• Economies nationales

    Aujourd'hui encore, le ministre de la réforme de l'Etat présente un nouveau volet de cette réforme, qui a pour principel objectif, la réduction du budget.

    Cette démarche, vertueuse, peut tout à fait être vue sous un angle "développement durable" : la réduction de la dette, en dehors du principe économique, est la clef de réussite pour dégager des capacités d'actions pour l'Etat. Dans le cadre d'une vision stratégique, cette étape est nécessaire afin de se donner les moyens de s'adapter au changement. Et dans la prise en compte des générations futures, il n'est plus pensable de leur faire payer notre "gabegie".
    De plus, ces dernières décénies, la construction du budget de l'Etat, basé sur l'investissement à crédit, se faisait sur le principe d'une augmentation toujours croissante de la production économique. Ce principe, valable dans les années 60-70 (malgré des taux d'emprunt très élevés), avait un effet notable : une dévalorisation monétaire supérieure aux intérêts des emprunts. Dans cette dynamique, le choix de l'Etat était parfaitement justifié. Mais nous ne sommes plus dans une période similaire, voire aux portes d'une situation de crise.

    La démarche de l'Etat devrait donc être saluée pour son opportunisme et son courage.

    Malheureusement, elle n'est pas uniquement fondée sur ce principe. Elle mélange, comme souvent d'autres principes (idéologiques) dont le coût n'est évidemment pas estimé. Si la délégation ou la contractualisation avec le privé n'est pas un principe nouveau, il n'a jamais été prouvé que cela permettait de faire mieux pour moins cher, en général, voire le contraire. De plus, la forme même adoptée pour la réforme peut parfois poser question : des réductions de poste et de moyens sont imposés, sans analyse réelle des missions à remplir. Et la situation devient particulièrement critique dans certains services déconcentrés de l'Etat.

    Et pour conclure, que dire de l'évolution du "train de vie de l'Elysée". Alors qu'il est demandé à nos représentations étrangères (ambassades) de faire une cure budgétaire au même titre que les autres services, la présidence s'octroye des augmentations ... pour cause de représentation ?

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