• Dhea

     

    La DHEA, médiatiquement baptisée ' pilule anti-vieillissement ' ou ' pilule de jouvence ', ajoute une corde à son arc. Elle aurait des effets bénéfiques dans le traitement du lupus. Parallèlement à cette hypothèse, la DHEA vient d'être inscrite dans la Pharmacopée française.

    La déhydroépiandrostérone est une hormone stéroïdienne anabolisante que les glandes surrénales des humains produisent naturellement à partir du cholestérol. Dans l'organisme, plus particulièrement dans le cerveau, les surrénales, les ovaires, les testicules, les tissus adipeux, la peau et le sang, on la retrouve sous la forme de sulfate de DHEA (S-DHEA). Elle peut servir à l'organisme de matériau de départ pour la production d'autres hormones telles que l'oestrogène ou la testostérone. Sa fonction spécifique, outre le fait de participer à la production d'autres hormones, n'est pas encore bien comprise.

    La DHEA est produite en grande quantité par l'organisme juste avant la puberté. Sa production atteint un sommet dans la vingtaine, après quoi les taux corporels diminuent progressivement. À 60 ans, le corps produit à peine 15 % à 20 % de la DHEA qu'il produisait à 20 ans. Selon certains chercheurs, cette baisse contribuerait à déclencher certaines maladies, ce qui a valu à cette substance d'être qualifiée d'« hormone de jeunesse ».

    Il n'existe pas de source alimentaire de DHEA. La croyance qui veut que la diosgénine (qu'on retrouve surtout dans l'igname sauvage, mais également dans d'autres plantes, notamment le soya, le trèfle et le persil) soit un précurseur de la DHEA n'est pas fondée (voir la section Sur les tablettes). Les suppléments de DHEA qu'on trouve aux États-Unis sont le résultat d'une semi-synthèse chimique réalisée en laboratoire à partir de phytoestrogènes provenant de l'igname sauvage ou du soya.

     

    Un certain nombre d'arguments cliniques et expérimentaux laissent à penser que la déhydroépiandrostérone, ou DHEA, pourrait exercer un effet bénéfique dans le lupus érythémateux systémique. Cette affection est une maladie rare, auto-immune, touchant surtout les femmes, évoluant par poussées et touchant différents organes en même temps. Certaines lésions sont typiques, notamment dermatologiques et se traduisent par une rougeur du visage touchant le nez, les pommettes et le front (d'où le nom de lupus ou masque de loup). Il existe également des douleurs articulaires au cours de l'évolution de la maladie.


    Pour vérifier cette hypothèse une équipe de chercheurs chinois a mené une étude portant sur 120 patientes atteintes d'une forme active de lupus. Ces dernières ont reçu pendant vingt-quatre semaines soit de la DHEA, soit un placebo.
    L'activité de la maladie n'a visiblement pas été influencée de manière significative par le traitement, mais le nombre de poussées et de complications sérieuses s'est révélé moindre chez les malades ayant reçu la DHEA.
    L'évaluation globale du lupus effectuée par les patientes elles-mêmes, atteste d'une très nette amélioration.

    Il semblerait que la DHEA permettrait de réduire considérablement la prise de corticoïdes.
    Ces résultats sont certes préliminaires, mais encourageants et appellent une confirmation par d'autres études.

    A noter que chez les personnes souffrant de lupus, le taux de DHEA est anormalement bas !


    La DHEA améliore la testotérone et le taux d'oestrogènes ce qui joue une rôle important dans le renforcement du système immunitaire. Dans les troubles de maladie auto-immune comme le lupus, il a été observée que les taux d'oestrogènes chez la femmes etaient anormalement déséquilibré.

     

    la DHEA réduit la productions des cytokines inflammatoires comme les cytokines IL-4, 5 et 6 qui causent les symptômes inflammatoires les plus courants du lupus.

    la DHEA  dans la Pharmacopée française

    La célèbre DHEA a fait son entrée dans la Pharmacopée française. Cette inscription ne correspond pas à une reconnaissance de son intérêt en thérapeutique, mais décrit officiellement son mode de préparation et surtout de contrôle de qualité et de pureté à l'intention des pharmaciens.

    L'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) précise que la DHEA, ou prastérone obtenue par synthèse, est entrée dans ce recueil sous la forme ' d'additif n°58 ' aux monographies de la Pharmacopée par arrêté du 16 décembre 2002, paru au Journal officiel daté du 11 janvier.

    A ce jour, aucune demande d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) n'a été demandée dans le cadre de la lutte contre le vieillissement. Ainsi, son utilisation n'est pas justifiée en dehors d'essais thérapeutiques ou de situations cliniques particulières jugées au cas par cas.
    Rappelons également que les préparations magistrales réalisées par le pharmacien sont toujours délivrées sur ordonnance.
    Aux Etats-Unis, la DHEA a conservé son statut de complément alimentaire.


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