.

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    IG : Younes ! Garde tes distances, peut-être que si tu gagnes le championnat, t'en apprendras plus sur moi. D'ailleurs, que représente pour vous une victoire dans ce derby ?

    YC : Une prime de match, un gueuleton, des nanas bourrées.

    FK : Une victoire représenterait un placement dans la ligue assez intéressant, mais aussi une satisfaction d'avoir fait chuter le leader, après avoir faillis contre les NIETs, ça remotiverait notre équipe pour aller chercher quelques victoires.

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    IG : Allez-vous l'emporter ?

    YC : Mes dettes de jeu ont été remboursées avec la prime de victoire à venir, provisoirement empruntée à une autre « banque » sicilienne. Pour moi, c'est la victoire ou une rotule, je crois.

    FK : sourire, regard vers Cravello. Sans aucun doute.

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    IG : Avez-vous préparé des tactiques spécifiques ? Aviez-vous préparé ce derby longtemps à l'avance ?

    FK : Oui et non. On a gardé les bases et ajouté quelques mouvements dans la défense comme pour l'attaque. On sort du match contre les NIETs qui nous a beaucoup coûté en énergie.

    YC : On va se préparer sérieusement, mais pas de mise au vert, ou de recommandations spéciales. J'ai le droit de...heu...héhé (regard lubrique)

    L'ASBA s'appuiera sur son jeu traditionnel et sur mes inspirations. Comme d' hab'.
    Avec les calvados AOC Père Magueule en sponsor maillot, le spectacle sera sans doute de qualité.

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    IG : Tsss, pensez à devenir une grande star et vous me ferez goûter votre calvados ! Si un jour vous receviez des propositions de transfert du club rival, l'accepteriez-vous ? Ou refuseriez-vous ce qui serait peut-être ressenti comme une trahison par les supporters ?

    YC : Je rêve chaque nuit de nouvelles propositions, si vous voyez ce que je veux dire héhé...
    Plus sérieusement, j'accepterais toute offre me permettant de conserver un poste et un chèque de 641 euros par semaine.

    Je suis attaché à cette équipe mais je crois que certains, en interne, cherchent à défaire le noeud.
    Paraît que je suis une « imposture »...
    Un imposture à 50 points, bordel, ça mérite quand même du respect, non ?
    Je n'ai pas le statut que je mérite, à Caen, dans l'hexagone.
    Je crois que mon avenir passe par les States.

    FK : Je suis attaché à cette équipe de Caen qui m'a offert mon premier contrat pro. Il faudrait une offre assez conséquente pour que je passe outre ce fait ainsi que le ressenti des supporters.

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    IG : Merci en tout cas pour cette émission exceptionnelle. Le vainqueur du match a le droit de m'inviter à dîner ! Alors bonne chance !

    YC : [Reste scotché au lit]

     


    Younes Cravello après l'interview


    3 commentaires
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    In Bed with... Irina Gorinescu, entre deux cocktails dans les Bahamas, en cette période de fête, est allée enquêter sur le phénomène Ultraball de ce début de saison en Jamaïque à Kingston. Stopés froidement juste avant la trève par Cusco, Kingston a tout de même fait sensation en réussissant un tonitruant départ en Bronze League. Seront-ils la surprise de la saison ?

    Pour en savoir plus, Irina est allée interroger un des artisans de ce succès, le tout jeune blitzer Ah-Keel "Turbo" Bolt. Bien loin des quartiers difficiles de Kingston downtown où les bandes rivales s'affrontent, Bolt a reçu notre journaliste vedette dans un charmant loft non loin du grouillant New Kingston, le quartier des affaires toujours plus recherché à mesure que la surpopulation gagne peu à peu les suburbs.

     

     

    Irina Gorinescu : Merci cher M. Bolt de me recevoir chez vous à Kingston. Votre lit est aussi confortable qu'il en a l'air. Dites, vous ne regrettez pas la demeure de Falmouth, chez vos parents ?

