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Au rythme silencieux des vagues
Mon coeur meurtri s'ouvre aux embruns
Et dans l'air marin divague,
Chargé de souvenirs innoportuns.
Je m'éloigne plus encore
Pour fuir ce monde insipide,
Puisque la solitude est d'or
Je recherche un peu de vide.
Ma barque glisse sur l'onde claire
Aus soyeux plis émeraudes,
Richesse d'une Nature altière
Ainsi que muse de maintes ôdes.
Et les yeux clos je m'abandonne
A la doucur d'une éclairice,
tandis que mon âme résonne
Du son d'un doux clapotis.
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Entendre un rire, un seul.
Qu'il se glisse à travers les murs
De ma sombre et désuète cellule
Et m'apporte un simple éclat de joie pure.
Sourd aux cris et aux pleurs
J'attends qu'un furtif rayon de lune
Transperce la nuit et éclaire la laideur
De ma prison d'infortune.
Dans son sillage se pose, innatendu,
Un gracile papillon déchu
Dont la silhouette chétive et nue
Choie entre les barreaux d'une liberté perdue.
Je l'ai tant espéré, ce messager du ciel,
Fragile sauveur de mon esprit muré,
Qu'il devienne mes sens, ma liberté nouvelle,
Et revête mon coeur de couleurs oubliées.
Entre mes doigts le corps ailé s'agite,
Peut être aussi noir qu'un recoin de ma geôle,
Puis d'un blanc glacé se couvre tout aussi vite
Alors qu'il reprend son impavide envol.
Mes pensées l'accompagnent dans un périple fleuri,
Et penché vers ma lucar,e, un sourire sur le visage,
Je me raccroche à ces fragments de vie,
Promesses insavourables de mon dernier voyage.
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Les larmes entament leur douloureuse descente,
Humides plaintes, fragments de nudité
Souillées par les blessures incessantes,
Striures brûlantes sur sa peau glacée.
Pourquoi est-ce si dur ?
Elle a beau fuir pour tenter d'oublier,
Son passé obscur la rattrappe toujours,
Insatiable filature dans l'abîme de ses pensées.
Combat mental de chaque instant,
Elle prie de s'arracher du gouffre ténébreux
Qu'instaure l'amère noirceur de ses souvenirs errants,
Son âme torturée d'un tumulte fiévreux.
Ce poursuivant psychique n'abandonnera pas son dû,
Elle ne le sait que trop bien mais résiste encore,
Cette fois elle fera face au temps révolu
Et n'attendra plus que vienne la Mort.
Son coeur s'enferme dans le givre d'un linceul ;
Sera-t-elle jamais libre ?
Depuis toujours si seule..
Elle veut simplement vivre.
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Derrière un rideau de perles humides
Mon songe qui s'enfuie, mon cœur qui se vide,
Le fil de ma vie brisé par les larmes
S'acharne à rattraper les volants de mon âme.
Tes mots s'enfoncent en moi, durs comme la pierre,
R'ouvrent les plaies, achèvent mes barrières,
Ces éclats amers transpercent ma peau
Un par un se fichent, renforcent l'étau.
La lame de ta vengeance est à double tranchant,
La douleur se déverse sur mes sentiments,
J'ai peur, j'ai mal, je meurs lentement.
La chair à vif, je me sens tellement nue,
Mes pensées désormais ne me protègeront plus.
Je tremble, mon sang tache tes doigts,
Sous ton étreinte glacée, j'ai tellement froid.
Et puis au final tu doutes, j'ai cessé de hurler.
Désespéré, tu te raccroches à mon souffle ténu,
Cette épave à tes pieds que tu veux ignorer
Puisque c'est toi, tu le sais, qui me tue.
Mon corps chute, j'agrippe ta main,
Ultime caresse de mon corps d'airain.
[ by me © ]
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"Ces plaisirs violents ont des fins violentes;
Dans leur excés ils meurent tels la poudre et le feu,
Que leur baiser consume.
Le plus doux miel devient fastidieux par sa suavité même,
et détruit l'appétit par le goût: aime donc modéremment ;
modéré est l'amour durable: la précipitation n'atteint pas le but plus tôt que la lenteur."[ Roméo & Juliette ]
Bienvenue sur ce blog. Il sera consacré à la poésie (mes textes ainsi que d'autres connus) et à d'autres sujets littéraires ou pas :)
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