U.J.C.E: Les chrétiens et l'Entreprenariat par Patrick Tissot-homme d'affaire Suisse 

La place du chrétien dans l’entreprenariat par l’homme d’affaire chrétien Suisse : Patrick TISSOT

Plus vrai dans le réel qu’en interviews, et dire que l’on se demandait déjà où était passé la présence significative des investisseurs chrétiens dans l’entreprenariat, Patrick TISSOT, homme d’affaire chrétien Suisse de renom international, refait surface  avec une modélisation poussée de sa société nommée : MANAGWEB.

Nyco : Bonjour Patrick !

Patrick T : Bonjour Christine !

Nyco : Vous êtes de nationalité Suisse et Chrétien ! A quand remonte votre conversion ? 

Patrick T : J’ai rencontré Dieu, comme j’aime le dire, en été 2004. Mon témoignage serait trop long à partager ici et j’ai compris que ce n’est pas le but de cette interview, c’est pourquoi je propose aux intéressés d’écouter ou de lire mon témoignage sur mon site personnel http://patricktissot.org .

Nyco : Grand Patron d’une Grande Société qui n’est pas étrangère à l’Association NYCODEM (nous y reviendrons), mais avant, parlez nous de MANAGWEB et de ses différentes prestations. Quels ont été les débuts de votre parcours professionnel ? Surtout quand on dénonce le comportement d’une Eglise négligente et stérile dans la mise en place de l’initiative privé ?

Patrick T : Je ne suis pas si grand, je ne mesure que 169 cm (rire). Plus sérieusement, ma société a encore besoin de grandir pour recevoir ce qualificatif, mais merci, c’est un grand honneur de la voir ainsi. Peut-être est-ce prophétique ?  sourire 

MANAGWEB offre des services dans la réalisation d’hébergement et le référencement de site Internet. D’un autre côté, nous effectuons également des dépannages et de la maintenance informatique sur site ou à distance par le réseau Internet. En résumé, un service informatique complet dont vous trouverez tous les détails sur le site http://managweb.com . En ce qui concerne les services internet, nous avons des clients sur presque tous les continents et pour ce qui est de la maintenance informatique, nous intervenons principalement en Suisse.

Au tout début je travaillais encore dans une société de sécurité ou j’effectuais des missions pour la protection des biens et des personnes. J’ai pu prendre du grade et je me suis retrouvé dans le centre opérationnel qui gère les agents sur le terrain, ainsi que les alarmes. C’est là que j’ai commencé à m’occuper de l’informatique. Ce domaine n’était pas nouveau pour moi, puisque j’ai eu mon premier ordinateur à l’âge de 13 ans et j’ai baigniez dans l’informatique depuis ce jour là malgré mes différentes tâches professionnelles. Par contre, dans ce centre de sécurité j’ai découvert que je pouvais mettre mes compétences informatiques à un niveau professionnel, c’est alors que mes collègues ont commencé à m’apporter leurs ordinateurs pour que je les répare. Et un jour je me suis dis « j’essaie de me lancer » et j’ai publié une annonce dans le journal pour trouver des clients qui ont des problèmes informatiques. Ca a très vite démarré, bien que j’ai fais 2 ans de chômage et je vous passe toutes les épreuves. Plusieurs fois je me suis dis que j’allais retourner chez un patron, ainsi mon salaire serait au moins assuré à la fin du mois. C’est au début de mes affaires que j’ai rencontré Dieu et j’ai ainsi pu remettre mon entreprise entre Ses mains. Malgré tout, ce n’était pas toujours évident, mais sans Dieu c’était bien pire. 

Concernant l’église locale, elle est bien souvent enfermée entre  4 murs, même pour des questions d’évangélisation, alors il ne faut pas s’attendre à plus d’implication pour le reste. Mais bien heureusement elles ne sont pas toute comme ca. Il faut aussi prendre en compte l’autre côté de la balance, beaucoup de fidèles ne donnent pas leurs dîmes, et l’église qui ne reçoit pas d’appui financier extérieur et limitée dans son champs d’action. Mais j’ai la conviction que l’église qui est vraiment à l‘écoute de Dieu est bénie et protégée (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’épreuve). Les chrétiens conscients de cette réalité doivent prier pour l’église locale et ceux qui la remplisse, surtout par les temps que nous vivons.

Nyco : Justement nous en parlions plus haut, nous savons que vous avez été, et  êtes d’ailleurs un très grand soutien de l’Association NYCODEM, vous laisser un brillant passage dans la croissance et la résistance de ce grand instrument de bénédiction  pour le Corps du Christ. Ainsi donc, notre curiosité est de savoir si ce type d’implication est ouvert à toute initiative ecclésiastique, PME…ou tout dépend de la conviction que vous avez pour soutenir une œuvre ?

