• Les châteaux roumains

    Les châteaux et les palais roumains représentent un des héritages les plus importants de la Roumanie. Ils incarnent beaucoup de styles architecturaux uniques, qui témoignent des traditions et des coutumes locales. Les châteaux et les palais construits entre le XIVe et le XVIIIe siècle constituent plutôt des forteresses, ayant le rôle de défense contre les ennemis éventuels. Ceux construits après 1800 sont complètement différents, s'imposant par leur faste et leur préciosité.

    Certains châteaux, tel le château Bran, connu comme le château de Dracula, sont plus fameux. Quand même, la Roumanie se vante d'un nombre significatif de châteaux et de palais, qu'il vaut la peine de connaître et de visiter.

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    Cependant, il faut commencer par le château Bran lorsqu'on se propose de faire une incursion de ce genre dans la culture roumaine. Le château est situé dans le département de Brasov et plus exactement, dans le village de montagne Bran. Il s'agit d'un château qui assurait la garde de la route commerciale qui reliait la Transylvanie à la Valachie, construit par les citoyens de Brasov en 1377-1378. Une courte période (1412-1419), il avait appartenu au voïvode de la Valachie, Mircea le Vieux, et à son fils, Dan. Depuis 1498, la municipalité de Brasov est entrée en possession du château. Les deux tours de défense lui avaient été adjoints entre 1622 et 1625. Après la Grande Union, en 1920, la municipalité de Brasov a fait don du château à la Reine Maria, qui l'avait transformé, par les soins de l'architecte Carel Limann, en une résidence romantique, sans altérer son spécifique architectural. Les corps du bâtiment ont plusieurs niveaux autour d'une cour intérieure qui, à son tour, présente une dénivellation à cause de la nature du terrain rocheux. De nos jours, il est improprement associé à Dracula. Dans le roman homonyme de Bram Stocker, le château est placé dans une autre région de la Transylvanie, au col de "Borgo" (Bârgău), au delà de Bistritz, et Bran n'y est jamais mentionné. On suppose, pourtant, que la description de ce château aurait inspiré Stocker. Selon un guide touristique de la région, Vlad III l'Empaleur (Vlad Ţepeş), dit Dracula, après avoir perdu son trône, a reçu de Jean Hunyadi la tâche de défendre la frontière de sud de la Transylvanie. Dans ce contexte, il "aurait pu fait halte dans le château ". Pourtant, il n'y a aucune évidence historique pour attester la présence de Vlad à Bran. Pour plus d'information sur le château Bran, consultez les site www.draculacastle.com et www.brasov.ro.

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    Le château de Peles a éte construit entre 1875 et 1883; la construction a continué jusqu'en 1914, l'année de la mort du roi Carol I-er. Le château a servi de résidence d'été du roi Carol I-er et de son épouse, la reine Elisabeta. Construit au début d'après les plans de l'architecte Doderer, solution trop coûteuse, il avait été terminé par Carl Limann, celui même qui avait projeté à l'intention des princes héritiers Ferdinand et Maria la résidence voisine, le château de Pelisor (les deux sont à présent des musées). La troisième résidence royale et, en même temps, la plus récente, celle du château de Foisor, n'est pas aménagée comme musée. Quant au style, les trois édifices diffèrent beaucoup, reflétant les mutations de mentalité et de goût que l'époque avait traversées, depuis le faste du Peles de Carol Ier, vers le luminosité de l'Art Nouveau du Pelisor, accordé au diapason esthétique de la reine Maria, et évoluant entre la modernité et la tradition locale, au château de Foisor. Au château de Peles, où prédomine l'historisme, évoquant, en premier lieu, la Renaissance allemande, comme un rappel de l'ambiance des lieux d'origine du couple royal, différentes salles du rez-de-chaussée, font également revivre l'atmosphère et le style de cultures de prestige : italien, mauresque, turc, etc. Les œuvres originales côtoient les copies bien exécutées d'après des originaux renommés. Une impressionnante collection d'armes alimente l'aura romantique médiévale qui flotte autour de l'ensemble, et les salles de musique et celles de spectacle témoignent de l'atmosphère d'élévation culturelle qui y régnait, notamment par l'œuvre de la reine Elisabeta qui était aussi poète (Carmen Silva). La collection de vitraux rajoute à la valeur du château, et le détail selon lequel ici avait peint dans sa jeunesse Gustav Klimt, complète l'image d'un moment significatif de transition culturelle, contemporain de l'édifice. D'ailleurs, il en est éloquent le fait que tout ce décor rétro superpose un échafaudage d'avant-garde pour l'époque où il avait été construit, le château disposant d'une petite centrale électrique mise en mouvement par le ruisseau dont il porte le nom, de chauffage central, d'ascenseurs électriques, de système de ventilation et d'un réseau de tuyaux d'absorption pour le système d'aspiration de la poussière. Par contre, Pelisor se trouvait à la limite entre une villa et un château. Non seulement les éléments de décor en sont différents, étant plus modestes, plus proches du style de vie de la bourgeoisie moyenne, mais encore, dans le même sens plaident la dimension des intérieurs, le manque d'emphase, le tout à la mesure des idées avancées de la reine Maria et de la timidité proverbiale du roi Ferdinand. Les objets de décoration des intérieurs sont souvent de style Art Nouveau. Dans ce même esprit, constituant toutefois une exception par le raffinement recherché, précieux, en est la Chambre d'or, un espace surprenant, couvert avec une grande voûte monastique dorée, dans la clef de laquelle il y a un chassis à tabatière; les rayons pénètrent par les découpages d'une croix celtique, étant le lieu de prédilection de la reine Maria pour se plonger dans la méditation, où, d'ailleurs, elle a trouvé sa mort, en juillet 1938.

