• Ça fait longtemps que je ne suis pas venue sur ce blog. À une époque il me servait à tenir et mettre des mots sur les situations difficiles que je vivais. Et aujourd'hui je ne sais pas s'il est encore d'usage de se pencher autant sur soi-même, car j'ai tendance à faire le constat contraire, mais idée reçue de ma part ou non, quoiqu'il en soit, aujourd'hui j'en ai besoin et je m'en sert de nouveau.

    Beaucoup de choses se sont passées, revenir et faire un peu le lien est difficile alors je reprends juste de façon très abrupte.

    Je viens de me trouver dans une situation qui génère beaucoup de colère, pour pas grand chose (à priori), c'est cette colère que j'essaie d'investir quelque par plutôt que d'attendre qu'elle se retourne contre moi. De faire exister les choses à l'extérieur et me libérer du silence, puisque précisément c'est ce silence qui fait en quelque sorte office d’exhausteur de goût.

     

    Ma mère vient de partir (voilà, ça fait parti de toutes ces choses sur lesquelles il est fastidieux de revenir - mais durant tout ce temps qui s'est écoulé, je me suis retrouvée, moi adulte, à vivre de nouveau avec ma mère et pas pour les raisons classiques). Elle vient de m'expliquer qu'elle rend service à une voisine et qu'elle doit réceptionner un paquet. Comme elle doit partir, les instructions sont de faire comme si de rien n'était, de ne pas répondre, si le paquet se présente. Tout simplement.

    Derrière cette attitude de "comme si de rien n'était", premièrement elle vient me parler et expliquer longuement comme si elle craignait quelque chose, comme s'il ne fallait pas qu'on me dérange. La vérité c'est qu'elle et mon beau-père m'ont harcelé pendant des années et elle se comporte comme si elle était face à un tyran. Les phrases qu'elle aligne précautionneusement, comme si on marchait sur des œufs ans avoir penser un minimum à la façon de s'y prendre.

    Forcément ce déni et cet inversement des rôles génère déjà beaucoup de colère, puisqu'il s'agit de mensonges et qu'ils s'ajoutent à une multitude de choses dont la récurrence use les nerfs.

    Ensuite, deuxièmement, bien sûr que la situation n'est pas anodine. Je suis chez moi, la lumière est allumée, je vis, je fais ma journée. Elle me met face à deux choix : je fais consciemment comme si de rien n'était et même si l'on voit qu'il y a quelqu'un dans la maison, je me comporte comme une malotrue qui refuse de répondre. Chose que je ne suis pas, encore une fois, et que j'aurais bien du mal à porter avec ma phobie. Ou alors je fais entièrement la morte, éteins tout et séquestre ainsi ma journée pour une histoire qui à la base ne me concerne même pas.

    Mais comme je l'ai titré, c'est de ma faute. J'essaie de ne pas céder à la colère, de ne pas rentrer dans ce jeu et répond le plus paisiblement possible que je ne suis pas la personne pour laquelle elle me fait passé et que si on a besoin que je fasse quelque chose, le tout est de le demander normalement.

    Évidemment en faisant ça, je n'ai fait que lancer la perche pour qu'elle me prenne pour une imbécile. Pour qu'elle creuse la colère un peu plus. Puisque le déni continue et qu'elle se comporte comme si mes mots n'avaient pas leur signification. Elle me prétexte à ce moment-là ma phobie sociale, qu'elle ne veut pas me mettre face à une situation où je dois répondre à quelqu'un.

    Le fait est que je réceptionne mes paquets, je peux faire ça. C'est une histoire antérieure qu'elle sort de son contexte. La semaine dernière elle attendait un vendeur de surgelés (oui, je sais, c'est passionnant) et elle voulait partir sans plus de formalités. Lorsque je lui ai dit que je n'étais pas d'accord, c'est à peu près la même situation qui s'est mise en place. Et qui (j'épargne les détails) a abouti à ce que je dise que j'avais une phobie sociale et qu'elle se moquait de moi. Qu'elle me demandait de prendre en charge une absence due à son je-m'en-foutisme. Etc, etc.

