• L'heure du débrief...

    Oyé oyé, braves gens,
    Après avoir rangé tout mon barda, mis ma robe rose dans la machine à laver et rangé correctement mes souvenirs dans une petite boîte toute jolie, me voilà fin prête pour vous livrer quelques photos souvenirs de notre tournée triomphale (ahah!) dans le Sud. En bonne Marseillaise d'un jour, je dirais même notre tournée "mondiale" du Sud. Et qui dit tournée "mondiale", dit éléments incontournables. Car, oui, je vous le dis bien haut, nous n'avons rien à envier à Johnny et à ses descentes en hélicoptère dans un stade surpeuplé…

    — Qui dit tournée, dit bus de tournée. Alors bon, comme les transports routiers sont devenus un peu ringard — et dans un souci évident d'écologie —, nous avons décidé de voyager en train. Il faut dire que pour rejoindre le Sud lorsqu'on habite Paris, le TGV reste la meilleure solution. Mercredi après-midi, sur le quai de la gare de Lyon, je revois encore Adrien me dire - un brin idéaliste ou irréaliste, au choix —: "je n'ai jamais eu de soucis avec les trains". Ahah, cher ami, n'oublie pas que tu voyages avec Ginette, la Pierre Richard du transport sur rails, celle qui rate ses correspondances à Clermont-Ferrand pour cause de crotte de vaches sur la voie. Total: sur environ 5 trajets, nous avons eu 4 retards. Dont un pas piqué des vers, comme dirait l'autre. 3h30 pour rejoindre Marseille d'Avignon, au lieu d'une heure. Et puis, nous avons eu droit au dernier cri des TER, des trains que tu n'oses même pas baisser le store parce que tu ne te rappelles plus si t'es à jour de ton vaccin du Tetanos.

    Des poètes étaient passés avant nous et avaient inscrit sur le tissu bleu douteux des sièges: Joseph te kiéro… Chacun son truc! Malgré tout, nous avons pu longer la mer et apprécier une arrivée sur Marseille entre calanques et petits ports de pêche. Fort agréable en somme. Merci la SNCF!

    — Qui dit tournée, dit concerts tous les jours. Et pour le coup, nous étions bien lotis: 5 concerts en trois jours. Bars, associations étudiantes, maison à la campagne, notre programme a été varié et fort agréable. Mais il faut bien reconnaître que ukulélé+voix de Ginette ne sont guère appropriés au bagout marseillais. Il a fallu gueuler, s'égosiller, chanter devant des fesses et des dos alcoolisés et faire face aux sans-gênes qui, à deux mètres de nous, piaffaient sans retenue et qui venaient nous dire: "mais on ne comprend pas, quand tu chantes"… Envie de passer par un trou de souris! Heureusement, Adrien était là pour m'applaudir et me soutenir. L'auto-congratulation a parfois du bon. Autant vous dire que nous n'avons pas fait dans la dentelle: oubliés les arpèges travaillés et les passages d'émotion. Finie Amandine, A l'ombre du mont et autres chansons douces. Place aux texte bourrins, Crack, le Chat, Du monde au balcon etc. J'ai sorti le médiator pour torturer mon ukulélé et les ampoules ont poussé. Plock. Tu vois, petit, ça, c'était le 20 novembre, à Marseille…

    — Qui dit tournée, dit imprévus, évidemment!
    Ceux qui me connaissent savent que je suis plutôt du genre carrée et cartésienne. Pas de place à l'improvisation en matière de logistique. Trains, hôtels, trajets, tout était bouclé. Mais, il y a un mais… N'étant pas une fan de sport et encore moins de Beaujolais nouveau, mon agenda avait oublié de mentionner quelques événements de "menue" importance. Mercredi soir, nous sommes ainsi arrivés à Marseille sous le feu des fusées, des pétards et des mouvements de foule à l'occasion du match Algérie-Egypte. Ambiance festive, certes, mais un brin agitée pour mon petit esprit somme toute tranquille… Jeudi, autre événement: le Beaujolais nouveau est arrivé. Vous savez, le jus de raison mêlé à de l'alcool à 90°C qui a un goût de "banane, groseille et framboise", au choix. Et bien voilà, jeudi soir, nous avons dû laisser place en plein milieu de notre concert à une batucada fort sympathique mais assez envahissante qui s'est installée une grosse demi-heure devant le bar. Après une pause, nous avons repris notre musique et les percussionnistes sont venus nous accompagner. Sympa! Un bon moment finalement! Et puis vendredi, c'était OM-PSG, à Marseille. Lors de notre arrivée dans la cité phocéenne, les locaux avaient déjà revêtu leur panoplie de fans inconditionnels. Bleu et blanc, couleurs de la ville. On nous avait dit: méfiez-vous, ça risque d'être animé et chaud. Finalement, nous n'avons rien vu de tout cela, si ce n'est un bar un peu moins plein qu'à l'accoutumée aux dires du patron. Samedi? Samedi, je crois bien qu'il n'y avait rien. Ah si, la visite de Frédéric Mitterrand à la cité des Papes, juste avant notre arrivée...

    — Qui dit tournée, dit rencontres. Et on doit dire qu'on est sacrément chanceux, car nous sommes repartis avec dans la tête, une bonne brochette de gens chaleureux et gentils comme des coeurs. Nabile et Adrien, les vaillants animateurs de l'AFEV Avignon, Sintilair et tous ses copains-copines, Yan, le big boss du ukulélé made in France, sa petite famille et Sandrine, qui nous a ouvert les portes de sa demeure le temps d'un concert. Et puis, Xavier, des Chocking Smokers, Julie, Nico et les autres. J'en oublie certainement et ça fait un peu bisounours, mais c'est comme ça! Ah et puis j'allais oublier Alphérix, habitué du Longchamp Palace, où nous avons joué vendredi soir. Une vraie trogne de gaulois, avec les bacchantes et des poèmes sous le coude. Et son pote, aux allures de Popeye aux cheveux longs qui est venu nous voir, l'air intrigué: " il faut que vous me disiez comment vous avez fait pour rétrécir les garçons sur votre affiche… Il faut que je sache, ça me mange le cerveau depuis trois jours…" Tout ça avé l'accent, évidemment!!

    Je pourrais aussi vous parler de la maniaco-dépressive rencontrée sur le quai d'Avignon lors de notre périple de trois heures, qui nous a pris en affection et qui déversait tout son fiel devant le jeune contrôleur un peu gêné et nous, carrément amusés...

    Et puis, une tournée, c'est évidemment de grands moments de solitude sur scène, d'autres de purs bonheur sur un morceau réussi aux petits oignons (nous sommes la réincarnation des Poppy's), des pliages, des dépliages de sacs de couchage, les petits-dej de Sintilair genre on se croirait dans la pub Ricoré tellement c'était bien, des bonnes rigolades (course de duvets, papotages entre filles sur des trucs de filles (la pierre d'Alun, c'est juste ex-tra-or-di-naire) sous le regard médusé des garçons, dix-mille s.m.s. envoyé en trois jours, sous le regard amusé d'Adrien… Un véritable inventaire à la Prévert, à la saveur particulière et au goût d'y reviens-y!


  • Commentaires

    1
    Mercredi 25 Novembre 2009 à 15:27
    tout, tout, tout, je dirai tout sur le...
    de gros bisous ma belle! très sympa cette petite chronique! dis moi comment on fait pour la vidéo, j'ai pas mal de parties sur ma cassette qui te concerne... voui voui! hasta pronto!
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