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En ce 11 Septembre, vous n’échapperez pas, bien sûr, aux reportages commémorant les attentats suicides et meurtriers du 11 Septembre 2001 sur les tours jumelles de New-York. On peut difficilement faire mieux dans l’horreur.
Mais il est d’autres évènements qui ont marqué, dans le passé, d’une manière dramatique cette date du 9/11 désormais incrustée dans les mémoires :
Ainsi en 1916 : Devant 100.000 personnes venues assister à la pose de la travée centrale du Pont de Québec, le tablier du pont qu’on venait de hisser à 45 mètres au dessus du niveau de l’eau, chute avec fracas dans le Saint-Laurent. Cette nouvelle tragédie ajoute 12 victimes aux 90 qui avaient péri dans l'effondrement de la travée Sud le 29 août 1907.
1917 : Le capitaine Georges Guynemer est déjà une légende vivante de l’aviation quand il décolle ce 11 Septembre 1917, fort de ses 53 victoires homologuées, à bord de son « Vieux Charles ». Blessé à Verdun en 1916, il reprend l’air aussitôt et fascine par sa fougue. Mais au soir du 11, il ne rentre pas et sa disparition ne sera pas annoncée tout de suite, tant elle parait inimaginable. Ce jeune aristocrate de 22 ans venait d’être abattu du côté d’Ypres en Belgique.
1968 : Crash d’un avion Caravelle d’Air France, vol 1611 immatriculé FB0BH, entre Ajaccio et Nice, faisant 95 victimes. La cause est encore inconnue même si des soupçons se portent depuis 1970 sur la rencontre fortuite avec un missile perdu lors d’exercices militaires au large de l’île du Levant. Que s’est-il passé, ce 11 Septembre à 10 h 34 au large du cap d’Antibes ? « J’ai des ennuis … nous demandons atterrissage … nous avons le feu à bord » ont été les derniers mots du commandant de bord. Déjà, en 1964, une Caravelle s’était écrasée en mer à 18 km de l’aéroport de Dharan, en Arabie, sans que les causes puissent être trouvées.
1969 : Jacques Mesrine, l’ennemi public numéro un en France, s’évade le 11 Septembre de la prison de Percé mais est repris 10 heures plus tard.
1973 : Salvador Allende, président démocratiquement élu du Chili, est renversé et tué par un coup d’Etat militaire, le 11 Septembre 1973, coup d’Etat dont certains attribuent l’organisation à la CIA. A la tête d’un quarteron d’officiers, le Général Augusto Pinochet prend ainsi la tête d’une dictature qui va durer 17 ans. Dissolution du Congrès national et des partis politiques, abolition de la liberté de la presse, exécution des opposants et autodafés de la presse de gauche, seront quelques unes des mesures prises par ce grand « démocrate » qui mourra en 2006 sans avoir été jugé pour les crimes qu’il a commandités.
11 Septembre 2001 : Quatre avions de ligne Boeing américains ayant fait le plein de passagers et emportant 45.000 litres de carburant sont pris en otage par des pirates qui tuent les équipages et dirigent les avions ( qu’ils avaient appris à piloter ), véritables bombes incendiaires, sur leurs objectifs symboliques : le Pentagone, les deux tours jumelles du World Trade center et … un dernier objectif non atteint car le 4ème avion s’écrase au sol en Pennsylvanie après la révolte des passagers.
Ces attentats, imputés à Al-Qaïda mais aussi à la CIA par certains révisionnistes, feront près de 3.000 victimes dont 340 pompiers de New York et plus de 6.000 blessés, sans compter les familles détruites.
J'aurais presque envie de décréter ce maudit 11 Septembre journée bissextile pour ne le voir apparaître que tous les 4 ans.
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La guerre engagée en 1914 a d’abord été, des deux côtés, une guerre de mouvements avant de devenir une guerre de tranchées. Le Plan XVII français avait lancé une vaste offensive en direction des territoires perdus en 1870 dans l’Est de la France. Mais il va se heurter à l’avancée allemande qui s’appuie sur le Plan Schlieffen. Les objectifs stratégiques de l’Allemagne sont d’opérer un vaste mouvement enveloppant des troupes françaises en direction de Paris pour, une fois la guerre gagnée en quelques semaines, se retourner contre la Russie menaçante à l’Est.
Fin août, les forces du Kaiser sont tout près de réussir puisqu’elles ne sont qu’à une trentaine de kilomètres de la capitale. Craignant un remake de Sedan-1870, le gouvernement français quitte Paris pour Bordeaux, début Septembre, en laissant les clefs de la capitale au général Joseph Gallieni qui constitue, en toute hâte, une sixième armée qu’il va confier à Maunoury.
Les Allemands, sûrs de leur victoire, retirent deux divisions sur ce front Ouest pour les envoyer face aux Russes, dans la région de Tannenberg, au Sud de Dantzig. De ce fait, le général Moltke renonce à encercler Paris et il infléchit sa marche vers la Marne et l’Ourcq, présentant ainsi son flanc aux Français. Le général Alexander von Kluck qui doit maintenir une flanc-garde face à Paris, désobéit et suit le mouvement vers le Sud.
Gallieni, aussitôt informé, réussit à convaincre le général Joseph Joffre, commandant en chef, de lancer une contre-offensive sur les flancs ennemis avec la nouvelle armée de Maunoury. Il faut aller vite et donc réquisitionner, pour cela, les bus et taxis parisiens. En une nuit, du 05 au 06 Septembre 1914, cinq bataillons de la 7ème division d’infanterie sont transportés sur l’Ourcq où ils permettent de repousser l’aile droite allemande au delà de Meaux. Dès lors, le sens de la poursuite s’inverse : les Allemands, menacés d’encerclement, battent en retraite à l’Ouest jusqu’à l’Aisne où ils s’enterrent. Les Français et Anglais du général French, reprennent confiance et, malgré d’énormes pertes dues notamment au pantalon rouge garance qui en faisait des cibles parfaites, gagnent du terrain jour après jour. Le 9 septembre, Château-Thierry est repris, ainsi que Mondement et le 13 Septembre, le front va s’établir de Senlis à Verdun en passant par Reims. Après des tentatives de « course à la mer » de part et d’autre, les troupes vont se trouver piégées dans une guerre de position qui va durer 4 ans.
La guerre est absurde, on le sait, d’autant plus quand elle entraîne la perte de jeunes hommes et d’intellectuels de valeur comme ce fut le cas, le 05 Septembre 1914 à Villeroy, pour le Lieutenant Charles Péguy, tué debout à la tête de ses soldats du 276° RI et le 22 Septembre à Saint-Rémy la Calonne, où la France perdit aussi le Lieutenant Alain Fournier, 28 ans, l’auteur du Grand Meaulnes, au lendemain de la prise de commandement de sa compagnie.
Répétons, avec Péguy lui-même :
« Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, couchés dessus le sol à la face de Dieu ».
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