    Donc, un pas de plus, aujourd'hui elle prend quelque chose qui m'appartient (ma phobie) et, après m'avoir placé comme tyran, puis malotrue, elle me dit la manière dont je vis ma phobie et en quelle circonstance. Tout en sortant un fait antérieur de son contexte pour appuyer les choses et pour que je m'en défende, tandis qu'elle-même, elle se place dans le rôle de la mère protectrice, après celle de la mère craintive face à sa fille.

    Et là plus j'essaie de lui expliquer, plus il est trop tard. Plus elle avance sur la même ligne, un pas après l'autre, et plus je suis dans son jeu alors que je cherchais à l'éviter. Mais c'est précisément là que j'ai appris à stopper net les choses et partir. Ce que j'ai fais encore une fois. Le seul problème c'est qu'elle a quand même réussi.

     

    Une fois ma mère partie, je me retrouve seule face à cette colère et aucune possibilité de dire les choses pour ce qu'elles sont. Sans que l'on me confisque la signification des mots. Sans que l'on prenne ma parole en otage. Sans que l'on m'ôte le droit de me défendre puisque c'est aussi ça que cette négation confisque. Et plutôt que de ruminer entre quatre murs ce que je sais déjà parfaitement, plutôt que de me défendre face à moi-même pour palier ce que l'on me prend et d'assumer tous les rôles, je viens mettre ces-là mots ici, sans me débattre. Pour qu'ils existent quelque part sans se retourner contre moi. Et maintenant arrivée au bout de ces lignes, la colère n'est plus là. Je regarde les choses avec un autre recul et me rend compte ce dans quoi elles partent.

    Je sais bien que ça ne solutionne rien, j'y travaille tous les jours. Mais j'ai appris qu'il ne fallait pas rester dans l'émotion car c'est précisément par là qu'on est saisi. En fait j'aurais dû simplement dire oui oui et faire comme bon me semble (à savoir ouvrir MA porte et prendre le paquet qu'on ME tend, peu importe qu'on me l'ai demandé ou pas. Car je suis une gentille personne, pas quelqu'un en colère, et les gens en face de moi sont mal polis, pas moi). Mais au lieu de ça j'ai répondu. Quand je dis que c'est de ma faute, je ne m'accable pas, ni ne reporte la responsabilité. Je le dis les choses pour apprendre à les peser et ne pas recommencer les prochaines fois (car bien sûr il y en aura). Je réfléchis à la manière de ne plus répondre systématiquement, parce que pour l'instant c'est quelque chose qui m'a été inculqué et qui reste encré. J'apprends à ne pas répondre à l'émotion mais juste aux mots. Et pour l'émotionnel, je viens déjà de désamorcer la colère grâce à ce post. C'est une aide très appréciable. J'ai un cahier où j'apprends à mettre les mots et à reprendre ma parole, mais le côté personnel (pour ne pas dire intime ou alors entre guillemets) ne m'aide pas toujours pour les émotions.

    Maintenant il ne me reste plus qu'à continuer de réfléchir. Essayer de comprendre comment, par où les choses arrivent et comment y échapper.

     


    votre commentaire
  • Je pense très sérieusement à une catégorie de ce type. Bien que ce soit devenu plutôt un but.

    J'essaie d'assumer ce qui a été dit, écrit jusqu'ici. Et j'y arrive tant bien que mal. Pour d'autres raisons, j'ai changé deux termes sur deux notes : remplacer pathologie par maladie et troubles par problèmes. Uniquement sur ces deux notes - pas les autres - parmi les plus récentes, ça m'aide simplement à faire le lien avec aujourd'hui (finalement ma continuité est là).

    J'ai commencé ce blog en 2008... ha non même pas, les archives me disent que c'était précisément un 28 septembre 2007.
    Ce qui a changé pour que les mots changent aussi : je ne ressens plus le besoin de mettre des mots lourds de signification (pros, encyclopédiques) pour donner du poids à ce qui m'arrive. Je ne dis pas que c'est gagné, bien au contraire, mais plus je prononcerai les mots "maladie" et "problème" comme n'importe qui le ferait, plus ils m'appartiendront. Ensuite, il est question de trouver, voire retrouver son propre langage - ma difficile entreprise. Chercher à se faire comprendre quand on est dans un verrouillage, enferme vite dans la syntaxe, la récupération de termes et la tournure. Je me libère donc de tout ça.