Patrick T : Effectivement, depuis plusieurs années j’entretiens une très bonne relation avec le fondateur de l’Association NYCODEM, Donald Soro, qui est un frère de valeur. Grâce à une bonne communication et surtout le désire de vouloir faire la volonté de Dieu, ce merveilleux site a pu faire face aux vents et marées, et nous avons su, avec l’aide de Dieu, relever Nycodem.net de plusieurs attaques  qui ont certaines fois fait disparaitre le site pendant 1-2 jours.

Je suis impliqué dans plusieurs projets par Internet et Nycodem est un de ceux qui me tient très à cœur. Par contre, pour répondre à votre question, je ne donnerai pas mon aide n’importe comment à n’importe qui. Je m’explique : au sujet des églises, des institutions chrétiennes ou sociales, soit je m’implique personnellement « un peu », « totalement » ou « pas du tout ». La décision est prise après l’avoir soumise à Dieu et une fois que j’ai Sa paix dans le cœur. Concernant les PME ou tout autres professionnels, ceux-ci peuvent faire appels aux services de ma société par voie officielle et aux tarifs officiels. Ce n’est pas parce que nous sommes chrétiens que nous devons brader nos services. 

Nyco : Nous remarquons que le chrétien en général à du mal à se lancer dans les affaires. Dans un premier temps qu’elles peuvent être les raisons selon vous ? Surtout  quand on sait que c’est à ce dernier que revient le pouvoir d’obtenir  le monopole du marché à cause du nom de Jésus que nous portons ?

Patrick T : Je vais peut-être choqué en disant cela, mais ce n’est pas en donnant tout, tout le temps, que nous allons obtenir un quelconque monopole.  Avec certitude je dis qu’il faut s’entraider les uns, les autres. Mais ce que je remarque, c’est que lorsqu’un chrétien fait appelle à un service professionnel « chrétien », l’entreprise chrétienne doit forcément facturer un prix encore plus bas qu’un rabais fidélité qui serai fait à des clients conventionnels, pour ne pas citer toute les fois où la gratuité est demandée sous le couvert de « l’amour fraternel » et « donne et tu recevras ». Cette mentalité n’est pas spécifiquement Suisse, française, Africaine ou américaine, mais bien universelle et je trouve qu’il y a là un abus. L’entraide est une chose, mais tout travail mérite salaire. Si d’un côté je dois travailler gratuitement, de l’autre côté mon loyer doit quand même être payé, ma gérance ne me fera aucun cadeau. Il vaut mieux bien gérer tout de suite, plutôt que d’entrer dans un cercle vicieux dont il est très difficile de se retirer.

Nyco : vous avez sûrement déjà été dans certaines nation et même que vous avez  déjà été sur Abidjan... Connaissant plus ou moins les quelques réalités des pays en voies de développement et de ceux des pays développés, quel conseil donneriez-vous à ceux qui ne savent pas comment s’y prendre ni même que faire ?

Patrick T : J’ai déjà visité une bonne partie de l’Europe, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter l’Asie, ni le continent Américain ou Australien, mais qui sait où Dieu va encore me conduire. Par contre, c’est la Côte d’Ivoire que j’ai pu découvrir cette année cela a été une très bonne expérience.

Pour réussir, ceux qui ne connaissent pas Dieu ont l’habitude de dire avec une notion de hasard « il faut être au bon endroit, au bon moment ». Personnellement je dirai, si on connaît Dieu et que l’on marche avec Lui « je fais confiance à Dieu pour qu’Il me mette au bon endroit, au bon moment ».

Si nous bénéficions d’un apport financier important pour débuter une activité, c’est souvent un bon propulseur pour se lancer. Mais si Dieu ne fait pas partie de l’activité, s’il n’est pas le Big Boss, le travail fait est vain, avec ou sans argent pour démarrer. 

Dans la pratique, il ne faut pas avoir peur de se lancer… il faut essayer. Mais s’il y a un investissement à faire autre que du temps, il faut bien calculer avant : les risques, la concurrence existante, le besoin réel de tel produit ou tel service (sondage).

Pour ceux qui sont intéressés, je peux transmettre ce qu’on appelle un « business plan préconçu » où il ne reste plus qu’à répondre aux questions. Tout est déjà structuré afin de définir votre projet sur les plans « financier, juridique, commercial et stratégique ». En Europe (comme certainement sur d’autres continents), ce business plan est valable pour être présenté à un établissement financier afin d’obtenir un fond de commerce. Ainsi qu’auprès d’autres acteurs commerciaux du marché cible. Le business plan donne du poids au projet et démontre que l’entrepreneur est quelqu’un de prévoyant et de structuré.