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    Le château des Corvinesti, situé dans le département de Huneadoara est le plus important monument d'architecture laïque gothique de Transylvanie. Au commencement, en ces lieux il y avait un castrum royal, reçu en cadeau par le prince roumain Voicu, agrandi et embelli dans le style gothique par le fils de celui-ci, Iancu de Hunedoara, et par son neveu, Mathias Corvin, devenu roi de la Hongrie, qui lui avait fait adjoindre une aile de style Renaissance. Au fil des siècles, il avait appartenu à plusieurs propriétaires, de plus de 20 familles de sang noble de Transylvanie, étant maintes fois rénové, mais connaissant aussi des périodes de ruine. Le château a une cour centrale. L'aile la plus raffinée, en tant que réalisation artistique, en est celle comprenant la salle de la Diète et la salle des Chevaliers. Une fontaine creusée directement dans le rocher sur lequel est élevé l'ensemble, assure l'alimentation en eau des habitants.

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    Le château Karoly, situé à Carei, dans le département de Satu Mare, parte du noyau de la première forteresse transylvaine du type Vauban, du XVII-e siècle. Il a été reconstruit en 1794, lorsqu'on avait renoncé au système défensif, les espaces intérieurs étant adaptés au besoins résidentiels. Le château a un plan rectangulaire avec des tours décoratifs d'angle et une cour intérieure couverte, quatre niveaux de construction, y compris la cave voûtée. Il dispose d'une salle de réception monumentale, ornementée de peintures et de sculptures. En 1894, le château subit des transformations et l'extérieur est modifié dans le style néogothique.

    Pour en savoir plus sur les autres châteaux de Roumanie, consultez le site www.romaniatravel.com.

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    Les palais roumains

    Le panorama des palais roumains est assez semblable à celui des châteaux. A côté des palais plus renommés, tels Mogosoaia, Cantacuzino ou Brukenthal, il y aussi des constructions moins connues, mais qui gardent le parfum historique et le mystère et le charme qui l'accompagne.

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    Le plus fameux des palais roumains est sans doute le Palais du Parlement, anciennement connu comme la Maison du Peuple. Situé dans la zone centrale et construit dans la période 1984-1989, cette construction est le plus grand bâtiment administratif européen et le second au plan mondial. Les chiffres qui indiquent différents aspects liés à la construction sont impressionnants: 265.000 mètres carrés de superficie; deux galeries monumentales – 150 m de longueur et 18 m de haut; 480 chambres de grandes dimensions, etc. . L'architecte qui a gagné la compétition pour la construction de la Maison du Peuple s'appelle Anca Petrescu. Elle a été envoyée à Pyongyang, pour observer l'architecture de la ville, partageant avec Ceauşescu l'idée de monumentalité. Plus de 100 000 personnes, dont 300 architectes et ingénieurs de projet ont travaillé sur le chantier. A présent, le Parlement de Roumanie y tient ses séances. La zone peut être visitée. Pour en savoir plus sur le Palais du Parlement, consultez le site http://www.cdep.ro/pls/dic/site.page?id=27 .