    Parfois c'est un peu difficile à relire. Ce n'est plus la même innocence (encore une chose que l'on m'a pris, détruit - douloureusement mais pas forcément pour un mal). La lucidité bien sûr c'est plus dur mais c'est autant respectable qu'indispensable. C'était aussi un réveil sociale inachevé et qui cherchait encore des permissions. Aujourd'hui il est établie et vécu - ça fait du bien de prendre du recul, le tout est d'échapper au dénigrement qui s'opère sur le passé. Car à force de le subir c'est devenu une façon de fonctionner. Plutôt que de m'en charger moi-même, j'essaie désormais d'en sortir. Ça comprend ce blog.

    Les archives, toujours, ont eu raison de me faire relire mes deux premières notes. Il y est question de silence. Alors que mon retour est celui de quelqu'un qui ne veut plus se taire. Les deux cependant restent dans une recherche qui depuis le début demeure toujours et la même : celle de ne pas se corrompre.
    Il y est question du silence face au besoin que crée les autres de se justifier - je dirais même s'excuser souvent et dans mon cas. Celui auquel il faut se tenir. Face aux inquisiteurs, personnes mal attentionnées et autres dont on ne se débarrasse pas, qui profitent du rejet social que l'on fait des gens malades pour manipuler leur silence et y asseoir une forme de domination, d'exutoire basés sur l’interprétation et le mensonge.
    À présent il est question de ne plus taire ces mensonges et leurs engrenages.
    C'est simple : je suis née là, avec cette histoire, ces personnes, ces parcours, ces autres personnes et je suis malade, j'ai nulle part où aller, je ne connais personne d'autre et je ne sortirai pas de ce cercle.
    J'essaie donc de trouver une solution. Et la meilleure est celle de chercher un équilibre. "Chercher" (toujours) car le savoir ne me donne pas la clé sur la façon de m'y prendre. J'y réfléchis encore et d'ailleurs tous les jours. Sur une défense qui ne répond pas aux exigences des autres mais à mon besoin d'exister dans une vérité qu'on ne manipulerait plus.

    Je parlais déjà de montrer pour se protéger sur ce blog en 2007. Point de vue perdu entre temps. J'ai dû refaire le cheminement comme s'il n'avait jamais exister et je crois que c'est surtout moi que j'ai perdu là-dedans. Ces dernière années, j'ai refait le parcours sur les apparences et l'existence qu'elles procurent. Ma conviction était que je pouvais m'en défaire car je n'en ressentais plus le besoin. Puis ce n'était pas une idée que je cautionnais forcément - elle sous-entend souvent de se plier à une forme d'approbation ou de l'accepter comme un barème à un jugement de valeur. Aujourd'hui je constate qu'on s'est chargé de ça aussi à ma place. D'établir quand même une lecture et de m'enfermer dedans. Et l'absence a encore été traduit par la pauvreté, l’inconsistance, le fade, le vide. Des choses sur lesquels on peut se grandir pour montrer qu'on est mieux, intérieurement plus riche et dans l'absolu plus fort. Encore un mensonge. Puisque si c'était vrai, on n'aurait pas besoin d'être aussi bête et méchant.
    Je ne vaut pas moins que quelqu'un d'autre, mais ça va avec la maladie : on en profite, on trouve le moyen de s'en servir. Par détestation purement gratuite ou par mainmise, puisque c'est le cauchemar que je vis à la base.
    J'ai bien parler de l'existence que les apparences procurent. Ce qu'elles disent de nous, là où elles nous placent. C'est quelque chose que je ne me suis pas donné ou que je n'ai pas pris. Par conséquent ça a nourrit pendant des années la destruction qu'on exerce sur moi. Un droit d'existence de moins, dans une mer d'interdits telle que je qualifierais ma phobie. On comprendra alors le lien entre pervers narcissique et phobie sociale, qui d'un seul coup s’éclaire...

    Donc je travaille à rétablir ces vérités contre celles que l'on manipule. D'abord celle des mots - sujet récurrent. Plus je les retrouve, plus je me sors de la définition des autres et plus, au besoin, c'est eux qui sortent pour me défendre. Car on ne se défend pas quand on ne sait plus nommer les choses, que la dénomination des autres seule existe et contre soi. Ensuite celles des apparences. Celles qui me permettent de prendre de la place, au lieu de m'effacer. Qui disent qui on est pour qu'on nous situe - parce que de toute façon on me mettra quelque part que je le veuille ou non - plutôt qu'être enfermée là où ça arrange.