    Ah-Keel Bolt : Nah, chère Irina, j'ai toujours l'occasion d'y retourner. Mes parents sont très attentionnés et ont eu le bon goût de garder ma chambre telle quelle... Et puis, je ne suis pas à plaindre maintenant. J'ai un loft cossu dans le centre de Kingston et suis fier d'avoir acquis mon indépendance. Nombre de mes anciens camarades de classe vivent encore chez leurs parents, je ne les envie pas, nah... Et puis, je ne sais pas si mon paternel aurait vu d'un bon œil que j'accueille chez lui une demoiselle aussi charmante que vous...

     

    IG : Et à propos de regrets : ne regrettez-vous pas les courses de scooter ? Je suis sûre que vous deviez avoir fière allure sur votre engin... Un si bel homme, c'est dommage de risquer de prendre un mauvais coup dans une discipline si violente alors que vous aviez la plage, le soleil et la mer comme royaume !

    AB : En fait, c'est mon père qui m'a emmené plus jeune à des courses de scooters des mers à propulsion inversée mais je n'y ai jamais participé moi-même. J'ai toujours eu le goût du risque, de l'affrontement. Le scooter des mers c'était trop pépère pour moi, même si j'aime la vitesse. Enfin, n'en déduisez pas que je suis maso hein... j'aime mon corps et ne tient pas à le détruire nah... c'est juste que la vie est plus palpitante quand on frôle la mort tous les week-ends...

     

    IG : Prince Buster a dû savoir trouver les mots pour vous convaincre ! Vous devez avoir beaucoup d'admiration pour un tel homme. N'avez-vous pas ressenti de la déception, cher Turbo, lors des recrutements successifs de Bjorn Moller qui marque plus de points que vous cette saison, et de Changiz Zirahi, qui a montré une certaine efficacité devant les buts ? Cette concurrence était-elle selon vous nécessaire ? Comment êtes vous parvenu à conserver votre place au sein de l'effectif ? Cela a-t-il nui à vos relations avec votre staff ?

    AB : Cecil, enfin Prince Buster pardon, est un vieil ami de la famille. C'est, comme moi, quelqu'un qui n'a peur de rien, qui aime les challenges. J'ai beaucoup d'admiration pour lui. Et je crois qu'il est également très fier de moi. Les recrutements de Lanthane Zirahi et de Clone Moller ont renforcé l'équipe sans pour autant diminuer mon temps de jeu, je ne les vois donc pas d'un mauvais œil. Je pense surtout que le coach a voulu me préserver, me laisser le temps d'atteindre mon meilleur niveau. En fin de saison, Clone devrait prendre sa retraite. Et Lanthane ne devrait pas trop tarder à le suivre. J'aurai alors le poids de l'attaque des Rockets sur mes épaules, ça me plait !

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    IG : Cela fait quelques journées en Bronze League et les Rockets ont fait très bonne figure. Ne ressentez-vous pas de différence avec les terrains de l'Open ?

    AB : Si, la différence est très nette, notamment physiquement. Tous les matchs sont âpres, épuisants. Il faut lutter de la première à la dernière seconde du match et aller chercher les points sans jamais renoncer. L'Open était une fille facile si je puis me permettre ce genre de comparaison, la Bronze League ne va pas nous tomber dans les bras comme ça, il va falloir que nous redoublions d'efforts.

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    IG : Après deux victoires spectaculaires, votre équipe a chuté face à Cusco à domicile. La défense avait-elle mis en place un marquage spécifique sur vous ? Y a-t-il eu un changement de comportement à votre égard comparé aux deux premiers matchs ?

    AB : Le coach avait décidé de confier les clefs de l'attaque à Clone et ce choix ne s'est pas avéré payant, c'est le moins qu'on puisse dire. De mon côté, j'ai eu ma chance en défense, et le contre n'est pas passé loin, mais Cusco a un effectif de qualité et nous n'avons pas été assez audacieux offensivement de mon point de vue, c'est dommage.

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    IG : Comment avez-vous pris cette première défaite en match officiel ? Comment est le moral de l'équipe et comment est votre moral à vous ? Avez-vous su trouver le réconfort ?