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    Le Palais Mogosoaia comprend une église, un mur d'enceinte avec la tour du portail, une cuisine et l'ancienne villa Elchingen. C'est la construction la plus représentative du style brancovan de la zone de Bucarest. Elevé à la fin du XVII-e siècle, en tant que résidence, sur la route qui reliait Bucarest à Targoviste, le palais présentait toutes les caractéristiques du style brancovan: la sculpture remarquable de la pierre, les motifs végétaux comme éléments dominants, la présence timide de la sculpture figurative (en général, des figures mythologiques), la présence des colonnes terminées par des chapiteaux impressionnants, etc. Le palais avait été résidence princière depuis 1702; la façade qui donne sur le lac a une loggia et celle qui donne sur la cour, un belvédère avec escalier extérieur. La dernière propriétaire du château, Marthe Bibescu, écrivain, avait fait restaurer le palais à l'aide des architectes Domenico Rupolo et G.M. Cantacuzino. Le palais a trois niveaux, y compris une cave monumentale, voûtée, avec un pilier central de soutènement. La loggia et le belvédère sont décorés de sculptures en pierre artistiquement travaillée dans le style brancovan.

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    Le Palais Cantacuzino a été construit dans les premières années du XX-e siècle par l'architecte I. Berindey, dans un style qui alliait l'académisme français aux souvenirs du rococo et aux accents décoratifs de l'Art Nouveau. Il avait appartenu à l'homme politique, membre du parti conservateur, Gh. Gr. Cantacuzino (le Nabab). Y sont conservés des peintures monumentales de G.D. Mirea, Costin Petrescu, Artur Verona et Nicolae Isidor Vermont, ainsi qu'un décor sculptural de Fr. Storck et Em. W. Becker.

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    Le Palais Brukenthal, situé à Sibiu, est une construction de style baroque (1781-1785), à trois étages, avec deux cours intérieures, dont l'une a le passage flanqué de statues-atlantes. Le palais a été élevé en tant que résidence pour Samuel von Brukenthal et il a servi aussi d'abri pour ses collections d'art. À présent, le palais hébérge le Musée National Brukenthal, les Galleries d'Art et la Bibliothèque Brukenthal. Pour en savoir plus, consultez le site officel www.brukenthalmuseum.ro, disponible aussi en anglais.

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    Le Palais Cotroceni, situé à Bucarest, a été construit sur le noyau de l'ensemble monastique de Cotroceni, fondation du prince Serban Cantacuzène. Il est le résultat de trois étapes de construction: 1) due à l'architecte Paul Gottereau, sur l'initiative du roi Carol I-er, elle est de style académique français; 2) due à l'architecte Gr. Cerchez, elle représentait la résidence des princes héritiers Ferdinand et Maria, réalisée toujours du temps du règne de Carol I-er; 3) due à un collectif d'architectes sous la direction de N. Vladescu, elle représente la phase de construction initiée par Nicolae Ceausescu, moment où celui-ci avait ordonné la démolition de l'église de l'ancien ensemble monastique. Aujourd'hui, les deux premières ailes abritent le Musée Cotroceni et, la troisième, la Présidence. Des vieux bâtiments monastiques, subsiste la cuisine, avec un beau système de voûtes avec des trompes.

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    Le palais Potlogi, situé dans le département de Dambovita est un palais de style brancovan, construit par les soins de Constantin Brancovan en 1698, sur les lieux d'une cour seigneuriale. La façade orientée vers l'étang, aujourd'hui tari, a une double loggia. Sur la façade opposée, sur la cour, la composition est dominée par le belvédère à l'escalier extérieur, pareil à celui de Mogosoaia. Décoration de motifs de fleurs d'inspiration persane, similaire à celle du belvédère de Mogosoaia, à celle de l'extérieur de l'église Coltei et à celle de Fundenii Doamnei. Dans la variante de Potlogi, la décoration est réalisée en stuc.

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    Le palais de Campina est situé dans le département de Prahova, à proximité de Bucarest. Le palais est renommé grâce à celui qui l'avait fait construire (l'un des plus réputés historiens et écrivains roumains du XIX-e siècle et du début du XX-e siècle- B.P.Hasdeu) et aussi pour le style d'architecture (un château fort ayant trois corps de bâtiment dont celui situé au centre est le plus haut). Dénommé le Musée de l'esprit, le château est à présent musée.

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