    Voilà. Ce n'est pas facile d'aboutir sur ces perspectives quand elles ont été détruites. Quand l'idée, la réflexion, le besoin, l'instinct même n'existent plus.

     

    À suivre...


    votre commentaire
  • C'est fou à quel point les choses peuvent aller loin. Je ne finis pas de m'en étonner. Et je ne vais pas insister à chercher d'autres mots parce que de toute façon je n'en ai pas. Je ne pourrais jamais décrire à quel point ça me cueille de jour en jour. Même le mot abasourdie n'est d'aucun recours, car la conscience est là malgré tout.

    Évidemment, j'ai une phobie sociale -> je ne peux pas vivre toute seule. Je vis précisément avec la personne qui est responsable de nombreux problèmes dont il était question ici auparavant - à une époque où je ne m'en doutais même pas d'ailleurs. Les situations difficiles, l'épuisement, le mauvais entourage.

    C'est quelqu'un qui supporte on va dire ce que ma phobie m'empêche de faire : communiquer avec l'extérieur, me débrouiller toute seule. Tout ce que ça implique à chaque fois que j'y suis confrontée. Mais si l'on considère que je suis la plus part du temps entre quatre murs... à quelle fréquence alors est-ce que ça m'arrive réellement ?

    Quoi qu'il en soit, théoriquement, c'est une personne qui devrait me prendre en charge, comme un tuteur ou une tutrice. Et quelque part, ce doit être un peu implicitement son statut. La vérité c'est qu'à aucun moment je ne vis avec la légitimité d'être malade. C'est dit, c'est sous-entendu, on en parle, on le prononce mais comme si c'était dépourvu de son essence même. Je suis quelqu'un qui a des difficultés, point. Des difficultés qu'il nous faut tous subir, point. Les mots phobie et bipolarité n'ont pas leur poids. Et souvent l'un des mécanismes qui se met en route, est d'en être désolée. Peu importe de quelle manière, par l'abnégation, l'inquiétude, la soumission ou des excuses clairement formulées.

    Si je veux un droit, je dois plaider ma cause. Si je veux ce droit, je dois re plaider ma cause peu de temps après l'avoir déjà plaidé. Si je veux maintenir le peu de droit qu'on me concède, je doit plaider ma cause avec insistance et ne jamais cesser de la plaider, sinon on efface doucement ce droit. Mais à force de plaider ça m'enlève toute crédibilité. Un droit qui est légitime n'a pas besoin d'être plaidé, surtout autant. Donc, le peu qu'on me concède n'est qu'une illusion, c'est un cercle vicieux, infernal et finalement ce droit n'existe toujours pas.

    J'essaie pourtant de rester droite, de m'accorder ce qui m'appartiens et ce avec quoi je dois composer sans m'excuser, car je ne l'ai pas voulu. Mais c'est devenu une nature : se sentir coupable d'une façon ou d'une autre. Les choses peuvent être des détails à peine perceptibles, comme elles peuvent être carrément évidentes. C'est la culpabilisation d'une vie qui parle.

    Aujourd'hui c'est celle du comportement. Tout ce que je fais ou dis est voué à ne pas exister au moment où c'est dit ou fait. Ensuite vient la culpabilité d'avoir dit ou fait quelque chose de pas correct, de mauvais ou de pas suffisant ou susceptible de conséquences ou sujet à des peurs fictives par la suite etc, etc...

    C'est un quotidien viscéral, une manipulation. La vérité est que j'essaie de dire, replacer les choses, de discuter, de me faire comprendre, de me faire entendre, de résoudre des problèmes. J'essaie d’interdire tout ça. Mais tout est là pour que ça n'existe pas. Mes mots, mes actes se produisent mais on leur ôte leur signification, leur importance, leur crédibilité - ils ne sont pas ce qu'ils doivent être. C'est un mensonge et seul ce mensonge à sa place, existe. Moi je ne suis pas dans mon droit, ce que je fais ou dis n'a pas sa place et je dois culpabiliser pour ça.

