• DAN GRAHAM

    Performer/Audience/Mirror

    De Dan Grahan, 1975.

    Performer/Audience/Mirror de 1975, 22:52 min, N & B.

    Cette œuvre la durée et l'attention que l'on porte à celle-ci sont essentielles pour l'interprète et le public, c'est une enquête phénoménologique sur la relation d'auditoire-interprète et la notion de subjectivité-objectivité. 

     L'artiste Dan Graham se tient devant un mur de miroir qui fait face au public assis, il décrit les mouvements des spectateurs et ce qu'ils signifient. Il se tourne, alors ; et, se décrit lui-même ainsi que le public dans le miroir. Avec l'utilisation du miroir le public est instantanément en mesure de se percevoir comme un unité de masse. Le public se voit reflété par le miroir instantanément ainsi que les commentaires de l'artiste qui sont légèrement retardés vis à visds attitudes.

    "Through the use of the mirror, the audience is able to instantaneously perceive itself as a public mass (as a unity), offsetting its definition by the performer(Ôs discourse). The audience sees itself reflected by the mirror instantly, while the performer's comments are slightly delayed. First, a person in the audience sees himself "objectively" ("subjectively") perceived by himself, next he hears himself described "objectively" ("subjectively") in terms of the performer's perception."
    SIC : Dan Graham (Zippay, 1991)

    remerciements à Surveying the First Decade

    Né en 1942, Dan Graham, qui vit aujourd'hui à New York, reste un artiste en marge. Il fut tour à tour galeriste, écrivain, théoricien, photographe, vidéaste, architecte, et son œuvre se révèle tout aussi polymorphe, influencée par l'art conceptuel mais aussi ancrée dans le contexte politique, social et culturel dans lequel elle est créée. L'exposition du Musée d'Art moderne tente de mettre en lumière ces différents aspects.

    Cette tension entre un travail conceptuel proche de Donald Judd ou de Sol Le Witt et du Pop Art est évidente dès l'entrée de l'exposition, avec une série de diapositives représentant des pavillons de banlieue du New Jersey. Ces photos, qui évoquent celles de Walker Evans, sont liées à l'article écrit par l'artiste en 1967 pour Art Magazine, intitulé Homes for America. Ce dernier est constitué de photos et d'un texte descriptif de ces pavillons typiques d'après-guerre, construits en série. Dan Graham cherchait ainsi à mettre en place une étude sociologique de ces nouvelles villes, sur le mode documentaire, utilisant l'information comme mode d'expression artistique.
    Avec Scheme (1965 - 1973), il remet en question la notion même d'information, par une méticuleuse description de la page imprimée (par les caractères, les espaces occupés, la qualité du papier), soulignant ainsi l'aspect éphémère de toute publication.
    De même, à la fin des années 1970, Dan Graham s'intéresse à la musique rock, forme de culture populaire par excellence, considérant la prestation de l'artiste sur scène comme identique à celle du "performer". Rock My Religion (1979 - 1983) fut tout d'abord conçu comme un texte lu par l'artiste en conférence, accompagné de diapositives et de musique. Par la suite, il en fit une vidéo où se croisent James Dean, Patti Smith, Jerry Lee Lewis, les Rolling Stones ; cherchant à montrer que la musique rock était en train de devenir, pour une nouvelle catégorie sociale, celle des "teenagers", une nouvelle religion.

    Dan Graham s'est également attaché à créer des installations ou "dispositifs" (Lyotard) critiquant les catégories traditionnelles de l'art, tout en cherchant, sous l'influence de Bruce Nauman, à jouer sur l'expérience du corps vis-à-vis de l'espace, sur le rapport observateur - observé.
    Il en est ainsi de Public Space/Two Audiences (1976), espace dans lequel le spectateur doit entrer : d'un côté, il voit l'image des spectateurs de l'autre côté au travers d'une vitre , mais sans être vu, et de l'autre côté, les spectateurs peuvent s'observer eux-mêmes à la fois sur un écran de télévision et dans un miroir sur le mur du fond. Le spectateur prend alors conscience de lui-même comme corps mais aussi comme sujet percevant.
    D'autre part, l'artiste a conçu de nombreuses maquettes, réalisées ou non, d'espaces de ce type, tels le Skateboard Pavilion (1989), le Children's Pavilion (1991) en collaboration avec Jeff Wall et prévu pour être conçu à grande échelle. A la frontière entre architecture et sculpture, on trouve par exemple l'œuvre intitulée Two Adjacent Pavilions (1979), œuvre-miroir reflétant la nature à l'entour et dans laquelle le spectateur peut aussi entrer.
    L'exposition permet de découvrir un certain nombre de vidéos de l'artiste, comme Roll, datant de 1970, où deux vidéos sont projetées en simultané, l'une montrant l'artiste roulant dans l'herbe avec une caméra, l'autre reflétant l'image filmée par la caméra elle-même dans les mains de l'artiste. Enfin, New Design for showing Videos mêle un jeu de vitres et miroirs confrontant le spectateur à lui-même et à l'autre, tout en présentant des vidéos de performances effectuées par l'artiste.

    Dan Graham a su créer une œuvre hybride, caractéristique qui influence encore aujourd'hui de plus jeunes artistes. Il poursuit toujours ce travail dans divers lieux, tel le tout récent Pavilion influenced by the Moon Windows, projet pour le jardin d'une maison japonaise du XVIIIème siècle à Kyoto.

     

    en cours

    Studio point to point

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    Dan Graham, Figurative, 1965
    printed matter Collection Herbert, Gent, Belgium

     

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    Dan Graham, Public Space/Two Audiences, 1976
    two rooms, each with separate entrance, divided by a sound-insulating glass panel, one mirrored wall, muslin, fluorescent lights, and wood 9-3/8 x 24 x 10-1/2 feet Collection Herbert, Ghent, Belgium Installed in “Ambiente Arte,” XXXVII Biennale di Venezia, Venice, Italy
    Photo courtesy the artist

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