    AB : C'est notre première défaite en match officiel. Il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre. Il ne faut maintenant pas nous apitoyer sur notre sort mais rebondir dès le prochain match face à la Légion du Styx, pour rester dans le wagon de tête. Je reste confiant. J'espère juste que le coach me confiera plus les clefs de l'attaque pour el prochain match. Clone est un excellent maraudeur mais j'estime avoir au moins autant de qualités que lui pour assurer le rôle de blitzer de l'équipe. Qu'on le charge de m'envoyer la balle, je m'occuperai du reste !

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    IG : Le rôle de blitzer dans une équipe est toujours stratégique. Mais les Rockets s'appuient sur une défense de fer. Vous n'êtes d'ailleurs pas le dernier à plaquer quand il faut, et avec votre carrure si... virile... vous devez émouvoir... impressionner... vos adversaires ! Le fait d'être à la pointe doit vous mettre beaucoup de pression : tant d'efforts doivent être concrétisés. Comment la gérez-vous ?

    AB : Je suis de nature insouciante. Je ne me pose pas de questions. Je suis fort et agile, je n'ai aucune raison de craindre qui que ce soit. En fait, je crois que vous m'impressionnez plus que la plupart des grands gaillards que je croise sur les terrains d'Ultraball, Irina...

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    IG : Oh vous êtes chou ! Je n'y crois pas un instant, séducteur que vous êtes ! Un gaillard comme vous ! D'ailleurs, vous vous permettiez la saison dernière de mettre de bons placages, cette saison plus rien. Prince Buster vous a-t-il assigné un rôle plus précis ? Participez-vous aux entraînements défensifs ? Avez-vous un traitement de faveur du fait de votre statut de star en puissance ?

    AB : Nah, je ne sais pas d'où vous tenez ça... J'en suis à 31 plaquages réussis en 3 matchs, je suis sur des bases bien plus élevées que la saison dernière puisque j'avais réussi 48 plaquages en 7 matchs. Je suis plus utilisé en défense, où j'évolue en pointe, et suis donc fréquemment au contact. Je suis donc loin d'avoir un traitement de faveur.

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    IG : Oups ! On a dû se tromper dans mes stats ! C'est encore ce webmaster à la noix ! Enfin, malgré cette défaite, votre équipe reste dans une sacrée bonne forme. Vos succès sont-ils connus à Kingston ? Vous reconnaît-on dans la rue ? Avez-vous plus de succès auprès des femmes ? En profitez-vous... du succès ?

    AB : J'ai toujours eu du succès... auprès des hommes comme des femmes... et ma famille est célèbre en jamaïque. J'évite donc les bains de foule. Je ne peux décemment pas passer mes journées à signer des autographes. Et, oui, je sais profiter de la vie. En fait je vis à 200 à l'heure, j'ai toujours été une tête brûlée, sur le terrain comme dans le privé...

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    IG : A la reprise vous affronterez la Légion du Styx. Les redoutez-vous ?

    AB : Ce ne sont pas des adversaires à prendre à la légère, c'est sûr. Mais comme je vous le disais toute à l'heure, je ne crains personne. Si nous sommes ambitieux dans le jeu, nous avons les moyens de battre cette équipe !

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    IG : Avec vos succès, vous étiez en tête du championnat. Aviez-vous revu vos ambitions à la hausse ? Vous prépariez-vous à la Silver League ? Avec cette défaite, avez-vous changé les objectifs ?

    AB : Le président ne nous a parlé que de maintien pour l'instant. Les deux premiers matchs ne nous permettaient pas de voir beaucoup plus haut car nous n'avions affronté aucune équipe jouant clairement la montée en Silver. Cette défaite face à Cusco a révélé certaines de nos lacunes. Il nous faut donc pour l'instant prendre les matchs un par un et ne pas nous voir trop beaux.  Nous sommes une jeune équipe, pleine de talent mais manquant d'expérience. Il va nous falloir pratiquer encore et encore pour atteindre le nirvana...

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    IG : Merci pour cette entrevue si palpitante. Je propose que nous buvions une coupe de champagne à nous deux et votre carrière !

    AB : A la bonne vôtre Irina. Vous avez été pleine d'attention pour moi et je vous en remercie.


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