    La personne avec laquelle je vis a connu des gens destructeurs. On comprendra alors qu'elle détruise à son tour.

    Aujourd'hui je lui ai demandé ce qu'elle pensait des gens qui l'avaient détruit. Elle n'a pas su ou voulu me répondre. Un par un, elle a donné des réponses approximatives, à côté, en biais, que j'ai recadré tout de suite, mais elle n'a pas su me dire de vraies réponses. La seule vérité qu'elle m'ait dit c'est : je ne sais pas quoi répondre.

    Effectivement. Je suis sensée être prise dans le mécanisme, non poser des questions pour le comprendre. Elle n'a pas répondu et de toute façon elle n'a pas à y répondre. Elle ne doit pas corrompre son assise, remettre en cause sa place et ma question ne doit pas exister, surtout. Elle existerait que si elle pouvait servir. À me remettre en confiance, à prendre ou briser quelque chose. Aujourd'hui ce n'était pas le cas.

    Par contre je suis fatiguée et j'ai de la fièvre. J'ai pleuré avant de m'asseoir pour poser les mots, les vraies définitions sur ce qui ne doit pas exister autrement que sous un mensonge. Et c'est publique, ça a une existence en dehors de son cadre destructeur. C'est hors de sa portée.

     

    À suivre...


    votre commentaire
  • Depuis très longtemps j'avais envie de réapparaitre, et j'ai plus d'une fois eu des pics, des poussées que je n'ai pas réussi à mettre en forme ou en pratique. Aussi parce que j'avais dans l'idée de donner une continuité. Et c'est précisément ce qui a fini par m'achever dans ces élans.

    C'est un problème constant que celui de la parole. Même écrite. Le tout n'est pas juste de s'en rendre compte mais de savoir pourquoi. De se poser des questions, surtout les trouver, et qu'elles soient adéquates.

    J'ai résolu certaines choses en ce qui concerne ma situations. Le verrouillage en fait partie et même sans entretenir ce blog - qui pourrait être un bon recueil - je m'emploie avec acharnement à faire un travail dessus. Chose peu accessible mais pas impossible.

    Il serait bien de parler de tous ces agresseurs anonymes, peu importe l'impact ou la portée des mots. Mais l'une des premières capacités à être souvent détruite c'est le langage - et bien entendu tout ce qui va avec, comme la confiance, la conscience ou la sérénité.

    Si je me pose alors sur les possibilités qu'il reste en dehors, je n'en vois aucune. C'est la boucle d'un verrouillage. Se taire revient à entretenir, à ne jamais énoncer ce qui est subits, à lui donner une existence nulle. Donc pas plus de gravité. C'est la dernière pièce d'un déni général, qu'à l'origine on ne choisi pas et qu'on ne veut pas. Alors comment faire ?

    Essayer. Toujours, dès qu'on le peut et faire en sorte qu'on le puisse. Même si c'est approximatif, même quand c'est pas tout à fait là où on voulait en venir. Laisser aller et essayer. C'est déjà mettre ses propres mots là où jusqu'à présent en mettaient d'autres. Faire exister sa vérité est un début. La faire exister même uniquement pour soi, c'est le premier pas.

    Les choses existent. Ce que j'ai à en dire aussi. Jusque là j'avais dans l'idée de parler de ma Bipolarité (avec un B majuscule) et de ma phobie sociale, ainsi que tout ce qui gravite autour - puisqu'un malheur n'arrive jamais seul et qu'à parler de l’œuvre du temps, accordons-lui celui-là - mais très vite, c'est l'état d'esprit et quelques actions éprouvantes qui ont pris le dessus. Je ne m'en plaindrais pas. Même si je m'attache souvent à garder des traces - très important, ne pas oublier d'où on vient et ce que ça représente comme effort - l'état actuel des choses pourrait me permettre de mieux les poser, ou de façon constructive.

     

    À suivre...


    votre commentaire
  • ... ou l'introuvable rectification.

    "À mes délires schizo-maniaco-psychotiques"
    C'est une idée.

    Comme bréviaire à bagou, trismégisme (Gob.blogg.org aussi dans le genre), il y avait bien : "sérieuses élucubrations du dérisoire" que je trouvais très distrayant à prononcer... mais ce serait clairement faire des manières (et après "La Fabuleuse Pathologie des Extraterrestres", ce serait carrément comble)... un peu comme la méga recherche du truc hyper percutant quoi (de la moquerie, enfin !).