Pour l’Afrique et les autres pays en développement, j’offre volontiers ce document de 16 pages.

Pour ceux qui ont certaines ressources (et je compte là aussi sur votre honnêteté), ce document est proposé à 100 €, avec la possibilité de me le renvoyer une fois complété. J’en prends connaissance et je vous donne mes conseils par rapport au contenu, ce qu’il y a en trop, ce qu’il manque, ce qu’il faudrait modifier afin que l’acteur financier ou commercial qui en prendra connaissance soit « séduit » par le projet.

Si vous êtes intéressé, contactez-moi uniquement par email (patrick@managweb.com avec en objet « business plan »)

Je précise que je ne réaliserai aucun business plan à votre place, cela prend beaucoup de temps et pour vous donner une idée, les sociétés spécialisées facturent entre 400 € et 700 €. Le business plan que je vous transmets est déjà structuré, vous n’avez plus qu’à entrer les données dans le traitement de texte (Word).

Nyco : Peut-on parler de malédiction pour ceux là qui ne veulent pas entreprendre ? Quelque part dans les proverbes il est écrit : « un peu de sommeil, un peu fermer les yeux et la ruine soudaine viendra te surprendre comme un voleur »…

Patrick T : Oui, dans Proverbes chapitres 6 et 24, je conseille de lire les deux chapitres au complet pour bien comprendre le sens. 

Les malédictions sont une réalité et la fainéantise aussi. Mais il faut différencier ceux qui sont appelés à entreprendre et ceux qui sont appelés à exécuter. Celui qui exécute « le collaborateur » n’a pas moins de valeur que l’entrepreneur, qui lui, va rechercher des parts du marcher et donner des directives à ses collaborateurs afin d’atteindre les objectifs.

Ensuite il y a celui qui veut vraiment travailler, que ce soit comme entrepreneur ou comme collaborateur, et que pour x raison il n’y arrive pas. Qu’il met toute sont énergie pour réussir mais l’échec est toujours au rendez-vous, on peut commencer à penser à d’éventuelles malédictions.  Le Seigneur est seul maître, il faut agir au cas par cas et la personne concernée doit prendre rendez-vous avec son pasteur, avec les anciens, qu’il demande la prière de délivrance et que tous soient à l’écoute du Seigneur afin de trouver la clé pour sortir de ce tunnel obscur.

En ce qui concerne celui qui ne veut pas travailler et qui vit sur le dos des autres, par choix, mon avis personnel est qu’il a aussi besoin de délivrance mais a un autre niveau. Dieu nous a créés avec la possibilité de prendre des décisions, de faire des choix. Celui qui ne veut pas aller de l’avant se sabote lui-même et ceux qui sont autour doivent être très vigilent.

Ensuite il y a bien entendu les nécessiteux et la Bible nous enseigne qu’il faut en prendre soin. Pour cela il est nécessaire de demander la sagesse afin de ne pas se faire abuser. Car malheureusement, il arrive souvent que lorsqu’on donne la main, on nous prend le bras et ainsi de suite.

Nyco : Un Pasteur, ou serviteur de Dieu quelconque peut-il entreprendre ? Si oui que peut-il faire comme activité par exemple pour ne pas empiéter sur sa carrière ?

Patrick T : c’est un sujet à controverse. Dans des petites assemblées qui viennent de se constituer, je pense que le berger peut avoir un travail annexe, à temps partiel, afin de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Naturellement, à lui de remettre cette décision et le parcours professionnel désiré dans la prière afin d’être guidé par le Seigneur. Par contre si l’assemblée est conséquente, le ministère de berger est très important et il demande beaucoup d’investissement personnel, et à mon avis, si un berger à un travail annexe dans ce cas de figure, c’est dangereux non seulement pour la communauté, mais aussi pour la vie de famille du berger et pour le berger lui-même. A ce sujet, j’ai reçu un très bon témoignage d’un pasteur à Abidjan. Il est le berger d’une communauté très pauvre d’environ 600 membres. Il garde la foi, malgré l’épreuve pas toujours évidente à surmonter et il fait part à Dieu de tous ses besoins. Dans Sa grande fidélité, Dieu lui répond. Pas toujours de la manière qu’il le souhaite, ni au moment désiré, mais il a été obligé de constater que Dieu soutient sa communauté, ainsi que sa famille. Même s’ils n’ont pas trop, ils ne manquent de rien. Et ce pasteur n’a pas de travail annexe, il est à 200% au service du Seigneur dans sa communauté.

Nyco : Qu’est-ce que l’entreprise Christdoweb et quel rapport entretenez vous ? Si non Y’ a-t-il d’autres sociétés africaine avec lesquelles vous sous-traiter ?

Patrick T : l’entreprise Christdoweb active dans la conception et la réalisation des projets web et est notre seul partenaire privilégié sur le continent Africain.

Nous travaillons main dans la main afin de mettre à disposition des hébergements Internet de grande qualité à disposition de tous les webmasters sur la surface du globe.

Nyco : Nous remarquons du côté de nos cousins arabes une sorte de solidarité et union financière qui fait en sorte qu’ils s’imposent quasiment dans la liste des grandes puissances financières du monde. Et d’ailleurs on parle aujourd’hui  des grandes Banques comme « la BANQUE ISLAMIQUE », pensez-vous que se serai une utopie d’espérer voir avant le retour de Jésus, une aussi gigantesque institution financière actionnées et gérées entièrement par les véritable citoyens du ciel ?

Patrick T : Je sais que ce que je vais dire ne va pas plaire à beaucoup de monde, mais voyons la réalité en face : l’Eglise est tellement désordonnée et désunie que j’ai de la peine à croire que ce que vous évoqué puisse devenir une réalité. Peut-être que je manque de foi, mais si les mentalités ne changent pas, il faudrait un miracle pour que cela se produise. Mais heureusement, le Dieu auquel nous croyons est le Dieu des miracles.

Ce n’est pas vous qui allez changer le monde, ni moi. Mais ensemble on peut envisager d’abattre plus de travail. Ce n’est pas pour rien que les disciples ont été envoyé deux par deux.

Il faut commencer par la prière, dans le sens « vraie communication »… faire part de nos besoins, mais aussi être à l’écoute afin que les plans de Dieu se mette en place et non nos plans. Dieu peut très bien faire naître Ses plans en nous, dans nos pensées, dans notre cœur… mais il faut toujours la prière pour être sûr que ca vient de Lui, même si nous avons une petite idée d’avance.

Commençons à faire en sorte que le Corps de Christ soit vraiment unis, de part nos actions et réactions. Lorsqu’un membre du corps souffre, tous les membres souffrent (1 corinthiens 12 :26), le sujet est plus préoccupant que la réalisation d’une institution bancaire chrétienne. Il vaut mieux s’attacher à Dieu plutôt qu’à Mamon (Luc 16 :13). Dieu nous guidera dans la bonne direction, restons pour cela à son écoute.

Nyco : Quel est le mode de gestion efficace pour aboutir aux projets que nous nous fixons souvent ? Nous irons plus loin en demandant comment une église locale peut-elle s’organiser pour réussir dans l’entreprenariat ?

Patrick T : Il faut remettre nos projets dans la prière afin de discerner. Car si tel projet nous semble être le meilleur pour notre futur et qu’il semble inoffensif, que ce soit professionnel ou familial, sur le moyen ou long terme, le résultat peut-être catastrophique. C’est pour cela qu’il faut agir avec conviction et avec la paix du Seigneur dans le cœur.

Dieu voit les choses « d’en haut » et souvent c’est après coup que nous nous disons « heureusement que je n’ai pas fais ca » ou « heureusement que j’ai agis ainsi ». Sans consulter le Seigneur, l’erreur est imminente.

Cela n’engage que moi, mais à mon avis l’église locale n’est pas faite pour devenir une entreprise et entrer dans le commerce.

Les membres de l’église « les brebis » doivent pouvoir travailler, que ce soit en tant qu’employer ou en tant qu’entrepreneur, et avec leurs ressources ils béniront ainsi la communauté et participeront à l’avancée du royaume de Dieu.

Une église locale doit s’occuper de ses brebis, les nourrir et avoir le temps d’accueillir les nouvelles.

Nyco : Pour finir, avant de nous donner un dernier mot. Un petit conseil  à tous les désireux entrepreneurs chrétien ?

Patrick T : Prier et mettre en pratique la Parole de Dieu (la Bible) dans la vie de tous les jours « famille, amis, travail ». On ne le dira jamais assez.

Il ne faut pas que l’écriture reste dans la tête, mais il faut qu’elle descende dans le cœur pour qu’elle soit efficace.

Josué 1 :8 Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises,  c’est alors que tu réussiras.

Nyco : Nous tirons à la fin de notre entretien, une prière pour ceux là qui vous lisent actuellement ?

Patrick T : Merci de m’avoir contacté. Il y aurait encore tellement de choses à dire et à débattre sur les différents sujets touché dans cet interview… j’espère néanmoins que ce qui a été apporté pourra aider et encourager certains.

 Je prie que le Seigneur vous éclair toujours plus, que Sa Parole qui est vivante et efficace vienne retrancher ce qui vous empêche d’avancer dans votre vie, dans vos entreprises et que vous puissiez entrer dans votre destinée, celle que Dieu a pour vous, que ce soit comme employer ou comme entrepreneur. Au nom de Jésus. Amen.