Et comment qu'il va faire pour beurrer ses biscotes maintenant ? 
Un gentil camarade de chasse lui a prélevé sa mimine droite... Sans le faire exprès bien sûr, les chasseurs ne sont si méchants qu'on veut bien le dire.
C'est la faute à un salopiot de caillou en pierre. Faudra bien inscrire un jour les cailloux dans la liste des nuisibles, ça commence à bien faire !
Plutôt que de descendre dans la rue pour crier leur colère face à la fermeture anticipée de la chasse aux oies (le 31 janvier au lieu du 10 février) décidée par le Conseil d'Etat, les viandards feraient bien mieux d'exiger le classement des pierres qui roulent dans la liste des choses à liquider d'urgence, toute l'année, sans répit.
Car que s'est-il donc passé à Belvézet (Gard), ce jeudi 29 décembre, à l'heure de l'apéro (soit 9 heures pour la racaille des talus) ?
Au cours d'une battue au sanglier, un gars a foiré, heureusement, son tir. La balle a percuté une pierre qui n'amassait pas mousse et les éclats de la balle ont grièvement blessé un pote de tuerie à la main. 
Le manchot, pas très impérial sur le coup, a été transporté à la Polyclinique du Grand-Sud à Nîmes.  <script type="text/javascript"></script> <script type="text/javascript"></script>

-Faites entrer le préviendu ! Henri Cochet, quels sont vos noms et prénoms ?  
-Henri Cochet, monsieur le président.
-Je vous connais vous ! Z'êtes déjà passé devant des juges, je suppose ?
-Exact et pas qu'un peu mon neveu.
-Soyez pas familier ! Et gardez votre humour à deux balles, mon greffier me souffle que vous êtes un habitué des vannes faciles.
-Dacodac, monsieur le président.
-Je l'entends ainsi; bon, passons aux choses sérieuses; la justice vous reproche d'avoir volontairement blessé un chasseur et en plus, vous êtes en récidive. Si vous reconnaissez les faits avec sincérité, la cour en tiendra compte.
-Comme d'hab', monsieur le président, la rac.. pardon, le monde des chasseurs me colle sur le dos toutes les merd...excusez-moi, c'est la nervosité, tous les accidents qu'ils provoquent. A force, ça plombe le moral, sans mauvais jeux de mots...

Mercredi 28 décembre, du côté de Lacrouzette (Tarn), une battue au sanglier distrayait follement un groupe de viandards quand soudain, ce coquin d'Henri Cochet s'interposa pour dévier astucieusement les éclats d'une dragée dans le thorax d'un chasseur.
Trois éclats mais un buffet éclaté. C'est la fin de l'année, profitez, y'en aura pas pour tout le monde.
Grièvement blessé, le chasseur a été conduit vers le CHU de Rangueil. M'est avis que son réveillon est carbonisé.

La pétoche ? Tu crois que je flippe devant un baltringue sapé comme un légionnaire ? Voyons ça mon petit vieux, si j'ai la pétoche...C'est que vous nous les brisez menues avec vos conneries de tueurs. Je t'en foutrais, moi, de tes populations excédentaires de gibier...Tout le monde sait bien que les déséquilibres naturels sont le fait de l'homme. Quand y'en a trop ou pas assez. Guignol va ! Avec vous, bande de crétins assoiffés, c'est soit y'en a plus car vous avez tout liquidé, soit y'en a des masses car vous n'avez pas assez descendu...
Enervé comme pas deux, après avoir balancé tout ce qu'il avait sur le coeur à un viandard qui s'apprêtait à le buter, samedi 24 décembre, du côté de Plaigne (Aude, chef-lieu Evian), un sanglier lui tomba sur les endosses et lui mit la gueule au carré.
Blessé sérieusement, le chasseur fut conduit, en hélico s'il vous plait, monsieur ne se refuse rien, vers l'hosto de Foix.
Un réveillon de nowel bien pourri comme on les aime s'est ainsi présenté à lui.

On peut dire que ça tombait bien : les pompiers n'avaient rien à faire et ils étaient super joyce d'aller chercher, avec  l'hélico, un viandard dans un endroit inaccessible. En plus le 24 décembre, jour où on s'emmerde grave, c'est connu.
Et comme il fallait liquider avant la fin de l'exercice 2011 tout le budget alloué, c'était l'occasion.
Un type qui ne pouvait pas se passer de tuer avant le réveillon participait donc à une battue, le 24, sur les hauteurs de Molières-Cavaillac (Gard).
Il s'est fraisé la gueule dans les grandes largeurs puisqu'il a chuté d'une dizaine de mètres.
Evidemment, qui a-t-on appelé dans ce cas de figure ? Le GRIMP et le gentil hélico de la sécurité civile pour transporter monsieur (fracture ouverte d'une canne) vers l'hosto de Montpellier.

Passer des fêtes de Noël réussies sans laisser de cadavres sur son chemin ? Impossible !
Il y en a qui préparent le réveillon en dressant une belle table, eux, ils tuent. Dans une nature qu'elle a confisquée, la racaille des talus ne laisse aucun répit au vivant.
Samedi 24 décembre, du côté de Freigné (Maine-et-Loire), elle avait organisé une battue de Noël. C'est magnifique, une battue de Noël, toutes ces chairs éclatées, ces viscères fumant, cette bonne odeur de sang, ça remplace avantageusement un sapin avec ses boules et guirlandes.
Mais lui, il a fini la journée à l'hosto d'Angers. Une balle a ricoché sur le sol caillouteux (fumiers de cailloux en pierre, vous ne perdez rien pour attendre, les viandards mijotent une nouvelle loi pour vous saquer) et les éclats se sont amoureusement ventilés dans le corps d'un type, le blessant à la main et au thorax. Un réveillon éclatant, en quelque sorte...