    Je ne devrais pas me formaliser comme j'en ai l'air.
    ...
    Oui, comme j'en ai "l'air" - seulement. Puis on dirait que j'ai une une sorte de goût pour les introductions.


    Changer de sous-titre, le sujet était là précédemment. Maintenant dire pourquoi, je ne sais pas si c'est intéressant.
    En fait cela me permet surtout de parler d'une chose. Mon cahier de suivi. Celui qui rend l'écriture - davantage en temps réel - plus difficile ici et me tourne souvent vers des sujets de réflexions (d'où le bipolaire, phobique, spasmophile pas forcément à leur place... et trop aussi).
    On se doute, j'y inscris - au maximum du possible - les changements concernant mon état. Les phases de ma bipolarité. Qu'elles soient dépressives, suicidaires - on dit "état dépressif grave", mais je préfère le terme de suicide, beaucoup plus explicite et réflecteur de la souffrance morale -; qu'elles soient mixtes, voire maniaques (tel que l'on synthétise le tout)... bien que ces dernières soient devenues quasi-inexistantes dans mon cas (j'attends de voir l'évolution des années à venir).
    J'y note également les périodes de transition, dites de rémission, qui sont contrairement à ce que l'on pourrait croire, elles aussi rarement sans remous. Les fatigue et activité indissociables l'une de l'autre, restent toujours aléatoires, rarement stables plus d'une semaine.
    Ce qui ressemble à un portrait, ou profil, plus ou moins basique... puisque je laisse pour le moment, à mon cahier les détails. Disons que certains points manquent encore d'être définis (tels que mes penchants délirant). Ensuite, chaque année diffère de la précédente, et parfois d'un écart notable. Mes épisodes, plus marqués au début, étaient plus espacés par exemple. Tandis que ces huit derniers mois, ils ont souvent été très brefs et très proche dans le temps, comme des pics.
    Parenthèse : cela fait près de huit ans depuis mes premiers symptômes et la dégradation avec les ans - une généralité qui n'est pas obligatoire - est assez significative en ce qui me concerne. Ajoutée au mauvais environnement et rythme chaotique que j'ai eu jusque là, elle a eu pour conséquence une période de deux ans où mes cycles - rapides auparavant, étant donné qu'on les dit ainsi dès qu'il en a au moins quatre par an - ne se sont distingués que par leur intensité. À savoir dépressif normal (si l'on peut dire) et dépressif suicidaire (toujours avec mes propres termes bien sûr).

    Autrement, je tiens également et principalement ce que l'on appelle un agenda du sommeil (une grille... date, tranche horaire, observations, nombre d'heure et qualité de ce dernier), au côté duquel j'écris de façon plus étendue ce qui intervient dessus... insomnies, hallucinations et toutes perceptions inhabituelles, puis autres phénomènes nocturnes qui ne sont pas des maladies (le nom c'est parasomnie, dans mon cas la paralysie du sommeil très fréquente et un syndrome des jambes sans repos très aléatoire).

    Parfois je dresse un bilan de mes efforts et alimentation quotidiens. Mais en général, sauf quelques problèmes à me nourrir ou à moins d'être perdue sur les causes de ma fatigue, j'évite. Les généralités actuelles et la dictature des régimes de ces dernières décennies, sont trop propices à soumettre des idées de contrôle... car la nourriture reste le domaine le plus facile à saisir et vouloir soumettre.

    Évidemment le contenu est plus honnête qu'un blog. Pas toujours évident à tenir, surtout selon les périodes, mais largement plus honnête (puisque moi seule y jette un œil).
    Je tenais à en parler un minimum (pour être sommaire... c'est sommaire !) car, non seulement cela m'a permis de tracer les grandes lignes de ma bipolarité, mais également parce que je conseille d'en faire autant à quiconque connait les problèmes que je viens de résumer (y compris ceux du sommeil). Constater son état, c'est très important. Laisser une trace sur la durée, suivre les changements, aussi.


    Ce qui ne me donne pas plus d'idée pour un sous-titre...
    Je n'en sais rien...
    Un truc avec les lettres ?
    Eu...


    À suivre...


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires